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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 6.1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0126
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LE GRELOT

PRIME GRATUITE

Toute Dersonne de la provinoe qui s'abon-
nera à un des journaux ci-après, par l'entre-
mise Je M. Madré, directeur-gérant du Grelot,
11, rue Neuve-des-Petits-Champs, à Paris,
aura droit a un abonnement gratuit au jour-
nal le GRELOT, savoir :

Pour un abonnement d'un an : 6 mois au GRELOT.

— — Je six mais : 3 mois JP

— — de trois — i l mois 1/2 —

L'abonnement à plusieurs journaux dou-
blera, triplera la du*6e de l'envoi gratuit du
GRELOT,



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Courrier ue France.

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IlÉPCHLIQUE française

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D

lie? prix nui précèdent sont, bien entendu,
le-* prix fixés p;ir les administrations dt cha-
cun de ces journaux.

LA SEMAINE

— Jt viens vous annoncer une bonne nou-
velle, chers lecteurs.

— Dites vite.

— Nous nous sommes offerts deux corres-
pondants qui, à l'heure qu'il est, font jouer le
télégraphe à delinatiori du Greljl.

— Pas possible !

— Belgrade et Constantinople n'auront plus
de sectets pour nous,

— En vérité !

— Ça nous coûte les yeux de la tôle, mais
vous savez depuis longtemps, chers lecteurs,
que nous n'épargnons rien pour vous être
agréables.

— Il est de fait que...

— N'insistez pas, par pitié pour notre mo-
destie... donc nous somme» inondés de dépê-
ches, au milieu desquelles, à l'instar de nos
grands confrères, le lecteur ne sera jamais
embarrassé pour découvrir la vérité. >

— Ahlah !

— Vous allex en juger. Là vérité I toute la
vérité ! i ien que la vérité I

— Si vous faites un pareil tour de force...
—• Bien daus les mains, rien dans les po-
ches!... hum , hum L, y éles-vous ?

— Nous y sommes.

Ah! le Figaro a cru dégotter le Grelot en
envoyant sur les bjidsdu Bosphore Ivm de
Wœysline 1... th bien, il va voir, el vous aussi,
ce que valent ses télégrammes en comparai-
son des nôtres.

Sur ce, la parole est à nos amours de cor-
respondants.

De Constantinople à Grelot, Paris.
La Turquie se lève comme un seul baclii-
bouzouck.

Une aimée formidable se dirige sur la
froutière de Serbie.

Chose qui ne s'était jamais vu jusqu'ici,
chaque suidai a une pair.- le souliers.

Enthousiasme ind< seriptible.

Personne ne d >ute ici de l'applatissement
complet des Set bes.

Roublard-Pacha.

De Belgrade à Grelot, Paris.

La Serbie se lève cornue un seul homme.
Une armée formidable se dirige vers la
frontière tuique.

Chose sans précédent, le ministre de !a

guerre a acheté des fusils qui ne se déchar-
gent pas par la culasse.
Ivresse incroyable.

Personne ne doute ici que, dans l'espace de
huit jours au plus, ces greriins de Turcs ne
soient empalés jusqu'au dernier.

CRbTINOWITCH.

De Constantinople à Grelot (Paris).
Hier a eu lieu un engagement épouvanta-
ble entre nos troupes et les bilaillans ré-
voltés.

Au bout de dix-huit heures d'un combat
acharné, l'armée serbe a fondu comme neige
au soleil.

Ou n'a retrouvé sur le champ de bataille
qu'une cartuui hiôre que je vous eiivoie parle
premier courrier

Aliah est grand l!

' Roublard-Pacha.

Et puis, vous oubliez la foi salique, vous, un
monarchiste 1...

*

* *

Mais, celle semaine, les journaux monar-
chistes n'ont fait que dire des bêtises, et si
vous le voulez bien, nous allons zigzaguer dans
leurs colonnes, pour nous divertir un peu.

Voici d'abord le Moniteur universel qui ra-
conte que, le 21 janvier 4815, les détenus de
la Force, pour célébrer l'anniversaire de la
mort de Louis XVI, illuminèrent les grandes
chambrées.

