Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres (5.1766)

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Η I S Τ Ο I R Ε.

„Lecleurs. II faut eniuire qu’ils s’nppli-
„quent a s’instruire de tour ce qui peut y
„avoir qu'elque rapport: car les Auteurs qui
„ecrivent des Hilloires remplies de Fairs
„obkurs, rnauvais, incertains, ou indignes
jj-d’ütre conierves., quelque deisein qu’jls äy-
„ent· d’illustrer leur nom , ne fonr au con-
„traire que le rendre miprisable , & Von
„traite leurs perlonnes aussi mal que leurs
„ecrirs, parce que Ton le ngure avec raison,
,.que les Ouvrages d’ün Ecrivain Font le por-
„trait de son ame. Quelques Auteurs fönt
„choix d’un grand & beau lujer, mais ils le
„trairent tres-mal; soit ä cause de leur ne*
„gligence, soit parce qu’ils ajourenr soi aveu-
„glcment aux bruits publics : ainsi ils per*
„detit tour l’avantage que leur sournissoic
„leur sujet, etant ridicule & indigne d’ecrire
„d’une maniere basse & popülaire Jes aftions
„des grands hommes, & les revolurions des
„Peuples fasneux’.
Je ne crois pas, Monßeur, qu’on pu-isie.
donner des lecons plus indes pour ccrire
VHisroire que celles de Denis d’Halicarndle.
On peut les reduire a deux poinrs fonda-
.mentaux : le premier , (feit le choix d’un
dp..?ß('i sujet
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