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CHAPITRE PREMIER.

ELEUSIS.

Lja plaine d'Athènes est séparée par le mont Icare (,) d'une autre plaine plus vaste qui
s'étend dans la direction du nord-est, à partir de la baie d'Eleusis. C'était la plaine de Thria,
consacrée, suivant les auteurs anciens, par la présence de Cérès, et dont les habitants reçurent
de cette déesse les premières leçons de l'agriculture.

Les Éleusiniens avaient choisi pour l'emplacement de leur citadelle un rocher peu élevé, dont
le côté sud-ouest était éloigné de la mer d'environ 3oo yards(2). Ils firent de cette colline une
terrasse artificielle en nivelant les rochers d'un bout à l'autre, et ils obtinrent ainsi une
surface plane pour l'enceinte sacrée d'un temple cjui était destiné à devenir le théâtre des
cérémonies les plus solennelles du culte grec.

La magnifique construction que le grand homme d'état de l'Attique avait fait élever pour
la célébration des mystères de Cérès, se présentait comme le trait le plus saillant d'un tableau
dont le fond était occupé par les murailles et les tours de l'acropole, qui s'élevaient au-dessus.
Sur le premier plan, à l'entour du rocher et le long de la baie de Salamine, s'étendaient les
maisons de campagne et les jardins des habitants d'Eleusis , et cet ensemble offrait un aspect
qui n'avait nulle part son égal.

Accessoires de cette grande composition, le vestibule de l'enceinte sacrée et le temple de
Diane Propylée y attenant, étaient dignes d'admiration. Le premier de ces monuments, un
peu moins étendu que les propylées d'Athènes, sur lesquels il semblait fidèlement copié,
était en lui-même un ouvrage de la plus haute importance et non moins somptueux que son
modèle, dont il est dit que l'exécution avait entraîné une dépense de deux mille douze
talents <3). L'autre édifice, de beaucoup inférieur en étendue, s'élevait à 5o pieds'4) de dis-
tance en avant des propylées, sur une plate-forme qui se développait dans une longueur

(i) Les chorographes de VAttique ne sont pas d'ac-
cord sur la situation du mont Icare, telle qu'elle est dé-
signée sur la carte de M. Gell. Ils donnent souvent les
noms des monts Gorydallus et iEgialeus à toute la
chaîne de montagnes qui sépare la plaine de Thria de
celle d'Athènes. M. Dodwell, dans son Voyageai Grèce,
est disposé à reconnaître le mont Icare dans une col-
line près du mont Pentélique, voisine de Marathon.
( Trad. allemande. )

(2) 900 pieds anglais, le yard étant de 3 pieds. (H.)
(V) D'après les derniers calculs ( Tabulas nummorum,
ponderum, etc., auctoreLetronne), 11,660,000fr., qui,
à cette époque, représentaient environ 44;0°°j000 de
notre monnaie (voyez Latronne, Considèr. générales
sur l'évaluation des monnaies, etc., pag. 113 et suiv. ) ;

cette somme est exorbitante pour les seuls Propylées.
Les anciens auteurs cités par Harpocration et Suidas
auront fait l'erreur d'appliquer à cet édifice les sommes
dépensées pour d'autres constructions exécutées à la
même époque. (H.)

(4) Dans tout l'ouvrage, nous avons conservé le chiffre
du pied anglais, qui est au pied français comme 107 est
à u4) c'est-à-dire, qu'il vaut 11 pouces 3 lignes, et un
peu moins de ~ de ligne du pied de Paris. Nous avons
également adopté, dans les planches et dans le courant
du texte, les notations de o*.ov\ooo, employées dans
l'ouvrage original, pour désigner les pieds , les pouces
et les parties décimales du pouce qui ont servi à coter
tous les monuments. (H.)
 
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