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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0108
LE GRELOT
Le scénario de pauvre Yorick n'est pas
moins antédiluvien.
Un imbécile entendant parler d'un assassi-
nat et trouvant dans sa chambre une momie
égyptienne, croit à un crime. Or, il n'y a d'é-
gorgé qu'un pauvre lapin... Et voilà tout.
Sans doute, cette gibelotte dramatique est
bien relevée de mots plaisants, de situations
assez comiques. Mais cela ne suffit pas. Au
théâtre il faut du nouveau et toujours du nou-
veau. Fût-on passé maître dans l'art d'accom-
moder les restes on ne plaira que difficile-
ment.
La pièce de MM. Mendel et Courcelle sert
de lever de rideau à Une semaine à Londres,
bouffonnerie à outrance de MM. Clairville et
Cordier que les Variétés — deuxième série
dite d'Eté — ont reprise.
Tout le monde connaît cet amusant vaude-
ville où les auteurs font passer sous nos yeux
les tribulations traversées par de bons bour-
geois de Paris, faisant en compagnie de leurs
épouses, obstinées sur leurs pas un voyage
d'agrément à Londres, sous la conduite d'un
cornac britannique, M. Crokmerott.
La pièce est suffisamment interprétée par
la nouvelle troupe qui joue aux Variétés, sans
être des Variétés.
MM. Dailly, Gobin, Guyon, Germain et
Blondelet sont excellents. Malheureusement
il n'en est pas de môme du personnel féminin
qui, à l'exception de mademoiselle Donné,
tort gracieuse, et mademoiselle Maurel, laisse
beaucoup à désirer sous le rapport du talent
et de l.i beauté.
M. Chavannes, l'intelligent et très-sympa-
thique administrateur des Variétés — pre-
mière série — a conservé ses fonctions pen-
dant la saison d'été. Connaissant mieux que
tout autre les goûts de son public et de ses
habitués, il remédiera promptement à tout
cela, nous l'espérons.
*
• *
Il s'est giissé dans notre dernier article une
faute d'impression que nous croyons devoir
relever, bien qu'il soit presque inutile de le
faire tant elle est grossière.
Nous écrivions dans notre compte rendu de
la pièce de M. Blum, l'Espion du roi : « Une
conspiration s'organise dans la capitale pour
chasser le tyran et se joindre à Gustave Wasa
qui a soulevé la Dalécarlie et marche sur
Stockolm. »
On nous a fait dire « qui a soulevé la
Dalmatie et mirche sur Stockolm... »
Tudieu, quel voyage!...
Décidément la question d'Orient a tourné
toutes les têtes!...
JCLES DE la VkRDKIE.
GRELOTS-FINANCE
Pour le moment, c'est la question d'Orient
qui fait à la Bourse la pluie et le beau temps,
c'est-à-dire la hausse ou la baisse.
*
• *
Les complications dont cette terrible ques-
tion est grosse, n'éclatant pas aussi vite qu'on
le redoutait, on s'est remis à monter.
■ *
* *
La hausse est d'assez bon aloi sur les rentes
françaises et la rente italienne.
Il n'y a rien de bien extraordinaire à ce que
le 3 pour 100 ait de nouveau franchi 68 fr.,
le 5 pour 100 105 fr.; et l'Italien 72 fr. Peut-
être à raison des points noirs dont l'horizon
reste toujours chargé, les cours sont-ils un
peu chers. Cependant l'argent comptant et
aussi la spéculation, en acceptant ces cours
comme base de leurs futures opérations, s'ex-
posent à infiniment moins de mécomptes
qu'en se portant sur n'importe quel autre fonds
étranger.
*
Les fonds russes commencent à donner des
inquiétudes aux braves gens qui en sont un
peu trop chargés. Il y a, en Angleterre comme
en France, plus de disposition à sortir de ces
valeurs qu'à y entrer. Depuis qu'il faut tenir
sérieusement compte des éventualités de
guerre, et qu'en ce cas la Bussie, à moins de
miracle, s'y trouverait inévitablement mêlée,
on se demande toujours jusqu'à quel point on
pourrait mener de front les distributions de
coups de canon et de fusil et les mises en
payement de ses coupons.
