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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 26.1896

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https://doi.org/10.11588/diglit.6806#0194
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LE GRELOT

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Carnet d'un Sceptique

fichez-moi... le pur et simple

Messieurs,

La question soumise à la Chambre par
l'honorable M. Castelin est grave ; elle
intéresse la justice du pays et la sécurité
de l'État. Vous supposez bien que je ne
puis mettre au clou les estimables Moïse
Dreyfus, Hadamard, Weil et consorts. Ce
serait la perte de la France !

Donc, je préférerais que vous remisas-
siez votre interpellation; mais, dans tous
les cas, je veux que vous me fichiez... le
« pur et simple ».

C'est à peu près en ces termes que le
fougueux général Billot a parlé l'autre
jour à la Chambre. Et on lui a fichu le
pur et simple !

Pauvres députés 1 Ils ont tellement
peur de M. Bourgeois que, pour l'éviter,
ils se cachent éperdus dans les robes
noires de la calotte ou derrière les sacs
d'écus du juif aux doigts crochus.

Réjouis-toi, ôpatriote Dreyfus, on con-
tinuera à t'envoyer ponctuellement tes
huit cents francs par mois. Prends pa-
tience ; tu as des amis chauds, puissants
et riches; ils finiront bien par te procu-
rer les moyens d'abréger ton exil doré.

Qu'est-ce qu'on te reproche, d'ailleurs?
D'avoir vendu ton pays'? Peccadille que
cela. Ton ancêtre Judas avait vendu son
Dieu ; on ne l'a pas exilé pour cela. Ce
mot sublime : « Patrie » n'existait pas
•alors ; tandis que maintenant !... •

un odéonien a rebours

Il faut rendre cette justice'aux députés
cr_ue s'ils ne sont pas très ferrés sur la po-
litique, par contre, les questions d'art et
de littérature les ont toujours passionnés;
ils s'y entendent que c'est un rêve.

En voici un qui trouve que le théâtre
de l'Odéon — le moins subventionné de
tous — a trop des cent mille francs qu'on
lui alloue ; il prétend lui rogner quelque
peu cette pitance déjà bien maigre.

J'im3gine qu'il préférerait doter Paris
de cent mille pavés de bois de plus —• ces
jolis petits pavés poisseux sur lesquels
bêtes et gens s'engluent pattes et pieds.

Je vous demande un peu de quoi se
mêle ce monsieur?

Que diable ! il faut bien, quand nous
sommes las d'avoir bâillé en lisant vos
harangues, que nous puissions prendre
un peu de distraction intelligente. L'Odéon
nous repose de la Chambre. Quand il ne
servirait qu'à cela, ce serait déjà quelque
chose.

coups de bourse

« L'enquête se poursuit.» J'ai toujours
envie de rire, lorsque je lis cette ph»ase
bête dans les grands journaux.

Les enquêtes se poursuivent parfois,
mais elles n'aboutissent jamais.

Une pincée d'aigrefins font courir à la
Bourse le bruit que le baron de Roths-
child a fermé pour toujours le dernier
œil qui lui reste. La rente sùempresse de
dégringoler, et les aigrefins d'en acheter.
Une heure après, on apprend que le ba-
ron est tranquillement assis devant son
bureau. La rente remonte bien vite et les
aigrefins vendent. Le tour est joué.

Voilà déjà trois cent mille fois qu'il
réussit.

Et c'est pour cela que l'on fait une en-
quête ?

Qu'est-ce donc que cet accès de vertu
farouche qui prend à l'Administration?

Enfin, poursuivez votre enquête ; cela
ne me gêne pas. Mais pour une bien
bonne, c'en est une bien bonne !

mathurins et marsouins

Je ne suis pas grand clerc en matière de
marine et d'armée ; mais il n'est pas be-
soin, j'imagine, d'èLre du bâtiment pour
causer de certains abus criants.

Voilà dix ans que l'on parle de l'in-
fluence néfaste exercée par l'amiral Du-
perré à l'hôtel de la rue Royale, et depuis
dix ans, il ne s'est pas trouvé un seul
ministre pour envoyer promener ce ma-
rin en chambre et lui signifier qu'il en-
tendait être le maître chez lui?

Il en serait de même,paraît-il, aux Co-
lonies où le général Archinard fait la
pluie et le beau temps, dit « je veux » et
« je ne veux pas » et agit comme s'il était
le chef suprême.

Alors, à quoi servent ces deux minis-
tres ? Un simple chef de division ferait
aussi bien l'affaire.

Tout cela est bien drôle. Nous avons
mis à la porte Rois et Empereurs, croyant
nous débarrasser à jamais du bon plaisir
et du favoritisme. Ah, bien oui ! Us ré-
gnent de plus en plus ; ils font la loi, ou
plutôt ils la bravent insolemment.

Comme disait Mme Angot :

C'était pas la peine de changer de gouverne-

| ment.

pauvre papa!

