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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0092
LE GRELOT
le seuil du temple où le mariage va se célé-
brer.
Les auteurs du livret ont divisé leur pièce
ea 4 actes et 7 tableaux. On y rencontre de
fort jolis détails; mais l'action n'a pas autant
de suite qu'on en désirerait, les situations ne
sont ni présentées, ni animées avec assez de
clarté, sans la musique de M. Joncières que
serait Dimitri près delà fille de Roland? MM. de
Bornier et Sylvestre nous semblent être un
peu trop reposés sur le -musicien du soin de
décider la victoire. Nous le regrettons pour
eux et nous en félicitons davantage M. Jon-
cières.
Ce qui frappe surtout dans la musique de
M. Joncières, ce sont ces associations de tim-
bre et cette symphonie contenue dans l'ac-
compagnement qui arriv ait à l'oreille comme
une brise sonore du plus charmant et du plus
agréable etfet. Les cbœurs sont tous empreints
d'un large et beau caractère. Celui des cosa-
ques du don au premier acte, et le finale du
second sont fort remarquables. Le ballet du
b° acte, et d'un rhythme charmant.
Mais les morceaux les plus applaudis sont
deux romances ; l'une chantée par Mlle Zina
Dalti au premier acte « Comme une étoile au
Firmament » et l'autre par M. Duchesne au
3" acte « Salut I Moscou, ville sainte. » Ce sont
de véritables perles musicales. Très-gracieux
aussi le duo du dernier acte entre Dimitri et
et Marina.
L'interprétation est excellente. M. Lasalle,
que M. Halanzier a bien voulu pêrter à son
collègue Vizentini pour créer le rôle de Lu-
sace, destiné à M. Bouhy, retenu à l'Opéra
Comique, acte le héros de la fête. Sa voix
puissante sonne admirablement dans la salle
de l'ex-Gaîté, infiniment plus petite et plus
sonore que celle de l'Opéra. M. Duchesne
chante également avec un goût parfait et un
véritable talent le rôle de Dimitri. Mmes Dalti,
Engalli et Belgirard ne méritent que des
éloges.
Le ballet est admirablement dansé par
Mlle Anaïs Maillard et ses lieutenants MM. Ver-
net, Larocca. Mézamat, Solari, Garbagnati,
Borrini et Vaccaro. Impossible de déployer
plus de souplesse, d'agilité, de grâce et de
beauté que ne le fait mademoiselle Maillard.
Tout sera donc parfait quand le roi aura à
défaut d'états recouvré un peu de voix.
M. Vizentini a monté l'opéra de Dimitri
avec un luxe inouï. Les décors sont fort
beaux et les costumes très-riches et réussis.
Le succès a récompensé ses efforts : ce
n'est que justice.
Paris compte donc une véritable scène
lyrique de plus, et l'art un nouveau maître.
Jules de la Verdrie.
Lui, Elle el Moi
conte gaulois.
A M. le comte de Chevigné.
Mesdames, méfiez-vous de certains murs d'auberges,
Minces comme papier, bavards comme concierg 's;
Si les trous de serrure ont, la nuit, moins bons yeux,
Les murs ont, en tous temps, des oreilles pour deux.
C'était dans un hôtel, par une nuit profonde,
Derrière une cloison perfide auîant que l'onde.
J'élais seul, ours ou loir, à dormir sous mes draps ;
Mais le couple voisin, lui, ne sommeill.iit pas.
11 causait, comme on cause àving1 ans, sous les voiles
D'un huis-clos où Vénus n'a plus peur des étoiles.
C'étaient propos d'amour, baisers pris ou rendus,
Tout un marivaudage où je ne dormais plus.
Le voisin dit : Je l'aime! — Assez, dit la voisine :
Arthur, je veux dormir.—Rien qu'un mol, Arthurine!
— Non, laisse-moi tranquille.. Entendra-t-il raison?
Je ne sais. Mais frappant à grands coups la cloison :
Eli ! monsieur, laissez donc en paix mademoiselle,
Lui criai-je. Corbleu! ju veux dormir comme elle.
Certes, on eût entendu voltiger un baiser,
Tant fut prompt le silence où je pus reposer!
Armand Menicii.
Un M
"édccin-Majora!ronT6iin Bannie
détruisant à vie. et sans douleur : Cors, Oignons,
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Champs à Paris.
