Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gsell, Stéphane
Fouilles de Bénian: (Alamiliaria) — Paris, 1899

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.16855#0037
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 33 -

ranl l'an et l'autre 3m6o. Deux rangées de piliers, en
pierres de taille, reposant sur des dés plats, bordaient la
nef. Ils étaient coiffés de dosserets, qui avaient à peu
près la forme d'un tronc de pyramide renversé et qui
supportaient des arcades jetées entre les piliers. Nous
trouvons ici une disposition assez fréquente en Afrique
dans les églises des localités pauvres, où l'on n'avait pas
de colonnes à prendre dans des édifices païens et où l'on
ne voulait pas faire la dépense d'en tailler de neuves. On
donnait en général au plan supérieur du dosseret une
longueur dépassant sensiblement la largeur (ici les mesures
sont 0m77 et 0m53): ce qu'explique la fonction de ce membre
d'architecture, qui devait porter les retombées de deux
arcades, se faisant suite parallèlement à ses côtés longs.
Par sa forme allongée, le dosseret était plus apte que le
tailloir carré d'un chapiteau à servir à cet usage. Aussi
jugea-t-on à propos, dans des églises où les nefs étaient
séparées par des colonnes et où les arcades remplaçaient
les classiques architraves, de jucher des pièces semblables
sur les chapiteaux, avec lesquels elles semblent, à première
vue, faire double emploi : les retombées des arcades repo-
sèrent ainsi sur une base plus large, plus massive, et les
moulures délicates des chapiteaux furent soulagées par
cette sorte de coussinet. Les basiliques de Ravenne offrent
des exemples bien connus d'une telle superposition. Mais,
à l'origine, le dosseret en forme de pyramide tronquée
paraît bien avoir été employé comme imposte entre un
pilier carré et deux arcades, imposte rudimentaire, dans
laquellejle simples plans inclinés tenaient la place des
moulures traditionnelles, étagées les unes au dessus des
autres. C'est cette fonction qu'il a conservée à Bénian. Les
arcades étaient constituées par des claveaux en pierres de
taille, dont beaucoup ont été retrouvés dans les fouilles.
Par dessus, s'élevait un mur en matériaux légers, percé
de fenêtres qui éclairaient la nef. Un fragment de cadre
 
Annotationen