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'Figure illustré.......... 36 » 18 50
'Figaro.................. 75 » 37 50
'France.................. 40 » 20 •>
'Gaulois................. 54 » 27 »
'Gazette des Ueaux-Arts. Ù'i » 32
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Carnet d'un Sceptique
rilan de 1895
Nous avons eu, jadis, l'habitude de
dresser, à la fin de chaque année, le bilan
de celle-ci au sujet des progrès politiques
et sociaux.
Que si l'on nous demandait par aven-
ture d'en revenir cette fois encore à ces
anciens errements, nous nous verrions,
à notre grand regret, obligés d'y renon-
cer, malgré notre déférence bien connue
pour nos lecteurs.
En effet, pour dresser le bilan des ré-
formes accomplies dans une année, une
chose est, d'abord, impérieusement né-
cessaire : c'est qu'il y ait eu des réformes
d'accomplies.
Or tel ne nous semble pas le cas.
On a bien changé de ministère, mais
cela n'a guère servi qu'à faire voter un
peu plus vite le budget, car les beaux
projets d'améliorations et d'économies
sont tous ajournés à la semaine qui pré-
cédera ou suivra celle des quatre jeudis.
Quant aux bureaux et à l'ad-mi-nis-
tra-tion, ils n'ont pas bougé d'un iota.
Et la catastrophe de Bouzey est là pour
attester combien la Sacro-Sainte Routine
est' toujours honorée avec ferveur dans
ces sereines régions.
Quant au « coup de chambard » qui
doit tout bouleverser dans ce Caphar-
naùm, nul ne commence plus à y croire :
les révolutionnaires moins peut-être en-
core que les autres»
Certes ce n'est pas la mélancolie du
temps qui reflète la désespérance sur
notre cervelet.
Aujourd'hui, comme autrefois, nous
continuerons à espérer que cela chan-
gera.
Mais plus ça changera, plus ce sera la
même chose, ou du moins, instruits par
l'expérience, nous le croyons fort !
une année de boue
Une chose, toutefois, restera pour
caractériser l'année 1895 : c'est la boue
dans laquelle on aura piétiné durant la
majeure partie de ces douze mois, tant au
physique qu'au moral.
Physiquement, il n'y a qu'à se cirer, se
brosser, se sécher, et il n'y paraît plus.
Moralement, la chose est plus grave.
Voici « les honnêtes gens », ou du
moins ceux qui n'hésitent pas à se qua-
lifier tels, avec une touchante modestie,
voici « les honnêtes gens » qui se mettent
à employer l'arme de Basile contre la
famille du Président de la République.
Pendant ce temps Lalou, l'ex-député
boulangiste de la morue, se prend ver-
tueusement à dénoncer les « chéquards »
du Panama, d'après des listes attribuées
à Arton, Cornélius Ilerz et au baron de
Reinach, mais qui paraissent ultra-fan-
taisistes.
Les démentis pleuvent, en effet, en
attendant le8 procès. Mais qu'importe à
Lalou, son canard se vend : il tire cent
mille, tandis qu'il commençait à s'accou-
tumer à ne plus tirer que le diable par la
queue ; c'est là le principal.
Quant à sa responsabilité, il y a belle
lurette qu'il a su pratiquer la sage
théorie de la « mise à l'abri » et que
comme réputation, il n*a plus rien à
perdre.
la vertu de lalou
Ce n'a été, dans toute la presse qu'un
vaste éclat de rire, quand on a vu Lalou
s'ériger ainsi en justicier vengeur de la
morale publique.
Camille Pelletan se signale tout parti-
culièrement par sa verve caustique :
Voir d'un côlé Lalou,. dit-il, qui en ma-
tière d'affaires n'est pas seulement une fleur,
mais tout un bouquet, je pourrais dire tout
un parterre, tout au moins un de ceux qu'on
a été le plus surpris de ne pas apercevoir
dans les plus récentes entreprises florales
de cette nature ; voir de l'autre des hommes
d'intégrité comme le IK Fiébault et tant
d'autres; et être obligé de croire que la pro-
bité publique est du côté de l'accusateur...,
franchement, ce Serait à confondre toutes les
prévisions humaines ! »
Puis il se demande s'il n'y aurait pas,
là-dessous, une ingénieuse opération
commerciale. Voyez comme :
Les organisateurs de cette publicité ont
voulu ménager les plaisirs du public. Sur
une liste annoncée de cent quatre, ils ne pu-
blient qu'une quarantaine de noms, laissant
ainsi la menace suspendue sur une soixan-
taine d'inconnus ; rien n'empêchant d'ail-
leurs de faire croire à soixante personnes
qu'elles sont dans le nombre.
