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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 6.1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0202
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LE GfUSLGT

Î?RIME GRATUITE

Toute personue de la provinee qui s'abon-
nera à nn des journaux ci-après, par l'entre-
mise de. Mi .Madré, directeur-gérant du Grelotr
77, rue Neuve-des-Pe.tits-Champs,. à Paris,
aura droit à un abonnement graiuit m jour-
nal le GRELOT, savoir :

Pour un abonnement d'un an : 6 mois au GRKlOTi

— — «le six mois : 3 mois —

— — de trois — i 1 mois 1,'t —

L'abonnement à plusieurs journaux dou-
blera, triplera la-, durée de l'envoi aratuit du

grelot,



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MoNOE illustré.....

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République française

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Revue des IH:ux-Moni>bs

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18

1

Les prix qui précèdent sont, bien entendq.
les prix fixés par les administrations de cbJp
cun de ces journaux.

•waaxnauaiiiiniimi........ai......Honoraii.................■■liai» n#

LA SEMAINE

!

d'ordre dans notre linge et de compter avec
la blanchisseuse.

*

La discussion du budget continue toujours
et, comme autrefois !e célèbre Bourbeau,
manque un peu de prestige.

Ce sont toujours des dialogues comme ce-
lui-là ;

le ministre.

Allons, voyons, n'allez pas marchander
pour cent gens?

la chambre.

• Je n'y ¥eux.;mé!tre que trois fant;s.
Ça-rjoe coûte 4 fr. 73.

la ClIAMiBHE.

Je m'en tiche pas mal !

i.k ministre.

Mettez qualii francs.

la chambre.

Trois francs... pas un radis de p ù».

Ml ministre.

Mais quand je vous di....

la chambre.

Allons... trois francs... ou je vous dé-
gomme.

ministre, fon'lant en larme».

Du moment où vous Je prenez comme

cela!...

la chambre.

Tiens, vous êtes bon, vous!... J'ai causé

l'autre jour avec Machin, qui m'a affirmé que
s'il était à votre place, il me passerait ça à

cinquante sous.

le ministre.

Vous êtes toujours à me pousser Machin
dans les jambes... un joli farceur, encore! '"è

la chambre.

Ça y est-il?

le ministre, avec un énorme soupir.
DI le faut bien.

la chambre.

Adjugé!

Et ça recommence comme cela à chaque
séance.

Mais, après tout, il ne faut pas en savoir
mauvais gré à nos représentants... au con-
traire !

Après les effroyables gâchis de dix-huit an-
nées de prospérité, il est bon de mettre un peu

Un monsieur qui [n'a pas eu d'agrément ces
jours d'erniers, c'est! M. du Demainè.

Ce député, qui avait l'honneur de représen-
ter la bonne ville à'Avignon-ne, s'est vu black-
bouler avec un de ces ensembles qu'on ne
trouve pas toujours aux Foliff-Marigny

Il a eu beau monter lui-même à a tribune,
arrondir ses périodes, développer les bras
harmonieusement, se livrer aux plus gracieux
effets de torse et faire couler de sa bouche des
torrents d'éloquence, la Chambre l'a prié de
reprendre le plus tôt possible le premier train
p >iir Aviqnou-ne.

La majorité a même ajouté que s'il lui man-
quait quelque arg»nt pour payer son voyage,
on lui donnerait une dizaine de francs à la
questure.

I! va sans dire que M. du Demaine a nette-
ment refusé.

Mais que va dire Avignou ne, grand Dieu! en
voyant revenir bredouille son infortuné repré-
senta* ^\ *3 ""I A Jj """g ] M I I

Le Château des Papes va trefnple,r mit sa
base*!* '' "' v "* " "

— Ne vous semble-t-il qu'il y a bien long-
temps que nous n'avions parlé de M. Jules
Simon?

— C'est vrai... jeme disais aussi en mettant
chaque soir mon bonnet de nuit : c'est drôle,
il me manque quelque chose aujourd'hui...
j'éprouve une sorte de vague... jtwjs, qu'est-
ce qu'il me manque donc, mon Dieu'.'

— Et vous ne trouviez pasî C\£

— Non. \ -^M^J^^k

— Eh bien, maintenant, yêtts-vous?

— Je crois que oui... c'était M. Jules Simon
qui me manquait.

— Parbleu!

