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https://doi.org/10.11588/diglit.15763#0022
de Meindert Hobbema: l'une nommee „Le moulin ä eau" et
l'autre, plus grande: „Une route ä l'entree d'un village". Toutes
deux datent de la meme epoque (1660—1670) que les toiles aussi
admirables que rares de la National Gallery et du Louvre. „La
blanchisserie pres de Haarlem", d'apres la signature une oeuvre
de Jan van Kessel, se rapprochebeaucoup des tableaux connus
de J. van Ruisdael traitant le meme sujet. Le grand „Hiver"
d'Aart van der Neer est d'une extraordinaire largeur de
touche et communique une Impression singuliere, par ce fait que
le paysage est vu ä travers d'epais flocons de neige. Le petit
interieur „la Forge" si aisement peint, est une curiositeu nique
comme motif et ne pourrait elre supposee comme ceuvre de ce
maitre s'il ne portait son monogramme authentique. C'est ä tort
qu'on a cru cet artiste etre seulement un specialiste en paysages
d'hiver et de clair de lune; il etait capable d'entrependre tout
autre motif; comme ce tableau le prouve. C'etaient evidemraent
les differents effets d'atmosphere qui l'attiraient, et il a admi-
rablement reussi dans leur interpretation.
Quelques portraits meritent encore d'etre cites: par exemple
le portrait si vivant d'une vieille dame par C. E. Verspronck,
le plus capable des successeurs de Frans Hals; et celui d'un
jeune homme en riche costume, attribue ä Velazquez ä cause
de l'impression de grandeur et de simplicite qu'il produit. En
effet, cet imposant portrait, en pied, nous rappelle aussitöt des
motifs semblables du jeune Velazquez, les portraits d'Olivarez
et de son jeune roi. Son auteur, artiste de valeur, fut-il un
Espagnol ou plutöt un Flamand qui pendant un certain temps
vecut ä Madrid et qui vers l'an 1630, date oü nous placons ce
portrait, y subit l'influence de Velazquez?
Ajoutons que la galerie du Baron d'Oppenheim contient
encore d'autres peintures extraordinairement remarquables, dont
l'enumeration toutefois nous conduirait trop loin.
W. von Bode.
16
l'autre, plus grande: „Une route ä l'entree d'un village". Toutes
deux datent de la meme epoque (1660—1670) que les toiles aussi
admirables que rares de la National Gallery et du Louvre. „La
blanchisserie pres de Haarlem", d'apres la signature une oeuvre
de Jan van Kessel, se rapprochebeaucoup des tableaux connus
de J. van Ruisdael traitant le meme sujet. Le grand „Hiver"
d'Aart van der Neer est d'une extraordinaire largeur de
touche et communique une Impression singuliere, par ce fait que
le paysage est vu ä travers d'epais flocons de neige. Le petit
interieur „la Forge" si aisement peint, est une curiositeu nique
comme motif et ne pourrait elre supposee comme ceuvre de ce
maitre s'il ne portait son monogramme authentique. C'est ä tort
qu'on a cru cet artiste etre seulement un specialiste en paysages
d'hiver et de clair de lune; il etait capable d'entrependre tout
autre motif; comme ce tableau le prouve. C'etaient evidemraent
les differents effets d'atmosphere qui l'attiraient, et il a admi-
rablement reussi dans leur interpretation.
Quelques portraits meritent encore d'etre cites: par exemple
le portrait si vivant d'une vieille dame par C. E. Verspronck,
le plus capable des successeurs de Frans Hals; et celui d'un
jeune homme en riche costume, attribue ä Velazquez ä cause
de l'impression de grandeur et de simplicite qu'il produit. En
effet, cet imposant portrait, en pied, nous rappelle aussitöt des
motifs semblables du jeune Velazquez, les portraits d'Olivarez
et de son jeune roi. Son auteur, artiste de valeur, fut-il un
Espagnol ou plutöt un Flamand qui pendant un certain temps
vecut ä Madrid et qui vers l'an 1630, date oü nous placons ce
portrait, y subit l'influence de Velazquez?
Ajoutons que la galerie du Baron d'Oppenheim contient
encore d'autres peintures extraordinairement remarquables, dont
l'enumeration toutefois nous conduirait trop loin.
W. von Bode.
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