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Adresser lettres et mandats à M. J. MADRE,
5, cité Bergère, Paris
Carnet d'un Sceptique
la vieille persiste
Les journaux d'outre-Manche ne taris-
sent pas sur les préparatifs grandioses
qui sont faits en vue de fêter le soixan-
tième anniversaire de l'avènement au
trône de « Her Gracious Majesty Victoria »
— laquelle persiste à régner, au grand
dam de son fils — et des créanciers de
celui-ci.
Ces souverains anglais, quand ils se
sont mis en tête de vivre vieux, c'est le
diable pour les en faire démordre.
Ça va être d'un beau, d'un beau 1 • H
n'y a pas à dire, ça dégote notre vachal-
cade.
Pendez-vous, M. Willette !
le roi des mines d'or
Je ne me sens en aucune façon disposé
à gémir sur le sort de M. Barnato — d'abord
parce que sa veuve et ses enfants ne sont
pas précisément sur la paille, et ensuite
parce que ce juif hideux, comme aurait
dit le grand Hugo, était fort peu intéres-
sant.
Mais il laisse, dit-on, une fortune de
deux cents raillons, et c'est là ce qu'il me
semble démesurément inepte. Gomment
est-il possible que des fortunes aussi
scandaleusement scandaleuses puissent
être édifiées? Cela m'apparaît comme une
sorte de crime de lèse-humanité.
Vous devez savoir, depuis que je « car-
nette » dans ce journal, que je ne suis en
aucune façon socialiste, et encore bien
moins partageux; mais je n'admets pas
qu'un homme puisse avoir cinq cents fois
son superflu, alors que, à côté de lui, il y
a de pauvres bougres qui n'ont pas le
quart de leur nécessaire.
Décidément, la société est mal faite, et
la chanson a raison, qui dit :
Y en a qui ont tout, d'autres qui n'ont rien;
Evidemment, ce n'est pas bien.
Au prochain Barnato, je m'établis anar-
chiste 1
heureux propriosî
Cependant, j'envie le sort des proprios;
probablement parce que je ne le suis pas
encore.
Ah! les proprios, ce sont les rois des
rois. Les huissiers leur font des risettes ;
les concierges tremblent au moindre
froncement de leurs sourcils olympiens,
et les juges — les juges eux-mêmes —
donnent en leur faveur le coup de pouce
aux balances de dame Thémis.
Une respectable propriétaire, pour éco-
nomiser l'architecte, avait fait construire
à Puteaux, une maison sur ses propres
plans. La maison eut la fâcheuse idée de
dégringoler, ensevelissant sous ses dé-
combres une locataire et son enfant.
Oh 1 je sais ce que vous allez me dire :
« La propriétaire a été condamnée à sept
mille francs de dommages-intérêts ». La
belle affaire 1 Gela ne rendra pas au mari,
et sa femme et son enfant.
Si cette propriétaire par trop économe
avait construit une maison pour s'y loger
elle-même et que ladite maison lui fût
tombée sur le nez, je n'aurais rien à dire;
je me demande même si je blâmerais la
maison ? Mais c'est autre chose, il me
semble, quand on loue — et très cher —
des logements à autrui.
Sept mille francs, je trouve cela pour
rien. Alors, où est la punition ? Si j'avais
été juge... J'oubliais que les juges sont
presque tous propriétaires. Alors?... On
ne peut pourtant pas se manger entre soi 1
le3 vieux libidineux
Mon cher confrère P. Darin — il m'ap-
pelle t excellent s, c'est bien le moins que-
je l'appelle « cher » — disait l'autre jour,
en parlant des vieux bonshommes qui
avaient... essayé de . . Vous savez bien ce
que je veux dire? Il disait donc : « On ne
peut pas les mettre en prison. »
Comment, on ne peut pas les mettre en
prison? Mais, sil On les y fourrera, n'en
doutez pas. Le Sénat va être saisi de la
question par le Père la Pudeur et vous
verrez que...