— Eh bien, voyons... qu'est-ce qu'il devient
cet excellent Jules?

— Eh mais..Nj'JÎ boulotte... .4

— J'entends,,,, mais, est-ce qqe ce brillai^
polit:que ne vn 'fils Uji peu rentrer dans la
carrièr e qu'il a illustrée d'un si vif éclat?

■—Kh, eh!... on en parle.

— Bah!...

— Il est <jutstion dé sa rentrée au ndnis-

tère,

k —P;r> possible! ~

— O i prétend qu'il aspira à remplacer
fM. de Marcère... mais, chut!.., jje le dites
.pas... Jules est si modeste!

— Une violelle? qypi !

— Absolunp'Hl, "**"* gpm' /jA

— Allons, maintenant, if' ne va plus rfên
manquer à mon bonheur... J'ai retrouvf5%ion
■Iules!.'., et Ïul6é retrouvera son porte-
feuffje !.,' • 4ÉF '

Le prince C)'ako£f se fAche décidément, et
les bo|pBipr^h|(}«'''èe dattes de Consianti-
nople ne gpnt pas précisément à la noce.

De sos» café, lord Beaconsdeld (le vilain
nom !) se prépare à une attaque qui ne sera
pas rrjqnji fqf mjdable.

On b'|^tBi(i parler, de Saint-Pétersbourg
à Odc|§i*"jpj& Londres à Gibraltar, que de ca-
nons, monilors, obus, mitrailleuses, tor-
pilles,

E-d-cf a«seï gfai ? je vous le demande.

Au milieu de ces grondements précurseurs
d/un orage d«s plus corsés, j'entends une
foule de f:ens qui se demandent :

— Eh bien, et nous?... qu'est-ce que nous
allons faire au milieu de ce gâchis ?

Ce que nous allons faire ?

Jd vais vous lg dire, d'autant que je suis
parfaitement au courant de la politique cxlé-
rieure, grâce à la haute jjtuàtio i im'ti du
prendre le Greiot,

Nous allons taire de la Fiance entière une
immense société orphéonique, a laquelle, jus-
qu'à ce que la question soit vidée on fera ap -
prendre le chœur suivant :

De la prudence ! '
Et parlons bas !
Marchons en silence I
Ne nous montrons pas.

Et quand ce magnifique Ghœur sera su,

nous le chanterons.

El quand hou? l'aurons chanté...

Nous le rechanterons...

Pendant pas mal de temps.

BH^B|pii^'>iôBil>> w
• *

- Le Baykis vient d'irrauguror un nouveau
système de télégrammes et de. correspon-
dances qui pjft paraît destiné ii juter une
douce gatié sur nos préocupalioiii les plus
sérieuses.

Vila, nua réc!arij# à notre coqfrère.

Et d'abord u e pelite explication.

Remarquant combien hi question météoro-
logique prenij^ d'importance depuis quelque
temps dans le|-feuilles.quolidiei/nes, le Gau-
lois s'est imagjué de demander a chacun de
ses correspofjjufits de province d'ajouter h la
suite de leurs Ldormalions l'état de la tem-
pérature dans leurs villes respectives.

Les correspondants out obéi; et ii rési)||B
de cette inrJovati-ka des dépêches qui se ter.

minent de la plus cocasse façon du monde.
Exemples... pris sur le fait :

Avignon, vendredi.
Mgr l'archevèqu» a béni hier, à la métro-
pole, le mariage de Qflle Martineau, fille du
général. Plusieurs généra,x assistaient au
mariage, ainsi qu'une nombreuse foule, qni a
acclamé les nouveaux mariés.
j*> (Granrf orage accompagné de, grêle.)

Lyon, vendredi.

On a trouvé ce matin, à 7 heures, dans l'al-
lée de la maisoq portant le n° 29 de la rue
Vauban, le cadavre d'une fille soumise, âgée
de 18 ans, assassinée p.ir un de ses amants;
près d'elle se trouvait un coup de poing. Le
cadavre a été transporté â la Morgue.

(La pluie continue à tomber).

Tulle, vendredi.

J'apprends, en même temps, qu'hier un
enfant a. été complètement brûlé vif dans un
incendie qui a éclaté à Peijhaç-, et qui n'a,
a uc y n e*i n ) p o|>t a n c c m a Lé r i e I ! c.

