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Carnet d'un Sceptique
LE GÉNÉRAL TROCHU
Cette semaine est mort, presque oublié
dans un coin de province, un homme qui
a tenu entre ses mains les destinées de la
France et qui n'a pas compris que les
discours éloquents et la protection de
Sainte - Geneviève étaient insuffisants
pour faire reculer les hordes germani-
ques.
Il nous aurait fallu un général casse-
cou et non un général péroreur et pédant.
Trochu était un divisionnaire trop enti-
ché des formules d'école pour consentir
jamais à attaquer des troupes aguerries
avec une garde nationale improvisée. Cet
homme n'a pas compris le parti qu'il
pouvait tirer de l'enthousiasme admirable
qui régnait alors.
Hélas ! que de ruines eussent été évi-
tées si nous avions eu à notre tête d'au-
tres hommes. Un odieux gredin à Metz,
un incapable à Paris... Ah ! messieurs les
Prussiens peuvent se vanter de l'avoir
eue belle.
Les choses n'iront pas de même la pro-
chaine fois, j'aime à le croire. Nous au-
rons peut-être encore des Trochu, mais
pas de Bazaine, j'espère !
A L'ACADÉMIE
Lors de la visite des souverains russes
à l'Institut, le président, M. Legouvé, a
prononcé la phrase suivante :
« Gomment remercier Vos Majestés de
« daigner prendre place dans cette pe-
« tite salle ? Le meilleur moyen est, ce
« me semble, de vous donner une idée de
« ce qui s'y passe, de vous faire assister
« à une de nos séances ordinaires, de
« vous montrer les Académiciens... à
« l'ouvrage. »
Et là-dessus, on a passé au travail du
dictionnaire et on a bûché ferme le mot
animal. ^
Gela devait être absolument délicieux ;
je suis tout à fait persuadé que parmi les
merveilles que nous avons étalées aux
yeux éblouis de nos hôtes, il n'en est pas
une qui ait dû les charmer davantage.
Animal... Ils en sont-au mot animal! Je
ne les croyais pas aussi avancés. Pauvres
immortels, quel labeur éreintant !
Il n'y a tout de même que les vieux
pour avoir du cœur à l'ouvrage.
FRÈRE MjÉLINE, IL FAUT MOURIR !
L'empereur, qui n'ignore pas que les
ministères vivent « ce que vivent les ro-
ses », s'est montré particulièrement ai-
mable avec les chefs du parti radical :
MM. Bourgeois, Doumer et Lockroy. Il a
causé longuement avec eux, surtout avec
le premier.
En homme de précaution, il s'est dit :
Ce bon M. Méline n'en a pas pour long-
temps, mettons-nous bien avec les au-
tres.
Si j'étais M. Méline, cela me ferait
faire des réflexions pas gaies.
En vérité, je vous le dis, les temps sont
proches ; Nicolas seul est grand et M.
Bourgeois son prophète — aussi bon que
la première fois.
Frère Méline, il faut mourir 1
LE COMITÉ CENTRAL
Il y a, ne vous déplaise, un Comité cen-
tral, révolutionnaire, bien entendu, et
qui rappelle le fameux Comité central,
berceau de la Commune, ce qui ne me
paraît pas précisément une recomman-
dation.
Les quelques bonshommes parfaite-
ment quelconques qui le composent ont
éprouvé le besoin de faire assavoir à la
France que si les trois quarts des pleu-
tres qui l'habitent étaient disposés à s'avi-
lir aux pieds du tsar, eux, les purs, les
vrais, les seuls républicains, adressaient
aux socialos en général, et à ceux de la
Russie en particulier, l'assurance de leurs
fraternelles sympathies et de leur solida-
rité socialiste révolutionnaire. Après quoi,
ils poussaient en chœur trois hurrahs :
« Vive la République socialiste ! vive la
Paix internationale ! vive la Révolution!»
