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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 6.1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0158
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Li GRItOÏ

PRIME GRATUITE


Toute personne de la province qui s'abon-
nera à un des journaux ci-après, par l'entre-
mise de M. Madek, directeur-gérant du Grelot,
77, rue Neuve-des-Pe.tits-Cbamps, à Paris,
aura droit à un abonnement graiu.it au jour-
nal Je GRELOT, savoir :

Pour on abonnement d'un an : 6 inois an GRELOT*

— — Je six mois : 3 mois ;

— — de trois — t 1 mois l/t «-

L'abonnement à plusieurs journaux dou-
blera, triplera la durée de l'envoi gratuit du

GRELOT,

BlBN public.........

Charivari,..........

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FlOARO.,..........

Français............

Gazette du FraUcb..

Gaulois.............

Journal des Débats..
Illustration ........

Liberté.............

Moniteur universel.

Opinion nationale...

Paris-Journal.......

Patrie..............

Pats* • • • • • • • • •

Presse..............

Rappel.............

République eranç aisb
Revue des Dbux-Mohdbs
Siècle ..............

Soir.(.t

Temps..............

Univers.............

Union...............

Les prix qui précèdent sont, bien entendu,
les prix flxé3 par les administrations de cha-
cun de ces journaux.

LA SEMAINE

L'OUVERTURE DE LA CHASSE.

Une chambre à coucher chez M. Bonnardin.

M. Bonnardin est en train de se déguiser en

chasseur. Une carnassièri en jetée sur Une
, chaîne. Un magnifique L'fauch'.ux reluit dans

un coin. Madame Bonnardin àthèoe debducler

les guêtres de son légitime.

amassa.

Oufl. . ça y est... et maintenant, mon
chéri, te voilà irréprochable.... t'es beau
tout plein.

bonnardin, se fltirtnt avec satisfaction dans
l'armoire i glace.

Le fait est qu'il n'y a pas à dire.... ce cos-
tume... ce feutre»», ces guêtres... ça vous re-
lève un homme... je comprends qu'on ne
puisse pas être un héros en paletot noisette...
tandis qu'avec ce pourpoint de velours... cette
culotte et ces guêtres.... }e me fais l'effet de
Bas-de-Cu:r.

amanda, regardât^ la ptltiule d'un air préoccupé.

Quand pars-tu?

bonnardin.

Mais à sept heures... dans cinq minutes....
le rendez-vous est au café de la Gare, à sept

heures et demie...

AMANDA.

Sois bien prudent surtout 1.... j'ai une

peur!....

0onnardih.

Allons donc!... des bêtises!... La bonne â-t-

elle graissé mes sentiers?

amanda.

Je le crois !.... un paquet de chandelles y a

passé.

bonnardin.

Ah! c'est que vois-tu, quand on marche

toute une journée I...

amanda.

Et surtout des perdreaux", h/eSt-ce pas?....

je les adore.

bonnardin.

Sois tranquille.

amanda.

Mais, je t'en supplie encore une fois, sois
prudent.

BOIfiURDIN

Ulysse dans la peau de Nemrbd,"

amanda

C'est que je me connais, tout le temps que
tu vas être parti, je n&: vivrais pas!

bonnardin, émU.

Pauvre lonloute! est-ce bon une bonne
femme qui vous aime bien!., ahl... allons
boni... j'ai cassé l'ardillon de ma ceinture!

amanda.

Veux-tu que... j^

bonnardin.

Bigre, je n'âi pas le temps! je né perdrais
probablement pas ma culotte en route, n'est-
ce pas?

amanda, baissant les yeux.
Alfred!...

bonnardin, chantant.

Allons, chasseur, vite en campagne!
Du cof h'enténns-tu pas le son 1

A propos... as-tu dit à l'ami Gustave qu'il
vienne, mardi, manger mon premier lièvre
avec nous ?

amanda, faisant semblant de chercher.
Gustave!... ah!... oui, j'y suis... mais lu
sais bien qu'il est venu hier me faire ses
adieux... il va faire l'ouverture de la chasse
chez son oncle Dumatou, à Agen. 11 doit y
rester un mois.

bonnardin.

Eh bien, tant pis pour lui... il ne mangera
pas démon lièvre. Adieu, ma louloute!....

amanda.

Au reVoir, mon gros lapin bleu!...
(Embrassement collectif. Bonnardin s'élance siefr
son fusil et sort en hurlant :

Allons, cliasseur, vite en campàgnel
Du cor n'entends-tu pas...

Sa voix se perd dans la boutique du marchand de
tabac où Bonnardin va acheter une pipe de
bruyère, qui ne tardera pas à lui faire rendre
jusqu'à ses chaussettes.)

amanda, seuiè*

Il est un peu bebête, mon mari... il eSl
juste de dire qu'il rie me refuse jamais rien...
oui, mais il a des loupes... et un mari qui a
des loupesI... jé trouvé ça malpropre, moi....
(On frappe à la porte.)

Qui est là?

dre voix douce et voilée.