(Le temps est. tHs-dom.)

*

♦ +

Qu'est-ce que vous dites des pasttcHptum
placés entre parenthèses ?
Délicieux, hein ?

Télégrammes et thermomètre panachés.
C'est quelque fois bien drôle tout de même.
Qu'en penîex-voas, cher confrère.?

NtCOLtfi FLAMMÈCHE.

Prédictions pour la Semaine

PU 26 novembre tJ 3 décembre

i manche, 20. — Dmivers fulmine contre
le-- Iravaillcurs du riirrrtinohe, et déclare que
toutes ies calamités oui ont frappé la France,
y compris la capitulation de Metz et le phyl-
loxéra, viennent de la non-observation du re-
pos, dominical.

Cela n'empêché nullement Veuillot de faire
travailler ses compositeurs ce jour-là.

La Défense, est plus conséquente avec elle-
même, et elle ne paraît, pas.

Seulement, les mauvaises langues remar-
quent que le numéro du dimanche a £]é com-
posé le samedi soir, ta : i ■ 1 i s" que le numéro qui
paraît le lundi a été fait'le dimanche, et que,
par conséquent, ce nVst pas le repos du di-
manche, mais bien celui du samedi qni a été
observé.

D 'il l'on en déduit que la bonne Dvpanlou-
peusè est juive et respecte lè"j%r. du sabbal.

Lundi, 87. r- la Défense, se rendant à la
justesse du raisonnement ci-dessujp, s'abstient
de paraîtra le lundi,

Le« populations ne prennent pas le deuil
pour cela.

J.-B. Loustalot, l'orléaneux de Paris-Jour-
nal, se trouvant ce jour-la à court de copie,
réédite le fameux cliché du lundi.

Les ouvriers sont des gredins de se reposer
le lundi, au lieu de ne rien fain; le diman-
che.

La société est mise en péril pu- ce retard
dans le repos,

Les saints du Paradis sont très-vexés et vont
probablement nous lp montrer en inventant
Une nouvelle maladie des pommes d« terre,
d'après le principe suivant, fort en usage dans
ce momie supérieur :

— a Si quelqu'un t'a insulté, crache dans
sa soupe et renverse sa chopine; c'est ce qui
ie vexera le plus. »

Mardi, 28. —La Chambre n'ayant rien fait
la veille, de peur de vexer le 3éijat, celui-ci
fait ce jour-là tout ce qu'il peut pour vexer la
Chambre.

M. Gambella prétend qu'on n'a pns encore
éjé assez modéré, et ce grand politique dé»
couvre les principes suivants, profonds eopam^
le tonneau de mélasse dans lequel sont tom-
bées toutes les libertés que pous avions en-
trevues au lendemain du 20 février.

— « La meilleure manière de ne jamais se
fâcher avec quelqu'un, c'est rie dire toujours
comme lui. En ne demandant jamais rien au
Sénal, il ne nous refusera rien. En ne nous
battant pas, nous ne sommes jamais battus. »

Mercredi, 28('—- La Défense fait un tirage
exceptionnel, qui atteint jusqu'à 439 exem-
plaires.

Les numéros se vendent un prix fou. Les
collectionneurs se les arrachent. Fait in-
croyatde : l'émule d'Escobar ne dénonce au-
cune feuill*$ républicaine aux rigueurs du
parquet.

M. Dufaure, interpellé sur les poursuites
qu'il vient d'intenter h une centaine de jour-
naux qui ont insinué que les assassins de Mar-
tin Bidauré n'étaient peut-être p*s digues
d'être candidats au prix Monthyon, répond
qu'il c.-t contraint à ces poursuites bien mal-
gré lui, par j| aime la presse.

Saturne aussi aimait ses enfants.

Et Ugulin de même.

La preuve, c'est qu'il les mangeait pour
teur conserver un père.

Jeudi, 30. — On réinterpelie M. Dufaure
sur l'incident de la veille.

Il répond carrément qu'il fera appliquer les
lois fuit-qu'elles ne seront pas abrogées.

Il ne se trouve pas un seul homme, parmi
ces opportunistes si pratiques, pour être de la
force de La Palisse, et proposer de les abro-
ger.

En revanche, un membre de l'extrême gau-
che prétend que les lois des druides n'ont
jamais été abrogées, et que. par conséquent,
les prières publiques que l'on faisait à l'ou-
verture des Chambres doivent être rempla-
cées par un auto-da-fé d'un giand mannequin
d'osier rempli d'homme-.

