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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 27.1897

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https://doi.org/10.11588/diglit.6807#0075
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LE GRELOT

que nous ne finissions pas par reconnaître
que,

Les Anglais sont pour nous des frères I
Des frères ! des frères !

Comme Etéocle et Polynice, Gain et Abel,
et autres fraternités célèbres.

—:o:o:—

Pour ne pas demeurer en reste d'effusions
affectueuses avec nos représentants à ce
banquet de l'amitié « M. Stanhope et le
major Parkington ont insisté sur la néces-
sité de faire connaître au peuple français les
sympathies que nourrit pour lui le peuple
anglais. « Sur cent Anglais, ont-ils affirmé,
quatre-vingt-dix sont bien disposés en fa-
veur de la France. »

Quant aux dix autres, comme ce sont jus-
tement les ministres britanniques, chargés
de nous tailler des croupières dans toutes
les contrées des deux hémisphères où nos
intérêts se trouvent fatalement en conflits
incessants, on peut considérer que c'est une
quantité négligeable.

Aussi « les assistants ont ensuite voté à
l'unanimité l'ordre du jour suivant :

« La réunion tenue au Grand-Hôtel, le 15
avril 1897, décida la formation, à Paris, d'un
groupe ayant pour but l'établissement de
relations cordiales entre le peuple français
et le peuple anglais en vue de la prospérité
des deux pays et du règlement amical de
tous leurs intérêts. »

Je ne sais pas si ça vous fait la même im-
pression qu'à moi — ou si c'est un effet des
oignons d'Egypte, qui seuls nous restent com-
me souvenirs de la terre des Pharaons — mais
je sens que je vais en pleurer d'attendrisse-
ment, dans le gilet de John Bull... Impos-
sible de continuer. La plume et les bras
m'en tombent !

TJ. Maurice Tic.

Masculin et Féminin

La guerre qui vient d'éclater en Orient,
transformant en un furieux charivari le ca-
cophonique concert européen, met au pre-
mier plan de l'actualité la presqu'île Ghalci-
dique, qui est toute grecque, jusqu'à l'extré-

"inité du mont Athos, cette république de
six mille moines plus ou moins cultivateurs
et jardiniers dont le vaste territoire plus
étendu que le département du Rhône, est
interdit à toute femme et à tout animal
femelle, si bien qu'il n'y a ni vaches, ni
brebis, ni rien de féminin vivant. Ces moi-
nes sont d'acharnés dénicheurs d'oiseaux,

' parce que tout nid comporte une oiselle pon-
deuse.

Quel magnifique régiment d'eunuques —
tout préparés à leur rôle de gardiens des
harems — les Turcs victorieux pourraient
recruter là, en privant ces moines misogynes
de leur inutile virilité.

C'est ça qui la couperait aux Révérends
Pères, dont le sénatorial Bérenger ferait un
Prieur idéal, le jour où, dégoûté de l'inuti-
lité de ses efforts pour transformer le bal
des Quat' z' Arts et le Moulin-Rouge en
« demeures chastes et pures » il renoncerait
au monde impudique et incorrigible pour
se consacrer, au couvent du mont Athos,
à la culture des feuilles de vigne... sans
envers.

Nonobstant ces saints apôtres, « le « mou-
vement féministe » est toujours à l'ordre du
jour, et l'on peut constater entre 1870 et 1890,
soit dans l'espace de vingt ans, la formidable
invasion de l'élément féminin dans toutes
les carrières.

« C'est surtout en Amérique que cette
transformation a été sensible. Ainsi, il n'y
avait pas en 1870, dans tous les Etats-Unis,
Une seule femme exerçant la profession de
teneuse de livres. Actuellement il y a
28.000 comptables professionnelles. Quant
aux copistes, secrétaires, etc., le nombre est
monté de 8.000 à G4.000.

« Les actrices, de 700, sont montées à
4.000. Les femmes de lettres, de 160 à 3.000.
Les femmes journalistes proprement dites,
de 35 à 900. »

Que de i bas bleus » et quel dommage que
la distance nous prive du plaisir d'aus-
Culter ce qu'il y a dedans.

