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S olté Bergère, Paris
Carnet d'un Sceptique
EN VACANCES
Enfin 1 voici nos honorables partis en
vacances, au milieu de l'indifférence gé-
nérale, indifférence confinant de bien
près au plus absolu des mépris.
Lucien-Victor Meunier dit qu'ils ne
sont pas partis, mais qu'ils ont fichu le
camp comme de sales morveux, n'ayant
rien fait de bon durant toute leur période
de travail. Voilà un jugement sévère,
sans doute, mais il faut bien convenir
qu'il est admirablement mérité.
Jamais, on n'a vu une Chambre juger
et se déjuger avec une semblable facilité,
c'est à croire que ces gens-là sont d'une
inconscience parfaite et qu'ils confon-
draient parfaitement le Chabanais avec
la basilique du Sacré-Cœur.
Il n'en est rien : ces gens là ne savent
pa3 du tout ce qu'ils veulent, il est vrai,
mais ils savent très bien ce qu'ils ne
veulent pas.
Ce qu'ils ne veulent pas, c'est un mi-
nistère radical. Du moment où il n'y a
pas de ministère radical, tout va bien,
fallût-il pour cela que les colonies et les
principes périssent 1 Méline reste. Nous
l'avons encore pour au moins trois mois,
jusqu'à la rentrée d'octobre ! Réjouisfons-
nous donc et crions : « Vive le père la
famine 1 vivent la joie et les pommes de
terre frites 1 ! ! »
EN AVEYRON
Fouchtral les Aveyronnais ne sont pas
des Auvergnats, mais ce sont bel et bien
des Auvergnats et demi.
Et quelle poigne ! vous allez juger de
cela.
Le cardinal de Rodez, dont on a chanté
les vertus sur tous les tons, a cassé sa
pipe. Là-dessus, deuil général, chapelle
ardente.
La consigne est de ne sortir dans la
rue qu'avec des faces de carême.
Quiconque a l'air de rigoler est fourré
au bloc.
Malheureusement, il y a la fête du
Quatorze Juillet qui va troubler ce beau
deuil.
D'autres que le maire de Rodez auraient
été très embêtés. Lui, pas II prend sa
bonne plume de Tolède et déejare tran-
quillement, en s'asseyant sur la loi que
la fête du Quatorze Juillet aura lieu en
Septembre.
Pour un miracle, voilà un miracle au-
thentique !
Mais c'est égal, pour que les compa-
triotes de ce pauvre Fualdès avalent des
couleuvres de ces dimensions, il faut
vraiment qu'ils aient de l'estomac.
SUICIDÉS POUR RIRE
Depuis quelque temps, il ne se passe
pas de semaine, pour ainsi dire de jour,
sans que quelque belle demoiselle, con-
nue au théâtre, au bois, aux endroits où
l'on soupe et où l'on s'amuse (quelque-
fois), s'amuse à absorber une fiole de
laudanum, puis à venir faire sa pâmoison
au milieu de plusieurs personnes, dont
elle a eu soin de s'assurer de la présence
en ce moment.'
On cherchait les moyens d'enrayer
cette épidémie. Moi, je n'en vois qu'un :
achever la première qui se manquera.
Vous verrez qu'ensuite il ne s'en trou-
vera plus pour recommencer !
•
LES TRENTE BILLETS
Je ne sais vraiment plus quoi vous dire
et je «serais littéralement contraint de
vous laisser en plan, si je ne me remé-
morais un scénario de pièce que j'eus
l'idée de faire jouer le Quatorze Juillet.
Il y a une quinzaine d'années de cela, et
je n'en ai pas encore écrit une ligne. Je
comble aujourd'hui cette lacune.
Un grand seigneur, mettons le général
de Biron, par exemple, est enfermé à la
Bastille, où il attend l'exécution de l'ar-
rêt qui l'a condamné à la peine de mort
et à la confiscation de tous ses biens. Le
roi Henri IV vient le voir, pour essayer
encore une fois d'amener Biron à lui de-
mander une grâce, qu'il serait enchanté
de lui accorder.