DEUXIÈME FÊTE DE GYMNASTIQUE
Reims 2S mai.
La FCte française de gymnastique- qui aura lieu à Reims
le 28 mai prochain , produira, nous n'en doutons pas, un
salutaire effet.
Jamais en France la gymnastique n'avait été comprise,
jamais on n'avait apprécié le véritable but qu'elle pour-
suit.
Il y a quelques années encore , il était de bon goût de
considérer la gymnastique comme une distraction bonne,
tout au plus, pour des enfants, ou comme un'travail seu-
lement utile ajx acrobates.
Aujourd'hui , heureusement, la lumière s'est faite, la
gymnastique apparaît enfin avec son véritable but : —
faire des adeptes vigoureux, intelligents, robustes,—faire,
en un mot, ce dont la patrie a tant besoin, des hommes.
Les Sociétés prennent naissance sur un grand nombre
de points, et ont formé depuis 1873, VUnion des Sociétés
de gymnastique de France ; la première fête eut lieu à Paris
en 1875, Reims a l'honneur de la seconde, cette année.
La Suisse et la Belgique surtout ont déjà répondu à
l'invitation qui leur a été faite ; les sociétés françaises au-
ront à cœur de ne pas être les moins nombreuses dans
cétte grande réunion.
Si elles ne pouvaient toutes envoyer une section comme
le leur demandent les sociétés rémoises, qu'elles envoient
une délégation ; que les amis de la gymnastique viennent
à Reims, à cette époque, ils en verront l'application vraie
et belle, ils y puiseront le désir et les éléments nécessaires
à la création ou à l'amélioration chez eux, de nouvelles
sociétés, et concourront ainsi à la régénération nationale,
et au relèvement physique et moral de la patrie.
GRELOTS-FINANCE
La Bourse étant enchantée de la politique
extérieure et n'ayant pas trop peur de la poli-
tique intérieure, s'est de nouveau remise à la
hausse sur les renies françaises. Le 3 p. 100
vise plus haut que le cours de 68, et le 5 p. 100
est déjà en voie de regagner le coupon de
1 fr. 25 détaché le 1" mai.
L'Italien, un instant très-tourmenté, par
suite des divergences nouvelles survenues,
disait-on, entre la maisou Rothschild et le ca-
binet Depretis, au sujet de l'affaire des Lom-
bards, a tout d'abord suivi le mouvement et
a fourni le cours de 72 francs. La hausse
s'expliquerait en outre par cette autre cir-
constance. Le nouveau ministère renoncerait
à imposer aux porteurs de titres, lors du paie-
ment des coupons, les gênantes et dispen-
dieuses formalités de l'ajfidavU.
m
* *
Les porteurs de fonds espagnols sont bien
amusants. Ils s'étaient sérieusement mis en
téte que les Espagnols allaient se mettre en
quatre, se charger d'impôts et réduire leurs
dépenses militaires et civiles pour leur payer
les coupons arriérés et leur faire le service
inlégral de leurs intérêts comme avant la
guerre. La banqueroute des deux tiers de leur
revenu proposée par M. Salaverria les met
tout hors d'eux-mêmes. Pauvres gens, ils de-
vraient se tenir pour bien satisfaits du tiers
qu'on oilre de leur payer, car, môme avec la
meilleure volonté du monde, l'Espagne pourra
difficilement leur tenir cette promesse.
Les fonds turcs el les fonds égyptiens sont
toujours du nombre de ces valeurs qui ne sau-
raient se relever sérieusement. Le 5 p. 100
turc se tient entre 12 el 13 fr. j ce dernier
cours est devenu un maximum qui n'est
louché que pour être presque aussitôt perdu,
el comme on n'est p us qu'à deux mois de
distance des coupons de juillet, il csl fort à
craindre que ces coupons aient un sort pareil
à celui des coupons d'avril, c'est-à-dire que
le paiement en suit indéfiniment ajourné.
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JARDIN D'ACCLIMATATION. — Promenade tous
lus jours. — Prix d'entrée : b0 centimes le dimanche;
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spectacle varié : opérettes, ballets, pantomimes, tra-
vaux de voltige, aerobates. — O. Métra et son orchestre.
FRASCATI. — Arban et son orchestre. Concert les
mercredis et vendredis; les autres jouis, bal.
VALENTINO. — Concert les mardis et jeudis; les
autres jours, bal.