Pour peu que cette phalange de < chères
consœurs » renferme un nombre aussi res-
pectable que peu respecté de gaillardes du
tempérament de Clara Ward, leur joyeuse
Compatriote, on ne s'embêterait pas dans les
sMles de rédaction où l'on pondrait de la
* copie » ensemble.

Mais continuons notre recensement ; « les
peintres ou sculpteurs, de 400 à 11.000. Les
femmes médecins et chirurgiennes (?), de
530 à 4.600.

« Quant aux musiciennes professionnelles,
elles étaient en 1870, 3.806 ; elles sont à pré-
sent 35.000. »

On frémit en songeant que la plupart de
ces innombrables virtuoses jouent du piano...
et font incessamment des milliers et des
milliers d'élèves!

Et, chez nous, des esprits chagrins osent
se plaindre du « concert européen » qui
laisse échapper de temps en temps quelques
notes — diplomatiques — plus ou moins
discordantes, mais sans écho. Qu'est-ce que
cela, je vous prie, à côté de ce concert amé-
ricain !

En compensation, chez ces étonnants yan-
kees, « nombre de métiers féminins : piqueu-
ses à la machine, blanchisseuses, repas-
seuses et... nourrices sèches (!!!) sont dévo-
lus présentement, en ce pays de progrès de
l'Union américaine, à des Chinois mâles, ou
présumés tels. »

Voyez-vous, chez nous « la mère Moreaux »
transformée en t Bureau des Nourrices » !

Oh, la, la ! passez-moi le biberon !...

Gtjillkrt.

-4—--

TRISTES SIRES

« L'empereur Guillaume est arrivé à Vienne
à onze heures; il a été reçu à la gare par
l'empereur François-Joseph et tous les archi-
ducs et avec les honneurs militaires. Les
deux empereurs se sont embrassés à deux
reprises différentes et très cordialement. »

Touchante effusion, que ne troublait même
pas le souvenir de Sadowa.

Pauvre vieux gaga de François-Joseph!
quel lamentable spectacle que l'accolade ba-
veuse de ce sénile porte-couronne léchant la
face brutale et hautaine de l'héritier de son
vainqueur féroce et impitoyable, du soudard
sanguinaire qui le chassa de la confédération
germanique à coup de crosses dans le der-
rière; ce qui n'empêche le Habsbourg de
baiser le prussien.

Pouah! quelle royale abjection! et combien
la poitrine, vide de cœur, d'aussi tristes Sires,
a raison de se consteller de craefiats.

i Après les saluts échangés avec les archi-
ducs et la présentation des fonctionnaires,
les souverains se sont rendus en voiture à la
Hofburg au milieu des ovations de la foule
qui se pressait dans les rues. »

Il n'y manquait que les vétérans de la
guerre de 1866, les survivants de la bataille
de Kœnigsgraëtz, faisant la haie sur le pas-
sage de ces Majestés réconciliées, après avoir
mutuellement fait écharper leurs armées pour
se disputer l'hégémonie allemande.

Ils ont la mémoire courte les Autrichiens;
et leur aplatissement sous la botte du Prus-
sien, fait ressortir plus vigoureusement en-
core notre implacable mémoire des désastres
à venger et notre inextinguible soif de re-
vanche !

-<M>-

« On mande de Wcerishofen (Bavière) que
le célèbre curé de Kneipp, inventeur d'un
système de thérapeutique par l'eau, est très
gravement malade d'une inflammation des
poumons. L'extrême onction lui a été admi-
nistrée. »

Pour prouver l'excellence de sa méthode,
c'était plutôt le cas de le f...lanquer à l'eau.

Encore, si ce trop célèbre émule du doc-
teur Koch s'était borné à expérimenter son
traitement meurtrier sur ses compatriotes,
nous louerions son zèle à exterminer les ma-
1 mes allemands avec une rapidité et une sû-
reté d'exécution absolument réjouissante pour
1rs cœurs français; mais hélas! cette impor-
tation calamiieuse a exercé ses ravages
jusque chez nous, en envoyant ad patres
nombre de victimes de son charlatanisme
t eclésiastico-tudesque.