Je ne sais pas si vous êtes de mon avis,
mais les deux derniers me font l'effet de
s'accorder comme un gendre avec sa
belle-mère.
Je crois fermement que si le sens po-
litique venait à disparaître, il serait par-
faitement inutile de l'aller chercher dans
les rangs internationalistes. Les pauvres
gens n'y comprennent rien de rien.
Le « Périssent les colonies plutôt qu'un
principe » était bête, mais conservait un
certain air de grandeur ; et puis enfin, il
s'agissait de nos grands ennemis deve-
nus depuis nos grands amis, les Anglais;
tandis que les principes de ces mes-
sieurs. ..
Cependant, si vous tenez absolument
à les trouver grands, moi, ça m'est bien
égal.
on n'est pas content A sens
Vous ne savez sans doute pas — dans
ce cas, je suis heureux de vous l'appren-
dre — que la municipalité de cette jolie
petite ville est socialo-collectiviste. Or,
ladite municipalité, fidèle à ses principes
— voir l'entre filet ci-haut — a refusé de
pavoiser pour les fêtes franco-russes.
Aussi, on n'est pas content à Sens et
on n'a pas tout à fait tort.
Vous me direz : on n'a que la munici-
palité qu'on mérite; d'accord, mais enfin,
pourquoi ces magistrats farouches vont-
ils fourrer la politique internationaliste
là où il s'agit simplement d'une manifes-
tation platonique de politesse ?
Bonnes gens de Sens, vous avez un
moyen bien simple de vous venger : en-
voyez-les promener, eux et leurs princi-
pes, à la première occasion.
Soyez sûrs qu'ils s'en mordront les
quatre doigts et le pouce.
monsieur protocole
Je sais bien qu'il est difficile de plaire
à tout le monde et surtout à la Presse,
mais il faut convenir que cette dernière a
mille fois raison de mordre les mollets de
M. Protocole. Il a vraiment été d'une niai-
serie monumentale.
Sans parler des Présidents de la Cham-
bre et du Sénat, qui, pour un peu, res-
taient à la consigne des bagages à Cher-
bourg, que penser de M. Bouvard, orga-
nisateur des fêtes franco-russes, qui n'a
été invité ni aux soirées de gala, ni chez
le Président de la République, ni à Ver-
sailles, et qui n'aurait pu juger de l'effet
de ses décorations s'il n'avait pns le parti
de s'inviter lui-même à la réception de
l'Hôtel-de-Ville?
Et M.Baudin, président du Conseil mu-
nicipal, qu'on voulait empêcher d'entrer
dans son Hôtel-de-Ville ; lui 1 lui qui de-
vait recevoir les souverains !
Après cela, il n'y a plus qu'à souhaiter
qu'à la première visite impériale ou
royale, M. Protocole se montre un peu
moins — soyons poli — un peu moins
ahuri 1
O. Revoir.
DERNIER ÉCHO DES FÊTES
Bien que je n'aie "pas encore l'âge de Mathu-
salem et que£ en ma qualité de vieux Parisien,
je sois demeuré quelque peu fêtard, je n'ai pas
vu sans plaisir se terminer cette série de baltha-
zars princiers qui me troublaient et me déran-
geaient le petit train-train de ma vie de rêveur
et de flâneur.
t J'ai repris possession de moi-même; je me
sens d« nouveau chez moi et, n'était la crainte
de paraître irrévérencieux, je pousserais un
« ouf! » de sa!isfaction.
Je ne sais si mon confrère O. Revoir n'a pu
voir, comme il le craignait, les profils augustes
des souverains ; pour moi, j'ai dû y renoncer :
il y avait trop de monde et surtout trop de ser-
gots.
C'est un tic chez moi ; dès que j'aperçois les
uniformes sombres de ces estimables gardiens
de notre sécurité, je commence à trembler pour
la mienne et je m'empresse d'aller du côté où
ils ne sont pas. J'ai mes petites raisons pour en
user ainsi.
