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LE PAI. AIS DE DIOCLÉTIEN
découvertes par M. Niemann, c’est tout ce qu’on
en connaît. Aussi sur leurs dimensions exactes,
leur aspect et leur destination, en est-on réduit
aux conjectures. Il n’est toutefois pas contestable
que ces deux groupes de bâtiments ne représen-
taient que des dépendances de la demeure impé-
riale. Il est assez naturel de penser que l’un des
deux était destiné à la garde de Dioclétien. Sans
doute les soldats qui veillaient à la défense du
palais étaient casernés pour la plupart dans les
salles adjacentes aux remparts. Mais il leur fallait
un quartier central; un logement moins som-
maire devait aussi être assigné à leurs officiers;
et les gardes du corps, attachés à la personne
même du maître, ne pouvaient pas habiter trop
loin de lui; où placer l’habitation de ces diverses
catégories de personnes mieux que dans l’un des
deux bâtiments septentrionaux? Il conviendrait
alors de voir dans l’autre ce que nous appelle-
rions des « communs », par exemple des écuries
et des pièces pour les serviteurs autres que ceux
qui vivaient perpétuellement aux côtés de Dioclé-
tien. Et comme, dans toute grande maison ro-
maine, on fabriquait sur place un certain nombre
d’objets de consommation pour ses habitants, que
notamment le pain était cuit in casa, c’est encore
LE PAI. AIS DE DIOCLÉTIEN
découvertes par M. Niemann, c’est tout ce qu’on
en connaît. Aussi sur leurs dimensions exactes,
leur aspect et leur destination, en est-on réduit
aux conjectures. Il n’est toutefois pas contestable
que ces deux groupes de bâtiments ne représen-
taient que des dépendances de la demeure impé-
riale. Il est assez naturel de penser que l’un des
deux était destiné à la garde de Dioclétien. Sans
doute les soldats qui veillaient à la défense du
palais étaient casernés pour la plupart dans les
salles adjacentes aux remparts. Mais il leur fallait
un quartier central; un logement moins som-
maire devait aussi être assigné à leurs officiers;
et les gardes du corps, attachés à la personne
même du maître, ne pouvaient pas habiter trop
loin de lui; où placer l’habitation de ces diverses
catégories de personnes mieux que dans l’un des
deux bâtiments septentrionaux? Il conviendrait
alors de voir dans l’autre ce que nous appelle-
rions des « communs », par exemple des écuries
et des pièces pour les serviteurs autres que ceux
qui vivaient perpétuellement aux côtés de Dioclé-
tien. Et comme, dans toute grande maison ro-
maine, on fabriquait sur place un certain nombre
d’objets de consommation pour ses habitants, que
notamment le pain était cuit in casa, c’est encore