Voyez vous d'ici ces prisonniers, sous l'œil
des gardiens, eui illuminent, qui pendent des
lanternes vénitiennes, des veries de couleur,
allument des feux de bengale.

Pourquoi ne pas dire aussi qu'ils ont enlevé
un petit ballon el tiré un feu d'artifice, puis-
qu'il n'y a pas de fête complète sans cela?...

On ne s'oecupe guère de M. B llande, qui
fait de DijazH un troisième Tlirâxe-Français
(bravo, et bonne chance 1...), ni du premier
Théâtre-Français, qui vient de recevoir une
tragédie de Parody.

On a assez fait de parodies de tragédies, on
leur devait cette revanche.

*

• *

Le théâtre sur lequel tout le monde à les
yeux fixés, c'est l'Oiient.

Serbes et Turcs se battent avec acharnement
et mentent avec une égale vigueur.

Gomme je ne suis pas un de ces Anglais
qui, pour quelaues livres sterling massacre-
raient un peuple, et qui, à coups de canon,
lorcent les gens à leur acheter de l'opium pour
s'empoisonner, je fais d s vœux pour que les
Seri.es flanquent une tripotée colossaie aux
bandits qui les oppriment depnisquatre siècles,
tuent, pillent el violent en Bulgarie et voient
leur créanciers.

L'Europe ne sera tranquille que lorsque ces
Cdqûins se balanceront tous aux branches des
ai lires des bords du Bosphore, chacun avec sa
faim >le.

Il y a là une bonne action à faire, et j'ai
envie de londer l OEuvre des boul> de corde, qui
fera bien pendant il celle des Vieux papiers, de
Biehrluivr.

Voyons, messieurs les badingourdins, tous
trait» z la République de fumier.
Mais vous vivez sur son budget.

Vous êies noue des.....quoi, dites?

Nous ne vous le faisons pas direI...
»

* «

Pour finir, une question cocasse qu'on
adresse à chaque prévenu à la correction-
nelle :

— « Polyphème Quillenbois (ou autre
chose), comment vous ai.pelez-vuus?... »

N'est-ce pas le cas de s'écrier :

— « Dis-moi ton nom, Marguerite, et mou-
rir après!... a

GaiNQOIRE.

Ça tire les larmes des jeux!

Les journaux de l'ordre sont réellement
impayables !

Tous ceux de la semaine dernière conte-
naient celle nouvelle étourdissante :

« Les deux mariages religieux de Maillard
et de Vrigna ilt viennent .l'être célébrés à... >

Ce racontar du hii/h-life, du monde des vo-
leurs m'a rempli de joie,

Comu e c'e-t Qatleur pour les aristocrates
dont les reporters notent, eux aussi, les actes
de l'état civil !

Cela fait toujours bien de lire dans un
journal :

• M. le marquis de Fricasse-les-Fèves, comte
de VasjvoirMlvienne, chevalier de l'ordre de
la Pi-Borgne du Bianora et grand-croix de
l'Aigle-Vert du dépolir de la Villeite, se
mariera prochainement avec Mlle Eslher de
Gélémonsac, la fille du banquier archi-mil-
lionnaire de la rue du Crapaud-quiconspire.»

Et tout à côté,

A quelques lignes plus bas :

« Ceuic, I*a8si»>ln de la rue de la Femme-
sans-lôle, a témoigné le désir d'épouer avant
d'être exécuté, l'Ogresse du tapis-franc de
l'impasse Papavoine : la bénédiction nuptiale
sera donnée parle cuié de Saint-.U..., au pied
même de l'échafatfd; »

Tout cela est fort édifiant,

Et il n'est pas médiocrement flatteur pour
les tils des croisés,

De se voir accolés, eux et leurs fiancées,
dans les journaux bien pensants,

Par les p> tus journalistes, qui font la chro-
nique mondaine.

Ou a aujourd'hui, de singulières laçon
d'apprécier les choses,

Et ces gens qui souffrent qu'on leur fasse
subir celte compagnie ue sont vraiment pas
fiers.