Il ne me souvient pas d'avoir, depuis trente
ans, assisté à une seule solennité sans avoir eu
à me plaindre de quelque mesure tracassière
de leur part.
Le soir du, ou plutôt des feux d'artifices, je
passais vers neuf heures sur le Pont-Neuf, au
coin du quai du Louvre ; il y avait relativement
peu de monde. Je me glissai à un bon endroit,
près du parapet, espérant pouvoir jouir des pé-
tards que l'on allait tirer à la pointe de l'île.
; de
13
A ce moment, une escouade de gardiens
paix, suivie d'une section de soldats de la ligDe'
lit évacuer le pont complètement, non sans sou-
lever de vives réclamations de la part <>e_
spectateurs qui attendaient là depuis deux heU'
res peut-être.
Pourquoi donc cette consigne sauvage ? P°ur,'
quoi cet appareil militaire qui faisait que, l0'
volontairement, on cherchait des yeux lestai0'
• bours et le commissaire de police, ceint de so11
écharpe, faisant la sommation légale ?
Avait-on peur que le public emportât dans s9
poche les fusées du feu d'artifices ? Ou bien *0'
core que le pont s'écroulât sous le poids de'
cinq à six cents personnes qui s'y trouvai*'.,
La sollicitude de la police pour la sécuri'e
des Parisiens est trop connue pour que J
veuille la mettre en doute ; néanmoins, on
fera difficilement croire que, au coin du qu9'
déjà nommé, les spectateurs couraient le d»r
ger de recevoir des chandelles romaines da"s
l'oeil. Je dirai plus, il ne me paraît pas prob*'
ble que notre présence à cet endroit pût trfu'
bler le moins du monde le tsar qui était au Tr"'
cadéro.
Enfin ! je n'ai pas vu l'impérial visiteur, '?
n'ai pas vu le feu d'artifices, je n'ai même P*'
vu les lampions — ils étaient aux trois qua^
éteints à cette heure — mais j'ai vu les serg^
et ils m'ont confirmé dans la sainte horreur af
j'ai de leurs façons brutales d'agir.
Quand je dis : les sergots, vous comprend
bien ce que j'entends par là; ce n'est pas
bras que je parle, encore qu'il cogne parfois i>*
peu rudement, mais de la tête qui conçoit &
prohibitions arbitraires et bêtes. Quand leS
hommes sont mauvais, c'est que les chefs
valent pas cher et, ma foi, il faudrait des arg11'
ments bien probants pour me forcer à reco"'
naître que nos policiers sont aimables.
Le souverain russe aurait, à ce qu'on m'a d'
laissé entrevoir qu'il reviendrait visiter j'
grande ville; si ce projet est mis à exécution. Je
demande qu'on renonce à le faire circuler
les rues entre deux haies de sergents de ville e
de soldats.
Que diable ! nous ne lui ferons pas de mal'
nous serons bien sages, mais qu'on nous 8
laisse voir autrement qu'à travers un téle9'
cope.
C'est embêtant d'avoir un empereur près o*
soi et de ne pouvoir le regarder sans risque'
de se faire bourrer le nez par un gardien de ,s
paix grincheux — comme ils le sont toujours «'
pareille circonstance,
P. darin.
Chronique buissonnièr*
La revanche... de Sébastopol
Et nous nous retrouvons Gros-Jean, com&e
devant, mon pauvre Jacques Bonhomme!
Après nous être fendus en quatre et aV^
tout mis sens dessus dessous chez noué
en appelant à la rescousse le ban et l'arriè^
ban de nos frères provinciaux des qua"!
points cardinaux — après nous être érai^
les cordes vocales, rompu les jambes et $
foncé les côtes à acclamer pendant trois jouf"
sans trêve ni répit, le tsar Nicolas II et &
tudesque compagne — laquelle, après s'êtf^
appelée Alice de Hesse en Allemagne, Aie*»5'
dra-Feodorowna en Russie, a failli conq^j
rir le nom de PMliôerte en France, tellem"11
nos grands palmipèdes subjugués, prostef'
nés et hypnotisés, s'usaient les plumes à
ressasser le vers célèbre qu'Emile AUf?*e
consacrait à son héroïne :
Elle est charmante 1 elle est charmante I! elle
| charmante
Une vraie cousine « germaine », quoi !
