Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres (13.1768)

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38 van der Velde, van der Verf, qui f em-
pörtem le prix. Les Italiens, plus sages
que nous, font assez pcu de cas de rous ces
artistes, dans les quels ils trouvent le me-
rite unique d’avoir bien coloriö, & rendu
avec verite une nature basse, qui ne don-
ne aucune elevation a i’eiprit. Ajoutons ä
ce merite celui de cacher dans de petites
figures, presque toujours drapees, le peil
de connoissance qu’ils ont d’un dessein
grand, elegant, & correft.
Nicolas Laueret embrassa, d£s sa jeunesse
un genre de peinture qui n’a guere plus
de noblesse que celui des bambochades. II
fut disciple de Wateau, & a dans son ta-
lent, approche du merite de son maitre.
Une chose qui lui donne une grande supe-
riorite sür le Bamboche, c’est qu’il n’a-
ban-
Adrian van der Velde naquisfä Amsterdam en 1659.
II sut; eleve de Wynants. II a peint des paysages &
des animaux en petit, d’un bon gour; il a fair quel-
qucs tableaux d’histoire mediocres; il a vecu ä Amster-
dam, & est mort en 1671. 11 y a eu plusieurs au-
tres peinrres portant le nom de van der Velde, qui n’ont
point ete parens d’Adrian. Le premier est Jean vau
(ier ^el.de: on ne connoit ni le temps oü il est ne, ni
celui oü il est mort; on ignore le nom de sa patrie,