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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 6.1876

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LTfWlFLOT

éc"s que d'esprit, a de grandes prétentions j
Goitreuses.

Sa fatuité n'égale que sa sottise.
, Aussi se trouve-t-il souvent le point, de mire
J1 fs tours les plus malicieux et des chantages
es Plus effrontés.

Personne n'est plus que lui en butte k ce
Gavarni appelait les Fourberie de femnutk.
,. dernièrement, il fut encore une fois vie-
"fie d'un tour pendable.

Comme il racontait à un de ses amis sa
Mésaventure qui lui avait coûté gros,

L'ami lui dit :
• -- Eh 1 mon cher, vous vous laissez tou-
Jours attraper 1...

L'autre hausse les épaules,

Et avec une moue pleine de prétention :

— Il faut bien quelles finiss' nt par m'attra-
Per, dit-ii, —elles courent toutes après moi !

BRIDAINE.

LA SEMAINE THEATRALE

OPERA

5»î»ia, ballet en S actes et 5 tableaux, musique de
M. Léo Dêlibes.

. Au moment où les foudres de la commis-
§Oo, suspendues sur la tète du direct, nr de

Opéra, menacent de changer en feuilles sè-
SNs les deux cent-soixante et quelqups mil-
i|eps d'écus de la subvention qu'il reçoit,
*[• Halanzier a bien voulu se rappeler que le
lLéfiti e qu'il dirigeait était,non-seulement l'A-
némie nationale de musique, mais encore
Académie iqoumoins nationale de danse. De
Ce souvenir est né Sylvia, le nouveau ballet
^Mm. Barbier, Reyuach. et Léo Delibes.

C'est encore à la mythologie que les auteurs
°nt emprunté le sujet de leur livret, ou plus
^acteuient de leur scenenio. Sans doute, J'é-
v°cation des plus gracieuses figures de l'anti-
5"ité. Diane, l'Amour, les Nymphes, Naïades,
^tyres, etc., etc., devait séduire une imagi-
5*li<>n aussi poétique que celle de M. Barbier,
^us irons rnfitne plus loin, et lui concéderons
Vu'ontieri que le ballet e t de tous les genres
^e spectacle relui qui se prête le mieux à ces
Exhibitions de divinités antiques; cependant,
û°us ne pouvons nous empêcher de taire re-
marquer que ce sujet est bien usé et abselu-
'fient défraîchi. « Trop de fleurs! » disait Chai-
rs; « trop de dieux, trop de déesses! » di-
rons-nous à noLe tour. Pourquoi, hélas 1 les
habitants de l'Olympe s'babillaient-ils donc...
si peu. Dans quel oubli seraient-ils tombés
Sujourd hui s'ils avaient eu cht* eux... le
«louidte petit Wo! tii? De combien de tibias
difformes, de mollets en carton, de poitrines
fallacieuses,— soyons polis,— nous auraient-
évité la vue?... G»r, ii faut bien le recon-
naître, leur seul titre à l'éternité, sinon à l'im-
mortalité, c'est l'exiguïté traditionnelle de
taur costume ; bien différents en cela de nos
académiciens,qui n'ont delà nuditéaniique...
que leur crâne, et dont le vêtement, aussi
frange qu'obligatoire, qu'ils revêtent consti-
pe lt plus souvent, avec le fauteuil numéroté
Qu'ils occupent, tous les droits à l'immorta-
lité.

Nos lecteurs connaissent déjà la donnée de
Sylvia ; il est donc inutile de la rappeler ici.

Disons seulement que les amours du beau
berger Aminta et de Ja nymphe de Diane,
Sylvia, troublés par les fureurs amoureuses
du '■raque-nymphfs de l'endroit, Orion, le chas-
seur noir (???), mais protégés par ce poli-son
de Cupidon en personne, sont présentés et
mis à la scène par les auteurs d'une façon sou-
vent fort gracieuse et fort poétique , mais
aussi, malheureusement, un peu trop longue,
trop confuse. Leur ouvrage, qu'ils ont délayé
en trois actes et cinq tableaux, gagnerait à
être un peu plus condensé. Ce sujet ne com-
portait pas d'aussi longs développi ments.