Vendredi, I" doc. — Un misérable est fou-
droyé par la colère divine pour avoir insulté
l'Eternel en mangeant une saucisse plate de
deux sous h son déjeûner, au lieu de se con-
tenter d'un turbot, à ta sauce aux eâpres,
comme Son Eminenee le cardinal X..., bum-
ble serviteur ,};• Dieu qpi a fait vœu de pau-
vre^ (30.0QQ francs de Iraitement annuel,
sans compter les puurboirus).

M. Gambetta et cinq cents députés de tou-
te^ ouanecs, uyant assisté en chœur à une
pièce qui montrait les infortunes d'une mal-
heureuse abandonnée par son mari le jour
même de. son mariage, se déclarent tous par-
tisans du divorce.

S iineriiv2, — Un député de la gauche pro-
pos-.; à la Chambre de rétablir le divorce.

La proposition est rejetée, ^ar Zi7o vois
contre 31. comme inopportune.

Le public commence a la trouver mauvaise,
et croit décidément que, quoiqu'en disent les
opportunistes, tout n'est pas pour le mieux
dans te meilleur des mondes.

On constate avec stupeur qu'il n'y a pas eu
de nouveau miracle dans la semaine.

Un voyageur, à Londres, demande à un ha-
bitant s'il n'a pas constaté la veille un nouveau
phénomène de ce genre.

L'autre répond :

— « Monsieur, je ne peux pas vous dire, je
n'ai pas encore reçu les journaux de Paris. »

Les badingoiirdiusont un air crâne tempéré
par les regrets que leur cause un si bel anni-
versaire. Ils contemplent le bouillon Duval,
bâti sur l'emplacement de la maison Sallan-
drouze, en se disant :

— « Les jours se suivent et ne se ressem-
blent pas. 11 y a vingt-cinq ans, nous leur fai-
sions digérer de dures pralines, et aujour-
d'hui c'est nous qui devons avaler le bouitton. »

Gringoire.

FEUILLES AU VENT

Au temps de ma jeunesse folle, comme dit la
chanson,

Il m'est arrivé d'aller une fois ou deux dans
un établissement célèbre, situé près de l'ate-
lier du non moins célèbre Carjat,

Et oui portait un nom illustre :

Le Hat mort...

Turne à jamais glorieuse.

Bastringue qui tiendra une place dans l'his-
toire I

Bnuis-bouis dont parleront les Mercier et les
Delvau futurs !

Lieu formidableoû, entre deux bocks, Hanc
donnait à Gambetta des leçons de politique
tirées d'aiileurs que dés Ecritures (quelle
honte pour Bossuei!).

Pourquoi faut-il que ce soit la pensée d'un
ministre quasi-octogénaire qui rappelle ton
nom fantastique h ma pensée !

O Dufaure, voilà de tes coup»!

*

* *

A ce Bat mort donc, j'allai un beau matin,
sur le coup de dix heures et demie.

Quelques dames qui, comme Phrîpiie, tein-
Innèie, avalent oublié leur bonnet, sirotaient
l'absinthe en disant du bien du sexe fort ;.

Deux ou trois rapins grignottaiept des crois-
sants qu'ils trempaient dans du vin blanc,

Et des cabotins du théâtre de Montmartre
discutaient le latent de Faure, en compagnie
d'un rédacteur du Lapin-qui-crie-aux-arrnes.

Tout à coup un nouveau personnage entra,
assez coisu, et qui devait, sortir du Bon diabla
pour être si bie.i mis, comnie disent les pros-
pectus.

L; s dames qui sirotaient l'absinthe lui en-
voyèrent un gracieux sourire,

Et les peintres et les acteurs (?) juj firent
signe de la main.

il s'assit, d'un air assez dédaigneux, et ré-
pondant à peip» aux tourires et aux saluta-
tions,

Et le garçon s'étapt approche de lui pour
lui demander ce qu'il voulait pour déjeuner,
(car il néjeûnajt, lui !)

ii répondit à hante voix, ci8 façon à être en-
tendu dp tous le loumU; :

— Tout ce que vous voudrez, à la condition
que çe §oiunt des œufs sur U p|aj avec deux
saucisses 1
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