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de suite qu'on en désirerait, les situations ne
sont ni présentées, ni animées avec assez de
clarté, sans la musique de M. Joncières que
serait Dimitri près delà fille de Roland? MM. de
Bornier et Sylvestre nous semblent être un
peu trop reposés sur le -musicien du soin de
décider la victoire. Nous le regrettons pour
eux et nous en félicitons davantage M. Jon-
cières.
Ce qui frappe surtout dans la musique de
M. Joncières, ce sont ces associations de tim-
bre et cette symphonie contenue dans l'ac-
compagnement qui arriv ait à l'oreille comme
une brise sonore du plus charmant et du plus
agréable etfet. Les cbœurs sont tous empreints
d'un large et beau caractère. Celui des cosa-
ques du don au premier acte, et le finale du
second sont fort remarquables. Le ballet du
b° acte, et d'un rhythme charmant.
Mais les morceaux les plus applaudis sont
deux romances ; l'une chantée par Mlle Zina
Dalti au premier acte « Comme une étoile au
Firmament » et l'autre par M. Duchesne au
3" acte « Salut I Moscou, ville sainte. » Ce sont
de véritables perles musicales. Très-gracieux
aussi le duo du dernier acte entre Dimitri et
et Marina.
L'interprétation est excellente. M. Lasalle,
que M. Halanzier a bien voulu pêrter à son
collègue Vizentini pour créer le rôle de Lu-
sace, destiné à M. Bouhy, retenu à l'Opéra
Comique, acte le héros de la fête. Sa voix
puissante sonne admirablement dans la salle
de l'ex-Gaîté, infiniment plus petite et plus
sonore que celle de l'Opéra. M. Duchesne
chante également avec un goût parfait et un
véritable talent le rôle de Dimitri. Mmes Dalti,
Engalli et Belgirard ne méritent que des
éloges.
Le ballet est admirablement dansé par
Mlle Anaïs Maillard et ses lieutenants MM. Ver-
net, Larocca. Mézamat, Solari, Garbagnati,
Borrini et Vaccaro. Impossible de déployer
plus de souplesse, d'agilité, de grâce et de
beauté que ne le fait mademoiselle Maillard.
Tout sera donc parfait quand le roi aura à
défaut d'états recouvré un peu de voix.
M. Vizentini a monté l'opéra de Dimitri
avec un luxe inouï. Les décors sont fort
beaux et les costumes très-riches et réussis.
Le succès a récompensé ses efforts : ce
n'est que justice.
Paris compte donc une véritable scène
lyrique de plus, et l'art un nouveau maître.
Jules de la Verdrie.
Lui, Elle el Moi
conte gaulois.
A M. le comte de Chevigné.
Mesdames, méfiez-vous de certains murs d'auberges,
Minces comme papier, bavards comme concierg 's;
Si les trous de serrure ont, la nuit, moins bons yeux,
Les murs ont, en tous temps, des oreilles pour deux.
C'était dans un hôtel, par une nuit profonde,
Derrière une cloison perfide auîant que l'onde.
J'élais seul, ours ou loir, à dormir sous mes draps ;
Mais le couple voisin, lui, ne sommeill.iit pas.
11 causait, comme on cause àving1 ans, sous les voiles
D'un huis-clos où Vénus n'a plus peur des étoiles.
C'étaient propos d'amour, baisers pris ou rendus,
Tout un marivaudage où je ne dormais plus.
Le voisin dit : Je l'aime! — Assez, dit la voisine :
Arthur, je veux dormir.—Rien qu'un mol, Arthurine!
— Non, laisse-moi tranquille.. Entendra-t-il raison?
Je ne sais. Mais frappant à grands coups la cloison :
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DEUXIÈME FÊTE DE GYMNASTIQUE
Reims 2S mai.
La FCte française de gymnastique- qui aura lieu à Reims
le 28 mai prochain , produira, nous n'en doutons pas, un
salutaire effet.
Jamais en France la gymnastique n'avait été comprise,
jamais on n'avait apprécié le véritable but qu'elle pour-
suit.
Il y a quelques années encore , il était de bon goût de
considérer la gymnastique comme une distraction bonne,
tout au plus, pour des enfants, ou comme un'travail seu-
lement utile ajx acrobates.
Aujourd'hui , heureusement, la lumière s'est faite, la
gymnastique apparaît enfin avec son véritable but : —
faire des adeptes vigoureux, intelligents, robustes,—faire,
en un mot, ce dont la patrie a tant besoin, des hommes.
