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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 6.1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0098
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LA àffM Al NP

Ce jour-là le Seigneur Don Quiclibtie de
Franclieu se promenâ t en quête d'aventures
dans les vastes plaines qui entourent la ville
rie Yersaii>es.

Il était suivi de son Adèle écuyer Sanrho
lia/e qui,l'œil mélancolique et la tôle haiv-o,
réfléchissait tristement au vif empressement
que l. s él iétëurs niellent à ne pa» chargei-.de
bons légitimâtes du gouvernement de la ré-
publique de Barataria.

En ce moment, don Quichotte de ErftBCÎtèU
apeiçut tri-ute uu quarante moulins*£ vent.

— Ami, çjitf/l à Sancho Baze d'Agen , la
for tune viei.t ay devant «le nos souh 'its. Vcis-
tu la-bas ces feinta terr.bles? ces effroyables
républicains? Ils sont plus de trente : n'im-
porte !... J»' va s attaquer ces liers ennemis de
ia légitimité, ces misérables qui osent traiter
nos espérances de factieuses. Leurs dépouilles
fcomrhenceroi t à nous enrichir.

— Quels géants? répondit Baze.

_asr. Ceux que tu vois avec ces grands bras
qui ont peut être deux lieues de long.

— Mais monsieur, prenez-y garde ; ce sont
di s moulins à vent, et ce qui vous semble des
bras n'est autre chose que leurs ailes.

| — Ah ! mou pauvre ami, l'on voit bien que
tu n'es pas encore expert en aventures. Ce
sont îles géants', te riis-je... D'inl'âmes géanls
républicains... je m'y connais. Si tu as peur,
éloigoé-toi; va quelque part te mettre en
prières, tandis que j'entreprendrai cet inégal
et dapgereux combat.

Eu disant ces paroles, il piqua des deux.

« Attendez-moi, Dufaure !... attendez-moi,
Marcéro!,.. attendez-moi, lâches brigands.
Un seul chevalier vous attaque. Il est vrai que
ce chevalier s'appelle don Quichotte, marquis
île Franclieu, abonné àe Y Estafette, défenseur
du roi, de la propriété, de la religion et de la
famille. Attendez-moi ! »

Il dit, embrasse son écu et se recomman-
dant à D ilcinée del a Gazetta di Francia ,
tombe, la lance en arrêt sur l'aile du premier
moulin qui l'enlève, lui et son cheval elle
jette à vuigl pas l'un de l'autre, chacun sur
son derrière réciproque.

— Lb, je vous le disais bien, moussu don
Quichotte, s'écria d'un a^r pileux le pauvre
écuyi r Baze ; ce sont des moulins I des mou?
lias républicains!... les pires de tuus!...ils
vous ont moulu là une bien vilaine graine !

— Fain! pain!... répondit le héros; c'est
dans le métier de la guene que l'on se voit le
plus dépendant des caprices de la fortune,
Surtout lorsqu'on a peur ennemi le redoutable
incbaûteur Marcéro, le plus ferme de tous les
Enchanteur A... ua changé les républicains en
nio 1ms pour me dérober ta gloire de les
faiucre. Pane ce! il faudra bien à la fia que
mon épée triomphe de sa malice.

— Dieu le vétille! reprit le pauvre Baze,
d'un ton doi-nt eu remettant debout le
noble sire de Franclieu.

— Baze, mon auii, murmura em se rele-
vant non sans peine le chevalier déconfit,
n'aurais-tu pas sur toi quelques numéros de
l'Univers à nie passer tous le net, eu guise de
cordial?... il me semble que ceia me ferait du
bien.

— J'en avais en effetuoe petile collection...
mais dame, depuis le temps que nous som-
mes en campagne 1... ça finit par s'épuiser,
n'est-ce pas?

— C'est juste... pas un mot de plus!... je
corr.prends... Alors, mon bon ami, il faut
reprendre notre route... Aïe!... j'ai les reins
moulus!... et d*re que c'est encore une fois à
recommencer!.,,

— Et que ça sera toujours comme ça,
soupi a Sidcho-Baze...

— Oh! ces ruehauteurs républicains!...
quelle engeance !

Je viens d'apprendre avec un sentiment de
satisfaction bien légitime qu'au sujet de l'en-
terrement des malheureux consuls deSilo-
niqu -, la cérémonie avait été réglé J par les
délégués allemands et français de commun
accoid avec l'* autorités turques.

Comment?... vrai? . .

Non, mais voyons, vous ne plaisantez pas,
hein?

Ces bonnes autorités turques ort bien voulu
se mettre d'accord avec les compatriotes de
leurs victimes pour leur fournir un enterre-
ment dans les prix les plus sérieux?

Ah ! c'est bien gentil de leur part!