La partition que M. Léo'Delibes a édite sur
le scénario de Sylvia ne c-mpMe pas moins de
dix-huit moree&ux, la plu; art fort développés.
Sa musique, élégante et distinguée, a obtenu
un succès aussi vif que mérité. Le second acte
nous a paru le plus faible; il est vrai qu'il prê-
tait peu à l'inspiration du musicien.

Nous citeions parmi les morceaux les plus
applaudis : au premier act-, la fanfare des
chasseresse*, une des pages les plus entraînan-
tes de /a partition, la valse lente d'un rhyihme
charmant et langoureux; au second acte, la
danse éthiopienne et le chant bachique ; enfin,
au troisième, la manche, de Bacchus, très-bril-
lante, pleine d'idées, admirablement orches-
trée, et la polka en pizzicaii, d'un effet char-
mant.

M. Delibes a remporté là un grand succès
et affirmé une fois de plus son remarquable
talent.

L'interprétation est parfaite; Mlle Rita San-
galîi a élé au-dessus de tout éloge. Impossible
de montrer plus de grâce, de légèreté, de
précision, de souplesse, et d'agilité.

M. Mérante qui a réglé le ballet et s'en pré-
tend à ju te titre, et oyons-nous, l'un des au-
teurs, mime avec beaucoup de talent le rôle
d'Aminta.

La figure mutine et espiègle de Mlle Sanh-
ville convient bien au dieu malin qu'elle re-
présente. Elle est vraiment charmante dans
la scène où elle ressuscite Aminta en lui fai-
sant respirer le parfum d'une rose qu'elle
vient de cueillir h l'état de bouton et qu'un
souffle de l'Amour suffit pour faire épanouir.
Ce remède est bien celui de Cupidon, le seul
même qu'il emploie pour guérir les blessures
des mortels percés de s«s (lèches, aussi le
gentil petit dieu semb'e-t-il absolument con-
vaincu de l'efficacité de ce médicament. Cette
double allégorie nous a paru charmante, quoi
qu'un peu trop transparante. Le parfum du
bouton eut certainement produit un effet tout
aussi sûr; il est vrai que la guérison eut peut-
être élé plus... difficile et plus lente... N'in-
sistons pas.

Mlle Marquet est une superbe Diane. Mlles
Mollnard, Gilbert, Pallier et Rider ont, mérité
souvent, par leur grâce et leur agilité, les
applaudissements du public.
M. Magri nous a paru un croque-nymphe très-
réussi. Nous lui ferons remaïquer cependant
que la façon dont il se jette sur Sylvia, au pre-
mier acte, rend invraisemblable le second
tableau. Jamais il n'arrivera... à la grotte, ou
s'il y arrive, il sera trop tard pour la chaste
Sylvia.

La pièce est montée avec le plus grand soin
et fait le plus grand honneur à M. Halanzier.
Les costumes dus au crayon de M. Lacoste,
sont tous ravissants. Les décors de, MM.Rubé,
Chaperon etCheret, sont de véritables mer-
veilles.

Par exemple, nous demandons instamment
a M. Halanzier la suppression de l'eflet de
lanterne magique qui a la prétention de nous
montrer Diane en train de flirter avec le bel
Endymion. C'est absolument indigne de l'O-
péra. La vision deJeannt d'Arrêtait acceptable,
celle de Diane est ridicule et grotesque, et fait
tache dans un ouvrage monté avec autant de
soin.

AMBIGU-COMIQUE

Le gentilhomme de naissance... et de lettres
qui se cache sous ie pseudonyme de Georges
Thalray, ayant bien voulu éviter au Grelot la
peine —qu'il ne méritait pas du reste —d'une
tragédie forcée, par trente-cinq degrés de
chaleur, nous n'avons pas vu

Spaktacus I le seul, l'unique Spartaccs.

! I ! 1 ! M 11 !
N. B. Ce ne sont pas des larmes.

Jules de la. Verdrie.

UnM

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GRELOTS

On disait devant Calino que les dernières heures
d'attente sont les plus longues et les plus ennuyeuses.

— Parbleu, dit-il, il y a un moyen bien simple
d'éviter cela, c'est de faire comme pour les parties
d'un ouvrage qui vous ennuie ie plus : commencer
par elles.

+

Les reporters se plaignent d'être traités c»mme des
commissionnaires.

Ils ont tort : sont-ils autre chose que des porte-
faits.

+

Entendu sur le boulevard.