— Ventre-saint-gris, mon compère, lui
dit-il je crois que cette fois,malgré toutes
tes ressources d'esprit infernal, tu es bien
pris.
— Ah ! dit Biron, il est vrai que je n'ai
plus rien à moi, si ce n'est ma tête, la-
quelle me semble bien mal hypothéquée.
— Ah ça! reprit le roi, voudrais-tu me
faire croire que si tu possédais tes biens,
tu pourrais trouver quelqu'un qui se fît
couper le cou à ta place?
— Peut-être, dit Biron?
— Tarbleu, s'écria le roi, je serais cu-
rieux de voir comment tu t'y prendrais ?
Tiens, je te rends tes biens.
— Eh bien ! vous allez voir.
Il prit du papier ; il fit trente billets.
Il payait cent mille livres quiconque
prenait un billet. Il y avait un gros lot
d'un million de livres ; mais celui qui le
gagnait avait le cou coupé. On envoya
des tambours de la Bastille ramasser le
peuple, auquel on expliqua la combinai-
son. En dix minutes vingts billets fu-
rent pris et trois bonshommes se bat-
taient pour avoir le dernier. On les amena
devant Biron.
Celui:ci dit alors :
— La misère, que ces gens connaissent
et qu'ils fuient ainsi au péril de leur vie,
est donc une chose bien atroce. Or, j'y
serai réduit, toute ma fortune ayant été
consacrée à sauver ma tête.
Il garda le dernier billet... qui gagna.
Henry Vaudémont.
Voyage présidentiel
Le Président partira (il sera même revenu
heureusement, je l'espère, danv son palais lors-
que vous lirez ces lignes, que j'écris la veille
de la !»aint Quatorze-Juillet); il partira donc
mercredi à 10,16. A 1 heure 3, réception à
Reims des corps mal constitués; à 2 heures 36,
inauguration de ce que vous voudrez ; à 3 heu-
res 32, visite à l'hôpital — c'est une spécialité
de ce bon Félisque ; à 4 heures 29, inauguration
d'une statue — mâtin ! les marchands de pier-
res ne doivent pas s'embêter — à sept heures
moins trois, gueuleton au Grand-Théâtre; à
neuf heures, poignée de mains, coups de cha-
peaux et départ pour Paris.
Pauvre Président! Pas même le temps de...
souffler 1 V
Les eaux sont basses
La préfecturedela Seine nous informe que le
service des eaux devientJrès difficile ; que la
dépense dNfau de source a dépassé, cette se-
maine, de 20.000 mètres cubes celle de la se-
maine précédente ; que..., etc.; etc.
Tous les ans, à pareille époque, M.le Service
des eaux nous canule avec les mêmes doléan-
ces. Mais, Service de mon cœui, s'il faisait 68°
au dessous de zéro, nous n'aurions pt.s besoin
de nous rafraîchir ; il les fait en-dessus, hélas !
à quelques degrés près et tu... vous trouvez
drôle que nous éprouvions l'envie de nous gar-
gariser. Je voudrais bien t'y... ou vous y
voir, dans nos vastes appartements où l'on
crève de chaleur et de punaises.
Malheur ! Ça fait de l'épate parce que c'est
logé dans des palais municipaux!
Dites-le donc tout de suite : vous avez quel-
que» cas de fièvre typhoïde à placer, s' pas?
Encore la démonétisation
Voila qu'on va démonétiser les pièces de qua-
rante et de vingt sous antérieures à 1866 et celle
de dix et de quatre sous antérieures à 1864. Il
y avait longtemps qu'on ne nous avait tracas-
sés. Quelle scie I Me voyez-vous examinant à
la loupe le millésime, souvent décati, des deux
milles pièces de dix sous que le Grelot m'al-
loue chaque mois pour mes articles ; ça n'est
pas beaucoup, c'est vrai, mais ça bouche tou-
jours un trou.
