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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 24.1894

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https://doi.org/10.11588/diglit.6804#0178
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LE GRELOT

LE

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Monde illustré ....

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M. J. Madré se charge de l'abonnement sans frais
à tous les autres journaux de Paris.

Adresser les lettres et valeurs au nom de
M. J. MADRE, 5, cité Bergère, a Paris.

Il n'est pas donné suite aux demandes
d'abonnement non accompagnées d'an man-
dat-poste ou d'une valeur à rue sur Paris.

GAZETTE DE MONTRETOUT

Au rideau !—La blague parlementaire.

— La Bourse des portefeuilles. — Les
nullités. — Le sénateur. — Le vété-
rinaire. — Le successeur de Caprivi.

— Zut ! aux sympathies ! — La piou-
deur britannique. — Gaîtés du télé-
phone.

La rentrée de nos honorables...

Mon Dieu 1 quel bonheur pour la bu-
vette ! mais nous, pauvres nous, qu'allons-
nous devenir ? Etre forcés d'avaler six
fois par semaine les comptes rendus des
travaux de tous ces fumistes de Paris et
de la province qui, sous prétexte de par-
lementarisme, n'ont d'autre but que d'é-
marger au budget, de voyager quasi-
gratuitement sur toutes les lignes, y
compris celle de Gharenton, et de pour-

voir de sinécures toute leur satanée
famille.

Ceux qui tiennent l'assiette à la mar-
garine se nomment : la majorité ; ceux
qui la veulent à leur tour : la minorité.
Et quand, par suite des coalitions des
diverses minorités, les ministres bas-
culent, la petite comédie recommence et
les ennemis du ministère d'hier devien-
nent les amis du ministère d'aujourd'hui.

A vrai dire, il n'y a pas de majorité dans
cette Chambre. Les nouveaux attendent
une orientation, les anciens sont de
vieilles grenouilles grimpantes, tournant
à tous les vents ; ils tourneraient à ceux
du pétomane s'il avait encore des places
de juges de paix à distribuer.

Quand une crise parlementaire surgit,
le public ne sait jamais sur quoi l'on est
divisé ; il s'accoutume à considérer le
Palais-Bourbon comme unè succursale
de la Bourse : le Stock-Exchangs des
portefeuilles.

Les interpellations sont commencées.
Elles ont déjà plus que commencé :
Rochefort, l'ex-Boulange, l'amnistie, les
taureaux, les Rossignols de la police, les
caisses d'épargne, Madagascar et ie Pa-
nama. M. Dupuy épuisera dans des escar-
mouches le peu de forces qui lui restent,
pour gouverner vigoureusement. Et le
bilan de la session se traduira encore par
néant à l'actif.

Ah ! quel joli métier que d'être députél
et commode 1

Je me suis toujours demandé comment
il se fait qu'en France, où l'on exige des
diplômes pour être expéditionnaire à
l'IIÔtel-de-Ville ou surnuméraire au Cré-
dit Foncier, on puisse admettre au grade
de législateurs un tas de vignerons, de
vétérinaires et de meuniers qui ne savent
pas même si Madagascar est en Afrique
ou en Amérique et qui seraient furieuse-
ment embarrassés s'il leur fallait expli-
quer pourquoi M. le baron Chodron de
Courcel remplace M. Decrais à l'ambas-
sade de Londres.

Etre député ou sénateur, c'est un
moyen de remuer des millions, d'être
figurant de prospectus financiers. C'est
défendu, mais ça se fait tout de même.

N'avons-nous pas tu, tout dernière-
ment, le sénateur-vigneron et le sénateur-
gargottier qui se sont prévalus de leur
titre parlementaire pour se taire une
reclame à tout casser?

Voici aujourd'hui le sénateur vétéri-
naire. Il a un nom de circonstance, puis-
qu'il s'appelle Anne. Il opère dans le
Calvados. Et voici la suave-annonce qu'il
imprime en quatrième page du Moniteur
du Calvados :

AVIS'

« M. Juste Anne, sénateur, informe le
« public qu'il n'a ni vendu ni cédé sa
« clientèle à personne, et que nul rifi le
« droit de se dire son successeur. Son
i état de santé s'améliorant chaque jour,
« il sera heureux de donner ses conseils
« à ceux de ses amis qui lui feront l'hon-
« neur de s'adresser à lui. »

Sa santé s'améliore. Quel génie ! dira
la clientèle. S'est-il assez bien soigné
lui-même !

Paulo majora canamus. Il paraît à peu
près certain que c'est cette horreur de
Bismarck qui a fait dégommer Caprivi.

