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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0060
DESCRIPTION DES CARRIÈRES DE CAMPOBELLO
31
CHAPITRE QUATRIÈME.
DESCRIPTION DES CARRIÈRES DE CAMPORELLO.
A trois heures de marche, presque 13 kilomètres, des ruines de
Sélinonte, dans la direction du nord-ouest, se trouve la petite
ville de Campobello, qui doit son nom à une situation charmante
dans un beau et fertile pays. Non loin de cette ville, se trouve la
colline célèbre, peu élevée mais assez étendue, de laquelle les Sé-
linontins ont extrait les pierres- de leurs édifices. L'identité abso-
lue qui existe entre la formation de ce rocher et celle des pierres
qui composent les ruines de Sélinonte ne laisse aucun doute à cet
égard. On aperçoit encore dans cette carrière plusieurs tambours
de colonnes dont les dimensions correspondent à celles du plus
grand temple de Sélinonte : détachés de la roche dans tout leur
pourtour, ces blocs de hauteurs différentes sont restés fixés au sol
parleur partie inférieure. Trois de ces morceaux sont représentés
sur la vue, donnée à la fin de ce chapitre, d'une petite partie de
la carrière.
Toutes les colonnes du grand temple, sans exception, ont été
mises en place et surmontées de leur entablement. 11 faut en con-
clure que les tambours, que l'on voit encore à Campobello, doivent
remonter à l'époque où la construction du temple fut abandonnée
une première fois. Le travail considérable qu'il a fallu faire pour
les préparer, n'a pas été perdu volontairement, mais on se rend
parfaitement compte que, lors de la reprise du travail, l'architecte
n'ait pas voulu entremêler dans sa construction des pierres fraîche-
ment extraites et d'autres pierres anciennement préparées et par
cela même déjà dégradées en partie.
Houel dit avoir vu sur la carrière des chapiteaux ébauchés et, sur
la route de la carrière à Sélinonte, des pierres d'architrave dont
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CHAPITRE QUATRIÈME.
DESCRIPTION DES CARRIÈRES DE CAMPORELLO.
A trois heures de marche, presque 13 kilomètres, des ruines de
Sélinonte, dans la direction du nord-ouest, se trouve la petite
ville de Campobello, qui doit son nom à une situation charmante
dans un beau et fertile pays. Non loin de cette ville, se trouve la
colline célèbre, peu élevée mais assez étendue, de laquelle les Sé-
linontins ont extrait les pierres- de leurs édifices. L'identité abso-
lue qui existe entre la formation de ce rocher et celle des pierres
qui composent les ruines de Sélinonte ne laisse aucun doute à cet
égard. On aperçoit encore dans cette carrière plusieurs tambours
de colonnes dont les dimensions correspondent à celles du plus
grand temple de Sélinonte : détachés de la roche dans tout leur
pourtour, ces blocs de hauteurs différentes sont restés fixés au sol
parleur partie inférieure. Trois de ces morceaux sont représentés
sur la vue, donnée à la fin de ce chapitre, d'une petite partie de
la carrière.
Toutes les colonnes du grand temple, sans exception, ont été
mises en place et surmontées de leur entablement. 11 faut en con-
clure que les tambours, que l'on voit encore à Campobello, doivent
remonter à l'époque où la construction du temple fut abandonnée
une première fois. Le travail considérable qu'il a fallu faire pour
les préparer, n'a pas été perdu volontairement, mais on se rend
parfaitement compte que, lors de la reprise du travail, l'architecte
n'ait pas voulu entremêler dans sa construction des pierres fraîche-
ment extraites et d'autres pierres anciennement préparées et par
cela même déjà dégradées en partie.
Houel dit avoir vu sur la carrière des chapiteaux ébauchés et, sur
la route de la carrière à Sélinonte, des pierres d'architrave dont