Eh bien ! ce matin, j'ai ouvert mon
journal.
Bravo 1 M. Girault, du Cher, demande
que les vieux libidineux pincés dans une
maison de prostitution clandestine soient,
ipso facto, mis en prison et que leurs
noms soient livrés en pâture à la publi-
cité.
Savez-vous ce que le Sénat a répondu?
l\&rigolè\ Q&îa.\lrigoler ces bonshommes!
Cela prouve que P. Darin avait raison
— et que je ne suis qu'une bête.
Mais cela prouve aussi que messieurs
les sénateurs nous la font à l'oseille avec
leurs accès de vertu.
a propos de jury
Si la bêtise avait disparu de la Terre,
et que vous ayez envie de courir après,
je vous informe que vous auriez beaucoup
de chances de la retrouver à Epinal — au
sein du jury.
Une femme avait tué son enfant; elle
reconnaissait son crime. Le ministère
public réclamait la peine capitale. Le
jury crut qu'en répondant non à toutes
les questions, l'accusée s'en tirerait avec
les travaux forcés à perpétuité. Il répon-
dit « non »... et le tribunal ahuri dut pro-
noncer l'acquittement de la mégère.
C'est immense! Est-ce l'institution du
jury elle-même qui est absurde? Est-ce la
façon dont il est recruté? Je ne veux pas
décider; mais j'éprouve le besoin de ré-
péter : c'est immense 1
les trains a voiles
La vie est un cercle sans fin, dont
l'homme — le plus intelligent des ani-
maux ! — s'obstine à chercher le bout.
Etonnez-vous, après cela, qu'il revienne
si souvent sur ses pas.
J'apprends que, dans la chercheuse
Amérique du Nord, on a eu l'idée d'appli-
quer aux wagons du chemin de fer Kan-
sas Pacific, des mâts de trois mètres de
hauteur — pas besoin de dire que c'est
dans un pays de plaines — portant une
voile triangulaire; et que l'on a bravement
marché, sans vapeur, à raison de soixante,
quatre kilomètres à l'heure.
Si cette voile n'est pas un canard, il
faut avoaer que l'expérience est originale.
Des locomotives marchant à la voile ! Au
fait ! Pourquoi pas? On fait bien marcher
des bateaux à voiles — à la vapeur!
O. Revoir.
Zut pour les Légendes!
Je déteste les légende?, d'abord parce
qu'elles sont bêtes comme tout pour la pin-
part, et ensuite parce que la raison ne peut
rien sur elles; c'est la muraille de granit sur
laquelle viennent s'émousser les arguments
les mieux trempés.
Il y a quelque remps, un de nos lecteurs
écrivait à mon excellent confrère O' Revoir
que ce n'était pas en maltraitant l'Allemagne
et son souverain que nous ferions faire à la
question un pas de plus. La question, bien
entendu, c'était la rentrée de l'Alsace et de
la Lorraine dans la grande famille française.
O' Ravoir réclama simplement, pour fui et
ses concitoyens, la liberté de pouvoir conti-
nuer à détester Guillaume — et Humberto.
Ce n'était pas, je pense, se montrer bien
exigeant Ce n'e«t pas, du reste, de notre
correspondant, très courtois, qu'il s'agit,
mais des entrefilets venimeux de la presse
étrangère.
Je relisais hier un volume de poésies Les
fleurs de mon jardin, dont l'auteur, M. Lucien
Briet, est fixé â Bruxelles - je dois d re que
ce volume porte la date : 1882 — et ces lignes
de la préface me frappèrent : « Oublier sa
« patrie à l'époque où nous vivons, en ne
« voyant partout qu'idées généreuses et
< chevaleresques, e:-t pour un Français un
« malheur, bien plus, un crime. Pour un
« motif ou pour un autre, l'étranger nous
a déteste. Quiconque a habité assez long-
« temps hors de son pays ne contredira pas,
t car il aura été à même de s'en aper-
« cevoir. »
Je m'arrête sur cette pensée, dont vingt
années de voyage m'ont mis à même d'ap-
précier la justesse. L'étranger nous déteste I
Cela fait rêver 1 Et remarquez, je vous prie,
que nous sommes délestés non pas seulement
par les peuples que nous avons rossés,
comme les Autrichiens et les Allemands —
ces derniers, cependant, se sont sulfiaam-
ment rattrapés —mais encore par ceux que
nous avons, comme les Italiens, tirés de la
crotte dans laquelle ils auraient, sans nous,
pataugé advitam œternam.
