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Schiemann, Theodor: Des Generals Grafen von Bennigsen Brief an den General v. Fock über die Ermordung Kaiser Pauls I.
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.60746#0083
Grafv. Bennigsens Brief an d. General v. Fock üb. d. Ermordg. Kaiser PaulsIl. 69
derni&ere.‘ Elle se mit encore ä genoux pour baiser la main de feu son
&poux. M. Roggerson et moi la priämes de ne pas prolonger cette triste
scene, qui pourrait alterer sa sante€ si precieuse et n&cessaire ä la famille
imperiale. Nous la primes sous les bras pour l’aider ä se relever, sur quoi
nous retournämes dans les appartements de l'lmperatrice. Sa Majeste se
retira dans un cabinet oü elle mit le grand deuil et reparut bientöt apröes.
L’E&cuyer Mr. de Muchanoff avait dejä annonce que les &quipages, destines ä
mener l’imperatrice avec les grandes duchesses au bpalais d’hiver, se
trouvaient d&jä ä la porte du chäteau. Il me pria d’en rappeler sa Majeste.
Nous desirämes qu’elle quitta le palais de St. Michel avant le jour.
L’imp&ratrice le remit d'un moment ä l’autre jusqu’au grand jour. Alors
elle me demanda le bras pour descendre les escaliers et la mener ä la
voiture. On peut se representer la foule de monde qui s’etait rassemblee
sur le chemin jusqu’au palais d’hiver. Sa Majeste avait baisse les glaces
de la voiture. Elle salua ce monde rassemblE&€ sur le chemin. De cette
mani@?re elle arriva au palais pour y rester.
Le plus grand ordre ä €t€ conserv€ du commencement jusqu’a
la fin de cette remargquable scene. (Comment aussi pourrait-il Etre
interrompu dans la joie que chaque individu ressentit de se voir delivre
de V'esclavage.
Voyez general, que je n’ai pas ä rougir de la part que j’ai a cette cata-
strophe! Je n’en ai pas forme le plan. Je ne suis pas meme de ceux
qui en ont garde& le secret, car vous avez vu, que je n’en ai €te instruit
qu'au moment de l’'ex&cution, et lorsque tout 6tait arrange et arrete. Je
n’ai pas de part non plus ä la triste fin de ce prince. Je ne me serais
certainement pas prete€ d’entrer dans la chambre si j’avais su qu'il y avait
un parti qui en voulait ä ses jours.
Je vous ai detaill&, general, la n&cessit€ absolue d’un changement de
gouvernement. Aussi jamais la mort d’un souverain a repandue une joie
si generale dans toute une nation, comparable ä celle que le trepas de
Paul a produite, et jamais un souverain n’a obtenu des acclamations si
generales que l’avenement au tröne d’Alexandre I. a produites, du regne
duquel la nation se promet le plus grand bonheur.
unterz. Bennigsen.
Für die Abschrift Th. Barkhausen,
geb. von Müller, v. g. von Reden.
derni&ere.‘ Elle se mit encore ä genoux pour baiser la main de feu son
&poux. M. Roggerson et moi la priämes de ne pas prolonger cette triste
scene, qui pourrait alterer sa sante€ si precieuse et n&cessaire ä la famille
imperiale. Nous la primes sous les bras pour l’aider ä se relever, sur quoi
nous retournämes dans les appartements de l'lmperatrice. Sa Majeste se
retira dans un cabinet oü elle mit le grand deuil et reparut bientöt apröes.
L’E&cuyer Mr. de Muchanoff avait dejä annonce que les &quipages, destines ä
mener l’imperatrice avec les grandes duchesses au bpalais d’hiver, se
trouvaient d&jä ä la porte du chäteau. Il me pria d’en rappeler sa Majeste.
Nous desirämes qu’elle quitta le palais de St. Michel avant le jour.
L’imp&ratrice le remit d'un moment ä l’autre jusqu’au grand jour. Alors
elle me demanda le bras pour descendre les escaliers et la mener ä la
voiture. On peut se representer la foule de monde qui s’etait rassemblee
sur le chemin jusqu’au palais d’hiver. Sa Majeste avait baisse les glaces
de la voiture. Elle salua ce monde rassemblE&€ sur le chemin. De cette
mani@?re elle arriva au palais pour y rester.
Le plus grand ordre ä €t€ conserv€ du commencement jusqu’a
la fin de cette remargquable scene. (Comment aussi pourrait-il Etre
interrompu dans la joie que chaque individu ressentit de se voir delivre
de V'esclavage.
Voyez general, que je n’ai pas ä rougir de la part que j’ai a cette cata-
strophe! Je n’en ai pas forme le plan. Je ne suis pas meme de ceux
qui en ont garde& le secret, car vous avez vu, que je n’en ai €te instruit
qu'au moment de l’'ex&cution, et lorsque tout 6tait arrange et arrete. Je
n’ai pas de part non plus ä la triste fin de ce prince. Je ne me serais
certainement pas prete€ d’entrer dans la chambre si j’avais su qu'il y avait
un parti qui en voulait ä ses jours.
Je vous ai detaill&, general, la n&cessit€ absolue d’un changement de
gouvernement. Aussi jamais la mort d’un souverain a repandue une joie
si generale dans toute une nation, comparable ä celle que le trepas de
Paul a produite, et jamais un souverain n’a obtenu des acclamations si
generales que l’avenement au tröne d’Alexandre I. a produites, du regne
duquel la nation se promet le plus grand bonheur.
unterz. Bennigsen.
Für die Abschrift Th. Barkhausen,
geb. von Müller, v. g. von Reden.