Il est vrai que Vrignault et Maillard se sont
mariés à l'église,

(Ju'ils ont fait comme les gens bien pen-
sant»,

qu'ils ont pudiquement détournés les jeux
des hontes du concubinage,
Et que,... et que...
Allons, vous m'en direz tant 1

ZED.

FEUILLES AU VENT

C'est toujours avec un nouveau plaisir, —•
'omrae disait cette poire tipée qui fut Louis-
Philippe, — que l'on voit la Vierge faire con-
currence au docteur Guérin,

De Belgrade à Grelot (Paris).
Enfin iï

La poudre a parlé I

Hit, grand combat entre Tchernaïeff et les
marchands de da tes.

Apiè> treule-six heurts, d'une lotie effroya-
ble,1 armée ottomane a pris la fuite et s'est
donné Je l'air avec uu ensemble qui nous a
ravis.

On n'a retrouvé sur le champ de bataille
qu'un croissant en fer-blanc que vous mepp.r-
u.étirez de vous olhir.

Gioiie à Dieull

Cretinowitch.
De Constantinople à Grelot (/Jur»s).

Nos succès ne font que grandir !

Le sultan Mcurad étant eniré hier chez un
marchand de laoac 'le Péri, el s'élaut ape çu
qu'il avait oublie son porte-monnaie, s'est vu
ollr.r cent sous p«r ce négociirbt patriote.

A celle preuve de Confiance, .Mourait s'est
évanoui, ap es a voit fourjé, toutefois, lamou-
liai- dans sa po< he.

Tout le monde s'est embrassé à la Bourse !

boublard-i'acha.

De Belgrade à Grelot (Paris).
Immense nouvelle I

I patallqm les Turcs n'ont absolument pas
un rail s pour commuer la guerre.

iMourad, s.-s ministr.'S el leurs familles, se
soin mis à fabriquer des cigarettes dont le
produit sera ecnsacié au payt ment du pro-
chain coupon.

Deux aïois intimes du prince Milan, s'étant
rendus à Vienne pour contracter un emprunt,
oui réussi au delà de leurs désirs.

Un des premiers banquieis de la ville leur
a, sur les tr nte-.nil ions qu'il- demandaient,
versé immédiatement un à-compte de cent
dix-sept francs.

A celle iiouv. Ile, tout Belgrade a illuminé.

Maintenant que nous avons le nerf de la
guerre, les Tuics sont rasés. Ce qui ne leur
ai rive guère I

Nul doute que dans une quinzaine, et giâce
aux soixante-dix hommes que nous a promis
le Monténégro, ils ne soieut flanqués à la
porie... de la leur.

CRETINOWiTCU.

—0—

Et maintenant, chers lecteurs, si vous ne
savez pas à quoi vous en tenir I...

Si la vérité n'a pas lui à vos yeux 1...

Vous n'avez qu'à lire le Gaulois, ou la Li-
berté, ou le Figaro,ou... tout ce que vous vou-
drez.

Ça sera exactement la même chose.

NICOLAS FLAMMÈCHE.

ZIGZAGS

lïnccre un mort dans les sénateurs inamo-
vibles de gauche.

Selon moi, il est inadmissible que ce côté
du Sénat soit seul éprouvé par la siinistre fau-
cheuse, qui a certainement har, onné aussi
quelques-uns des membres du groupe dont
M. Bntfe.l faille plus bei ornement.

Ainsi, tenez, par exemple, Ch.........!...

Ch......... doit être mortl

Ch........ est mort 1

Et mort el empaillé 1...

On l'a vidé — sans trop de pplne, — et on
l'a re i.pli avec du son; de sorte que ce n'est

plus Ch.........qui est au Sénat., mais bien un

manneq in qui le remplace.

Et beaucoup d'au 1res sont co'mme lui : des
mannequins que MM. Buffet et de Broglie font
voter en tirant îles fioeiles.

Ils sont d'ailleurs fort bien faits, si bien
qu'on ne les distingue pas de leurs voisins en
etiair et en os.

