Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gsell, Stéphane
Musée de Philippeville — Paris, 1898

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.14155#0050

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
38 MUSÉE DE PHILIPPEVILLE

il a dû appartenir au même ensemble que notre bas-relief. C'était
peut-être quelque monument public (un autel ?), à motifs mythologi-
ques et historiques, élevé sur le forum, ou ailleurs.

Un petit bas-relief (planche I, figure sculpté hâtivement

sur une mince plaque de mauvais marbre et devenu très fruste, offre
l'image mal proportionnée d'une femme, vêtue à la grecque. Debout,
elle tient de sa main droite abaissée un caducée, de sa main gauche
une corne d'abondance(2) et une longue hampe, dont la partie supé-
rieure, peu distincte, semble se terminer par un morceau d'étoffe
quadrangulaire : ce serait donc une enseigne (vexillum). La couronne
tourelée(3) qui entoure la tète montre que cette figure représente soit
la Fortune protectrice d'une cité(4) ou sa Tuiela^, soit la person-
nification même de cette ville.

Nous reproduisons planche I, figure 4, une dalle de marbre(6)
où est sculpté un sacrifice romain, motif très simplifié, il est vrai,
sans doute par suite du manque de place. Aujourd'hui fort usé, il
paraît avoir été d'un art médiocre. A gauche, un homme, qui, selon
le rituel, a ramené sa toge sur sa tête, est debout et allonge la main
droite, comme pour prendre un objet (peut-être de l'encens, ou du
vin pour la libation), que tient un enfant (camillus), vêtu d'une

(1) Bertrand, Musée, p. 58. — Haut. om,5o,
larg. au milieu om,3 5.

(2) Ces deux symboles de prospérité sont
donnés souvent, par les artistes de l'époque
romaine, aux figures allégoriques de la Paix
et de la Félicité (Preller-Jordan, Rômische My-
thologie, II, p. 251 et 256; Cohen, Monnaies
impériales, II, p. 158-159, etc.). Un bas-relief
de Philippeville, aujourd'hui au Louvre, repré-
sente un caducée entre deux cornes d'abon-
dance {Calai., n° 1893 ; Delamare, pl. 26,
%• 4)-

(3) Le créneau du milieu est cassé.

(4) Non pas la Fortune romaine, qui n'est
point figurée avec cet attribut et qui tient en
main un gouvernail, mais la Tyché gréco-
orientale, protectrice des villes : voir Furt-

wangler, Collection Sabouroff, à la pl. xxv;
Allègre, Etude sur la déesse grecque Tyché,
p. 184 et suiv.

(5) Sur le culte de cette divinité, voir Jul-
lian, Inscriptions de Bordeaux, I, p. 61.

(6) Roger, p. 54, n° 25; Bertrand, Théâtre,
p. 30. Trouvée dans la partie méridionale de
la rue Nationale, en 1859. — Long. om,86,
haut. onl,57. Le cadre est presque entièrement
détruit à gauche et en bas, mais le tableau est
complet, sauf une cassure à gauche. Les
tranches latérales de cette dalle, en partie con-
servées, sont ornées de moulures. D'après les
encoches pratiquées par derrière, aux deux
extrémités, on reconnaît que deux autres dalles
moins épaisses venaient s'appuyer contre elle
à angle droit.
 
Annotationen