Iln'insiste pas, d'ailleurs, car Lalou, lui
semble incapable de tant d'ingéniosité.
J'aime à croire, conclut-il, qu'on attribuait
à tort de si mauvaises pensées à M. Lalou.
J'écarte donc cette bypothèse.Un vieux pro-
verbe dit qu'on ne prête qu'aux riches.
lalou- ana
Il est de fait que Lalou n'a pas préci-
sément la réputation de briller par un
esprit très délié.
R prendrait volontiers l'orthographe
pour un riche Anglais et la Bérézina pour
un prêtre espagnol.
C'est lui qui, un jour qu'on citait
devant lui le vers fameux :
Oh! n'insultez jamais une femme qui tombe.
Demanda de qui est cet asticot. Et
comme on lui répondait : ,
— De Victor Hugo.
Il se fâcha tout rouge, criant :
— Il ne faudrait pourtant pas vous
payer ma poire : si le vers était de Victor
Hugo, il rimerait !...
C'est lui encore qui, pour ne rien
oublier, inscrivait chaque matin l'emploi
du temps de sa journée sur un carnet
cuivre de Russie.
Un jour, il avait inscrit :
« En aland a l'Halcazar, acheté une
grand'mère ».
Il entra chez Marpon et Flammarion
pour procéder à cette acquisition :
— De quel auteur, monsieur, lui
demanda le commis.
— Oh 1... dit-il, l'hauteur et la largeur,
je m'en fiche, pourvu cependant que ça
puisse entrer dans ma poche!...
le petit sucrier
Le « Petit Sucrier » vient de casser sa
pipe à Amélie-les-Bains, à la suite d'une
féroce partie de bicyclette.
Là-dessus, les uns le plaignent, les
autres le blâment.
Entre nous, c'est beaucoup de bruit
pour peu de chose.
Cela fait un jeune noceur de moins,
voilà tout. Les échotiers des journaux
mondains perdront un peu de la copie
qu'ils lui consacraient à profusion.
Mais, bah!... ils auront suffisamment
de pain sur la planche tant qu'il leur res-
tera Sarah Bernhardt?...
germanisation d'outre-rhin
Nos bons voisins de Bocheland sont,
paraît-il, en train de germaniser la ter-
minaison des noms français en Alsace-
Lorraine.
Pourquoi ne les imiterions-nous pas
ici ? Cela débarrasserait quantité de bons
Français, fils ou petits-fils de Boches,
d'affreux noms qui nous écorchent le
gosier et nous empêchent de reconnaître
les nôtres des sales têtes de pioches qui
nous encombrent?...
bochiana
Voulez-vous savoir ce que vaut la mo-
ralité tant vantée desdites « sales têtes
de pioche »?
Lisez donc ce que l'on en dit
Dans la Gazette de Cologne.
Le nombre des condamnations prononcées
pindant l'année 1894 en Allemagne a été de
44o,070, contre 430,403 en 1893, en augmen-
tation de 3,6 0/0. Les crimes contre les per-
sonnes fournissent l'augmentation la plus
considérable, dépassant d'environ 10.000 le
cbiffre de l'année précédente. Le nombre des
blessures dangereuses, ou des coups et bles-
sures, présente une augmentation de 4.000,
tandis que les crimes contre la morale ont
augmenté de B00 et ceux contre l'Etat, l'or-
dre public et la religion de 34.000.
Comme on comprend, n'est-il pa9 vrai,
qu'un peuple aussi vertueux ne puisse
contenir tant de perfections et songe ac-
tivement à exporter dans ses possessions
coloniales!
Henry Vaudémont.
Vive 1896!
Sois la bienvenue, ô 1896! je t'adresse mon
plus gracieux sourire, mais en te priant de re-
marquer que j'en ai fait autant pour ta devan-
cière, et que si je l'avais pu, mardi dernier, j'au-
rais accéléré son départ pour le néant à grands
coups de soulier au derrière.