-<(«)>-
Vainement avons-nous fourbu nos serû°^l
éreinté nos soldats, exhibé nos plus rare
trésors, notre Monjarret le plus rutilant, ^
médailles commémoratives les plus déli^
tement frappées, nos artistes les plusrenoI11,
més ; c'est en pure perte que nos poètes Ie
plus académiques ont enfanté leurs vers »
plus... Belmontesques et que Paulus a m0lI>
rengainé sa «scie» patriotique la plus-''
horripilante. .
Nous en sommes pour le torticolis Q
nous avons attrapé en tendant l'oreille
cou, durant soixante-douze heures, pour 6
tendre tomber des lèvres de l'autocrate
Nord le mot magique qui devait nous fal^
oublier les angoisses du passé, les fatig^
du présent et les incertitudes de l'avenir- (
Au lieu de la proclamation solennelle ^
définitive de cette « alliance » de Jean
Nivelles,
Qui s'enfuit quand on l'appelle,
nous n'avons récolté — dans l'échange
toasts présidentiel et impérial —que l'asSe«
rance de « liens > qui paralysent d'av»" ,
tous les mouvements que nous serions te
tés de faire pour
Planter, glorieux, les trois couleurs altière* ^
De notre vieux drapeau, sur nos vieilles 'r-.jl
| frontief
-<«>-
Aussi, ne puis-je m'empècher d'admir^ ^
en son genre — l'insondable profond
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Caricature........2 25
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Courrier français. 2 50
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Journal amusant. 2 50
Journal illustré... 2 75
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Journal pour rire. 2
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Nouvelle Revue... 1
Rev.d.Deux-Mon.. 1
Revue illustrée .
Tour du Monde
Univers illustré.
Vie parisienne..
Carnet d'un Sceptique
LE GÉNÉRAL TROCHU
Cette semaine est mort, presque oublié
dans un coin de province, un homme qui
a tenu entre ses mains les destinées de la
France et qui n'a pas compris que les
discours éloquents et la protection de
Sainte - Geneviève étaient insuffisants
pour faire reculer les hordes germani-
ques.
Il nous aurait fallu un général casse-
cou et non un général péroreur et pédant.
Trochu était un divisionnaire trop enti-
ché des formules d'école pour consentir
jamais à attaquer des troupes aguerries
avec une garde nationale improvisée. Cet
homme n'a pas compris le parti qu'il
pouvait tirer de l'enthousiasme admirable
qui régnait alors.
Hélas ! que de ruines eussent été évi-
tées si nous avions eu à notre tête d'au-
tres hommes. Un odieux gredin à Metz,
un incapable à Paris... Ah ! messieurs les
Prussiens peuvent se vanter de l'avoir
eue belle.
Les choses n'iront pas de même la pro-
chaine fois, j'aime à le croire. Nous au-
rons peut-être encore des Trochu, mais
pas de Bazaine, j'espère !
A L'ACADÉMIE
Lors de la visite des souverains russes
à l'Institut, le président, M. Legouvé, a
prononcé la phrase suivante :
« Gomment remercier Vos Majestés de
« daigner prendre place dans cette pe-
« tite salle ? Le meilleur moyen est, ce
« me semble, de vous donner une idée de
« ce qui s'y passe, de vous faire assister
« à une de nos séances ordinaires, de
« vous montrer les Académiciens... à
« l'ouvrage. »
Et là-dessus, on a passé au travail du
dictionnaire et on a bûché ferme le mot
animal. ^
Gela devait être absolument délicieux ;
je suis tout à fait persuadé que parmi les
merveilles que nous avons étalées aux
yeux éblouis de nos hôtes, il n'en est pas
une qui ait dû les charmer davantage.
