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Osman Hamdi Bey; Reinach, Theodor
Une nécropole royale à Sidon: fouilles: Texte — Paris, 1892

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https://doi.org/10.11588/diglit.5197#0143

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HISTOIRE DU SARCOPHAGE ANTHROPOÏDE. 135

moins grossièrement l'image d'une habitation ; l'autre de type plastique,
modelée sur la forme de la momie. Si haut qu'on remonte dans l'histoire
de l'Egypte, ces deux types nous apparaissent déjà réalisés et parallè-
lement en usage : le premier répond au désir de procurer au mort un
logement commode pour la vie souterraine ; le second représente à l'ori-
gine, comme les statuettes funèbres, une sorte de réserve, qui, en cas de
destruction de la momie, peut servir de support au « double » de l'in-
dividu. Souvent, chez les morts de distinction, les deux types sont com-
binés : le cercueil intérieur est de forme anthropoïde, — « une enveloppe
en bois d'apparence humaine », suivant l'expression d'Hérodote1, — le
cercueil extérieur, auquel il convient de réserver le nom de sarcophage,
en forme de caisse ou de maison. Quant au choix de la matière, il est
déterminé par la mode, les ressources de la famille, les habitudes
locales. D'une manière générale, à l'époque classique, les sarcophages
en pierre se rencontrent presque exclusivement à Memphis et dans la
Basse-Égypto ; dans les nécropoles thébaincs, l'usage du bois a prévalu
même pour les enveloppes extérieures. On peut dire aussi que l'abon-
dance des sarcophages en pierre, meubles très coûteux, est un indice de
prospérité; aux époques de déclin, môme les plus grands personnages se
contentent du bois de sycomore ; l'on s'efforce alors de compenser la vileté
de la matière par le luxe de la décoration et l'éclat de la polychromie.

Pour m'en tenir au type anthropoïde ou momiforme, qui seul nous
intéresse ici, il semble, dans l'état actuel de nos connaissances, que l'em-
ploi en ait été longtemps limité aux cercueils proprement dits, gaines
étroites en bois, placées au contact immédiat de la momie. On trouve,
en effet, au moins un cercueil de ce type remontant à la III0 dynastie :
c'est le cercueil intérieur du roi Mycérinus, conservé au Musée Britan-

1. Hérodote, II, 86: xoteîvTat ÇtiXtvov tiSiuov «vôpw- forgé le terme de « sarcophage anthropoïde »

TOStSi», itotTjsapievoi Sa laspyvûffi tov vexpév. C'est (Mission de Pliénicie, p. 412).
d'après ce texte que Renan a très heureusement

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