— Qui: frit donc, du Colcasse, maintenant ?...

— Lui. rien. Il vit de ses rentes.

— Ah!... il vide ses rentes. Dans la poche de
nui'?...

+

Au milieu du feu, on parle A'eau.

Dans celui de la conversation, on parle haut.

+

Proposé au dictionnaire, des locutions françaises.

Pleurer de concert. — Ce que lait un enfant qu'an
met au lit au lieu de le conduire aux Ambassadeurs,
comme on le lui avait promis.

+

Les plus braves soldats sont les peintres : ils aiment
à être exposés.

+

Hier, la petite MistoufLette rencontre Nini Mou-
chette sur le bmlevard, à une heure du matin.

— Comment, toi ici, à cette- heure 1... Pas encore
couchée ?

— Impossible, ma chère, je ne sui» pas levée !.,.

+

On dit qu'il y a quatre point cardinaux; j'en con-

nais bien davantage; ainsi, il y a: Flamèche, Bridame,
Goquelin cadet, Sareey, Selpice, Paul Parfait, Char-
les Leroy, Lntré et moi qui ne somme point du tout
cardinaux, et sans compter les autres, je crois que
ça fait plus de quatre.

+

Gobin à Berthelier— Sais-tu la différence entre un
morceau de gomme élastiqne et un perruquier?
Berthelier — Parbleu! c'est... sais pas!

Gobin — Eh ! bien c'est que la gomme efface, tan-
dis que le perruquier épile.

+

Berthelier — Attends un peu, à mon tour: Sais-tu
quel est le vin le plus vieux?
Gobin — C'est le blanc.

Berthelier — Suffit pas. Le plus vieux vin, c'est le
Champagne, parce que ça mousse tache et grise.
(Pour les serins: sa moustache est grise.)

+

Ce qui prouve bien que le pape n'aime pas les ânes,
c'est qu'il ne fait jamais embrassé que sa mule.

Monsieur Toto, habillé comme un petit homme,
étant allé dimanche à la messe avec sa mère, regar-
dait de tous ses yeux un tableau d'Assomption, où les
anges facilitaient la montée drs ciei.x à la vierge.

Son petit air tranquille séduisant une vieille voi-
sine.

— Oh ! le beau petit ange, disait-elle, en lui cares-
sant ses petites joue ros<»s.

— Mais non madame je ne suis pas un angel s'écria
To'o d'un air très-vexé, J'ai un derrière, moi, et eux
yz'en ont pas, regarde, tiens les vois-tu?

+ .

On dit toujours qu'il vaut mieux avoir affaire à Dieu
qu'à ses saintes; eu parlant de Mlle X... je dirais le
contraire.

TRIBOULET.

GRELOTS-FINANCE

La politique étrangère est toujours la grande
pierre d'achoppement contre laquel'e les mou-
vements de hausse viennent se butter. C'est
là, et pas ailleurs, qu'il faut chercher les rai-
sons de la perte du cours de 106 fr. par le
5 p. 100. Le 3 p. 100, qui, après délai hement
du coupon, avait presque regagné le cours
de 69, a reculé jusqu'aux environs de 68.

La ville de Paris a beau entasser emprunt
sur emprunt, et laisser croire qu'elle a en ré-
serve maintes raisons de faire encore appel
au crédit, cela n'empêche pas les cours de
toutes ses valeurs de bien se tenir. Celte
bonne tenue coûte, il est vrai, quelque chose
aux contribuables, et le moment n'est pas
proche où il pourra être question de réduction
des droits d'octroi et des centimes addition-
nels.

L'Italien avait trop vite monté à 74. La for-
malité de Vaffidavit, dont on se croyait débar-
rassé, continuera à être, comme par le passé,
exigée pour les titres excédant 100 francs de
rente.

Le 5 p. 100 turc a passé de mauvais quarts
d'heure. La situation politique à Constanti-

LE GRELOT Aï SAL0\

M. Deschamps (Aimé). — 638, — Le sous-sol d'un
^staurant, où un pelit gàte-sauce est en tram de
leUoyer les bassinoires. Tous les accessoires sont
traités avec art ; si l'on frappait sur ces chaudrons on
serait tout surpris de ne pas les entendre résonner;
élément, le moutard ne renferme pas les mômes
Qualités d'exécution, mais ne disons rien pour ne pas
Contrarier le chat qui ronronne autour du gâte-sauce,
le vexons pas les bêtes, on ne sait pas ce que pour-
raient en ressentir les concierges.