Heureusement que le ministre nous laisse la
faculté de reporter^la Monnaie les pièces sup-
primées, qu'on reprendra au taux actuel de l'ar-
gent^ quelle générosité 1 — et à la condition
qu'il y en ait au moins pour vingt francs.
Il y a donc des gens qui ont vingt francs de
monnaie dans leur poche ? En voilà des vei-
nards I
P.Darin.
§hronique buissonnière
Mettons la main sur le « magot »
« Les colous français des Nouvelles-Hébri-
des ont eu la pensée de donner le nom de
Faureville à l'un des centres créés par eux
dans l'Archipel.
« Le Président de la République a bien
voulu accepter.
« Les habitants de Faureville inaugure-
ront leur commune le 14 juillet prochain et
une adresse sera envoyée à M. le Président
de la République pour le remercier.»
M. Félix Faure — qui raffole des voyages
— médite de boucler ses guêtres pour aller
rendre visite à ces braves gens, qui n'hésite-
raient certainement pas à l'acclamer comme
président inamovible le jour où son ingrate
patrie le contraindrait à rééditer les adieu*
de Fontainebleau et à porter ses guêlres ail-
leurs qu'à l'Elysée.
Mais le hic, c'est la revue du 14 juillet)
dont il doit faire les honneurs à Li-Hurjg-
Tchang, vice-roi du Petchili, qui représenta
le Céleste Empire aux fêtes du couronne-
ment du czar, et qui sera, dans quelques
jours, l'hôte de la France.
Je ne suis pas curieux — comme dit la
chanson — mais je ne serai pas fâché de sa-
voir comment ce jaune personnage se tirera
du petit couplet admiratif obligatoire... en
rev'nant d'ia Revue? car lors de sa visite à
Berlin « Li-Hung-Chang, après avoir remer-
cié l'empereur d'Allemagne de ses bons offi-
ces dans l'affaire de la rétrocession de Liao-
Tung, s'est écrié : « l'armée allemande est
« la première armée du monde. »
Ce qui a joliment dù faire enrager les Ja-
ponais, s'imaginant avoir conquis — à ses
yeus — quelques droits à ce titre.
Quant à nous, le malin diplomate asiatique
nous proclamera sans doute ex œquo avec les
soudards teutons; et nous n'avons que juste
le temps de préparer notre riposte courtoise,
de manière à damer le pion à Guillaume II,
qui a répondu à ce compliment par l'inter-
médiaire du professeur Detring, sinologue
interprète : i l'empire chinois est le plus
grand empire du monde ».
Que diable, MM. Félix Faure et HanotauX
vont-ils bien trouver dans leur sac à proto-
coles pour distancer ce superlatif, au moins
d'une demi-longueur?
Car il n'y a pas à dire, l'honneur national
est engagé à ce que nous tenions victorieu-
sement tète à l'Allemand dans l'esprit du
plus éminent des magots. H ferait beau
voir, en effet, qu'un prussien vint nous em-
pêcher de pénétrer dans l'Empire du Milieu!
J'ai bien lu que le vice-roi de Petchili, ac-
compagné d'une suite d'une trentaine de
personnes, visitera différents établissements
industriels de Roubaix. Il serait donc facile
de l'y faire recevoir par Basile Guesde — qui
lui présenterait la dernière édition revue,
corrigée, polie et ciselée de ses récents dis-
cours laborieusement édités par VO/ficiel —
mais il est douteux que Li-Hung-Tchang
puisse lui en passer une commande aussi
importante que celle des instructeurs, des
canons et des cuirassés recrutés par lui chez
les casques pointus.
Je ne vois qu'un moyen d'imposer à son
estime notre supériorité sur l'ennemi d'ou-
tre-Rhin, qui a abusé de sts crayons Rœnt-
gen » jusqu'à lui montrer son propre trou de
balle et la position occupée dans sa boite
crânienne par ce projectile japonais — et ce
moyen unique, que je me fais un devoir pa-
triotique de suggérer à notre chancellerie,
c'est de confier ce chinois à l'hospitalité de
« la mère Moreaux » :
Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille.'