A tout prendre, cela m'est bien égal que
nos frères en Jésus-Christ, boches, kaiser-
licks, italbocb.es ou englisch nous détestent;
j'en ai autant à leur servie". Mais ce qui me
chiffonne, c'est que, par surcroit, ils ee
moquent de nous; ils nous prennent pour
des jobards.
Des jobards? Nous? Si on peut dire! « Nous
€ passons volontiers — disait O' Revoir ;—
t pour un peuple irrévérencieux et gouail-
« leur. » Ah! Voilà le grand mot lâché, L*
blague, voilà notre grand crime. Le Fran-
çais est blagueur; cela dit tout. C'est 1»
« tarte à la crème » des étrangers. Nos vic-
toires, ils n'y songent plus — il y a si long-
temps, d'ailleurs!... —; les progrès que
nous avons fait faire à la civilisation, ils
nous les pardonnent — et ils se les appro-
prient— ; mais nos quolibets, ils ne peuvent
les d'gérer; ces gens-là ne nous pardonnent
pas d'avoir de l'esprit. Ce n'est pourtant pas
notre faute 1
Mais si nous sommes spirituels — ren-
dons-nous justice à nous-mêmes, ce sera
toujours cela de gagné — par contre, nous
ne sommés £as méchants. Il ne nous est
jamais venu à la pensée de congratuler l'em-
pereur François-Joseph parce que, il y a
cent cinquante ans, son ancêtre a adminis-
tré une râclée au grand Frédéric, à Chotze-
mitz. Ce procédé nous semblerait bête et
grossier.
L'empereur d'Allemagne n'a pas de ces
délicatesses. Il vient d'envoyer une couronne
de lauriers au premier régiment de dra-
gons anglais qui s'est distingué — a
Waterloo.
Congratulez-vous, bonnes gens ; décernez-
vous des brevets de bravoure; exaltez vos
rares victoires; continuez a nous faire pas-
ser pour un peuple d'hurluberlus; notre
tour viendra bien quelque jour, quand le
diable y serait. Et ce jour-là, nous vous
prouverons que nous vous détestons pour
le moins autant que vous nous détestez. Ce
jour-la, nous vous prouverons que des ba-
vards spirituels peuvent rosser à plat des
patauds arrogants. Vous nous embêtez avec
votre Sedan. Nous ne gueulons pas par-des-
sus les toits que nous avons été vainqueurs
à Iéna. Vous avez eu la première manche i
nous verrons un peu quand viendra 1*
seconde.
Mais, de grâce, finissons-en avec cette
légende qui fait de nous un peuple de ma'
tamores et de galopins ; c'est par trop bête»
en vérité.
P. Darin.
Chronique buissonxiière
A quelque chose malheur « sera » bo»
Le pseudo-attentat de Longchamps — don'
a été victime l'agent Rostang, passé à taba"
par la foule — prouve combien était sage
l'interdiction de vendre des tuyaux pour l*s
courses, puisque c'en est un qui a fait expl°'
sion sur le passage de M. Félix Faure.
Heureusement que le coup a raté; mais 1*
presse l'échappe belle; car cette machine i»"
fernale de Fieschi - pardon de la réminiscenc6
involontaire : c'est de fiasco que je voulai8
dire — cet engin présidenticide était bourré
à l'aide d'un < journal » matière essentielle'
ment explosible et meurtrière.