M. Sylvestre. — 1921. — Locuste essaye en pré-
sence de Néron, le poison préparé pour Britannicus.
~~ Cette, toile a obtenu le prix du Salon, et nous en
Animes heureux; non qu'elle soit absolument par-
faite, mais elle renferme des qualités véritables;
H. Sylvestre est un garçon de tempérament et d'a-
venir certain.

Le groupe de Locuste et de Néron est admirable-
ment composé, sobre de coloris et exécuté avec

'aucoup d art et d'habileté; quant à l'esclave, un
visileur lui a donné le nom de Croizette mâle dé
' antiquité, il n'est peut-être pas aussi heureusement
traité comme composition, et les chairs ont quelque
chose comme un ton de vieux velours. Les fonds
'Marbre sont fâcheux, mais malgré toutes ces imper-■
Actions ce tableau méritait assurément la récom-
pense qui lui a été, décernée, bien plus que celle ac-
cordée à :

M. Clairw. — 433, — Portrait de Mlle Surah
ùernhard. — Mal composé, et, d'une surabondance
d'accessoires du plus mauvais effet. Cette rr.be, en
•irv-bouchon, et ces dentelles voltigeant sans qu on
sach.i pourquoi, ne sont pas heureuses. Est-ce une
sc%ue? est-ce un portrait?

M. Dsbois. - (Paul) - ïf* m - Portraits de

rr.es enfants. — 697 — Portrait de Mme Peints
avec un art véritable, et justement médaillés.

M. Chardigwy — N° 399 — Gigot — Le gigot en
question est certes fort bien peint, c'est même un
gigot qui dénote beaucoup d'avenir chez l'artiste,
nous lui préférons à peine celui de:

M. Mutin. — N° 1064 — qui est tout simplement
un pelit chcf-d'eeu vre comme Irornpe-l'œil.

fil Iîecan (Eugène). — 577. —Les bords du Morin.
Au lieu 4e s'abandonner à son tempérament person-
nel, l'artiste a cru devoir pasticher Corot, les fonds
sont du même faire cotoneux et incertain, le mal
ne serait certes pas grand, si les premiers plans n'é-
taient pansemés de touches vigoureuses qui donnent
à cette toile un aspect bâtard, sans genre spécial, et
comme, étant l'œuvre de deux patUs bien différentes;
nous préférons hardiment le paysage de :

M. René Tfner. — 1031. — Environs d'Amiem.
—Coup de soleil avant la pluie. L'artiste, élève des
Dupré, sans doute, a ptis liait manière de faire; rien
de disparate dans son tableau. On reconnaît le genre,
on sait à qui on a affaire. M. Tener a exposé la une
bonne toile avec les délauts pourtant qui lui sont or-
din ares, mais peinte avec habileté et hardiesse. Elle
n'est peùt-Stre pas assez poussée, mais chacun s'ac-
cordant à y trouver une véritable autorité, ne soyons
pas plus sévère que les maîtres en. critique et pas-
sons à :

M. Gonzague Privât.— 930.—Baigneuse endormie.
Un confrère en journalisme auquel il nous serait doux
par esprit de... confraternité, de pouvoir adresser ïbs
plus mauvais compliments. Ça fait toujours plaisir de
dire du ma' d'un confrère. Aussi nous lui reproche-
rons certaines négligences de dessin dans le bras droit
et dans la cuisse gauche pas sul'lisantes pour nous
mettre à même deTécorclier,—malheureusement,,—
et c'est avec peine qu'à côté de ce léger reproche,
nous sommes obligé de constater et de louer une
harmonie générale, fort heureuse de composition, de
ton et d'exi'eiition.

Mademoiselle Bot-e (Jeanne). — A la fontaine. —
Charmante ligure de jeune fille pleine de fraîcheur et

de jeunesse, d'une touche délicate et admirablement
soignée, «ans avoir cet ivoiré fâcheux et fatiguant du
genre Gérôrne. Aimable de coloris, douce d'aspect,
c'est une excellente toile à laquelle le public a donné
un juste tribut d'éloges.