Avec l'enthousiasme étourdi de la jeunesse,
tu te figures que tu n'as qu'à te laisser vivre,
qu'à chanter l'amour, l'espérance et la Liberté.
Taratata ! Il s'agit bien de toutes ces -vieilles
rengaines; garde tes illusions pour plus tard,
remise tes rêves d'avenir : le présent nous étran-
gle, c'est de lui qu'il faut s'ocuper sans retard.
Ah ! !u arrives dans un fichu moment, ma
toute belle. Nous sommes enlisés dans la boue
abjecte de la corruption et de la calomnie; on
n'entend parler que de gens vendus ou à vendre,
de pots-de-vin et de chèques, de dénonciations
et de scandales ; encore un peu, et la moitié du
pays mettra sou honneur à baver sur l'autre
moitié !
Tu le vois, 1896, ce n'est pas la besogne qui te
manque, et le temps de rire est passé. Allons !
retrousse tes manches, relève tes jupes et
prends ton balai. Chasse-moi bien loin cette
tourbe immonde; assez de Panama, de Corné-
lius, d'Arton, de sénateurs et de députés véreux
de chemins de fer du Sud et de phosphates.'
Ouvre les fenêtres et jette du chlore ! Que nou;
puissions respirer enfin, à pleins poumons
l'air vivifiant de l'honnêteté.
Il est temps que nous nous resaisissions, que,
dégagés de l'horrible cauchemarquinousétreiix
depuis si longtemps, nous puissions au moim
serrer les mains qu'on nous tend, sans être obli-
gés de regarder auparavant si elles ne sont pas
sales ; il taut que nous prouvions au monde qui
le vieux renom de probité de la France ne sau-
rait être terni par les agissements malpropre
de quelques centaines de fripons et que la mi-
jorité du peuple, Dieu merci, a toujours éé
dans le camp des volés et non dans celui dis
voleurs.
Place aux honnêtes gens, et travaillons ! Le
travail, c'est l'oubli d'hier, c'est le calme d'au-
jourd'hui, c'est l'espoir de demain!
Et quand tu nous auras nettoyé ces écurie,
d'Augias, tu entendras s'échapper de toutes le,
poitrines françaises ce soupir de soulagemen
et cette exclamation de joie :
1895 est crevé !
Vive 18961
P. Darin.
Chronique huissonnièrt
Petits « bleus » d'outre-mer
Un bonheur n'arrive jamais seul. Apre
l'écrabouillement des Italiens en Abyssinii,
l'Angleterre — poseuse de lapins diploma-
tiques aux forts et d'ultimatums commin?-
toires à quiconque lui paraît trop faible potr
se rebiffer — vient de recevoir des Etals-
Unis un camouflet qui n'est pas dans va
sac... où elle croyait déjà mettre, au coi-
traire, l'objet de son différend avec le Vénf-
zuéla.
La presse mappemondaine est remplie <e
gros mots qu'échangent les deux frères ei-
nemis John Bull et Jonatban, se montrait
les dents — et quelles dents! — d'un hémi-
phère à l'autre, pendant que la galerie uri-
verselle les excite de la voix et du gese:
Ksss!.. Ksss!.- mais désespère de les v>irse
mordre sérieusement.
Cleveland — qui ne manque pas d) tîu-
pet, avec sa doctrine de Monroë — J'îfforce
d'empoigner Salisbury aux cheveux, niais la
calvitie de ce dernier lui laisse jeu de
prise ; et, étant donné la couardise britan-
nique en face d'un adversaire robusteet dé-
terminé, il est facile de prévoir, hélai que
cet * attrapage » anglo-américain flnh par
une piteuse reculade du Premier Ministe de
de Sa Disgracieuse Majesté, l'impérarice
d'Inde:
Allons, saute, marquis!*
Déjà les Yankees — gens pratiques et ui
n'ignorent pas que « l'argent est le nerf le
la guerre » — prennent les mesures les pis
protectionnistes à l'égard de leur bonne g-
lette; et
a Dans le but d'enrayer l'émigration — sou;
pavillon matrimonial — des milliards améri-
cains et de permettre aux demoiselles bien do-
tées de trouver dans leur propre pays le blason
princier ou la couronne ducale dont elles sont
triandes, il serait question de créer, en Amé-
rique même, des titres nobiliaires que les dé-
tenteurs de grosses fortunes pourraient se prov
curer en y mettant le prix. »
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Adresser lettres et mandats à M. J. MADRE,
6, cité Bergère, Paris
Carnet d'un Sceptique
rilan de 1895
Nous avons eu, jadis, l'habitude de
dresser, à la fin de chaque année, le bilan
de celle-ci au sujet des progrès politiques
et sociaux.