* *
Si elle se trouvait acculée à la nécessité de
sacrifier ses intérêts politiques ou son hon-
neur financier, il est fort probable que c'est à
ce dernier parti qu'elle se résignerait. Le
gouvernement se résout très-facilement à dire :
je n'ai pas d'argent.
#
* *
Le renversement d'Abd-ul-Azis a porté bon-
heur aux fonds turcs, et particulièrement à
ceux de messieurs du marché en banque qui
se complaisent encore à rester acheteurs de
ces valeurs.
La rente 3 0/o qui était tombée au-dessous
de 10 fr. est revenu à près de 14 fr. Une amé-
lioration de prix équivalente a eu lieu sur les
diverses valeurs ottomanes. Il se dit que sur
les 225 millions de francs que l'on aurait
trouvés dans le trésor pa'rticulier d'Abdul-
Azi, il sera prélevé quelque chose pour payer
les coupons de juillet. En dépit des paris que
l'on a engagés à la Bourse à ce sujet, on fera
sagement de ne point trop compter sur les
coupons.L'installation du nouveau sultan sera,
qu'on n'en doute pas, une fort grosse dépense.
Sultan Mourad V, ne se contentera pas cer-
tainement du harem de Mourad-Effendi; et il
est dans les traditions de tous les Schahaba-
hams passés, présents et à venir, de se faire,
en ce genre, un personnel neuf.
*
* *
La réponse des fonds égyptiens est encore
ajournée. Le syndicat qui doit aider à la chose,
n'est pas encore formé. Mais cette formation
reste annoncée comme très-prochaine, et as-
surément les séries des bourses moyennes de
50 fr. pour liquidation ne sauraient se conti-
nuer indéfiniment.
»
Les valeurs de crédit ont toutes un marché
des plus lourds.
*
Les valeurs des chemins de fer se portent
un peu mieux.
Ariel.
JARDIN D'ACCLIMATATION. — Ouvert tous les
Jours. — Concert : Dimanches, Jeudis et Fêtes.
CIRQUE D'ÉTÉ. — Tous les soirs à 8 heures,
exercices équestres.
JARDIN MAB1LE. — Ouvert tous les soirs. — Pa-
tinage tous les jours de 9 à 6 h. Lundis, mercredis,
vendredis : soirées de patinage. — Dimanches, mardis,
jeudis, samedis: soirée musicale et dansante.
TIVOLI VAUX-HALL. — Ouvert tous les jours.
CHATEAU ROUGE. — Ouvert les lundis, mer-
credis, vendredis et dimanches.
Vient de paraître chez Denlu, Palais-Royal : Les
Mystères de la Création dévoilée, par madame Badère.
Ce livre est un renversement de tout ce qu'on a admis
a ce sujet. Et pourtant aucun auteur n'a été plus
persuasif, c'est frappant de vérité et entraînant par
l'intérêt, on peut ajouter que c'est une lumière pour
l'humanité en général. Cette œuvre bien conçu éton-
nera plus d'un naturaliste et théologien. L'auteur
développe une thèse unique et très-remarquable et
fait en quelque sorte toucher du doigt ce qu'elle
avance, c'est profond et vivement senti, elle rapporte
d'une manière toute spéciale, ce qu'était le Christ,
ce qui fit croire à sa résurrection, ce qui fit l'influence
des Jésuites, c'est pour ainsi dire de l'actualité par
les idées du Christ. Jamais œuvre pareille ne s'est
produite dans la presse. Elle met en vue d'autres
mœurs, et dépeint l'amour au commencement du
inonde. Ce livre hors ligne forme une lecture on ne
peut plus attachante. Chez Denlu et autres libraires.
Prix : 3 fr.
GRESPIN AINE
de Tidoimlle ( MaRChn), irm> à Paris, 11,13,15, M Ornano
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A partir du l*r juin: en vente chez tous les Libraires
HISTOIRE COMIQUE de l'ASSEMBLÉE NATIONALE
par Charles Leroy,
rédacteur du Grelot et du Tintamarre.
