DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0496
466 LIVRE SEPTIÈME. — GHAP. »8.
CHAPITRE DIX-HUITIÊME.
ESCALIERS.
On n'a trouvé de traces d'escaliers qu'à très-peu de temples, ceux
de Neptune à Peestum, deJunon Lucine, delà Concorde et d'Escu-
lape à Agrigente. Dans tous il y a deux escaliers placés à droite et à
gauche de la porte d'entrée, dans l'épaisseur du mur qui sépare le
pronaos de la cella. L'escalier du temple inantis d'Esculape, dont
les dimensions sont très-exiguës, — la hauteur des colonnes et de
l'entablement n'excède pas 8m,60, — prouve que leur emploi était
plus général qu'on ne l'a admis jusqu'à présent et n'était pas seule-
ment borné aux édifices de dimensions exceptionnelles dont on ne
pouvait pas facilement atteindre les toits du dehors. Nous n'en
avons pas découvert de traces dans les autres temples siciliens ; on
n'en a pas retrouvé non plus dans les temples de la Grèce. Pausa-
nias dit cependant qu'il y avait un escalier tournant au temple
d'OIympie (1), et de son côté Pline, en parlant du temple d'Éphèse,
rappelle qu'on montait au toit par un escalier dont chacune des
marches avait été fournie par un seul cep de vigne (2). Les textes, on
le voit, sont d'accord avec le bon sens pour confirmer l'usage des
escaliers dans les temples ordinaires comme dans ceux qui avaient
un deuxième étage de portiques.
Si ce point semble incontestable, l'emplacement qui leur était
réservé dans le plan des temples n'est pas aussi certain. Des exem-
ples qui subsistent encore, il résulterait que pour les temples ordi-
naires, — tels que ceux de Junon Lucine, de la Concorde et d'Escu-
(1) Pausanias, L. V, ch. x.
(2) Pline, L. XIV, 2.
CHAPITRE DIX-HUITIÊME.
ESCALIERS.
On n'a trouvé de traces d'escaliers qu'à très-peu de temples, ceux
de Neptune à Peestum, deJunon Lucine, delà Concorde et d'Escu-
lape à Agrigente. Dans tous il y a deux escaliers placés à droite et à
gauche de la porte d'entrée, dans l'épaisseur du mur qui sépare le
pronaos de la cella. L'escalier du temple inantis d'Esculape, dont
les dimensions sont très-exiguës, — la hauteur des colonnes et de
l'entablement n'excède pas 8m,60, — prouve que leur emploi était
plus général qu'on ne l'a admis jusqu'à présent et n'était pas seule-
ment borné aux édifices de dimensions exceptionnelles dont on ne
pouvait pas facilement atteindre les toits du dehors. Nous n'en
avons pas découvert de traces dans les autres temples siciliens ; on
n'en a pas retrouvé non plus dans les temples de la Grèce. Pausa-
nias dit cependant qu'il y avait un escalier tournant au temple
d'OIympie (1), et de son côté Pline, en parlant du temple d'Éphèse,
rappelle qu'on montait au toit par un escalier dont chacune des
marches avait été fournie par un seul cep de vigne (2). Les textes, on
le voit, sont d'accord avec le bon sens pour confirmer l'usage des
escaliers dans les temples ordinaires comme dans ceux qui avaient
un deuxième étage de portiques.
Si ce point semble incontestable, l'emplacement qui leur était
réservé dans le plan des temples n'est pas aussi certain. Des exem-
ples qui subsistent encore, il résulterait que pour les temples ordi-
naires, — tels que ceux de Junon Lucine, de la Concorde et d'Escu-
(1) Pausanias, L. V, ch. x.
(2) Pline, L. XIV, 2.