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CHAPITRE III.

LE VESTIBULE INTÉRIEUR.

Lia plus singulière de toutes les constructions d'Eleusis est la porte qui donne entrée au
péribole intérieur du grand temple. Le pavé de cet édifice est d'une conservation à-peu-près
parfaite. Une de ses parties forme un plan incliné, et les rainures qui y sont creusées et
qui étaient très-usées par l'effet de roues ou de roulettes, firent conjecturer aux artistes
de la mission qu'il devait y avoir eu là, dans l'origine, une autre entrée, au moyen de la-
quelle les voitures pouvaient être admises dans le péribole extérieur ; ils crurent même avoir
découvert, sur le pavé de l'édifice, les traces que les roues y avaient laissées.

Deux objections s'élèvent néanmoins contre cette supposition, dont une paraît sans
réplique. La première est qu'aucun vestige d'une autre entrée n'a pu être découvert; la
seconde, que la partie horizontale du pavé et les deux marches sur la face du monument
étaient parfaitement unies. Comme la portion du pavé qui s'étendait depuis les colonnes
jusqu'aux jambages de la porte, et dont l'inclinaison partant de l'entrée se terminait au
pavé nivelé, était la seule partie creusée et usée par l'action des roues, il est évident que la
machine dont les roues ont laissé ces traces avait un mouvement circonscrit sur l'aire disposée
pour elle.

En réfléchissant sur l'objet des mystères d'Eleusis, d'après les descriptions des auteurs
anciens, et sur les épreuves auxquelles, suivant ces notions, les initiés étaient obligés de
se soumettre, nous sommes fondés à croire que les aspirants subissaient, à cette entrée , une
de ces formidables épreuves qu'on leur imposait avant de les laisser pénétrer dans le lieu le
plus sacré.

La description des cérémonies de l'initiation au culte d'Isis, qui étaient pratiquées en
Egypte et d'où celles d'Eleusis tiraient leur origine(I), quoique rapportée dans un ouvrage
de pure fiction, étant d'ailleurs compilée d'autorités anciennes, peut nous offrir une idée
des dernières épreuves auxquelles les candidats pour l'initiation étaient soumis, et peut-être
nous rendre compte des particularités qu'on remarque dans le plan de l'édifice. L'extrait
suivant de l'ouvrage dont nous parlons, retrace les moyens auxquels les prêtres avaient
recours pour remplir de terreur lame des mystes : « Au-delà de ce fleuve, j'aperçus, sous
une arcade, des marches qui se perdaient dans les ténèbres , et de chaque côté, deux balus-
trades de fer qui les accompagnaient. Je vis bien que c'était le chemin qu'il me fallait prendre.
De crainte que la lumière affaiblie du bûcher ne cessât de m'éclairer, je rallumai ma lampe,

ilasl

I

M

M

(i) Les mystères de Cérès, suivant Lactance, sont temps d'Hérodote, eût eu des mystères. C'est donc de

presque semblables à ceux d'tsis. La Cérès atticjue est ces mystères d'Isis que l'on doit déduire en partie ceux

la même divinité que llsis égyptienne (Hérodote, n, de Cérès. [Estai sur les mystères d'Eleusis, pag. 9.)
59), et cette dernière était la seule en Egypte qui, du
 
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