Car enfin, elles pouvaient s'y refuser!...

On n'est pas autorité et autorité turque [ our
rien, que diable!

El elles ont, d'un commun accord avec nous,
réglé l'ordre et la marche du convoi!

Bonnes autorités!...

Braves Turcs !...

Allons, messieurs, à qui le tour?
Qui est-ce qui veut aller à Salonique ?

C'est convenu.

Mais il faut avouer qu'en ce moment nous
travaillons de notre mi*mx à détraire cette
Vieille et flatteuse réputation.

Je n'eu veux pour preuve que le Skatinq-
mo'bui qui est en train de (onvertir une
belle portion de la population parisienne des
deux sexes en crétins à roulettes.

Non, ma parole d'honneur, on n'a pas idée
d'une pareille insanité !

A l'heure qu'il est on skatine partout!

Je vois le moment où mon médecin viendra
me tlonner une c msultation en dessinant des
huit; et c lui non moins rapproché où la salle
des Pas-Perdu* sera Convertie en une asphalte
polie, sur laquelle les avocats, les avoués,
les plaideurs et les gendarmes exécuteront
les figuies les plus variées.

Ah! poin un peuple si spirituel, que nous
sommes donc bêtes, mon Di^ul... que nous
le sommes do^.c !...

NICOLAS FLAMMÈCHE.

*

* *

Nous sommes le peuple le plus spirituel de
la terre.

Dialogue infernal

La scène se passe aux Champs-Elysées.

Personnages :

VOLTAIRE, ROUSSEAU.

V. — 0 joie! ô tré^r! ô gazette!
R. — Kli! quoi de neuf Î...V. — Moil bon Rousseau i
R. — Qu'a-t-il donc"?... Il pleure!... ma/ette!
Voltaire n'est plus qu'un ruisseau !

V. — Ah! j'en suis touché illsqjj'i l'âme!

R. — Mais qu'est-ce encor?... V. — Le voyez-vous?

C'est ce gras Sareef qui réclame

Une grande fête pour lions !

R. — Une fête pour nous!... j'enrage !...

Et c'est cela qui vous fcëitn l'on !...
V. — Pour bientôt!... tij bruit s'en propage!...
R. — Je n'en donnerais pas uu soii !

V. — Je vais remonter sur la terre !

Les morts m'ennuient !... gloire aux vivants!...
R. — liti! mon pauvre hijtlline de Voltaire,

Croyez-moi, demeurons céans!

Quels coups de pied, quelles injures,
Si nous nous HëS&irdons là-liaut!
Sur nous mille baquets d'ordures
Seront déversés aussitôt.

V. — Vous croyez?... R.—Je le crois, pauvre lidttime!
On saura nous y bapli-er!
Dupanloup reVien.Ira de Rortio
Exprès pour holls exorciser!

Ils ressusciteront, ces drilles,

Les saletés dd temps jadis,

Que mot, Rousseau, courais les filles;

Que vous, berniez votre pays !

Sau ant partout comme une puce,
Un Poujôulat répétera
Qu'autrefois chez le roi île Prusse
Aux Français vutis disiez raca!

De catholiques tout à l'ambre

Ont même écrit qu'a votre mort

Du contenu d'un pot de chambre

Vous aviez av... V. — Ah! c'est trop fort !

R. — Tous les jours Veuitiot dans la crotte

Vous roule av"C un rire a nu r

El vaut à lui seul ifx Non irai;;
V. — Ma foi! je préfère l'enfer!

ÎJ.

-- m> ...i-iii--

FEUILLES AU VENT

Vendredi, 19 mai. — C'est toujours âfhu-

sant, l'empire i ,

Il a déjà passablement fait rigoler la France
depuis taniôl six ans,

Mais ce n est pas.Uni de rire pour rela.

Piu- ou va. pins t'est la même chose;

Et chaque Pois qu'on veut soulever un coin
du voile,

On entrevoit aussitôt les choses les plus co-
miques.

Ne vbilà-t-il pas, par exemple, qu'un jour-
nal lyonnais s'est mis. ces jours-ci, à publier
la liste des dépenses faites par la municipa-
lité de Lyon, lors du voyage de feu Badin-
guet et rie sa noble épouse dans la seconde
ville de France !

Le plaisir de contempler le nez qui nous a
valu le Deux-Décembre n'a coûté à Lyon que
la modique somme de 432,000 francs 4 cen-
times.

Un cheveu, comme on voit.

i

* *

Il y a dans le détail des particularités déli-
cieuses.

Ainsi, on y lit, entre autres choses :

Sablaqe des rues, 50 000 francs.

50,000 francs de sable !