Cet événement, que rien ne nous faisait
prévoir, n'a pas l'importance que lui
prêtent les journaux hébrardisants. Le-
sénateur d'Inde, comme dit Vaudémont,.
devrait pourtant savoir que nous nous
fichons des sympathies ou des antipa-
thies de tel ou tel chancelier. M. Miguel
qui va remplacer, dit-on, Caprivi « suivra
la politique bismarckienne, mais il a
beaucoup de respect pour M. Casimir-
Perier et de sympathies pour M. Hano-
t.eaux. »

Zut aux sympathies allemandes, autri-
chiennes, anglaises, italiennes out>usses.
Nous n'en aurions plus à rendre. Nous
en avons déjà trop dépensé — et Dieu
sait ce que cela nous a rappopté. Assez
de donquichottisme, de petites Polognes,
de Tsiganes, d'estudiantinas, de rasta-
quouères et de guitaristes. Nous sommes
seuls. Mais nous sommes forts. Laissons

les chiens aboyer. Quand ils voudront
mordre, on leur cassera les dents.

La note gaie pour finir.

Vous avez sans doute entendu parler
de la Pioudeur britannique, et vous
n'ignorez pas que Londres est la ville la
plus vertueuse de l'univers.

Le Conseil du comté de Londres vient
de décider que le Promenoir de l'Empire-
Théâtre — quelque chose comme l'Olym-
pia de Paris — serait supprimé parce
qu'il s'y trouvait des dames d'une vertu
peu farouche.

C'est une prude Américaine, Mistress
Ormiston Chant, membresse de la « So-
ciété de Vigilance », qui a entrepris de
bérengériser Brouillardopolis. Ce sera
sans doute difficile, étant donné qu'il y a
38,000 prostituées à Londres. Chasser
quelques-unes de ces honnêtes dames des
cafés-concerts, c'est les lancer dans
Regent-Street et dans Piccadilly, le grand
Promenoir de Londres.

Le Conseil du comté de Londres vient
de se couvrir de ridicule. La vertu de ces
messieurs est, du reste, sujette à caution.
Attendons-nous à d'intéressantes révéla-
tions... télégraphiques.

Chaque fois que des hommes veulent
sauver la vertu..., ce sont toujours des
vicieux 1

Le mot de la fin :
Allô ! Allô !

C'est un nouvel abonné du téléphone
qui veut, dans une cabine publique, en
montaer le fonctionnement à un ami de
Sainte-Anne d'Auray.

— Tiens, dit-il, je viens d'avertir ma
femme que nous dînons ensemble ce soir.
Mets l'oreille à l'appareil et tu entendras
qu'elle a parfaitement compris ce que je
lui ai téléphoné.

L'ami écoute et entend :

— Tu aurais pu te dispenser d'inviter
cet idiot-làl

Nez de l'ami !

montrktout.
--

ZIGZAGS

La Chambre, qui passe par-dessous la
jambe, ou laisse en souffrance un budget de
plus de trois milliards, s'est passionnée pour
des questions de pourboires de cochers au
point de presque créer une crise ministé-
rielle.

Toujours la même, la brave cohue de
sous-vétérinaires qui jouent les Honorables
au t'alais-Bourbon et au Luxembourg.

Ils poussent les hauts cris parce que quel-
ques manitons se roulent en fiacre et ne di-
sent rien quand on les mène en bateau.

X

Le truc de Turpin est maintenant éventé.

Ce que l'on croyait, de loin, une machine
de guerre, n'est plus maintenant, examinée
de près, qu'une machine de paix.

X

La marine continue à faire des siennes.

Son dernier exploit est la confection d'une
demi-douzaine de cadavres à bord de l'Aré-
thuse, navire que l'on a commis l'impru-
dence de vouloir faire passer de la deuxième
catégorie de réserve dans le service actif,
pour Madagascar.
. Nom, d'ailleurs, prédestiné :

VArrêt t'use.

Sombre présage.

— Un vapeur romain, me dit Chincholle,
un vapeur romain ne serait pas sorti.

X

L'inauguration du chemin de fer qui relie
Bizerte à la grande ligne Tunis-Alger, ins-
pire à un canard anglais les lignes sui-
vantes :

« C'est là un fait que l'Angleterre ne peut
regarder avec indifférence.

« L'établissement d'un port militaireà une
distance aussi rapprochée de Malte est un
facteur important des probièmes méditer-
ranéens.

r Ceci devrait appeler l'attention de l'An-
gleterre sur ta nécessité qu'il y a de prendre
des mesures pour régler la question d'une
manière définitive. L'état de choses actuel
expose le pays aux risques d'un sérieux
desastre. »

Le règlement demandé est des plus
simples :

Que l'Angleterre restitue ïdalte à l'Italie,
Gibraltar à l'Espagne,

Chypre et l'Egypte à elles-mêmes,
Et elle n'aura plus rien à redouter dans la
Méditerranée.