Les Sociétés prennent naissance sur un grand nombre
de points, et ont formé depuis 1873, VUnion des Sociétés
de gymnastique de France ; la première fête eut lieu à Paris
en 1875, Reims a l'honneur de la seconde, cette année.
La Suisse et la Belgique surtout ont déjà répondu à
l'invitation qui leur a été faite ; les sociétés françaises au-
ront à cœur de ne pas être les moins nombreuses dans
cétte grande réunion.
Si elles ne pouvaient toutes envoyer une section comme
le leur demandent les sociétés rémoises, qu'elles envoient
une délégation ; que les amis de la gymnastique viennent
à Reims, à cette époque, ils en verront l'application vraie
et belle, ils y puiseront le désir et les éléments nécessaires
à la création ou à l'amélioration chez eux, de nouvelles
sociétés, et concourront ainsi à la régénération nationale,
et au relèvement physique et moral de la patrie.
GRELOTS-FINANCE
La Bourse étant enchantée de la politique
extérieure et n'ayant pas trop peur de la poli-
tique intérieure, s'est de nouveau remise à la
hausse sur les renies françaises. Le 3 p. 100
vise plus haut que le cours de 68, et le 5 p. 100
est déjà en voie de regagner le coupon de
1 fr. 25 détaché le 1" mai.
L'Italien, un instant très-tourmenté, par
suite des divergences nouvelles survenues,
disait-on, entre la maisou Rothschild et le ca-
binet Depretis, au sujet de l'affaire des Lom-
bards, a tout d'abord suivi le mouvement et
a fourni le cours de 72 francs. La hausse
s'expliquerait en outre par cette autre cir-
constance. Le nouveau ministère renoncerait
à imposer aux porteurs de titres, lors du paie-
ment des coupons, les gênantes et dispen-
dieuses formalités de l'ajfidavU.
m
* *
Les porteurs de fonds espagnols sont bien
amusants. Ils s'étaient sérieusement mis en
téte que les Espagnols allaient se mettre en
quatre, se charger d'impôts et réduire leurs
dépenses militaires et civiles pour leur payer
les coupons arriérés et leur faire le service
inlégral de leurs intérêts comme avant la
guerre. La banqueroute des deux tiers de leur
revenu proposée par M. Salaverria les met
tout hors d'eux-mêmes. Pauvres gens, ils de-
vraient se tenir pour bien satisfaits du tiers
qu'on oilre de leur payer, car, môme avec la
meilleure volonté du monde, l'Espagne pourra
difficilement leur tenir cette promesse.
Les fonds turcs el les fonds égyptiens sont
toujours du nombre de ces valeurs qui ne sau-
raient se relever sérieusement. Le 5 p. 100
turc se tient entre 12 el 13 fr. j ce dernier
cours est devenu un maximum qui n'est
louché que pour être presque aussitôt perdu,
el comme on n'est p us qu'à deux mois de
distance des coupons de juillet, il csl fort à
craindre que ces coupons aient un sort pareil
à celui des coupons d'avril, c'est-à-dire que
le paiement en suit indéfiniment ajourné.
y 1 ARIEL.
JARDIN D'ACCLIMATATION. — Promenade tous
lus jours. — Prix d'entrée : b0 centimes le dimanche;
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FOLIES-BER.GÈ11E. — Tous les soirs, à 8 h.,
spectacle varié : opérettes, ballets, pantomimes, tra-
vaux de voltige, aerobates. — O. Métra et son orchestre.
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mercredis et vendredis; les autres jouis, bal.
VALENTINO. — Concert les mardis et jeudis; les
autres jours, bal.
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ou conce t.
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Grands vins de Bordeaux
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tous crus
en cercles et en bouteilles
Huiles d'Aix
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PARIS
11, Rue Saint-Lazare, \\
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rirkTTBQ pour les Institutrices. —
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POUR
HOMMES, JEUNES GENS ET ENFANTS
NT AD. GODCHAU
12, RUE DU FAUBOURG MONTMARTRE, 12
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IiE SABTS PAREIL : en 1
pointillé, belle Nouveauté d'El- (
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pour homme de toutes tailles.. )
JLi: LOKO-MAIKE : Par- 1 pour
dessus drap nouveauté, quai.té r i ^ f
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