A Paris, après hs massacres du boulevard
Montmartre, en 1852, certes 50,000 francs de
sable n'eussent été que suffisants pour absor-
ber le sang qui inondait la rue et les trot-
loirs.

Mais à Lyon, en 1860!
C'est un peu fort!

Il y | néanmoins quelque chose de plus fort
enr-orë.

I! pal- ti qui» la municipalité de Lyon, lors
du passage de ce couple tintamaresqde, te-
nait à faire bien les choses;

Car je vois porté, oanni les dépenses rie
cette visite, 21,0U0 francs d'eau de Cologne et
de parfumerie.

21,000 francs d'eau de Cologne!

Que diable ont-ils pu bien faire avec ces
torrents de parfums?

L'odeur que répandait le Rnbe;l-Macsire
qui nous gouverna pendant dix-huit ans était-
elle si appétissante qu'on ne p uivail là sup-
porter qu'en ayant sous le nez un flacon d'es-
senee ou un mouchoir trempé d'eau de Lu-
bin?

C'est as'ez probable!

Cep priant, i! faut avouer que la dépense
est un peu forte ;

Et, à l'aspect rie ce chiffre colossal, tout le
monde rherche qui a pu faire et tte consom-
mation formidable!

La commission municipale a eu un tort en
effet.

Elle a mis 21,000 francs d'eau de Cologne.

Si, au lieu d'eau de Cologne, elle avait mis
vinaigre des quarante voleurs,

On aurait immédiatementcompris que cette
dépense avait été réclamée par le préfet et
les membies de la commission.

*

* *

Ajoutons un mot, un seul.

Parmi Ces dépenses figure une somme de
trf nie-deux mille francs.

Ces Irenie-ilètix mille francs représentent
les aumônes laissées par Badinguet et sa
femme aux pauvres de Lyon.

O joie ! ô pudeur ! ô générosité souveraine !

Ce greriin qui aliénait des airs de saint Vin-
cent de Paul, et qui voulait qu'on crût qu'il
se saigiiait aux quatre pattes pour soulager la
mi-ère publique,

Se contentait de preridre l'argent de ses dis-
tributions dit peuple dans les poches des con-
tribuables i

Il pa«saitauffiilieu des salutations reconnais-
santes des loqu h ux sdr la tète desquels il
laissait t ituber ries poignées de gros sous
qu'il chippait dans les caisses de la ville,

Tandis qu'il plaçait ies siens à ta Caisse
d'épargne,— à l'étranger bien entendu.

On Irouve dans une ég'ise un individu qui,
debout contre un des piliers, s'exerceaenfon-
cer dans te tronc d-s baUvres une baguette
enduite de glue, au moyen de laquelle il re-
tire successivement toutes les pièces de mon-
naie qui s'y trouvent.

Des gendarmes surviennent.

Quel est cel (totlitiie?

Un pauvre diable?... —On l'arrête!

Le chef de l'Etat?. — Vive l'einperëUr!

* *

Samedi 20 mai. — Voici la question de
l'amnistie, enterrée.
11 fallait s'y attendris

Les promesses faites aux électeurs, il y ti
quelques mois, — on s'est assis dessus, coiri-
Uie on dit vulgairement;

Et le ministère, sacbantà quelsgranris cœurs
il avait affaire, s'est donné la malin plaisir de
mettre la Chambre à la raison, comme on
pourrait le faire d'un enfant de qdaire ans.

Jamais un président du conseil n'a parlé à
i-ëprésentalion nationale avec ia brdtûlité de
M. Dufaure !

Il y a de quoi être fier devant l'Europe d'ê-
tre député Français !

*

* *

Abdiquez, a dit le ministère, — soyez hum-
bles et soumis, — ne vous occupez pas de
celle question, — ne parlez pas de ça ! Comme
disait jadis Rouher quand ori lui demandait à
la tribune : combien avez-vous perdu d'argent,
à la guerre du Mexique, vous personnellement
Rouher !...

Et la < hambre s'est tue.

On a abdiq .é, tout bonnement!

Daiis une question aussi capitale, on s'est
désintéressé, — elle a trouvé qu'elle n'avait
rien à dire I

Voilà qui va bien !

C'est la femme qui porteles culottes,
C'est le bœuf qui conduit la charrue,
C'est le malade qui force le médeGin à
prendre les lavements !

*%

Èh bien!

Il faut le dire!

Puisque la Chambre a àbdiq ié dans une
question vitale, c'est qu'elle se sent impuis-
sante et incapable.

C'est qu'elle se sait inférieure à sa mission!

Et en ce cas, elle a donné sa mesure.

Et il n'ya plus qu'à demander sadissolution.

