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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0076
LE ORKLOT
L'infortuné mari, frappé à la fois dans son
affection pour sa femme, sa fille et son ami,
accable le traître de son indignation. Duhoux
ne peut supporter ce coup ; il s'agenouille
devant celui qu'il a outragé et tombe a ses
pieds foudroyé par l'apoplexie.
C'est là que se trouve la scène capitale qui
a sauvé la pièce. Placé entre sa haine qui le
retient et son devoir qui lui ordonne de
secourir le moribond, Guiberd hésite d'abord,
puis il court au secours de son ami, mais, trop
tard, Duhoux est mort.
Voilà aussi rapide que possible l'analyse de
la comédie de M. Davyl. Comme toutes ses
œuvres, les Vieux amis fourmillent de détails
charmants, tontes de mains de maître, et de
traits d'esprit parfois trop recherchés. Le pre-
mier acte est délicieux. On sent que les per-
sonnages mis en scène par l'auteur existent
réellement, qu'i-1 les a vus, qu'ils sont vrais.
Mais l'action languit dans les deux actes sui-
vants; la pièce gagnerait certainement à être
moins développée.
Le public a fait assez bon accueil à cette
comédie, tout en reconnaissant qu'elle est de
beaucoup inférieure à la Maîtresse légitime.
M. Davyl peut certainement faire mieux.
Succès oblige.
Jules de la Vjerdrie.
GRELOTS-FINANCE
Les péripéties des embarras linanciers du
khédive commencent enfin à n'avoir pas trop
d'ell'et sur nos rentes françaises, mais comme
il est écrit qu'on ne sera jamais parfaitement
tranquille, peut-être la recrudescence des
troubles ie l'Herzégovine et de la Bosnie va-t-
elle amener de nouvelles causes de baisse. Il
est bon d'avoir l'œil de ce côté là, si l'on ne veut
pas s'exposer à êire surpris. En attendant, le
5 0|0 marche vers 106, et le 3 0,0 vise à rié-
pas^er le cours de 67 franc».
• *
L'Italien est en route pour le cours de
72 francs. Il ne s'arrêtera guère qu'autant
qu'il surviendrait de la baisse sur les fonds
français.
Chaque semaine voit les pauvres fonds turcs
toucherà des cours plus bas.Ondoutefortqu'au
mois de juillet,on eûtautre chose que des com-
binaisons à offrir aux malheureux porteurs de
titres. Le 5 0|0 est à d5 francs et les autres
fonds ottomans à des cours à l'avenant. En
attendant l'unification des diverses dettes, la
Porte traite ses créanciers d'une manière con-
forme. Elle ne donne d'argent ni aux uns ni
aux autres.
L'affaire égyptienne commence à devenir
pas mal embrouillée. Les retards apportés à
la conclusion des combinaisons destinées à la
consolidation de la dette flottante, n'empê-
chent pas les échéances de cette dette d'arri-
ver. Si le khédive avait employé l'argent qu'il
a en caisse à payer ses échéances, il n'en aurait
plus eu pour payer sa dette consolidée qui est
entre les mains du public qui a cru à ses pros-
pectus. Alors que fait ce brave homme? Il n'i-
magine rien de mieux, pour se tirer d'affaire,
que d'ajourner à trois mois le paiement de ses
bons du Trésor, espérons que d'ici-là, les por-
teurs de ces bons auront compris la nécessité
de ce que l'excellent M. Cave appelle dans son
rapport une consolidation à un taux d'intérêt
raisonnable; oq se flatte aussi de les voir se
résigner à accepter une réduction sur les
25 0[0 d'intérêt par eux stipulés en prenant
les fameux bons.
En attendant l'emprunt égyptien de 1873,
bien que soutenu par le coupon de 17 50 qui
se détache dans quelques jours fait seulement
270.
* *
Maintenant, comment les porteurs de ces
bons que l'on ajourne à trois mois vont-ils
d'ici-là remplir leurs engagements vis-à-vis la
Banque de Paris, le Crédit lyonnais, le Crédit
agricole, et surtout envers le Crédit foncier. Eh
bien, c'est l'affaire de tout ce monde là, s'il y
a des culbutes, nous le verrons bien.
* *
Les fonds espagnols sont bien faibles. A
dire vrai, le budget de M. Salaverria n'est
guère fait pour leur donner du ton. On se
flatte de tirer 750 millions, soit des impôts,
soit des avances que ferait encore la Banque
d'Espagne; mais que de maisons pour pren-
dre celte monnaie. Aussi les porteurs de.ren-
tes sont-ils dès à présent avertis qu'on conso-
lidera leurs coupons arriérés à 50 p. 100 de
perte et qu'on payera leur coupon à venir un
tiers en espèce et les deux autres tiers en
monnaie de -grand turc, c'est-à-dire en pa-
pier. 4 _ '
» * ..;
Le Pérou n'a encore mis la moindre piastre
à la. disposition de ses créanciers; mais il
leur fait annoncer qu'il cherche des combi-
naisons pour arriver à leur donner des à
compte.C'est toujours cela.