C'est moi... Gustave... le petit Gustave...

amanda, d'un, ton digne. ',,
Monsieur!... je vous croyais à Agfefl...

Gustave, soufflant.
Allons donc !... vous ne l'avez pàs gobée,
n'est-ce pas?

amanda.

Mon raâri d'ailleurs est parti.

GUSTAVE.

C'est justement pour cela.

amanda.

Et en son absence...

gustave,

Je crois que sa présence nous gênerait
quelque peu... qu'eu pensez-vous?

amanda, touriant à parjtt

Il a de l'esprit comme un dériibh !.. {lidut.)
Entrez... et soyez sage...

{Entre Gustave une romance à lit main).

gustave.

Sagel... mais je viens simplement faire un

f>eu de musique ave»; vous... je vous apporte
a dernière romani e en vogué... une chose
délicieuse 1

amanda.

Qui s'appelle?...

gustave.

L'Amant d'Aman'a.

amanda, rougissante.

Monsieur Gustave... si c'est ùn calem-
bour?...

Gustave , ouvrant le piano et fredàênant :

C'est l'amant d'A.
C'est l'amant U'A...

amanda.

Cela a l'air ravissant!... et d'une distinc-
tion!...

(Elle se rapproche de Gustave.)

Gustave souriant comme M. Gaithard dans
Faust, et à part : Ah 1 ah ! ah!... la chasse est
ouverte!...

Allons, chasseurs, vite en campagneI...
Du eor...

(Haut.)

Madame, n$fc pouvons commencer... le
le piano ist au dia pason.

Nicolas FLAMMÈCHE.

AGS

voilà une semaine!.

— Ne m'en parlez p^s, c'est véritablemi
à vous dégoûter du métier de zigzagueur,

— Rien de neuf Bulle part. Pas une nou-
velle politique, pas un iîTcendie 'respectable,
pas un seul crime. C'est à peine si, de temps
en temps, on a un malheureux écrasé par un
omnibus à se mettre sous la dent!...

Ainsi causaient deux infortunés chroni-
queurs, au moment même où, pensif, dolent,
je promenais" mon âme en pe,ine sur les bou-
levard», cherchant vainement quelque chose

qui ressemblât à de l'actualité pour l'offrir en
pâture aux lecteurs du Grelot.

Je faisais les mêmes réllexipas qu.'eux,,et
j'en suis arrivé qu'à cette .saison de l'année,
l'actualité imite tout le monde et se met en

varans________________

Je dis tout le monde et je crois le mot
juste. ^ -^zm^._

Les élèves des lycées, collèges et pensions
sont en vacances.

Les magistrats aussi,

Les gens du mondé sont aux eaux ou aux
bains .le nieras

Les bourg||ts aisés en villégiature,

Les employés des grandes administrations
ont pour la. plupart des congés... etc., etc.

11 n'y a que nous autres, malheureux noir-
cisseurs de papier, qui n'ayons pas de re-

posl... ~-"-»/^!&y tKI

Moins Heureux que le Seigneur, après avoir
travaillé dttrant six jours, nous ce pouvons
pas nous reposer le septième.

Voyons, Monseigneur le public, de grâce,
facilitez-nous notre lâche,

Donnez-nous de quoi parler,

Messieurs les diplomates embroftillez en-
core un peu cette bouteille à l'encre qui s'ap-
pelle la question d'Orient,

Messieurs les ministres, déclarez la guerre
à n'importe qui, cela nous fournira de quoi
faire cinq cents lignes de copie par jour, pen-
dant un mois,

Saint-Genest, de grâce, faites courir des
bruits de edups d'État,

Tuez-moi plus de monde que cela!

Messieurs les assassins, faites-moi de la vé-
ritable besogne, des assassinais véritables,

Pas de la gnognotte de crimes comme ceux
que vous faites maintenant;

Trouvez-moi du nouveau,

Charcutez-moi une vingtaine de personnes,
et expédiez-les dans des boîtes de conserves
à Buénos-Ayrqs, Comme représailles des im-
portions dki viande du Frigorifique...

Sans cela je suis un homme à la mer !...

Un peu d'humanité, que diable I...

—à -

Mais non, rien !... V
;; L'agence officielle; de publications de mira-
cles contrôlés — c'est-à-dire l'Univers et l'U-
nion — reste.muette,

Et l'agence liftre elle-même, — c'est-à-dire
lé Figaro — reridrait des points comme .mu-
tisme, à toutes les carpes de Fontainebleau.

Y aurait-il aussi une foison pour leâ mi-
racles?

Comme.pôur les huîtres !...

Hein! qu'est-ce que jë vois là-bas qui
passe ?..»>!
Une actualité !...

Et de la plus belle qualité encore!...

Deux ïçents lignes da Victor Hugo sur la
questioJi.jÛ'Orient!...

Vite, S$a bo. ne plume de Tolède, et met-
tons-ndûs en chasse de ce morceau de roi.

Jcueh.. Feu II...