Que si l'on nous demandait par aven-
ture d'en revenir cette fois encore à ces
anciens errements, nous nous verrions,
à notre grand regret, obligés d'y renon-
cer, malgré notre déférence bien connue
pour nos lecteurs.
En effet, pour dresser le bilan des ré-
formes accomplies dans une année, une
chose est, d'abord, impérieusement né-
cessaire : c'est qu'il y ait eu des réformes
d'accomplies.
Or tel ne nous semble pas le cas.
On a bien changé de ministère, mais
cela n'a guère servi qu'à faire voter un
peu plus vite le budget, car les beaux
projets d'améliorations et d'économies
sont tous ajournés à la semaine qui pré-
cédera ou suivra celle des quatre jeudis.
Quant aux bureaux et à l'ad-mi-nis-
tra-tion, ils n'ont pas bougé d'un iota.
Et la catastrophe de Bouzey est là pour
attester combien la Sacro-Sainte Routine
est' toujours honorée avec ferveur dans
ces sereines régions.
Quant au « coup de chambard » qui
doit tout bouleverser dans ce Caphar-
naùm, nul ne commence plus à y croire :
les révolutionnaires moins peut-être en-
core que les autres»
Certes ce n'est pas la mélancolie du
temps qui reflète la désespérance sur
notre cervelet.
Aujourd'hui, comme autrefois, nous
continuerons à espérer que cela chan-
gera.
Mais plus ça changera, plus ce sera la
même chose, ou du moins, instruits par
l'expérience, nous le croyons fort !
une année de boue
Une chose, toutefois, restera pour
caractériser l'année 1895 : c'est la boue
dans laquelle on aura piétiné durant la
majeure partie de ces douze mois, tant au
physique qu'au moral.
Physiquement, il n'y a qu'à se cirer, se
brosser, se sécher, et il n'y paraît plus.
Moralement, la chose est plus grave.
Voici « les honnêtes gens », ou du
moins ceux qui n'hésitent pas à se qua-
lifier tels, avec une touchante modestie,
voici « les honnêtes gens » qui se mettent
à employer l'arme de Basile contre la
famille du Président de la République.
Pendant ce temps Lalou, l'ex-député
boulangiste de la morue, se prend ver-
tueusement à dénoncer les « chéquards »
du Panama, d'après des listes attribuées
à Arton, Cornélius Ilerz et au baron de
Reinach, mais qui paraissent ultra-fan-
taisistes.
Les démentis pleuvent, en effet, en
attendant le8 procès. Mais qu'importe à
Lalou, son canard se vend : il tire cent
mille, tandis qu'il commençait à s'accou-
tumer à ne plus tirer que le diable par la
queue ; c'est là le principal.
Quant à sa responsabilité, il y a belle
lurette qu'il a su pratiquer la sage
théorie de la « mise à l'abri » et que
comme réputation, il n*a plus rien à
perdre.
la vertu de lalou
Ce n'a été, dans toute la presse qu'un
vaste éclat de rire, quand on a vu Lalou
s'ériger ainsi en justicier vengeur de la
morale publique.
Camille Pelletan se signale tout parti-
culièrement par sa verve caustique :
Voir d'un côlé Lalou,. dit-il, qui en ma-
tière d'affaires n'est pas seulement une fleur,
mais tout un bouquet, je pourrais dire tout
un parterre, tout au moins un de ceux qu'on
a été le plus surpris de ne pas apercevoir
dans les plus récentes entreprises florales
de cette nature ; voir de l'autre des hommes
d'intégrité comme le IK Fiébault et tant
d'autres; et être obligé de croire que la pro-
bité publique est du côté de l'accusateur...,
franchement, ce Serait à confondre toutes les
prévisions humaines ! »
Puis il se demande s'il n'y aurait pas,
là-dessous, une ingénieuse opération
commerciale. Voyez comme :
Les organisateurs de cette publicité ont
voulu ménager les plaisirs du public. Sur
une liste annoncée de cent quatre, ils ne pu-
blient qu'une quarantaine de noms, laissant
ainsi la menace suspendue sur une soixan-
taine d'inconnus ; rien n'empêchant d'ail-
leurs de faire croire à soixante personnes
qu'elles sont dans le nombre.