Les sociétés de crédit continuent à être
toutes indistinctement dans une situation
fort peu brillante. Bon nombre se sont plus
ou moins embourbées dans les affaires égyp-
tiennes, aussi font-elles des vœux pour que
les ingénieux efforts lentés par M. Decazes
pour les tirer d'embarras aboutissent. Les
assemblées de la Banque de Paris, du Crédit
Foncier, du Crédit Agricole et de la Société
Algérienne sont attendues avec une certaine
curiosité. On croit qu'il s'y dira de belles
choses. 11 pourrait même arriver qu'aupara-
vant, toutes ces petites affaires fussent l'ob-
jet d'une interpellation dans l'une des deux
chambres. Si cela arrive jamais, ce qu'on
apprendra alors sera, je vous le jure, plus
amusant qu'édifiant.
* *
Les chemins de fer français, les grands
bien entendu, sont d'une aussi bonne conte-
nance que les rentes et ce n'est que justice.
L'Orléans et l'Ouest ont déjà regagné partie
des coupons, pourront solder leur dividende
qu'ils viennent de détacher. Tous les autres
chemins sont aussi en hausse.
Les Autrichiens qui ont perdu 50 francs
depuis un mois ne se relèveront pas. On croit
toujours que le dividende A distribuer pour
l'exercice 1875 sera moins fort que le précé-
dent. On toucherait tout au plus 34 fr. et
peut-être même seulement 30 fr.
Ariel.
JARDIN D'ACCLIMATATION. — Promenade tous
les jours. — Prix d'entrée : 50 centimes le dimanche;.
1 frane dans la semaine. — Inces-amment ouverture
des Concerts le jeudi et la dimanche.
FOLIES-BERGÈRE. — Tous les soirs, à 8 h.,
spectacle varié : opérettes, ballets, pantomimes, tra-
vaux de voltige, acrobates.—O. Métra et son orchestre.
CERCLE FANTASTIQUE. — 8, boulev. St-Denis,
physique et spiritisme par Wilsonn et R. de Linski.
FRASCATI. — Arban et son orchestre. Concert les
mercredis et vendredis; les autres jours, bal.
VALENTINO. — Concert les mardis et jeudis; les
autres jours, bal.
CIRQUE D'HIVER, boulev. des Filles-du-Calvaire.
— Exercices équestres à 8 heures.
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Toute Dersonne de la provinoe qui s'abon-
nera à un ries journaux ci-après, par l'entre-
mise de M. Madré, directeur-gérant du Grelot,
77, rue Neuve-des-Petits-Champs, à Paris,
aura droit à un abonnement gratuit au jour-
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Peur un abonnement d'un an : 6 mois an GRELOT.
— —'Je «ii mois : 3 mois —
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GRELOT,
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XIX* Siècle......... 62 » 32 » 16 »
Droit............... 64 » 32 » 16 »
événement.......... 61 » 32 » 16 »
Figaro.............. 72 » 36 » 18 »
Français............ 58 » 31 » 16 »
Gazette de France.. 66 » 35 » 18 »
Gaulois............. 64 » 32 » 16 »
Journal des Débats.. 80 » 40 » 20 »
Illustration........ 36 » 18 » 9 »
Liberté............. 48 » 25 » 13 »
Moniteur unitersel. 60 » 32 » 17 »
Monde.............. 40 » 21 » H »
Monde illustré..... 24 » 13 » 7 »
Opinion nationale... 64 » 32 » 16 »
Paris-Journal....... 64 » 32 » 16 »
Patrie.............. 64 » 32 » 16 »
Pays................ 64 » 32 » 10 »
Presss.............. 44 » 23 • 12 »
Rappel............. 54 >• 27 » (3 50
République française 64 » 32 » 16 »
Revue des Deux-Mondes 56 » 20 o 15 »
Siècle.............. 64 » 32 » 16 •
Soir................ 64 » 32 . 16 »
Temps.............. 68 » 34 » 17 »
Univers............. 58 » 30 » 16 »
Union............... 68 » 35 ». 18 »
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ne peut supporter ce coup ; il s'agenouille
devant celui qu'il a outragé et tombe a ses
pieds foudroyé par l'apoplexie.
C'est là que se trouve la scène capitale qui
a sauvé la pièce. Placé entre sa haine qui le
retient et son devoir qui lui ordonne de
secourir le moribond, Guiberd hésite d'abord,
puis il court au secours de son ami, mais, trop
tard, Duhoux est mort.
Voilà aussi rapide que possible l'analyse de
la comédie de M. Davyl. Comme toutes ses
œuvres, les Vieux amis fourmillent de détails
charmants, tontes de mains de maître, et de
traits d'esprit parfois trop recherchés. Le pre-
mier acte est délicieux. On sent que les per-
sonnages mis en scène par l'auteur existent
réellement, qu'i-1 les a vus, qu'ils sont vrais.
Mais l'action languit dans les deux actes sui-
vants; la pièce gagnerait certainement à être
moins développée.
Le public a fait assez bon accueil à cette
comédie, tout en reconnaissant qu'elle est de
beaucoup inférieure à la Maîtresse légitime.
M. Davyl peut certainement faire mieux.
Succès oblige.
Jules de la Vjerdrie.