Il est permis de conjecturer qu'il se trouve-
rait si bien, place de l'Ecole, parmi ses com-
patriotes à l'esprit devin, qu'il renoncerait
définitivement à refaire Le Voyage en Chine
(musique de Bazin) et échangeraitvolontiers
sa lointaine vice-royauté centre le poste de
« Conservateur des chinoiseries administra-
tives françaises ».
U. Maurice Tic.
Embarrassés pour pas grand' chose
. Tout dans la vie n'est que chinoiseries et dé-
ceptions. Je n'en veux pour preuve que ce vieux
duc de Nemours, ce fils de roi, né dans un pa-
lais, qui, se sentant malade à quatre lieues
trois quarts de Paris, a eu la flemme de se faire
brouetter à son hôtel de la rue Kléber et a pré-
féré fermer le parapluie de ses père et mère à
l'auberge des Réservoirs à Versailles.
O ironie du sort! donnez-vous donc la peine
de naître sur les marches d'un trône pour aller
mourir comme un épicier en retraite dans une
chambre plus ou moins garnie. Ah ! si on pou'
vait se permettre de philosopher... Oui, mais
par cette chaleur trop picale, la philosophie, ça
fait suer; je glisse 1
Cependant, je demande la permission de m'é-
gayer un peu aux dépens de l'adjoint versail-
leux. Le citoyee comte de Riancey étant allé
déclarer le noble duc émit la prétention de le
monseigneuriser.Terreur du susdit adjoint qui»
après s'être gratté le nez — la vérité est que je
ne sais pas du tout ce qu'il s'est gratté, mais je
suppose qu'il a dù se gratter quelque chose et
ce quelque chose ne peut décemment être que
le nez — déclara qu'il se croyait obligé d'en re-
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S olté Bergère, Paris
Carnet d'un Sceptique
EN VACANCES
Enfin 1 voici nos honorables partis en
vacances, au milieu de l'indifférence gé-
nérale, indifférence confinant de bien
près au plus absolu des mépris.
Lucien-Victor Meunier dit qu'ils ne
sont pas partis, mais qu'ils ont fichu le
camp comme de sales morveux, n'ayant
rien fait de bon durant toute leur période
de travail. Voilà un jugement sévère,
sans doute, mais il faut bien convenir
qu'il est admirablement mérité.
Jamais, on n'a vu une Chambre juger
et se déjuger avec une semblable facilité,
c'est à croire que ces gens-là sont d'une
inconscience parfaite et qu'ils confon-
draient parfaitement le Chabanais avec
la basilique du Sacré-Cœur.
Il n'en est rien : ces gens là ne savent
pa3 du tout ce qu'ils veulent, il est vrai,
mais ils savent très bien ce qu'ils ne
veulent pas.
Ce qu'ils ne veulent pas, c'est un mi-
nistère radical. Du moment où il n'y a
pas de ministère radical, tout va bien,
fallût-il pour cela que les colonies et les
principes périssent 1 Méline reste. Nous
l'avons encore pour au moins trois mois,
jusqu'à la rentrée d'octobre ! Réjouisfons-
nous donc et crions : « Vive le père la
famine 1 vivent la joie et les pommes de
terre frites 1 ! ! »
EN AVEYRON
Fouchtral les Aveyronnais ne sont pas
des Auvergnats, mais ce sont bel et bien
des Auvergnats et demi.
Et quelle poigne ! vous allez juger de
cela.
Le cardinal de Rodez, dont on a chanté
les vertus sur tous les tons, a cassé sa
pipe. Là-dessus, deuil général, chapelle
ardente.
La consigne est de ne sortir dans la
rue qu'avec des faces de carême.
Quiconque a l'air de rigoler est fourré
au bloc.