Il est vrai que si l'Angleterre se met à
restituer à chacun tout ce qu'elle a volé, il
ne lui restera guère grand'chose, en dehors
des grands pieds de ses miss et du gosier en
pente de ses boys !...

Gringoirb.

ÉCHOS

Ne guérissez plus, arrachez!

L'électricité arracheuse de dents.

L'appareil vient d'être essayé à Londres ;
il consiste en une bobine de Ruhmkortl' à
fil extrêmement fin, possédant un interrup-
teur à lame d'acier qui peut donner jusqu'à
452 vibrations à la seconde.

Le patient se place dans le fauteuil tradi-
dionnel, prend de la main gauche la poignée
de l'électrode négative, de la main droite
celle de l'électrode positive. A ce moment,
l'opérateur fait passer un courant d'intensité
croissante jusqu'au moment où le patient
ne peut plus la supporter. L'extracteur est
alors posé sur la dent qui, sous l'action de
vibrations, est immédiatement déchaussée.
On interrompt aussitôt le courant.

C'est égal, j'aurais de la méfiance I

—o—

A propos du poète Verlaine, qui rentre de
nouveau à l'hôpital Broussais, le Gaulois ra-
conte une histoire amusante :

o Le poète avait doDné son portrait avec dé-
dicace à an jeune sculpteur de ses amis qui lui
a voué un véritable culte.

« Un jour mourant de faim, le sculpteur, aui
abois, s'en alla chezun marchand d'autographes
et vendit moyennant cinq francs le portrait de
Verlaine.

« Mais, depuis ce jour, il ne se pouvait con-
soler de ne plus avoir ce souvenir de son maî-
tre. Un jour il avoua tout à Verlaine, qui lui
donna un nouveau portrait avec dédicace, en
ajoutant :

« — Chaque fois que vous aurez besoin de
cent sous, venez chez moi ; je vous en donnerai
un autre ».

—o —

Tant de malice entre-t-elle dans l'àme d'un
potard?

Un pharmacien du canton d'Argovie ,
en Suisse, vient de faire aux savants une
bien mauvaise plaisanterie.

11 a pris un certain nombre de moineaux
rendus famitiers parles rigueurs du temps
que nous traversons et a peint leur plumaga
des couleurs les plus invraisemblables. Ce
travail terminé, il lâcha ses moineaux, et,
le lendemain, il n'était bruit dans la presse
que des singuliers oiseaux aperçus dans la
contrée.

Les savants du pays discutèrent avec ani-
mation sur l'origine et l'espèce de ces hôtes
inusités, et quand le pharmacien s'aperçut
que les savants, dont il avait eu fans doute
à se plaindre, commençaient à se prendre
aux cheveux, il fit connaître sa supercherie
et détala... dare-dare.

—o—

On ne lit pas ?ssez les journaux monar-
chico catholiques. Ils échangent parfois en-
tre eux des aménités qui ne manquent pas
de piquant.

Ainsi, la Gazette de France avait dit avant-
hier :

L'Univers prétend que l'ànesse de Balaam
est ressuscitée ; comme il publie ses confiden-
ces; c'est qu'elle doit fréquenter ses bureaux;
nous nous en doutions.

A quoi l'Univers ripostait, hier soir:
Oui, l'ànesse de Balaam fréquente régulière-
ment, quotidiennement nos bureaux, puisque,
tous les jours, nous y recevons la Gazette.
Et voilà la charité chrétienne !

Douvillk.

§hronique huissonnière

Les derniers jours d'un condamné

Nous ne savons si — à l'heure où paraî-
tront ces lignes — le Tear detoutes les Rus-
sies sera passé de vie a trépas ; mais, s'il
« s'en tire » il pourra égayer sa convales-
cence parla lecture rétrospective des articles
nécrologiques sous lesquels la presse uni-
verselle l'enterrait prématurément, muni des
sacrements des diverses Eglises concurren-
tes de celle dont il est lui-même le souve-
rain.

Et si l'agonie de cet autocrate, luttant dé-
sespérément contre la mort qui l'étreinU
n'empruntait pas aux circonstances une sorte
de fatalité tragique, on no pourrait s'empê-
cher de ricaner des larmes de crocodiles
versées par les gazettes anglaises et les zei-
tungs allemandes autour du lit de souffrance
de ce colosse, qui — depuis longtemps -*s
eût fini enragé, si les morsures de ces ro-
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