10 centimes la livraison comprenant 8 pages de texte
sur beau papier, nombreuses illustrations noires et
coloriées, et paraissant deux fois par semaine, le
lundi cHe jeudi. .
50 centimes la série. — L'ouvrage sera complet en
100 livraisons.
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VÉRITABLE CRÈME POMPADOUR
Recommande ses deux nouvelles créations :
LES BRISES DE VIOLETTES DE SAN REMO
et le CHAMPAKA {Royal Parfum)
Aux Colonies Anglaises
MAISON A. LUCAS
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des
Grands vins de Bordeaux
du Baron de Rothschild
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et Mouton-Rothschild
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tous crus
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Thaboï, 17, près les Tuileries.
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lllifiiVllUil trois jours les maladie contagieuses,
récentes ou invétérée, 3 fr. le fl. — Pharm. Fourquet, 19,
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et de magnésie), toniques, dépuiatives et sans mercure,
infaillibles contre toutes les maladies secrètes des deux
sexes, récentes ou chroniques les plus invétérées: écou-
lements, catarrhes de vessie, incontinence, rétention d'u-
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gorgé qu'un pauvre lapin... Et voilà tout.
Sans doute, cette gibelotte dramatique est
bien relevée de mots plaisants, de situations
assez comiques. Mais cela ne suffit pas. Au
théâtre il faut du nouveau et toujours du nou-
veau. Fût-on passé maître dans l'art d'accom-
moder les restes on ne plaira que difficile-
ment.
La pièce de MM. Mendel et Courcelle sert
de lever de rideau à Une semaine à Londres,
bouffonnerie à outrance de MM. Clairville et
Cordier que les Variétés — deuxième série
dite d'Eté — ont reprise.
Tout le monde connaît cet amusant vaude-
ville où les auteurs font passer sous nos yeux
les tribulations traversées par de bons bour-
geois de Paris, faisant en compagnie de leurs
épouses, obstinées sur leurs pas un voyage
d'agrément à Londres, sous la conduite d'un
cornac britannique, M. Crokmerott.
La pièce est suffisamment interprétée par
la nouvelle troupe qui joue aux Variétés, sans
être des Variétés.
MM. Dailly, Gobin, Guyon, Germain et
Blondelet sont excellents. Malheureusement
il n'en est pas de môme du personnel féminin
qui, à l'exception de mademoiselle Donné,
tort gracieuse, et mademoiselle Maurel, laisse
beaucoup à désirer sous le rapport du talent
et de l.i beauté.
M. Chavannes, l'intelligent et très-sympa-
thique administrateur des Variétés — pre-
mière série — a conservé ses fonctions pen-
dant la saison d'été. Connaissant mieux que
tout autre les goûts de son public et de ses
habitués, il remédiera promptement à tout
cela, nous l'espérons.
*
• *
Il s'est giissé dans notre dernier article une
faute d'impression que nous croyons devoir
relever, bien qu'il soit presque inutile de le
faire tant elle est grossière.
Nous écrivions dans notre compte rendu de
la pièce de M. Blum, l'Espion du roi : « Une
conspiration s'organise dans la capitale pour
chasser le tyran et se joindre à Gustave Wasa
qui a soulevé la Dalécarlie et marche sur
Stockolm. »
On nous a fait dire « qui a soulevé la
Dalmatie et mirche sur Stockolm... »
Tudieu, quel voyage!...
Décidément la question d'Orient a tourné
toutes les têtes!...
JCLES DE la VkRDKIE.
GRELOTS-FINANCE
Pour le moment, c'est la question d'Orient
qui fait à la Bourse la pluie et le beau temps,
c'est-à-dire la hausse ou la baisse.
*
• *
Les complications dont cette terrible ques-
tion est grosse, n'éclatant pas aussi vite qu'on
le redoutait, on s'est remis à monter.
