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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0172
LE GRELOT
(lins le pays des Pharaons, en politique
comme en finances. —On a été" cherché que-
relle aux Abyssins.Ceux-ci. pour avoir la paix,
sont allés la chercher sur le territoire égyp-
tiens. Il est arrivé malheur aux troupes de
terre et de mer du khédive ; el les Abyssins ,
avant de rentrer chez eux et de s'y tenir tran-
quilles, ce qu'ils étaient, disposés à faire gra-
tis il y a un an , demandent maintenant pour
cela pas mal de millions. C'est une dépense
sur laquelle le bon khédive n'avait pas compté,
et qu'il faudra acquitterau besoin môme avant
les coupons.
* *
En finance, le khédive et ses conseillers
financiers se sont décidément fort avancés en
faisant dire, il y a un mois, par le télégraphe,
qu'au i'y décembre prochain, la fameuse
caisse de la dette publique aurait encaissé 73
millions pour le service des coupons venant
en échéance au 15 janvier 1877. Ces 75 mil-
lions ne pouvant pas être encaissés, ne pour-
ront par conséquent être expédiés .à la Ban-
que d'Angleterre, comme l'a dit encore le té-
légraphe. Tout ce qu'il est entré dans cette
caisse d'amortissement se borne a 6 millions
et demi de francs, et s'il faut en croire le
Standard, le khédive, qui tourmentait depuis
quelque temps les commissaires européens
pour en tirer 10 millions, se serait prêté ces
6 millions et demi et aurait promis en échange
des billets.
+ *
Maintenant, comment se fait-il qu'avec tout
cela les fonds Egyptiens remontent. C'est bien
simple. Toutes ces belles histoires sont
encore à connaître pour le menu. Le public
reste à les ignorer. Ensuite le khédive annule
les arrêtés pris il y a quelques mois relative-
ment à la conversion et à l'unification des di-
vers emprunts publics et poivés rie l'Egypte.
Les choses étant remises d;ms ltur état pri-
mitif, les cours des anciens emprunts remon-
tent un peu. Nos bons amis les Anglais qui
sont porteurs de la | lus grande partie des li-
tres de ces emprunt») consentiraient même
à recevoir 5 p. 100 au lieu de 7 p. 100. si les
conditions de remboursement stipulées à l'o-
rigine dans les contrats d'émission étaient
maintenues et entourées de garanties nou-
velles. C'est à cette lin que M. Goschen va en
Egypte, et il compte réussir.
*
Le rappel des décrets de conversion et
d'unification va gêner les porteurs de titres
fiançais et pas mal de. sociétés de crédit et de
financiers. C'esL vrai, aus.M les amis de ces
financiers font-ils depuis quelques jours de
méchants compliments au khédive. — A-t-il
donc si tort ce cher khédive ? On lui aftait pro-
mis que la conversion et l'unification' lui met-
trait une centaine de millions d'agent neuf
dans ses caisses. — Celle cenlaineftle millions
on croyait la trouver dans les poches du pu-
blic. Diverses circonstances ayant mis obsta-
cle à la chose, le khédive trouva de son côté
qu'on lui a manqué de parole en ne lui don-
nant pas les millions en question. Aussi, ne
voyant comme les autres celle alt'.iire qu'à
sou point de vue, il y renonce dés qu'il n'y
trouve aucun profil. Maintenant, s'il a ton,
que ceux de nos financiers qui sont sans pé-
ché lui jettent la première pierre.
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Le Gaz parisien a continué à baisser* On
l'avait un peu poussé trop fort. Au cours ac-
tuel de 1875, cette valeur est bien cher si tant
est que le dividende de 1876 ne doivent pas
dépasser 65.
*
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Les grandes valeurs de chemina de fer, ac-
tions, obligations, et les grandes valeurs in-
dustrielles ont peu bougé et toutes se tiennent
bien.
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avant de rentrer chez eux et de s'y tenir tran-
quilles, ce qu'ils étaient, disposés à faire gra-
tis il y a un an , demandent maintenant pour
cela pas mal de millions. C'est une dépense
sur laquelle le bon khédive n'avait pas compté,
et qu'il faudra acquitterau besoin môme avant
les coupons.
* *
En finance, le khédive et ses conseillers
financiers se sont décidément fort avancés en
faisant dire, il y a un mois, par le télégraphe,
qu'au i'y décembre prochain, la fameuse
caisse de la dette publique aurait encaissé 73
millions pour le service des coupons venant
en échéance au 15 janvier 1877. Ces 75 mil-
lions ne pouvant pas être encaissés, ne pour-
ront par conséquent être expédiés .à la Ban-
que d'Angleterre, comme l'a dit encore le té-
légraphe. Tout ce qu'il est entré dans cette
caisse d'amortissement se borne a 6 millions
et demi de francs, et s'il faut en croire le
Standard, le khédive, qui tourmentait depuis
quelque temps les commissaires européens
pour en tirer 10 millions, se serait prêté ces
6 millions et demi et aurait promis en échange
des billets.
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Maintenant, comment se fait-il qu'avec tout
cela les fonds Egyptiens remontent. C'est bien
simple. Toutes ces belles histoires sont
encore à connaître pour le menu. Le public
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les arrêtés pris il y a quelques mois relative-
ment à la conversion et à l'unification des di-
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conditions de remboursement stipulées à l'o-
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l'avait un peu poussé trop fort. Au cours ac-
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est que le dividende de 1876 ne doivent pas
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