Iln'insiste pas, d'ailleurs, car Lalou, lui
semble incapable de tant d'ingéniosité.
J'aime à croire, conclut-il, qu'on attribuait
à tort de si mauvaises pensées à M. Lalou.
J'écarte donc cette bypothèse.Un vieux pro-
verbe dit qu'on ne prête qu'aux riches.
lalou- ana
Il est de fait que Lalou n'a pas préci-
sément la réputation de briller par un
esprit très délié.
R prendrait volontiers l'orthographe
pour un riche Anglais et la Bérézina pour
un prêtre espagnol.
C'est lui qui, un jour qu'on citait
devant lui le vers fameux :
Oh! n'insultez jamais une femme qui tombe.
Demanda de qui est cet asticot. Et
comme on lui répondait : ,
— De Victor Hugo.
Il se fâcha tout rouge, criant :
— Il ne faudrait pourtant pas vous
payer ma poire : si le vers était de Victor
Hugo, il rimerait !...
C'est lui encore qui, pour ne rien
oublier, inscrivait chaque matin l'emploi
du temps de sa journée sur un carnet
cuivre de Russie.
Un jour, il avait inscrit :
« En aland a l'Halcazar, acheté une
grand'mère ».
Il entra chez Marpon et Flammarion
pour procéder à cette acquisition :
— De quel auteur, monsieur, lui
demanda le commis.
— Oh 1... dit-il, l'hauteur et la largeur,
je m'en fiche, pourvu cependant que ça
puisse entrer dans ma poche!...
le petit sucrier
Le « Petit Sucrier » vient de casser sa
pipe à Amélie-les-Bains, à la suite d'une
féroce partie de bicyclette.
Là-dessus, les uns le plaignent, les
autres le blâment.
Entre nous, c'est beaucoup de bruit
pour peu de chose.
Cela fait un jeune noceur de moins,
voilà tout. Les échotiers des journaux
mondains perdront un peu de la copie
qu'ils lui consacraient à profusion.
Mais, bah!... ils auront suffisamment
de pain sur la planche tant qu'il leur res-
tera Sarah Bernhardt?...
germanisation d'outre-rhin
Nos bons voisins de Bocheland sont,
paraît-il, en train de germaniser la ter-
minaison des noms français en Alsace-
Lorraine.
Pourquoi ne les imiterions-nous pas
ici ? Cela débarrasserait quantité de bons
Français, fils ou petits-fils de Boches,
d'affreux noms qui nous écorchent le
gosier et nous empêchent de reconnaître
les nôtres des sales têtes de pioches qui
nous encombrent?...
bochiana
Voulez-vous savoir ce que vaut la mo-
ralité tant vantée desdites « sales têtes
de pioche »?
Lisez donc ce que l'on en dit
Dans la Gazette de Cologne.
Le nombre des condamnations prononcées
pindant l'année 1894 en Allemagne a été de
44o,070, contre 430,403 en 1893, en augmen-
tation de 3,6 0/0. Les crimes contre les per-
sonnes fournissent l'augmentation la plus
considérable, dépassant d'environ 10.000 le
cbiffre de l'année précédente. Le nombre des
blessures dangereuses, ou des coups et bles-
sures, présente une augmentation de 4.000,
tandis que les crimes contre la morale ont
augmenté de B00 et ceux contre l'Etat, l'or-
dre public et la religion de 34.000.
Comme on comprend, n'est-il pa9 vrai,
qu'un peuple aussi vertueux ne puisse
contenir tant de perfections et songe ac-
tivement à exporter dans ses possessions
coloniales!
Henry Vaudémont.
Vive 1896!
Sois la bienvenue, ô 1896! je t'adresse mon
plus gracieux sourire, mais en te priant de re-
marquer que j'en ai fait autant pour ta devan-
cière, et que si je l'avais pu, mardi dernier, j'au-
rais accéléré son départ pour le néant à grands
coups de soulier au derrière.
Avec l'enthousiasme étourdi de la jeunesse,
tu te figures que tu n'as qu'à te laisser vivre,
qu'à chanter l'amour, l'espérance et la Liberté.