Attendons-nous donc à voir restreindre
encore sa libre circulation et entourer sa
vente des précautions nécessaires. Le moins
qu'on puisse faire, c'est de prohiber absolu'
ment la publication des pronostics, ou tuyd"l'c
dont il est fait un si scélérat emploi.
C'est comme l'usage du c couteau » qu'o11
a laissé se généraliser et qu'on ferait sage'
ment de proscrire une lois pour toutes.
Sans remonter jusqu'à celui de RavaillaCf
de Jacques Clément, précurseurs de l'abo-
minable Caserio, n'a-l-on pas ramassé da°s
le fourré d'où est pirti le mauvais coup anf
nyme de la Cascade « un couteau du ge°re
catalan, portant inscrit sur la lame: a Alsac6'
Lorraine-Pologne » et à la virole ornein011'
tée. »
L'archaïsme de cette inscription monf6
bien qu'on a affaire, en l'espèce, à un détr*'
que de la pire; car enfin, je vous le demao^6
un peu, beaucoup, passionnément : quel e9'
l'archi-toqué qui peut bien — Hanotaux re'
gnante au quai d'Orsay — penser encore
l'Alsace-Lorraine 1
Mais c'est de l'histoire ancienne, du teoaP*
à jamais passé; c'est comme si l'on évoqt1*1
l'indépendance des Flandres à l'égard ^6
l'Espagne, ou le soulèvement de la vied'e
Grèce contre Xercès, ou Philippe de Mace'
doine! Ça n'intéresse plus personne, que 'eS
potaches soumis au régime de Pabrutis£e'
ment scolaire.
Il en est de même de » la Pologne » dé&aX'
ttvement enterrée avec Floquetowski, s0lJ
dernier défenseur; faut-il être fêlé iri'étOe'
diablement pour se souvenir même de s0,J
nom, à notre époque de plein épanouis8''
ment de l'alliance franco-russe! Il y a
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Les personnes qui s'abonnent par l'in-
termédiaire de M. J. MADRE, aux jour-
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Adresser lettres et mandats à M. J. MADRE,
5, cité Bergère, Paris
Carnet d'un Sceptique
la vieille persiste
Les journaux d'outre-Manche ne taris-
sent pas sur les préparatifs grandioses
qui sont faits en vue de fêter le soixan-
tième anniversaire de l'avènement au
trône de « Her Gracious Majesty Victoria »
— laquelle persiste à régner, au grand
dam de son fils — et des créanciers de
celui-ci.
Ces souverains anglais, quand ils se
sont mis en tête de vivre vieux, c'est le
diable pour les en faire démordre.
Ça va être d'un beau, d'un beau 1 • H
n'y a pas à dire, ça dégote notre vachal-
cade.
Pendez-vous, M. Willette !
le roi des mines d'or
Je ne me sens en aucune façon disposé
à gémir sur le sort de M. Barnato — d'abord
parce que sa veuve et ses enfants ne sont
pas précisément sur la paille, et ensuite
parce que ce juif hideux, comme aurait
dit le grand Hugo, était fort peu intéres-
sant.
Mais il laisse, dit-on, une fortune de
deux cents raillons, et c'est là ce qu'il me
semble démesurément inepte. Gomment
est-il possible que des fortunes aussi
scandaleusement scandaleuses puissent
être édifiées? Cela m'apparaît comme une
sorte de crime de lèse-humanité.
Vous devez savoir, depuis que je « car-
nette » dans ce journal, que je ne suis en
aucune façon socialiste, et encore bien
moins partageux; mais je n'admets pas
qu'un homme puisse avoir cinq cents fois
son superflu, alors que, à côté de lui, il y
a de pauvres bougres qui n'ont pas le
quart de leur nécessaire.
Décidément, la société est mal faite, et
la chanson a raison, qui dit :
Y en a qui ont tout, d'autres qui n'ont rien;
Evidemment, ce n'est pas bien.