Les prétendants sont des hommes
comme les autres et les coups d'épingles
de la vie trouent leur épiderme aussi faci-
lement que s'ils étaient de simples épi-
ciers. C'est pourquoi je plains don Carlos
de la mis fortune imméritée qui vient de
l'assaillir.

Avoir vu grandir une fille dans du co-
ton et dans des palais et apprendre
qu'elle s'est fait enlever par un vulgaire
barbouilleur de toile, agrémenté de deux
mioches !

U est vrai que si les papas sont des
hommes, i) n'y a pas de raison pour que
leurs filles ne so.'ent pas demoiselles et
qu'elles ne soient pas travaillées de l'ar-
dent désir de cesser de l'être.

Pour être une princesse, on n'en est pas moins

| femme !

Réflexion faite, je plains aussi la de-
moiselle.

Vingt-cinq ans, c'est le bel âge. Il faut
lui savoir gré de ne pas s'être fait enlever
plus tôt.

O. Revoir.

Vérité, où te caches-tu donc ]

Le bon docteur anglais de la Chaumière In-
dienne était allé jusqu'au fin fond des Indes
pour tâcher de découvrir la Vérité. Naturelle-
ment, il ne découvrit rien du tout et ne rap-
porta de son long et périlleux voyage que cet
axiome — dont tout un chacun peut vérifier
aisément l'exactitude — : On n'est heureux
qu'avec une bonne femme et une bonne pipe. Il
aurait pu ajouter : et un bon gouvernement; il
n'y songea sans doute pas.

Nos ministres sont gens trop occupés pour
s'en aller au diable au vert à la recherche d'une
déité problématique; mais si on prend la peine
de la leur apporter, si on leur fourre le nez des-
sus, oh ! alors, c'est autre chose ; ils l'accueil-
lent aussitôt par le « pur et simple »1

L'honorable M. Castelin est monté à la tri-
bune de la Chambre et — à moins que je ne
sache pjus ce'que parler veut dire — il a prouvé,
clair comme le jour, que si Dreyfus était une
immonde canaille, il n'était pas le seul qui eût
trafiqué des papiers de l'Ktat ; il a démontré
péremptoirement que des financiers, aussi in-
fluents que juifs, répandaient à pleines mains
l'or qu'ils nous volent ppur tâcher de taire éva-
der le misérable et lorsqu'il a conclu en de-
mandant au Gouvernement quelles mesures il
comptait prendre, le Gouvernement a répondu
par la bouche, contractée par la colère, du gé-
néral Billot : o Je veux le pur et simple ! », in-
jonction que je traduirai par : zut! ou : Fichez-
moi la paix !

Vous allez dire que je n'ai pas la comprenette
facile, mais je cherche à saisir et je n'y par-
viens pas. Raisonnons un peu et tâchons de
nous débrouiller dans cet écheveau d'accusa-
tions écourtées et de dénégations étudiées.

Voici des ministres qui, assurément, ne sont
pas ceux que j'ai rêvés, mais que je tiens ce-
pendant pour de braves gens. Aucun d'eux ne
doute de la culpabilité du scélérat ; ils savent
les noms des tristes personnages qui s'agitent
effrontément pour le réhabiliter ; mais ils ne
peuvent rien faire I

C'est un ministre qui l'a dit dans une entre-
vue du 17 septembre 1896 : « Cette campagne
est d'autant plus coupable que les misérables
qui la font savent que nous ne pouvons pas ré-
pondre. »

Ils ne peuvent pas répondre? Pourquoi donc?
Si juifs qu'ils soient, si riches qu'ils puissent
être, ces « misérables » sont donc au-dessus de
la Loi? Oh ! que voilà un aveu qui est triste !
et comme à votre place, M. le Ministre, j'aurais
eu honte à le faire I

Il n'est pas jusqu'à M. Castelin, l'accusateur,
qui, lui aussi s'est cru obligé de ne dire qu'une
partie de ce qu'il avait à dire. Dévoiler une poi-
gnée de turpitudes,' ce n'est pas assez; il fallait
les fustiger toutes !

Soyez convaincus, s'est écrié M. Gauthier de
Clagny, que M. Castelin ne dit pas tout ce
qu'il sait, et qu'il agit ainsi par patriotisme.

Ah 1 le patriotisme ! Il y avait longtemps
qu'on ne nous avait sorti ce cliché. C'est au
nom du patriotisme que le ministre a supplié la
Chambre de ne pas engager le débat; c'est au
nom du patriotisme que M. Castelin l'a ouvert,
et c'est toujours au nom du patriotisme que la
Chambre l'a clos, en déclarant que les mar-
chands de « pons lorgnettes • qui soutiennent
le Dreyfus étaient peut-être des canailles, mais
qu'il était prudent de ne pas se frotter à eux.

Le voilà bien, le patriotisme, le voilà D'eIî,'.e
J'avais gardé de mon éducation prernièl
cette idée que la Patrie doit être mise au-dess^
de tout; on m'avait appris que ceux qui *eDteet
de la trahir sont les derniers des lâches
qu'il faut être sans pitié pour eux. Que
pauvres parents étaient donc en retard! »
moi-même suis-je assez rococo ?