M. Gervex. — N» 886.— Autopsie à l'Hôtel-Dieu.
— Grandes qualités comme peimure, mais le sujet
n'est pas présenté d'une façon suffisamment intéres-
sante; il est lugubre et peu' fait pour réjouir un œil
d'amateur, L"s étudiants sont, un peu banals; seule-
ment, le cadavre est fort étudié et très-bien traité ;
comme faire, c'est une bonne toile, mais nous ai-
mons assez la quitter pour rire un peu, d'un rire de
bon aloi, devant le tableau de

M. Vibert. — N° ï,Wd .—UAntichambre de Mon-
seigneur. — Charmante et joyeuse composition, qui
a valu mille sottises à l'artiste par la gent cléricale.
Le moine rougeaud et farceur qui s'occupe de la
poule ai portée'par la jolie villageoise, le jeune moine
qui regarde aussi.., la poule, aune expression su-
perbe de naturel. Tout dans cette toile est traité avec
un art incontestable que nous sommes heureux d'ap-
pl indir, quitte à vexer notre directeur spirituel.

Signalons encore un bon paysage de M. Le Marié
dks Lam>eli.es. — N" 1,282. — La Boute de Bus-
teffan. — Bien supérieur aux œuvres précédentes du
même artiste,

Le tableau d* M. Léonce Petit. — N° 1,630.—
Mathurin et sa femme. — Très-mal exposé dès l'ou-
verture, et dont orr n'a pu assez comprendre la va-
leur dans le mauvais jour où il était placé. Le spiri-
tuel dessinateur que tout le inonde connaît, et qui
rend les oonnes gens de province avec un si réel ta-
lent de bonne huur ur et .le vérité, joint à cet art,où
il excelle, un réel tempérament rie peintre. 8a touche
spéciale et pie,ne, d'une autorité un peu brutale
peut-âtre, t'a casé parmi les artistes aimés et recher-
chés des véritables connaisseurs.

Mlle Jeanne Samson. — 184t. — La Déjeuner. —
1842. — La Lettre. — Oeux charmants petits ta-
bleaux de genre, de bonne facture et d'une excel-
lente exécution. Le àe^uner est assez original, bien
composé et d'un coloris d'un* certaine «fbrWtë quoi-

que vif. Ceg genres de sujets pourraient sup-
porter plus de fini, mais nous les préférons tels qu'ils
sont, plutôt que de les voir tomber dans le poncif.
Dans ta lettre, la jeune femme est bien posée, bien
exécutée, mais l'intérieur du boudoir manque d'éten-
due, d'air, c'est le seul reproche à faire à l'aitiste,
mais après tout, il y a des boudoirs très-petits ! ça
c'est vu.

Mme Laure de Chatillon. — 410. — L'Option.—
L'excellente artiste nous a donné deux toiles cette
année, l'une, l'Option qui retrace avec une touchante
vérité une scène d'Alsace, l'autre, n° 411. — Le
Sommeil.

Dans l'Opium, les expressions des émigran's sont
rendues avec un véritable talent; les femmes, les
enfants, ce pauvre vieux, qui veut venir avec les
siens, et que de jeunes gens po tent sur leurs épaules.
Tout est traité avec un art digne des plus grands
éloges.

M. d'Alheim. — 13. — Récifs de Saint-Honorat,
(Alpes-Maritimes). — Excellent paysage traité avec
autoriié, on vit dans cette tode, on y i empire à pleins
poumons, la nature y est rendue dans toute sa vérité
et dans toute sa beauté, le faire de l'artiste dénote
un peintre d'avenir, et nous ne saurions trop l'en-
courager à suivre l'excellente voie dans laquelle il
est engagé.

M. Chalot. — n° 391. — Portrait de M. "**. —
Grandes qualités dans ce portrait, bonne patte ce
garçon-là. Il est peut-être marié, mais ça ne fait
rien. — La touche est vigoureuse, solide et dénote
que l'artiste, sûr de son faire, n'a pas recours à ces
tâtonnements, à ces incertitudes qui rendent si ridi-
cules certains portraits dont, par charité, nous ne di-
rons rien pour cette année, où nous sommes obligés
de nous arrêter, avec le regret de n'avoir pu nous
étendre davantage, et eiter beaucoup d'œuvres mé-
ritantes.

CHARLES LBROY.
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