Taratata ! Il s'agit bien de toutes ces -vieilles
rengaines; garde tes illusions pour plus tard,
remise tes rêves d'avenir : le présent nous étran-
gle, c'est de lui qu'il faut s'ocuper sans retard.
Ah ! !u arrives dans un fichu moment, ma
toute belle. Nous sommes enlisés dans la boue
abjecte de la corruption et de la calomnie; on
n'entend parler que de gens vendus ou à vendre,
de pots-de-vin et de chèques, de dénonciations
et de scandales ; encore un peu, et la moitié du
pays mettra sou honneur à baver sur l'autre
moitié !
Tu le vois, 1896, ce n'est pas la besogne qui te
manque, et le temps de rire est passé. Allons !
retrousse tes manches, relève tes jupes et
prends ton balai. Chasse-moi bien loin cette
tourbe immonde; assez de Panama, de Corné-
lius, d'Arton, de sénateurs et de députés véreux
de chemins de fer du Sud et de phosphates.'
Ouvre les fenêtres et jette du chlore ! Que nou;
puissions respirer enfin, à pleins poumons
l'air vivifiant de l'honnêteté.
Il est temps que nous nous resaisissions, que,
dégagés de l'horrible cauchemarquinousétreiix
depuis si longtemps, nous puissions au moim
serrer les mains qu'on nous tend, sans être obli-
gés de regarder auparavant si elles ne sont pas
sales ; il taut que nous prouvions au monde qui
le vieux renom de probité de la France ne sau-
rait être terni par les agissements malpropre
de quelques centaines de fripons et que la mi-
jorité du peuple, Dieu merci, a toujours éé
dans le camp des volés et non dans celui dis
voleurs.
Place aux honnêtes gens, et travaillons ! Le
travail, c'est l'oubli d'hier, c'est le calme d'au-
jourd'hui, c'est l'espoir de demain!
Et quand tu nous auras nettoyé ces écurie,
d'Augias, tu entendras s'échapper de toutes le,
poitrines françaises ce soupir de soulagemen
et cette exclamation de joie :
1895 est crevé !
Vive 18961
P. Darin.
Chronique huissonnièrt
Petits « bleus » d'outre-mer
Un bonheur n'arrive jamais seul. Apre
l'écrabouillement des Italiens en Abyssinii,
l'Angleterre — poseuse de lapins diploma-
tiques aux forts et d'ultimatums commin?-
toires à quiconque lui paraît trop faible potr
se rebiffer — vient de recevoir des Etals-
Unis un camouflet qui n'est pas dans va
sac... où elle croyait déjà mettre, au coi-
traire, l'objet de son différend avec le Vénf-
zuéla.
La presse mappemondaine est remplie <e
gros mots qu'échangent les deux frères ei-
nemis John Bull et Jonatban, se montrait
les dents — et quelles dents! — d'un hémi-
phère à l'autre, pendant que la galerie uri-
verselle les excite de la voix et du gese:
Ksss!.. Ksss!.- mais désespère de les v>irse
mordre sérieusement.
Cleveland — qui ne manque pas d) tîu-
pet, avec sa doctrine de Monroë — J'îfforce
d'empoigner Salisbury aux cheveux, niais la
calvitie de ce dernier lui laisse jeu de
prise ; et, étant donné la couardise britan-
nique en face d'un adversaire robusteet dé-
terminé, il est facile de prévoir, hélai que
cet * attrapage » anglo-américain flnh par
une piteuse reculade du Premier Ministe de
de Sa Disgracieuse Majesté, l'impérarice
d'Inde:
Allons, saute, marquis!*
Déjà les Yankees — gens pratiques et ui
n'ignorent pas que « l'argent est le nerf le
la guerre » — prennent les mesures les pis
protectionnistes à l'égard de leur bonne g-
lette; et
a Dans le but d'enrayer l'émigration — sou;
pavillon matrimonial — des milliards améri-
cains et de permettre aux demoiselles bien do-
tées de trouver dans leur propre pays le blason
princier ou la couronne ducale dont elles sont
triandes, il serait question de créer, en Amé-
rique même, des titres nobiliaires que les dé-
tenteurs de grosses fortunes pourraient se prov
curer en y mettant le prix. »