Au prochain Barnato, je m'établis anar-
chiste 1
heureux propriosî
Cependant, j'envie le sort des proprios;
probablement parce que je ne le suis pas
encore.
Ah! les proprios, ce sont les rois des
rois. Les huissiers leur font des risettes ;
les concierges tremblent au moindre
froncement de leurs sourcils olympiens,
et les juges — les juges eux-mêmes —
donnent en leur faveur le coup de pouce
aux balances de dame Thémis.
Une respectable propriétaire, pour éco-
nomiser l'architecte, avait fait construire
à Puteaux, une maison sur ses propres
plans. La maison eut la fâcheuse idée de
dégringoler, ensevelissant sous ses dé-
combres une locataire et son enfant.
Oh 1 je sais ce que vous allez me dire :
« La propriétaire a été condamnée à sept
mille francs de dommages-intérêts ». La
belle affaire 1 Gela ne rendra pas au mari,
et sa femme et son enfant.
Si cette propriétaire par trop économe
avait construit une maison pour s'y loger
elle-même et que ladite maison lui fût
tombée sur le nez, je n'aurais rien à dire;
je me demande même si je blâmerais la
maison ? Mais c'est autre chose, il me
semble, quand on loue — et très cher —
des logements à autrui.
Sept mille francs, je trouve cela pour
rien. Alors, où est la punition ? Si j'avais
été juge... J'oubliais que les juges sont
presque tous propriétaires. Alors?... On
ne peut pourtant pas se manger entre soi 1
le3 vieux libidineux
Mon cher confrère P. Darin — il m'ap-
pelle t excellent s, c'est bien le moins que-
je l'appelle « cher » — disait l'autre jour,
en parlant des vieux bonshommes qui
avaient... essayé de . . Vous savez bien ce
que je veux dire? Il disait donc : « On ne
peut pas les mettre en prison. »
Comment, on ne peut pas les mettre en
prison? Mais, sil On les y fourrera, n'en
doutez pas. Le Sénat va être saisi de la
question par le Père la Pudeur et vous
verrez que...
Eh bien ! ce matin, j'ai ouvert mon
journal.
Bravo 1 M. Girault, du Cher, demande
que les vieux libidineux pincés dans une
maison de prostitution clandestine soient,
ipso facto, mis en prison et que leurs
noms soient livrés en pâture à la publi-
cité.
Savez-vous ce que le Sénat a répondu?
l\&rigolè\ Q&îa.\lrigoler ces bonshommes!
Cela prouve que P. Darin avait raison
— et que je ne suis qu'une bête.
Mais cela prouve aussi que messieurs
les sénateurs nous la font à l'oseille avec
leurs accès de vertu.
a propos de jury
Si la bêtise avait disparu de la Terre,
et que vous ayez envie de courir après,
je vous informe que vous auriez beaucoup
de chances de la retrouver à Epinal — au
sein du jury.
Une femme avait tué son enfant; elle
reconnaissait son crime. Le ministère
public réclamait la peine capitale. Le
jury crut qu'en répondant non à toutes
les questions, l'accusée s'en tirerait avec
les travaux forcés à perpétuité. Il répon-
dit « non »... et le tribunal ahuri dut pro-
noncer l'acquittement de la mégère.
C'est immense! Est-ce l'institution du
jury elle-même qui est absurde? Est-ce la
façon dont il est recruté? Je ne veux pas
décider; mais j'éprouve le besoin de ré-
péter : c'est immense 1
les trains a voiles
La vie est un cercle sans fin, dont
l'homme — le plus intelligent des ani-
maux ! — s'obstine à chercher le bout.
Etonnez-vous, après cela, qu'il revienne
si souvent sur ses pas.
J'apprends que, dans la chercheuse
Amérique du Nord, on a eu l'idée d'appli-
quer aux wagons du chemin de fer Kan-
sas Pacific, des mâts de trois mètres de
hauteur — pas besoin de dire que c'est
dans un pays de plaines — portant une
voile triangulaire; et que l'on a bravement
marché, sans vapeur, à raison de soixante,
quatre kilomètres à l'heure.
