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Gsell, Stéphane
Histoire ancienne de l'Afrique du Nord (Band 1): Les conditions du développement historique, les temps primitifs, la colonisation phénicienne et l'Empire de Carthage — Paris, 1920

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https://doi.org/10.11588/diglit.18441#0145

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FAUNE ET FLORE DE L’AFRIQUE DU NORD.

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Berbérie, ainsi qu’au Sahara1. Cette identification convient
aussi aux crocodiles terrestres, longs de trois coudées et très
semblables aux lézards, qu’Hérodote 2 signale chez les Libyens
nomades3. Pline fait mention des caméléons4.
L’Afrique du Nord, terre des fauves, était aussi la terre des
serpents5, dont il estquestion dans un grand nombre de textes6.
Ces reptiles pullulaient dans certaines régions et y répandaient
la terreur. Parmi ceux que les anciens énumèrent7 et sur
lesquels ils donnent des indications plus ou moins vraisem-
blables, nous citerons : le céraste8, de la couleur du sable, avec
deux cornes sur le front; c’est la vipère à cornes (lefaâ des
1. Pausanias (I, 33, 6) indique, auprès d’une source située au pied de l’Atlas,
des crocodiles n’ayant pas moins de deux coudées (xpoxdSecXoc ocTcyyîwv Tjcrav oox
èXao-Œovç) : expression dont on peut s’étonner, puisque le crocodile du Nil atteint
sept mètres. Peut-être s’agit-il de varans. L’animal appelé crxiyxoç, que Diosco-
ride {Mater. medica, II, 66, édit. Wellmann) mentionne en Maurétanie, paraît être
le varan.
2. IV, 192 : xpoxôÔEiXoc ocrov ts Tptîv/y/sEç yspo-atoc, vrjcn o-avpïjcrc èp/pEpÉararoc.
3. Gonf. Brehm, les Reptiles, traduct. française, I, p. 247; Battandier et Trabut,
l’Algérie, p. 269.
4. VIII, 120. Voir aussi Tertullien, De pallio, 3. — Lézards sur des mosaïques
africaines : Gauckler, Invent., nos 640, 903; de Pachtere, n0 291.
5 Vitruve, VIII, 3, 24 : « Africa parens et nutrix ferarum bestiarum, maxime
serpentium. » Solin, XXVII, 28 : « Africa serpentibus adeo fecunda est, ut mali
huius merito illi potissimum palma detur. » Parmi les noms de la Libye,
Alexandre Polyhistor indiquait celui d”OcpcoOŒŒa (la terre des serpents) : apud
Étienne de Byzance, s. v. Aiêwp
6. Outre ceux qui seront cités plus loin, voir : Salluste, Jug., LXXXIX, 5 (région
de Gafsa); Diodore de Sicile, III, 50 (dans le désert) et XX, 42 (le long de la
grande Syrte); Horace, Odes, III, 10, 18; Satires, II, 8, 95; Manilius, IV, 662;
Strabon, XVII, 3, 4 et 11; Pline, V, 15 (au Sud de l’Atlas, d’après Suétonius
Paulinus); V, 26 (dans des déserts, au Sud de la Tunisie); Silius Italicus, I, 211-2;
Oppien, Cyneg., II, 254; Victor de Vite, II, 37 (dans la région du Hodna) ; Isidore de
Séville, Etymol., XIV, 5, 8 et 12 (chez les Gétules et en Maurétanie Tingitane).
7. A propos de la marche de Caton le long de la grande Syrte, Lucain
(IX, 700 et suiv.) donne les noms d’une quinzaine de serpents. Il a emprunté ces
indications à un contemporain d’Auguste, Æmilius Macer, qui lui-même s’était
servi de Nicandre, et peut-être aussi de Sostrate : Fritzsche, Quaestiones Lucaneae
(Gotha, 1892), p. lfr et suiv. ; Wellmann, dans Real-Encyclopadie de Wissowa, I,
p. 567 ; Pichon, les Sources de Lucain, p. 40-41. Un certain nombre de serpents
africains sont énumérés par Solin, XXVII, 28 et suiv. Voir encore Lucien,
Dipsad., 3.
8. KepaŒTTjç, cerastes. Diodore de Sicile, III, 50. Lucain, IX, 716. Silius Italicus,
I, 413. Lucien, l. c. Élien, Nat. anim., I, 57; XVI, 28. Nicandre (Theriaca, 201) et
Pline (VIII, 85; conf. Solin, XXVII, 28) prétendent que les cérastes ont souvent
quatre cornes.
 
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