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Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres — 9.1767

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Lettre Vingt - Deuxième
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§. IV
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https://doi.org/10.11588/diglit.44873#0180
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HI S T 0 I R E

qu’il etoit fils d’un affranchi: cela paroit
faux, & contredit par les trois noms que
portoit Juvenal; il etoit defendu ä ceux
qui n’etoient pas d’une naissance illuslre d’en
avoir autanr. Juvenal vint ä Rome fort
jeune, & employa 3 la moitie de sa vie ä
faire des declamations. II composa ensuite
des
1 Temporibus Claudii Neronis, ad mediam sere ata-
fern, detlamavit, animi magis caiifa, quam quod schola si
aut soro prapararet: deinde ad poeticen fe applicavit. In
vir. Juvenal. auft. Suet.
3 On pretend que la principale cause de son exil
vint d’avoir plaisante sür le comedien Paris, qui etoit
dans les bonnes graces. de Domitien, & qui se crut
offense par ces vers,
Ille fe* militia multis largitur honorem,
Semesiri vatum digitot circumligat auro.
Ouod non dani proceres, dabit hijlrio. TuCainerino/,
Et Eareas, tu nobilium magna atria curas;
Prasecios Pelopea sacit, Philomena tribunos?
Juven. Sat. VII. v. 88.
„Paris peut faire les poetes Chevaliers romains; il les
„eleve aux plus beaux emplois militaires; un boufon
„fait bien plus que les grands Seigneurs. A quoi sert
„de faire la cour aux Camerinus, aux Bareas, aux gens
„de la premiere qualite ? la tragedie de Pelopee a va-
„lu un gouvernement de psovince ä son auteur, celui
 
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