Si cette voile n'est pas un canard, il
faut avoaer que l'expérience est originale.
Des locomotives marchant à la voile ! Au
fait ! Pourquoi pas? On fait bien marcher
des bateaux à voiles — à la vapeur!
O. Revoir.
Zut pour les Légendes!
Je déteste les légende?, d'abord parce
qu'elles sont bêtes comme tout pour la pin-
part, et ensuite parce que la raison ne peut
rien sur elles; c'est la muraille de granit sur
laquelle viennent s'émousser les arguments
les mieux trempés.
Il y a quelque remps, un de nos lecteurs
écrivait à mon excellent confrère O' Revoir
que ce n'était pas en maltraitant l'Allemagne
et son souverain que nous ferions faire à la
question un pas de plus. La question, bien
entendu, c'était la rentrée de l'Alsace et de
la Lorraine dans la grande famille française.
O' Ravoir réclama simplement, pour fui et
ses concitoyens, la liberté de pouvoir conti-
nuer à détester Guillaume — et Humberto.
Ce n'était pas, je pense, se montrer bien
exigeant Ce n'e«t pas, du reste, de notre
correspondant, très courtois, qu'il s'agit,
mais des entrefilets venimeux de la presse
étrangère.
Je relisais hier un volume de poésies Les
fleurs de mon jardin, dont l'auteur, M. Lucien
Briet, est fixé â Bruxelles - je dois d re que
ce volume porte la date : 1882 — et ces lignes
de la préface me frappèrent : « Oublier sa
« patrie à l'époque où nous vivons, en ne
« voyant partout qu'idées généreuses et
< chevaleresques, e:-t pour un Français un
« malheur, bien plus, un crime. Pour un
« motif ou pour un autre, l'étranger nous
a déteste. Quiconque a habité assez long-
« temps hors de son pays ne contredira pas,
t car il aura été à même de s'en aper-
« cevoir. »
Je m'arrête sur cette pensée, dont vingt
années de voyage m'ont mis à même d'ap-
précier la justesse. L'étranger nous déteste I
Cela fait rêver 1 Et remarquez, je vous prie,
que nous sommes délestés non pas seulement
par les peuples que nous avons rossés,
comme les Autrichiens et les Allemands —
ces derniers, cependant, se sont sulfiaam-
ment rattrapés —mais encore par ceux que
nous avons, comme les Italiens, tirés de la
crotte dans laquelle ils auraient, sans nous,
pataugé advitam œternam.
A tout prendre, cela m'est bien égal que
nos frères en Jésus-Christ, boches, kaiser-
licks, italbocb.es ou englisch nous détestent;
j'en ai autant à leur servie". Mais ce qui me
chiffonne, c'est que, par surcroit, ils ee
moquent de nous; ils nous prennent pour
des jobards.
Des jobards? Nous? Si on peut dire! « Nous
€ passons volontiers — disait O' Revoir ;—
t pour un peuple irrévérencieux et gouail-
« leur. » Ah! Voilà le grand mot lâché, L*
blague, voilà notre grand crime. Le Fran-
çais est blagueur; cela dit tout. C'est 1»
« tarte à la crème » des étrangers. Nos vic-
toires, ils n'y songent plus — il y a si long-
temps, d'ailleurs!... —; les progrès que
nous avons fait faire à la civilisation, ils
nous les pardonnent — et ils se les appro-
prient— ; mais nos quolibets, ils ne peuvent
les d'gérer; ces gens-là ne nous pardonnent
pas d'avoir de l'esprit. Ce n'est pourtant pas
notre faute 1
Mais si nous sommes spirituels — ren-
dons-nous justice à nous-mêmes, ce sera
toujours cela de gagné — par contre, nous
ne sommés £as méchants. Il ne nous est
jamais venu à la pensée de congratuler l'em-
pereur François-Joseph parce que, il y a
cent cinquante ans, son ancêtre a adminis-
tré une râclée au grand Frédéric, à Chotze-
mitz. Ce procédé nous semblerait bête et
grossier.