Malheureusement, il y a la fête du
Quatorze Juillet qui va troubler ce beau
deuil.
D'autres que le maire de Rodez auraient
été très embêtés. Lui, pas II prend sa
bonne plume de Tolède et déejare tran-
quillement, en s'asseyant sur la loi que
la fête du Quatorze Juillet aura lieu en
Septembre.
Pour un miracle, voilà un miracle au-
thentique !
Mais c'est égal, pour que les compa-
triotes de ce pauvre Fualdès avalent des
couleuvres de ces dimensions, il faut
vraiment qu'ils aient de l'estomac.
SUICIDÉS POUR RIRE
Depuis quelque temps, il ne se passe
pas de semaine, pour ainsi dire de jour,
sans que quelque belle demoiselle, con-
nue au théâtre, au bois, aux endroits où
l'on soupe et où l'on s'amuse (quelque-
fois), s'amuse à absorber une fiole de
laudanum, puis à venir faire sa pâmoison
au milieu de plusieurs personnes, dont
elle a eu soin de s'assurer de la présence
en ce moment.'
On cherchait les moyens d'enrayer
cette épidémie. Moi, je n'en vois qu'un :
achever la première qui se manquera.
Vous verrez qu'ensuite il ne s'en trou-
vera plus pour recommencer !
•
LES TRENTE BILLETS
Je ne sais vraiment plus quoi vous dire
et je «serais littéralement contraint de
vous laisser en plan, si je ne me remé-
morais un scénario de pièce que j'eus
l'idée de faire jouer le Quatorze Juillet.
Il y a une quinzaine d'années de cela, et
je n'en ai pas encore écrit une ligne. Je
comble aujourd'hui cette lacune.
Un grand seigneur, mettons le général
de Biron, par exemple, est enfermé à la
Bastille, où il attend l'exécution de l'ar-
rêt qui l'a condamné à la peine de mort
et à la confiscation de tous ses biens. Le
roi Henri IV vient le voir, pour essayer
encore une fois d'amener Biron à lui de-
mander une grâce, qu'il serait enchanté
de lui accorder.
— Ventre-saint-gris, mon compère, lui
dit-il je crois que cette fois,malgré toutes
tes ressources d'esprit infernal, tu es bien
pris.
— Ah ! dit Biron, il est vrai que je n'ai
plus rien à moi, si ce n'est ma tête, la-
quelle me semble bien mal hypothéquée.
— Ah ça! reprit le roi, voudrais-tu me
faire croire que si tu possédais tes biens,
tu pourrais trouver quelqu'un qui se fît
couper le cou à ta place?
— Peut-être, dit Biron?
— Tarbleu, s'écria le roi, je serais cu-
rieux de voir comment tu t'y prendrais ?
Tiens, je te rends tes biens.
— Eh bien ! vous allez voir.
Il prit du papier ; il fit trente billets.
Il payait cent mille livres quiconque
prenait un billet. Il y avait un gros lot
d'un million de livres ; mais celui qui le
gagnait avait le cou coupé. On envoya
des tambours de la Bastille ramasser le
peuple, auquel on expliqua la combinai-
son. En dix minutes vingts billets fu-
rent pris et trois bonshommes se bat-
taient pour avoir le dernier. On les amena
devant Biron.
Celui:ci dit alors :
— La misère, que ces gens connaissent
et qu'ils fuient ainsi au péril de leur vie,
est donc une chose bien atroce. Or, j'y
serai réduit, toute ma fortune ayant été
consacrée à sauver ma tête.
Il garda le dernier billet... qui gagna.
Henry Vaudémont.