GRELOTS-FINANCE
Les péripéties des embarras linanciers du
khédive commencent enfin à n'avoir pas trop
d'ell'et sur nos rentes françaises, mais comme
il est écrit qu'on ne sera jamais parfaitement
tranquille, peut-être la recrudescence des
troubles ie l'Herzégovine et de la Bosnie va-t-
elle amener de nouvelles causes de baisse. Il
est bon d'avoir l'œil de ce côté là, si l'on ne veut
pas s'exposer à êire surpris. En attendant, le
5 0|0 marche vers 106, et le 3 0,0 vise à rié-
pas^er le cours de 67 franc».
• *
L'Italien est en route pour le cours de
72 francs. Il ne s'arrêtera guère qu'autant
qu'il surviendrait de la baisse sur les fonds
français.
Chaque semaine voit les pauvres fonds turcs
toucherà des cours plus bas.Ondoutefortqu'au
mois de juillet,on eûtautre chose que des com-
binaisons à offrir aux malheureux porteurs de
titres. Le 5 0|0 est à d5 francs et les autres
fonds ottomans à des cours à l'avenant. En
attendant l'unification des diverses dettes, la
Porte traite ses créanciers d'une manière con-
forme. Elle ne donne d'argent ni aux uns ni
aux autres.
L'affaire égyptienne commence à devenir
pas mal embrouillée. Les retards apportés à
la conclusion des combinaisons destinées à la
consolidation de la dette flottante, n'empê-
chent pas les échéances de cette dette d'arri-
ver. Si le khédive avait employé l'argent qu'il
a en caisse à payer ses échéances, il n'en aurait
plus eu pour payer sa dette consolidée qui est
entre les mains du public qui a cru à ses pros-
pectus. Alors que fait ce brave homme? Il n'i-
magine rien de mieux, pour se tirer d'affaire,
que d'ajourner à trois mois le paiement de ses
bons du Trésor, espérons que d'ici-là, les por-
teurs de ces bons auront compris la nécessité
de ce que l'excellent M. Cave appelle dans son
rapport une consolidation à un taux d'intérêt
raisonnable; oq se flatte aussi de les voir se
résigner à accepter une réduction sur les
25 0[0 d'intérêt par eux stipulés en prenant
les fameux bons.
En attendant l'emprunt égyptien de 1873,
bien que soutenu par le coupon de 17 50 qui
se détache dans quelques jours fait seulement
270.
* *
Maintenant, comment les porteurs de ces
bons que l'on ajourne à trois mois vont-ils
d'ici-là remplir leurs engagements vis-à-vis la
Banque de Paris, le Crédit lyonnais, le Crédit
agricole, et surtout envers le Crédit foncier. Eh
bien, c'est l'affaire de tout ce monde là, s'il y
a des culbutes, nous le verrons bien.
* *
Les fonds espagnols sont bien faibles. A
dire vrai, le budget de M. Salaverria n'est
guère fait pour leur donner du ton. On se
flatte de tirer 750 millions, soit des impôts,
soit des avances que ferait encore la Banque
d'Espagne; mais que de maisons pour pren-
dre celte monnaie. Aussi les porteurs de.ren-
tes sont-ils dès à présent avertis qu'on conso-
lidera leurs coupons arriérés à 50 p. 100 de
perte et qu'on payera leur coupon à venir un
tiers en espèce et les deux autres tiers en
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pier. 4 _ '
» * ..;
Le Pérou n'a encore mis la moindre piastre
à la. disposition de ses créanciers; mais il
leur fait annoncer qu'il cherche des combi-
naisons pour arriver à leur donner des à
compte.C'est toujours cela.
Les sociétés de crédit continuent à être
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fort peu brillante. Bon nombre se sont plus
ou moins embourbées dans les affaires égyp-
tiennes, aussi font-elles des vœux pour que
les ingénieux efforts lentés par M. Decazes
pour les tirer d'embarras aboutissent. Les
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curiosité. On croit qu'il s'y dira de belles
choses. 11 pourrait même arriver qu'aupara-
vant, toutes ces petites affaires fussent l'ob-
jet d'une interpellation dans l'une des deux
chambres. Si cela arrive jamais, ce qu'on
apprendra alors sera, je vous le jure, plus
amusant qu'édifiant.
* *
Les chemins de fer français, les grands
bien entendu, sont d'une aussi bonne conte-
nance que les rentes et ce n'est que justice.
L'Orléans et l'Ouest ont déjà regagné partie
des coupons, pourront solder leur dividende
qu'ils viennent de détacher. Tous les autres
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Les Autrichiens qui ont perdu 50 francs
depuis un mois ne se relèveront pas. On croit
toujours que le dividende A distribuer pour
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dent. On toucherait tout au plus 34 fr. et
peut-être même seulement 30 fr.
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mercredis et vendredis; les autres jours, bal.
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autres jours, bal.
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ou conce t.
#')• .. «• «ri ,
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XIX* Siècle......... 62 » 32 » 16 »
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événement.......... 61 » 32 » 16 »
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Patrie.............. 64 » 32 » 16 »
Pays................ 64 » 32 » 10 »
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