—o—

Cela faitjplaisir de lire enfin quelques pages
comme celles-là, après avoir avalé journelle-
ment depuis un an autant de colorfhes inter-
minables et, fastidieuses, indigestes tartines,
sur celle question d'Orient.

Toute la presse a unanimement acclamé la
prose magnifique du grand poète.

Il n'y a quequelques journaux badingourdiris
qui l'aient trouvée ridicule.

Cela n'a rien d'étonnant.

Les admirateurs du Deux-Décembre ne peu-
vent pas comprendre qu'on s'indigne de voir
tuer inutilement des gens irioffensifs.

Et les héros qui ont fait la charge du bou-
levard Bonne-Nouvelle ne peuvent s'empêcher
d'éprouver une sympathie, — bien naturelle,
du reste, — pour lys hachi-bouzouks et les
Circassiens.

Que dis-je,il n'yaquelesbadingourdins qui
aient blâmé Victor Hugo!...

Je me trompe, il y a encore un journâi qui
n'est pas de ce parti,

C'est la République Française I

—o—

Je vous vois d'ici ouvrant une bouche assez
grande pour avaler d'un seul coup toutes les
bourdes'contenues dans un numéro du Fran-
çais et plongé dans une, stupeur profonde
comme la caverne d'un Mammouth.

Rieu- n'est plus vrai pourtant.

Et en y réfléchissant bien, rien n'est plus
naturel,

Et rien n'est plus conforme aux principes
des Opportunistes.
Ils vous diront :

— Certainement, je ne suis pas partisan des
massacres de Bulgarie,

Je trouve pie les enfants ont été coupés en
beaucoup irop de petits morceaux»

Personne ne dé*ire autant que moi la for-
mation d'v.ne confédération du Danube.

Et la cession des ravages qui rappellent
1 invasion des Barbares,

Mais...

Vous comprenez que la diplomatie..,, les
considérations parlementaires..., les habitu-
des de.- gouvernemmts.... l'Angleterre..., les
choses pratiques qui doivent passer avant les
principes...

Enfin, il n'est pas temps...

Attendez!... Altendezl...



Bon !... encore une actualité!...

Les Droits de l'Homme viennent de pàsser
en correctionnelle et on», été...
X Ciiceur de lecteurs — Condamnés à tant
,(i|amende et le gérant à tant de prison... oui,
jffeus savons cela d'avance. Inutile de nous
dire de pareilles rangaînes.

— Bien, monseigneur le public. Alors, ap-
prenez que le général Ducrot vient de deman-
der au pape sa bénédiction pour le 8* corps
d'armée, et. que S. S. Pie IX la lui a envoyée
par le télégraphe.

GHINGOIRE.

P. S. — A la dernière heure, nous appre-
nons que les soldats désertent de toutes les
garnisons de France pour venir s'engager dans
le 8° corps.

Voilà ce que c'est que de favoriser trop
fortement un corps. Maintenez donc la disci-
pline avec une conduite pareille !..

G... .

Piou, Fiou, Piou, Petits, PeUls !...

Il me semble que j'entends ce cri du mar-
chand de poulets qui a envie de tordre le cou
à ses volatiles,

Lorsque je lis les comptes rendus du con-
grès catholique de Bordeaux.

Les jésuites, qui sont les premiers politi-
ques et les premiers organisateurs du monde,
ont si bien pu travailler en France depuis un
certain nombre d'années, que maintenant ils
ont, on peut le dire, la direction à peu près
complète de tout le clergé et de l'épiscopat.

Or, voici ce qu'ils ont imaginé, le congrès
de Bordeaux vient de le révéler :

Ils rêvent d'amener le peuple, paysans et
ouvriers, à se grouper en associations reli-
gieuses placées sous la direction du clergé,—
qui est aujourd'hui entièrement à la dévotion
de Rome.

Il s'agit ptr conséquent, pour eux, de for-
mer dans l'État un nouvel Jttltat qui aura son
chef à l'étranger,

Et qui recevra son impulsion et ses ordres
du Vatican, d'où le pape bianc et le pape noir
Réconciliés sauront bien lui faire faire ce
qu'ils voudront.

Qu'un parti quelconque s'avise d'une pa-
reille idée,

li est probable que la police ne tardera pas
à en saisir les membres et â les mener devant
la Cou£d/assisçs, chafg^î'«l'une accusation de
haute trahison contre le p.iys, avec les me-
nottes aux mains et les'èntraves aux pieds.

Mais dès qu'il s'agit des oints,

Touchez pas i

On laisse ces messieurs développer leurs pro-
jets en public,— et, mieux que cela, les pour-
suivre. :; ,

La poiiee est aveugle,

Li justice est sourde,

Et la grndarmërie a la goutte.

Les innocents et les naïfs, comme les petits
poulets, accourent au prêche, et ne se dou-
ent pas que c tst à leur intelligence qu'on
veut tordre le cou;

Et les jésuites, avec tranquillité, conti-
nuent leur :

« Piou, piou, piou, petits, petits!... »

R.

FEUILLES AU VENT

Toujours les morts !

Le défilé continue.

Hier, c'était le peintre Fromentin
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