Animal... Ils en sont-au mot animal! Je
ne les croyais pas aussi avancés. Pauvres
immortels, quel labeur éreintant !
Il n'y a tout de même que les vieux
pour avoir du cœur à l'ouvrage.
FRÈRE MjÉLINE, IL FAUT MOURIR !
L'empereur, qui n'ignore pas que les
ministères vivent « ce que vivent les ro-
ses », s'est montré particulièrement ai-
mable avec les chefs du parti radical :
MM. Bourgeois, Doumer et Lockroy. Il a
causé longuement avec eux, surtout avec
le premier.
En homme de précaution, il s'est dit :
Ce bon M. Méline n'en a pas pour long-
temps, mettons-nous bien avec les au-
tres.
Si j'étais M. Méline, cela me ferait
faire des réflexions pas gaies.
En vérité, je vous le dis, les temps sont
proches ; Nicolas seul est grand et M.
Bourgeois son prophète — aussi bon que
la première fois.
Frère Méline, il faut mourir 1
LE COMITÉ CENTRAL
Il y a, ne vous déplaise, un Comité cen-
tral, révolutionnaire, bien entendu, et
qui rappelle le fameux Comité central,
berceau de la Commune, ce qui ne me
paraît pas précisément une recomman-
dation.
Les quelques bonshommes parfaite-
ment quelconques qui le composent ont
éprouvé le besoin de faire assavoir à la
France que si les trois quarts des pleu-
tres qui l'habitent étaient disposés à s'avi-
lir aux pieds du tsar, eux, les purs, les
vrais, les seuls républicains, adressaient
aux socialos en général, et à ceux de la
Russie en particulier, l'assurance de leurs
fraternelles sympathies et de leur solida-
rité socialiste révolutionnaire. Après quoi,
ils poussaient en chœur trois hurrahs :
« Vive la République socialiste ! vive la
Paix internationale ! vive la Révolution!»
Je ne sais pas si vous êtes de mon avis,
mais les deux derniers me font l'effet de
s'accorder comme un gendre avec sa
belle-mère.
Je crois fermement que si le sens po-
litique venait à disparaître, il serait par-
faitement inutile de l'aller chercher dans
les rangs internationalistes. Les pauvres
gens n'y comprennent rien de rien.
Le « Périssent les colonies plutôt qu'un
principe » était bête, mais conservait un
certain air de grandeur ; et puis enfin, il
s'agissait de nos grands ennemis deve-
nus depuis nos grands amis, les Anglais;
tandis que les principes de ces mes-
sieurs. ..
Cependant, si vous tenez absolument
à les trouver grands, moi, ça m'est bien
égal.
on n'est pas content A sens
Vous ne savez sans doute pas — dans
ce cas, je suis heureux de vous l'appren-
dre — que la municipalité de cette jolie
petite ville est socialo-collectiviste. Or,
ladite municipalité, fidèle à ses principes
— voir l'entre filet ci-haut — a refusé de
pavoiser pour les fêtes franco-russes.
Aussi, on n'est pas content à Sens et
on n'a pas tout à fait tort.
Vous me direz : on n'a que la munici-
palité qu'on mérite; d'accord, mais enfin,
pourquoi ces magistrats farouches vont-
ils fourrer la politique internationaliste
là où il s'agit simplement d'une manifes-
tation platonique de politesse ?
Bonnes gens de Sens, vous avez un
moyen bien simple de vous venger : en-
voyez-les promener, eux et leurs princi-
pes, à la première occasion.
Soyez sûrs qu'ils s'en mordront les
quatre doigts et le pouce.
monsieur protocole
Je sais bien qu'il est difficile de plaire
à tout le monde et surtout à la Presse,
mais il faut convenir que cette dernière a
mille fois raison de mordre les mollets de
M. Protocole. Il a vraiment été d'une niai-
serie monumentale.