■ *
* *
La hausse est d'assez bon aloi sur les rentes
françaises et la rente italienne.
Il n'y a rien de bien extraordinaire à ce que
le 3 pour 100 ait de nouveau franchi 68 fr.,
le 5 pour 100 105 fr.; et l'Italien 72 fr. Peut-
être à raison des points noirs dont l'horizon
reste toujours chargé, les cours sont-ils un
peu chers. Cependant l'argent comptant et
aussi la spéculation, en acceptant ces cours
comme base de leurs futures opérations, s'ex-
posent à infiniment moins de mécomptes
qu'en se portant sur n'importe quel autre fonds
étranger.
*
Les fonds russes commencent à donner des
inquiétudes aux braves gens qui en sont un
peu trop chargés. Il y a, en Angleterre comme
en France, plus de disposition à sortir de ces
valeurs qu'à y entrer. Depuis qu'il faut tenir
sérieusement compte des éventualités de
guerre, et qu'en ce cas la Bussie, à moins de
miracle, s'y trouverait inévitablement mêlée,
on se demande toujours jusqu'à quel point on
pourrait mener de front les distributions de
coups de canon et de fusil et les mises en
payement de ses coupons.
* *
Si elle se trouvait acculée à la nécessité de
sacrifier ses intérêts politiques ou son hon-
neur financier, il est fort probable que c'est à
ce dernier parti qu'elle se résignerait. Le
gouvernement se résout très-facilement à dire :
je n'ai pas d'argent.
#
* *
Le renversement d'Abd-ul-Azis a porté bon-
heur aux fonds turcs, et particulièrement à
ceux de messieurs du marché en banque qui
se complaisent encore à rester acheteurs de
ces valeurs.
La rente 3 0/o qui était tombée au-dessous
de 10 fr. est revenu à près de 14 fr. Une amé-
lioration de prix équivalente a eu lieu sur les
diverses valeurs ottomanes. Il se dit que sur
les 225 millions de francs que l'on aurait
trouvés dans le trésor pa'rticulier d'Abdul-
Azi, il sera prélevé quelque chose pour payer
les coupons de juillet. En dépit des paris que
l'on a engagés à la Bourse à ce sujet, on fera
sagement de ne point trop compter sur les
coupons.L'installation du nouveau sultan sera,
qu'on n'en doute pas, une fort grosse dépense.
Sultan Mourad V, ne se contentera pas cer-
tainement du harem de Mourad-Effendi; et il
est dans les traditions de tous les Schahaba-
hams passés, présents et à venir, de se faire,
en ce genre, un personnel neuf.
*
* *
La réponse des fonds égyptiens est encore
ajournée. Le syndicat qui doit aider à la chose,
n'est pas encore formé. Mais cette formation
reste annoncée comme très-prochaine, et as-
surément les séries des bourses moyennes de
50 fr. pour liquidation ne sauraient se conti-
nuer indéfiniment.
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Les valeurs de crédit ont toutes un marché
des plus lourds.
*
Les valeurs des chemins de fer se portent
un peu mieux.
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Jours. — Concert : Dimanches, Jeudis et Fêtes.
CIRQUE D'ÉTÉ. — Tous les soirs à 8 heures,
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JARDIN MAB1LE. — Ouvert tous les soirs. — Pa-
tinage tous les jours de 9 à 6 h. Lundis, mercredis,
vendredis : soirées de patinage. — Dimanches, mardis,
jeudis, samedis: soirée musicale et dansante.
TIVOLI VAUX-HALL. — Ouvert tous les jours.
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credis, vendredis et dimanches.
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a ce sujet. Et pourtant aucun auteur n'a été plus
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nera plus d'un naturaliste et théologien. L'auteur
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par Charles Leroy,
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50 centimes la série. — L'ouvrage sera complet en
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par le traitement de madame LACHXPELLE, maîtresse
sage-femme, professeur d'accouchements. — Consalta-
tlonr. tous les jours, de trois à cinq heures, rua Mont-
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récentes ou invétérée, 3 fr. le fl. — Pharm. Fourquet, 19,
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