« *

Dimanche 21 mai. — 11 n'y a que le petit
Thiers qui ait gagné quelque chosfeà l'affaire.
L'amnistie l'a fait remonter sur l'eâti;

On l'a trouvé moin* noir,
Et dp si-is're vieillard, il a été réta
grand homme et sauveur de la patrie

En voyant M. Dufiurevenir déclarer qae.

société était toujours en péril et qu'il ne
lait pas1 s"ë dessaisir rt'un prisonnier de pe
que Paris ne flambât aux quatre coins, À

Et cela juste trois ans après que M. Tb1^
avait déclaré, lui, que le moment de la c
mence était arrivé. ,

On s'est dit qu'il y avait chez lui une a«|r.i
force que chez le vice-président du coOi
actuel, j

Et voilà comment le maiheur des uns >l
le bonheur des autres!

Ce petit Thiers redevient populaire !
Non-seulement il est le lihérateur du terr

toire, et une Ir-ul- d'autres choses.

Mais il est encore un des boulevards de
République !

Certes, ce n'est pas un des moindres Vt0û
diges de notre temps que de voir entouré I
la laveur du peuple un homme qui a passé-
Vie à se faire exécrer! j

Ces jours-ci, un petit volume devenu ^
rare m'est tombé dans lés mains :

C'était le Rivarcld'- 1842.

Or, voici le petit portrait de cet illu-8^
homme d'État, et la façon dont on l'appf
ciail alors.

*

Thiers.-— Gamin de Paris qui a abusé ^
licences d'un carnaval politique pour s'a"
hier d'un manteau d'homme d'Élat.

Esprit rie clerc d'h lissier dictateur.

Moitié Crispin, moitié Verrès.

Grand homme de la hauteur d'un sifflet.

La'plus illustre et la plus puissante péCf
de ce siècle.

Historien, il donne la main à la Révolu''^
par derrière ; ministre, il donne la main*''
monarchie par-devant. Son esprit et son c"5
mentent entre eux.

Orateur vain, présomptueux et broui'H0''!
il caquette audacieusemect à la f <ce de
vers, et se gaudit à la tribune comme uns'
pajou sur le tronc d'un cocotier.

Oi. dirait qu'il n'aime le pouvoir que V°xi
dévorer l'argent qu'il rapporte et avoir
joie de l'avilir. j

Le prince le craint comme Cromwell ai>ri,i
pu craindre le grain de .-ab^e qui lui donO*
mort, s'il lui avait été donné de le prévoir-1

Le p* uple le méprise comme un Judas sJ
timbanque

*



J'espère que pour un panégyrique,—v°'
un panégyrique!

Et je creis que s'il y a trente-quatre
on avait dit à l'auteur de ces lignes qu'on *p
similerait un jour ce « Judas saltimbanqlie,j
àOicéron, père ds la patrie et vainqueur
Catilina,

Il aurait fait un nez auprès duquel reliai
Badinguet, lé jour du décret de dechéa?6 '
n'eût été qu'un nez mesquin et rudiment^
*

Lnndi, 22 mai. —Une femme bien aimabl^
Eiife causait avec une amie dans un cerC'
Son mari survient.

— Que rii es-vous donc là? demande-t-il' i,

— Vous ne le devineriez jamais, répo"
elle.

—Eh ! qu'est-ce donc !

— Du bien devons.

*

* *

Un bi -n joli trait de H3nri IV. a

Hélait chez la belle Gabrielle, et pre-i*'
une pollution dans sa cham re à couchJf. ,|

Tout à cmio, il aiierçul, caché sous le "J
le duc de Bellegarde qui en élail aussi ain°
reux.

Le roi soutit. . j

Et, sans autrement se fâcher, il se ba|S,^
un peu et fit rouler spus le lit du côté a
duc, m e boîte de confitures, en disant :

- I! f;iiit que tout le monde vive!
Encore un partisan de l'amnistie,
Henri IV !



Mardi, 23 mal. — Tous les catholiques
sont pas iiches,

Et tous ai uent faire dire des messes; ^

Ce qui présente quelquefois des dif-icm1^
pour ceux qui ne mettent pas là poule au f
tous les dimanches. vl)

Un pauvre diable de la campagne, ayai' m
apparaître en rêve l'âme de son père, c ^
qu'elle n'avait pas pris directement la rO11^
du paradis, et, ayant ramassé quelque rue"1
monnaie, il alla au presbytère. i$

— Que voulez-vous? dit la gouvernante
curé. ^

— Voilà dix sous, répondit le pauvre 1>° ^
me ; — dites à M. le curé qu'il dise une ffle'
pour mon père I. . ,^1
—Allez, allez, répliqua la gouvernante en j
fermant vivement la porte au nez!... Poiif^jy
nous prenez-vous?... Sachez que nous ne
sons pâs de mfesse pour dix sous.
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