Sans parler des Présidents de la Cham-
bre et du Sénat, qui, pour un peu, res-
taient à la consigne des bagages à Cher-
bourg, que penser de M. Bouvard, orga-
nisateur des fêtes franco-russes, qui n'a
été invité ni aux soirées de gala, ni chez
le Président de la République, ni à Ver-
sailles, et qui n'aurait pu juger de l'effet
de ses décorations s'il n'avait pns le parti
de s'inviter lui-même à la réception de
l'Hôtel-de-Ville?
Et M.Baudin, président du Conseil mu-
nicipal, qu'on voulait empêcher d'entrer
dans son Hôtel-de-Ville ; lui 1 lui qui de-
vait recevoir les souverains !
Après cela, il n'y a plus qu'à souhaiter
qu'à la première visite impériale ou
royale, M. Protocole se montre un peu
moins — soyons poli — un peu moins
ahuri 1
O. Revoir.
DERNIER ÉCHO DES FÊTES
Bien que je n'aie "pas encore l'âge de Mathu-
salem et que£ en ma qualité de vieux Parisien,
je sois demeuré quelque peu fêtard, je n'ai pas
vu sans plaisir se terminer cette série de baltha-
zars princiers qui me troublaient et me déran-
geaient le petit train-train de ma vie de rêveur
et de flâneur.
t J'ai repris possession de moi-même; je me
sens d« nouveau chez moi et, n'était la crainte
de paraître irrévérencieux, je pousserais un
« ouf! » de sa!isfaction.
Je ne sais si mon confrère O. Revoir n'a pu
voir, comme il le craignait, les profils augustes
des souverains ; pour moi, j'ai dû y renoncer :
il y avait trop de monde et surtout trop de ser-
gots.
C'est un tic chez moi ; dès que j'aperçois les
uniformes sombres de ces estimables gardiens
de notre sécurité, je commence à trembler pour
la mienne et je m'empresse d'aller du côté où
ils ne sont pas. J'ai mes petites raisons pour en
user ainsi.
Il ne me souvient pas d'avoir, depuis trente
ans, assisté à une seule solennité sans avoir eu
à me plaindre de quelque mesure tracassière
de leur part.
Le soir du, ou plutôt des feux d'artifices, je
passais vers neuf heures sur le Pont-Neuf, au
coin du quai du Louvre ; il y avait relativement
peu de monde. Je me glissai à un bon endroit,
près du parapet, espérant pouvoir jouir des pé-
tards que l'on allait tirer à la pointe de l'île.
; de
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A ce moment, une escouade de gardiens
paix, suivie d'une section de soldats de la ligDe'
lit évacuer le pont complètement, non sans sou-
lever de vives réclamations de la part <>e_
spectateurs qui attendaient là depuis deux heU'
res peut-être.
Pourquoi donc cette consigne sauvage ? P°ur,'
quoi cet appareil militaire qui faisait que, l0'
volontairement, on cherchait des yeux lestai0'
• bours et le commissaire de police, ceint de so11
écharpe, faisant la sommation légale ?
Avait-on peur que le public emportât dans s9
poche les fusées du feu d'artifices ? Ou bien *0'
core que le pont s'écroulât sous le poids de'
cinq à six cents personnes qui s'y trouvai*'.,
La sollicitude de la police pour la sécuri'e
des Parisiens est trop connue pour que J
veuille la mettre en doute ; néanmoins, on
fera difficilement croire que, au coin du qu9'
déjà nommé, les spectateurs couraient le d»r
ger de recevoir des chandelles romaines da"s
l'oeil. Je dirai plus, il ne me paraît pas prob*'
ble que notre présence à cet endroit pût trfu'
bler le moins du monde le tsar qui était au Tr"'
cadéro.