Être assasiné par quelqu'un de nos mor-
ticoles c'est déjà dur, mais s'offrir bénévole-
ment en holocauste sur l'autel d'un empirique
teuton, sous prétexte de croyance aux cures
de ce néfaste curé, c'était vraiment choisir
le mode de suicide le plus répugnant.

Beaujolais.

THÉÂTRES

Porte-Saint-Martin. — Le succès de la
Montagne-Enchantée, constaté par la Presse
tout entière, et confirmé par le public qui
assiège les bureaux de la Porte-Saint-Mar-
tin, a amené la direction et les auteurs à
prendre une décision qui ne saurait man-
quer d'être bien accueillie de tous.

Le noir de la répétition générale, les au-
teurs inquiêts de la longueur du spectacle,
avaient dû se résigner à y faire quelques
coupures, et dans ce travail fait à la hâte, les
deux derniers tableaux (l'apothéose) furent
impitoyablement sacrifiés.

Or ces deux tableaux sont deux merveilles
de décoration de Jascannu, eteomportent en
outre de nombreux épisodes d'un très grand
effet dramatique.

Ces deux tableaux viennent d'être rétablis
et ont été fort admirés.

Ils ne peuvent quo contribuer à rendre
plu. durable encore la longévité de l'admi-
rable féerie de MM. Moreau et Carré, qui,
nous le répétons tous, seront appelés à tenir
toute l'année l'affiche de la Porte-Saint-Mar-
tin.

On ne peut voir plus merveilleux spec-
tacle.

Bouffes-Parisiens. — Le charmant petit
théâtre des Bouffes-Parisiens fermé depuis
plusieurs mois pour cause de difficultés..,
syndicales, vient de rouvrir ses portes.

La nouvelle direction qui ee propose d'ex-
ploiter ce théâtre pendant la saison d'été, a
fait choix d'une opérette : Niobé représentée
avec un très grand succès à Londres.

Le succès a été aussi vif à Paris. La pièce
de M. Maurice Ordonneau est amusante, la
musique gaie et pimpante et l'interprétation
confiée à Mlles Fereil, Laporte, Marcilly,
Burty ; MM. Deschamps, Legalle et Grandey,
est excellente.

Une fantaisie en un acte de M. Fordyre :
Pour sa Couronne, sert de lever de rideau et
achève de rendre l'affiche des Bouffes des
plus attrayantes.

Ajoutons que le tarif des places a été
diminué, et que les fonctions de Secrétaire
général ont été confiées à notre aimable
confrère M. Ch. Akar.

Folies-Marigny. — Nous apprenons que
l'ouverture de « Marigny » aux Champs-
Elysées, aura lieu incessamment. Les tra-
vaux considérables d'embellissement et de
confortable entrepris par la nouvelle direc-
tion ont été poussés très activement et sont
actuellement terminés. On répète deux fois
par jour le spectacle d'ouverture, dont le
clou est un ballet à grand spectacle, de
M. Armand Silvestre, musique de MM. An-
dré Messager et Raoul Pugno.

La direction a spécialement engagé
M. Georges Saracco, l'éminent chorégraphe
si connu à Pétersbourg, à la Monnaie de
Bruxelles, à la Scala de Milan, où il a mis en
scène la Maladetta de M. Gailhard, avec ses
quatre nouveaux tableaux. Notre confrère,
M. Georges Nanteuil, est chargé des rap-
ports avec la Presse.

Olympia. — L'Olympia annonce les der-
nières de la joyeuse opérette espagnole
la Grande Via, qui fera place le l«r mai, à
un spectacle entièrement nouveau. Nous
aurons la première représentation de Pier-
rot au Hammam, pantomime-ballet de
MM. Bertol-Graivil et f. Toulmouche, pour
les débuts de la séduisante mime Blanche
Dupré, qui aura comme partenaire le cé-
lèbre Thalès, applaudi et rappelé chaque
soir après Pochard.

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ticipation, en profitant de l'amortissement
déjà opéré. Il peut faire des remboursements
anticipés partiels. En réalité, le prêt n'a que
la durée qu'il convient à lemprunteur de lui
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I » S-RAPHAEL-QUINQUINA SfeS * |
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