Voyage présidentiel
Le Président partira (il sera même revenu
heureusement, je l'espère, danv son palais lors-
que vous lirez ces lignes, que j'écris la veille
de la !»aint Quatorze-Juillet); il partira donc
mercredi à 10,16. A 1 heure 3, réception à
Reims des corps mal constitués; à 2 heures 36,
inauguration de ce que vous voudrez ; à 3 heu-
res 32, visite à l'hôpital — c'est une spécialité
de ce bon Félisque ; à 4 heures 29, inauguration
d'une statue — mâtin ! les marchands de pier-
res ne doivent pas s'embêter — à sept heures
moins trois, gueuleton au Grand-Théâtre; à
neuf heures, poignée de mains, coups de cha-
peaux et départ pour Paris.
Pauvre Président! Pas même le temps de...
souffler 1 V
Les eaux sont basses
La préfecturedela Seine nous informe que le
service des eaux devientJrès difficile ; que la
dépense dNfau de source a dépassé, cette se-
maine, de 20.000 mètres cubes celle de la se-
maine précédente ; que..., etc.; etc.
Tous les ans, à pareille époque, M.le Service
des eaux nous canule avec les mêmes doléan-
ces. Mais, Service de mon cœui, s'il faisait 68°
au dessous de zéro, nous n'aurions pt.s besoin
de nous rafraîchir ; il les fait en-dessus, hélas !
à quelques degrés près et tu... vous trouvez
drôle que nous éprouvions l'envie de nous gar-
gariser. Je voudrais bien t'y... ou vous y
voir, dans nos vastes appartements où l'on
crève de chaleur et de punaises.
Malheur ! Ça fait de l'épate parce que c'est
logé dans des palais municipaux!
Dites-le donc tout de suite : vous avez quel-
que» cas de fièvre typhoïde à placer, s' pas?
Encore la démonétisation
Voila qu'on va démonétiser les pièces de qua-
rante et de vingt sous antérieures à 1866 et celle
de dix et de quatre sous antérieures à 1864. Il
y avait longtemps qu'on ne nous avait tracas-
sés. Quelle scie I Me voyez-vous examinant à
la loupe le millésime, souvent décati, des deux
milles pièces de dix sous que le Grelot m'al-
loue chaque mois pour mes articles ; ça n'est
pas beaucoup, c'est vrai, mais ça bouche tou-
jours un trou.
Heureusement que le ministre nous laisse la
faculté de reporter^la Monnaie les pièces sup-
primées, qu'on reprendra au taux actuel de l'ar-
gent^ quelle générosité 1 — et à la condition
qu'il y en ait au moins pour vingt francs.
Il y a donc des gens qui ont vingt francs de
monnaie dans leur poche ? En voilà des vei-
nards I
P.Darin.
§hronique buissonnière
Mettons la main sur le « magot »
« Les colous français des Nouvelles-Hébri-
des ont eu la pensée de donner le nom de
Faureville à l'un des centres créés par eux
dans l'Archipel.
« Le Président de la République a bien
voulu accepter.
« Les habitants de Faureville inaugure-
ront leur commune le 14 juillet prochain et
une adresse sera envoyée à M. le Président
de la République pour le remercier.»
M. Félix Faure — qui raffole des voyages
— médite de boucler ses guêtres pour aller
rendre visite à ces braves gens, qui n'hésite-
raient certainement pas à l'acclamer comme
président inamovible le jour où son ingrate
patrie le contraindrait à rééditer les adieu*
de Fontainebleau et à porter ses guêlres ail-
leurs qu'à l'Elysée.
Mais le hic, c'est la revue du 14 juillet)
dont il doit faire les honneurs à Li-Hurjg-
Tchang, vice-roi du Petchili, qui représenta
le Céleste Empire aux fêtes du couronne-
ment du czar, et qui sera, dans quelques
jours, l'hôte de la France.
Je ne suis pas curieux — comme dit la
chanson — mais je ne serai pas fâché de sa-
voir comment ce jaune personnage se tirera
du petit couplet admiratif obligatoire... en
rev'nant d'ia Revue? car lors de sa visite à
Berlin « Li-Hung-Chang, après avoir remer-
cié l'empereur d'Allemagne de ses bons offi-
ces dans l'affaire de la rétrocession de Liao-
Tung, s'est écrié : « l'armée allemande est
« la première armée du monde. »
Ce qui a joliment dù faire enrager les Ja-
ponais, s'imaginant avoir conquis — à ses
yeus — quelques droits à ce titre.