Voici un monsieur qui farfouille depuis
mois dans les cartons du ministère de la Ç?^
rine; on se garde de l'en empêcher; ça ne 'a
rien !

Des experts reçoivent cent mille francs pol!j
conclure dans le sens de Dreyfus ; ça ne f8'
rien 1

Sur le bateau qui emmenait le traître, °fl
avait pris des mesures pour repousser, en mer'
une attaque de vive (oroe, ce qui prouve <J°*
cette attaque avait au moins été préparée '
on connaît, sans doute, les instigateurs
complot ; on les laisse tranquilles ; ça ne fa'
rien !

Oh ! si ! ça fait que c'est un comble ! Un g"u'
vernement serrant les fesses à la pensée qu'o'
douzaine de « youtres > vont lui tomber sur '
poil ! C'est immense ! !

De tout ceci, il ressort que la sécurité &
l'État exige qu'on laisse ces « sans-patri'
cossus comploter tout ce qu'ils voudront con'1'
ladite sécurité dudit État. C'est pourtant bie'
clair! Suis-je assez bête? Je ne comprends toU
jours pas.

Mais, sapristi ! moi, public, qui faut-il que)'
croie ? M. Castelin qui secoue la sonnette à'*'
larme? ou M. Billot qui « veut le pur et si*'
pie »? la Chambre, qui a une foi robuste en
Méline? ou M. Gérault-Richard qui n'a P*s
confiance dans le Gouvernement ?

Hum ! je suis bien embarrassé.

Ce diable de M. Gérault-Richard ???...!

Vérité ! où te caches-tu donc ?

P. Darin.

<§hronique buissonnièrt

Sous les fourches abyssines

L'Italie se résigne à subir les conditionS
de Ménélick, qui l'a vaincue et réduite *
merci, aussi bien sur les champs de bâtait
où il l'a rossée à plate couture, que sur le
terrain diplomatique et sur celui de la gé^'
rosi té après la victoire.

Ce prétendu « sauvage » donne aux ma^'
ronis — et, par ricochet, aux choucroutivorts'
leurs dignes alliés — une leçon de grande^1
et de modération dans le succès, que ces rei"
tres et ces bravi sont d'ailleurs incapable
de comprendre et surtout de jamais imiter'

Au lieu de s'annexer violemment la Sici»e
ou la Sardaigne, comme il n'eût pas manqu^
de le faire s'il se fût appelé Guillaume Ie'
ou IIe du -nom, il se garde bien de river *
son pied un boulet pourtant bien moins
sant que l'Alsace-Lorraine ; il abando^
même dédaigneusement à l'envahisseur r*
foulé une bande de territoire, l'Erythrée, °tf
il le laisse cuire dans son jus... jusqu'à 1
qu'il y ait fondu son dernier homme et s0"
dernier écu.

Il déchire glorieusement au nez du tris'fl
Sire Umberto ultimo ce traité d'Ucciali trip*
touillé par le fourbe et sinistre Grispi,élèfe'
faussaire de l'exécrable Bismarck, falsifi15*'
teur de la dépèche d'Ems qui lui permit de
nous détrousser sur les grands cheroi^
d'une guerre, dont il avait ainsi biseauté '
jeu sanglant et féroce.

-<(»)>-

Le Négus reconquiert fièrement son in<^
pendance à la face du monde et abaisse
jamais la jactance italienne, dont les rod0^
niontades en baudruche restent définitif
ment crevées par les lances des rudes guef
riers abyssins.

Il a même eu la bonté de se prêter à la Pej
tite comédie qu'essaye de jouer l'orgue
transalpin pour tenter de « sauver la f»ce
par cette suprême pasquinade :

« Le plénipotentiaire italien ayant sp1
tanément reconnu les fortes dépenses fai

00'

te5

par le gouvernement éthiopien pour l'eDtrej
tien et la concentration des prisonniers. ^

Ht

il

est convenu que le remboursement en
dû au gouvernement abyssin. L'empe'6'.-
Ménélick déclare qu'il n'en établit p»s J
somme, s'en remettais t entièrement à *
quité du gouvernement italien. »

Ah 1 le bon billet qu'aurait Ménélick !
n'avait pris la précaution élémentaire ^
fixer et d'imposer — dans la coulisse -"■ ^
f l'équité italienne » la rançon du troupe*,
de fuyards captivés à Adoua par ses v3
lants Mas. t
Tout est perdu, même l'honneur! Ve \

V7

s'écrier le fils dégénéré de Victor-EmmaI1

— en traduisant en italien, avec une
riante humiliante, le mot historique de Fra
çois Ier après Pavie. ^
Maintenant, si les Romains de la décad^
gardaient au cœur le souci du relèverne»1.^
leur patrie avilie, ruinée et conduite *A
abimes par la royauté de la maison de y
voie — tombée d'un mâle dans un Pire i ;
ils l'extirperaient de son trône chancel^
et, puisque leur misogynie et leur dé^1
s'accomoderaient mal de la République
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