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Kunsthandlung Gutekunst & Klipstein
Katalog: Alte und moderne Original-Graphik — Nr. 19.1925

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https://doi.org/10.11588/diglit.67267#0005
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III

la suite et dont le parfait prototype nous semble etre cette
delicate Illustration du Boi de lait ä Sainte Assise. La luminosite
du corps de la jeune femme nue dans sa blancheur diaphane
n’est-elle pas un effet que nous retrouvons encore dans les
planches d’Eve, de la M'ere malade, de la Grotte, ou du Modele
nu les bras leves? Les illustrations de VAffaire Clemenceau
lui firent concevoir, en outre, le plan de cette remarquable suite
de la Femme oü il a peint non pas la mdgere acariätre d’un
Daumier ou la coquette roude d’un Gavarni non plus que la
tille cynique d’un Forain ou la placide femelle d’un Zorn, mais
la femme ceuvre et victime d’amour, tour ä tour triomphante
et fRtrie, mais toujours pitoyable.
Dans les cendres fut exdcutde en 1887. Plus grande encore
que le mezzotint du Feldmardchal Wolseley; avec le contraste
subtil de son double eclairage qui rappelle celui de son tableau
du Luxembourg: Femme nue se chauffant, cette planche est
un tour de force et une des pages capitales de son ceuvre.
C’est de cette dpoque, egalement, que datent ses Premiers por-
traits de grande dimension ä la maniere des Sharaku et des
Utamaro dont S. Bing, ä Paris, veriait de rdvdler les chefs-
d’ceuvre xylographiques. II est donc permis de supposer que
l’influence de l’art japonais n’est pas dtrangere au style par-
ticulier des planches de cette pdriode, notamment de celles
de Claire et de Marcel Bing. Dans une des pihces les plus
justement cdlebres : la Robe de soie, on retrouve une vir-
tuositd de technique egale ä celle de la planche intitulee:
Dans les Cendres, mais avec des effets moins picturaux et plus
graphiques, concentrds sur l’interprdtation des mille chatoiements
d’une robe de satin qui rappelle les eclatantes parures des
vierges d’Albert Dürer. Quel contraste avec cet autre chef-
d’oeuvre: la Mere malade! Lä tout est simplicitd, tendresse,
dmotion. Dans son premier dtat surtout nous aimons cette
planche pour la grande Synthese du sujet principal dont la
blancheur s’encadre dans la gamme infinie des blonds, des gris
et des noirs qui viennent discretement noyer dans leur pdnombre
les ddtails accessoires.
Les quatre planches commanddes ä l’artiste par le Comte
Robert de Montesquiou pour illustrer son recueil de sonnets:
 
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