L'empereur d'Allemagne n'a pas de ces
délicatesses. Il vient d'envoyer une couronne
de lauriers au premier régiment de dra-
gons anglais qui s'est distingué — a
Waterloo.
Congratulez-vous, bonnes gens ; décernez-
vous des brevets de bravoure; exaltez vos
rares victoires; continuez a nous faire pas-
ser pour un peuple d'hurluberlus; notre
tour viendra bien quelque jour, quand le
diable y serait. Et ce jour-là, nous vous
prouverons que nous vous détestons pour
le moins autant que vous nous détestez. Ce
jour-la, nous vous prouverons que des ba-
vards spirituels peuvent rosser à plat des
patauds arrogants. Vous nous embêtez avec
votre Sedan. Nous ne gueulons pas par-des-
sus les toits que nous avons été vainqueurs
à Iéna. Vous avez eu la première manche i
nous verrons un peu quand viendra 1*
seconde.
Mais, de grâce, finissons-en avec cette
légende qui fait de nous un peuple de ma'
tamores et de galopins ; c'est par trop bête»
en vérité.
P. Darin.
Chronique buissonxiière
A quelque chose malheur « sera » bo»
Le pseudo-attentat de Longchamps — don'
a été victime l'agent Rostang, passé à taba"
par la foule — prouve combien était sage
l'interdiction de vendre des tuyaux pour l*s
courses, puisque c'en est un qui a fait expl°'
sion sur le passage de M. Félix Faure.
Heureusement que le coup a raté; mais 1*
presse l'échappe belle; car cette machine i»"
fernale de Fieschi - pardon de la réminiscenc6
involontaire : c'est de fiasco que je voulai8
dire — cet engin présidenticide était bourré
à l'aide d'un < journal » matière essentielle'
ment explosible et meurtrière.
Attendons-nous donc à voir restreindre
encore sa libre circulation et entourer sa
vente des précautions nécessaires. Le moins
qu'on puisse faire, c'est de prohiber absolu'
ment la publication des pronostics, ou tuyd"l'c
dont il est fait un si scélérat emploi.
C'est comme l'usage du c couteau » qu'o11
a laissé se généraliser et qu'on ferait sage'
ment de proscrire une lois pour toutes.
Sans remonter jusqu'à celui de RavaillaCf
de Jacques Clément, précurseurs de l'abo-
minable Caserio, n'a-l-on pas ramassé da°s
le fourré d'où est pirti le mauvais coup anf
nyme de la Cascade « un couteau du ge°re
catalan, portant inscrit sur la lame: a Alsac6'
Lorraine-Pologne » et à la virole ornein011'
tée. »
L'archaïsme de cette inscription monf6
bien qu'on a affaire, en l'espèce, à un détr*'
que de la pire; car enfin, je vous le demao^6
un peu, beaucoup, passionnément : quel e9'
l'archi-toqué qui peut bien — Hanotaux re'
gnante au quai d'Orsay — penser encore
l'Alsace-Lorraine 1
Mais c'est de l'histoire ancienne, du teoaP*
à jamais passé; c'est comme si l'on évoqt1*1
l'indépendance des Flandres à l'égard ^6
l'Espagne, ou le soulèvement de la vied'e
Grèce contre Xercès, ou Philippe de Mace'
doine! Ça n'intéresse plus personne, que 'eS
potaches soumis au régime de Pabrutis£e'
ment scolaire.
Il en est de même de » la Pologne » dé&aX'
ttvement enterrée avec Floquetowski, s0lJ
dernier défenseur; faut-il être fêlé iri'étOe'
diablement pour se souvenir même de s0,J
nom, à notre époque de plein épanouis8''
ment de l'alliance franco-russe! Il y a