Enfin ! je n'ai pas vu l'impérial visiteur, '?
n'ai pas vu le feu d'artifices, je n'ai même P*'
vu les lampions — ils étaient aux trois qua^
éteints à cette heure — mais j'ai vu les serg^
et ils m'ont confirmé dans la sainte horreur af
j'ai de leurs façons brutales d'agir.
Quand je dis : les sergots, vous comprend
bien ce que j'entends par là; ce n'est pas
bras que je parle, encore qu'il cogne parfois i>*
peu rudement, mais de la tête qui conçoit &
prohibitions arbitraires et bêtes. Quand leS
hommes sont mauvais, c'est que les chefs
valent pas cher et, ma foi, il faudrait des arg11'
ments bien probants pour me forcer à reco"'
naître que nos policiers sont aimables.
Le souverain russe aurait, à ce qu'on m'a d'
laissé entrevoir qu'il reviendrait visiter j'
grande ville; si ce projet est mis à exécution. Je
demande qu'on renonce à le faire circuler
les rues entre deux haies de sergents de ville e
de soldats.
Que diable ! nous ne lui ferons pas de mal'
nous serons bien sages, mais qu'on nous 8
laisse voir autrement qu'à travers un téle9'
cope.
C'est embêtant d'avoir un empereur près o*
soi et de ne pouvoir le regarder sans risque'
de se faire bourrer le nez par un gardien de ,s
paix grincheux — comme ils le sont toujours «'
pareille circonstance,
P. darin.
Chronique buissonnièr*
La revanche... de Sébastopol
Et nous nous retrouvons Gros-Jean, com&e
devant, mon pauvre Jacques Bonhomme!
Après nous être fendus en quatre et aV^
tout mis sens dessus dessous chez noué
en appelant à la rescousse le ban et l'arriè^
ban de nos frères provinciaux des qua"!
points cardinaux — après nous être érai^
les cordes vocales, rompu les jambes et $
foncé les côtes à acclamer pendant trois jouf"
sans trêve ni répit, le tsar Nicolas II et &
tudesque compagne — laquelle, après s'êtf^
appelée Alice de Hesse en Allemagne, Aie*»5'
dra-Feodorowna en Russie, a failli conq^j
rir le nom de PMliôerte en France, tellem"11
nos grands palmipèdes subjugués, prostef'
nés et hypnotisés, s'usaient les plumes à
ressasser le vers célèbre qu'Emile AUf?*e
consacrait à son héroïne :
Elle est charmante 1 elle est charmante I! elle
| charmante
Une vraie cousine « germaine », quoi !
-<(«)>-
Vainement avons-nous fourbu nos serû°^l
éreinté nos soldats, exhibé nos plus rare
trésors, notre Monjarret le plus rutilant, ^
médailles commémoratives les plus déli^
tement frappées, nos artistes les plusrenoI11,
més ; c'est en pure perte que nos poètes Ie
plus académiques ont enfanté leurs vers »
plus... Belmontesques et que Paulus a m0lI>
rengainé sa «scie» patriotique la plus-''
horripilante. .
Nous en sommes pour le torticolis Q
nous avons attrapé en tendant l'oreille
cou, durant soixante-douze heures, pour 6
tendre tomber des lèvres de l'autocrate
Nord le mot magique qui devait nous fal^
oublier les angoisses du passé, les fatig^
du présent et les incertitudes de l'avenir- (
Au lieu de la proclamation solennelle ^
définitive de cette « alliance » de Jean
Nivelles,
Qui s'enfuit quand on l'appelle,
nous n'avons récolté — dans l'échange
toasts présidentiel et impérial —que l'asSe«
rance de « liens > qui paralysent d'av»" ,
tous les mouvements que nous serions te
tés de faire pour
Planter, glorieux, les trois couleurs altière* ^
De notre vieux drapeau, sur nos vieilles 'r-.jl
| frontief
-<«>-
Aussi, ne puis-je m'empècher d'admir^ ^
en son genre — l'insondable profond