Quant à nous, le malin diplomate asiatique
nous proclamera sans doute ex œquo avec les
soudards teutons; et nous n'avons que juste
le temps de préparer notre riposte courtoise,
de manière à damer le pion à Guillaume II,
qui a répondu à ce compliment par l'inter-
médiaire du professeur Detring, sinologue
interprète : i l'empire chinois est le plus
grand empire du monde ».
Que diable, MM. Félix Faure et HanotauX
vont-ils bien trouver dans leur sac à proto-
coles pour distancer ce superlatif, au moins
d'une demi-longueur?
Car il n'y a pas à dire, l'honneur national
est engagé à ce que nous tenions victorieu-
sement tète à l'Allemand dans l'esprit du
plus éminent des magots. H ferait beau
voir, en effet, qu'un prussien vint nous em-
pêcher de pénétrer dans l'Empire du Milieu!
J'ai bien lu que le vice-roi de Petchili, ac-
compagné d'une suite d'une trentaine de
personnes, visitera différents établissements
industriels de Roubaix. Il serait donc facile
de l'y faire recevoir par Basile Guesde — qui
lui présenterait la dernière édition revue,
corrigée, polie et ciselée de ses récents dis-
cours laborieusement édités par VO/ficiel —
mais il est douteux que Li-Hung-Tchang
puisse lui en passer une commande aussi
importante que celle des instructeurs, des
canons et des cuirassés recrutés par lui chez
les casques pointus.
Je ne vois qu'un moyen d'imposer à son
estime notre supériorité sur l'ennemi d'ou-
tre-Rhin, qui a abusé de sts crayons Rœnt-
gen » jusqu'à lui montrer son propre trou de
balle et la position occupée dans sa boite
crânienne par ce projectile japonais — et ce
moyen unique, que je me fais un devoir pa-
triotique de suggérer à notre chancellerie,
c'est de confier ce chinois à l'hospitalité de
« la mère Moreaux » :
Où peut-on être mieux qu'au sein de sa famille.'
Il est permis de conjecturer qu'il se trouve-
rait si bien, place de l'Ecole, parmi ses com-
patriotes à l'esprit devin, qu'il renoncerait
définitivement à refaire Le Voyage en Chine
(musique de Bazin) et échangeraitvolontiers
sa lointaine vice-royauté centre le poste de
« Conservateur des chinoiseries administra-
tives françaises ».
U. Maurice Tic.
Embarrassés pour pas grand' chose
. Tout dans la vie n'est que chinoiseries et dé-
ceptions. Je n'en veux pour preuve que ce vieux
duc de Nemours, ce fils de roi, né dans un pa-
lais, qui, se sentant malade à quatre lieues
trois quarts de Paris, a eu la flemme de se faire
brouetter à son hôtel de la rue Kléber et a pré-
féré fermer le parapluie de ses père et mère à
l'auberge des Réservoirs à Versailles.
O ironie du sort! donnez-vous donc la peine
de naître sur les marches d'un trône pour aller
mourir comme un épicier en retraite dans une
chambre plus ou moins garnie. Ah ! si on pou'
vait se permettre de philosopher... Oui, mais
par cette chaleur trop picale, la philosophie, ça
fait suer; je glisse 1
Cependant, je demande la permission de m'é-
gayer un peu aux dépens de l'adjoint versail-
leux. Le citoyee comte de Riancey étant allé
déclarer le noble duc émit la prétention de le
monseigneuriser.Terreur du susdit adjoint qui»
après s'être gratté le nez — la vérité est que je
ne sais pas du tout ce qu'il s'est gratté, mais je
suppose qu'il a dù se gratter quelque chose et
ce quelque chose ne peut décemment être que
le nez — déclara qu'il se croyait obligé d'en re-