HI ST OIRE
„grandes a&ions des hommes d’une facon
„qui reponde ä leur gloire, & ä leur renom-
„mee. Parmi plusieurs manieres de travail-
„ler ä l’Histoire , Herodote en a choisi une
„qui tient un Julie milieu. 11 n’est ni trop
„sublime , ni trop simple. II £vire la trop
„grande simplicite dans laquelle eil tombe
„Xenophon , & Tekvation Poetique ä la-
„quelle Thucydide s’est souvent abam
„donne’b
„Les habiles Ecrivains, dit Longin 4, pour
„imiter les mouvemens de la Nature se ser-
„vent des Hyperbates: & ä dire vrai, l’Art
„n’eit jamais dans un plus haut degre de
„perfeQion, que lorsqu’il ressemble si fort
„ä la Nature, qu’on le prend pour la Na-
„turememe; & au contraire la Nature ne
„reuilit jamais mieux, que quand l’Art est
„cache.
„Nous voyons un bei exemple de cette
„transposition dans Herodote , oü Denys
„Phoceen parle ainsi aux Ioniens : En
„nos affaires font reduites ä la dcrniere extre-
„mite, MeJJieurs. II faut neceßairemcnt que
„noiis foj/ons libres , ou efclavcs , c/ efclaves
„mi-
4 Tratte du Sublime, 8cc. par Longin, Chap. XVIII.
p. io$. Edit. d’Amst. chez Francois Changuion. Je me
sers de la Traduction de Defyreattx-
„grandes a&ions des hommes d’une facon
„qui reponde ä leur gloire, & ä leur renom-
„mee. Parmi plusieurs manieres de travail-
„ler ä l’Histoire , Herodote en a choisi une
„qui tient un Julie milieu. 11 n’est ni trop
„sublime , ni trop simple. II £vire la trop
„grande simplicite dans laquelle eil tombe
„Xenophon , & Tekvation Poetique ä la-
„quelle Thucydide s’est souvent abam
„donne’b
„Les habiles Ecrivains, dit Longin 4, pour
„imiter les mouvemens de la Nature se ser-
„vent des Hyperbates: & ä dire vrai, l’Art
„n’eit jamais dans un plus haut degre de
„perfeQion, que lorsqu’il ressemble si fort
„ä la Nature, qu’on le prend pour la Na-
„turememe; & au contraire la Nature ne
„reuilit jamais mieux, que quand l’Art est
„cache.
„Nous voyons un bei exemple de cette
„transposition dans Herodote , oü Denys
„Phoceen parle ainsi aux Ioniens : En
„nos affaires font reduites ä la dcrniere extre-
„mite, MeJJieurs. II faut neceßairemcnt que
„noiis foj/ons libres , ou efclavcs , c/ efclaves
„mi-
4 Tratte du Sublime, 8cc. par Longin, Chap. XVIII.
p. io$. Edit. d’Amst. chez Francois Changuion. Je me
sers de la Traduction de Defyreattx-