Roussel, de \'Un ieers, dit que :

«La Fiance reih.'viendra bientôt ce qu'elle
n'a ce>sé d'être : lu royaume de Marie/... »

Voyons, Housse?!, si elle n'a pas cessé de l'ê-
tre, elle ne peut pas le redevenir!...

*

* *

Bernadille, du Français, veut absolument

faire frissonner ses rares lecteurs, el leur ra-
conte que les enfants jouent aux otages, à
Belleville.
Ailrtux, n'est-ce pas?

Mais Bernadille, c'est vieux comme le
monde, vieux comme le Péril tocicAt de votre
ancien patron; le Figaro a raconté cette his-
toire au moins cent fois depuis 1872.

Décrément. Bernauiile, \ous ne brillez pas
par l'invention, et Cr n'est pas votre Français,
qui autail inventé le Vaudeville.

*

* *

Voici maintenant l'Union qui publie une
lelire d'Augustin, évêque de Verdun, qui écrit
au général . onimandaut la place pour le féli-
citer de la bette tenus dt ses troupes pendant la
procession.

En se ions-nous déjà à faire passer nos sol-
dats en revue par des sacristains!...

*

* •

Par exemple, vous ne vous attendiez pas à
celle-là, je parie.

l'Ordri- prétend que les Etats-Unis ne sont
en république que malgré eux et qu'ils dési-
rent vivement | osséder un gouvernement im-
périal, qui leur conviendrait mieux que tout
autre.

Et plus loin, il ajoute :

a Des procès récents ont montré avec quel
cynisme et quelle âpreté la concussion s'y
pratique. La magisirature américaine est cé-
lèbre par sa vénalité. »

Si les Américains sont devenus si filous que
l'Oidre. veut bien le dire, c la ne m'étonne plus
qu'ils soient devenus un peuple d'emperia-
listes.

Maintenant, il ne reste plus qu'à trouver le
plus giand filon, pour en faire le chef de cèt
empire,-un homme capable de giincner sans
sourciller trente millions, comme Ruine-son-
Pays III a fait à Paris.

Puisque nous parlons des Américains, per-
mettez-moi de faire une petite observation.

A chaque instant, pes lois du pulfisme bat-
tent la grosse caisse pour célébrer l'incompa-
rable organisation de leur corps de pom-
piers.

A les entendre, ils sont sur le lieu du sinis-
tre dès le début de l'incendie..., ils arrivent
même quelquefois avant.

Leurs pompes sont toujours attelées el se
transportent d'un point à un autre avec la vi-
tesse du Rapide, de Marseille, vitesse si fan-
tastique, comme chacun sait, qu'un jour, un
voyageur monté dans ce train, voulut donner
une claque au chef de gare de Marseille et que
ce fut cerui d'Avignon qui le reçut, le train
étant parti subitement I...

Maigre tout cela, il ne se passe pas de mois
sans qu'on apprenne qu'une ville entière a été
dévorée par les flammes.

Comme dit le Marseillais : « Zuze donc un
peu, mon bon,, ce que ça serait s'il n'y avait
pas de si bons pompiers 1... »

Le National prétend qu'à Lourdes règne un
pa' fum spécial de sueur, d'enceus et de sau-
cissons à l'ail combinés.

Est-ce là ce qu'on appelle l'odeur de sain-
teté?

*

* •

Faut-il avoir de l'aplomb pour écrire des
choses comme Popaul.

« Oui, l'Empire s'est servi de la can lidaturt
officielle; mais l'Empire avait le droit (c'est
raideI...), le devoir (c'est prodigieuxl!...) et
rflONNÊTETé (c'est obeliscal IM...L

C'est coiuenu, maintenant les badingour-
dins vont chanter en chœur la chanson û.'Eu-
jenny l'ouvrière :

L'Empire, c'est l'honnête ouvrière

(Jui va-t-à pied,
Et qui n'a pour bien sur la terre

Que sa purelé.
*

Paris est devenu une fournaise, et les théâ-
tres et les pièces qu'on y joue, des fours.
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