DESCRIPTION
DES VINGT-HUIT PAGES HISTORIÉES
SUIVANT L’ORDRE DES FEUILLETS DANS LE MANUSCRIT DE MILAN
FOLIO i VERSO — PLANCHE IX.
Tableau. — L’Annonciation. — c.
Le coloris est riche et distingué. Les figures se détachent sur des brocarts, l’un
à fond écarlate, l’autre d’un minium pourpré. La Vierge a une robe grise ombrée de
vert, et un manteau bleu doublé de rouge. L’ange porte, sur une aube blanche, une
sorte de dalmatique (ou plutôt de tunique, fendue de côté) d’un vert jaunâtre clair ; il
est orné de l’étole. Les chairs sont d’un ton d’ivoire à peine rosé, les cheveux d’un
blond très clair.
Comparez la tête de la Vierge avec celle de Marie-Magdeleine dans le tableau de
Jésus chez Simon (Turin, pl. XXXIII).
Lettre r. — L’arche de Noé : la colombe apporte le rameau (Gen. vm. n). — Fter.
Nulle part ailleurs, à ma connaissance, cet épisode n’est donné comme « type »
de l’Annonciation. Au contraire, la colombe de Noé est habituellement représentée
comme préfigure du Saint Esprit descendant sur Jésus après son baptême, usage
conforme à la Glose ordinaire. Il y a donc lieu de supposer que c’est l’enlumineur
lui-même qui a imaginé ce rapprochement, à cause de la présence de la colombe
messagère.
Bas-de-page. — Moïse et le buisson ardent (Exod. ni, 2 et 5). — Fter.
Moïse se déchausse ; au-dessus de sa tête une banderole : « Moyses dux Israël ».
Autour de lui paissent ses brebis. Devant lui, Jéhovah apparaît à mi-corps, dans le buisson
ardent.
Le buisson ardent, comme préfigure de l’Annonciation, se trouve dans tous les
systèmes de typologie.
FOLIO 4 VERSO — PLANCHE VI.
Tableau. — La Nativité de Notre Seigneur. — b.
La scène se passe dans une grotte. La Vierge, agenouillée, et saint Joseph, debout
derrière elle, adorent l’Enfant. Celui-ci est étendu sur le sol, entre l’âne, couché à
l’avant-plan, et le bœuf qui occupe le fond de la grotte. Dans le haut du tableau,
quatre anges tiennent une banderole avec ces mots : « Gloria in excelsis Deo et in
terra pax hominibus bone voluntatis ». Le fond bleu du tableau est constitué par des
têtes d’anges nimbés comme dans les enluminures de l’atelier de Jacquemart de Hodin.
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DES VINGT-HUIT PAGES HISTORIÉES
SUIVANT L’ORDRE DES FEUILLETS DANS LE MANUSCRIT DE MILAN
FOLIO i VERSO — PLANCHE IX.
Tableau. — L’Annonciation. — c.
Le coloris est riche et distingué. Les figures se détachent sur des brocarts, l’un
à fond écarlate, l’autre d’un minium pourpré. La Vierge a une robe grise ombrée de
vert, et un manteau bleu doublé de rouge. L’ange porte, sur une aube blanche, une
sorte de dalmatique (ou plutôt de tunique, fendue de côté) d’un vert jaunâtre clair ; il
est orné de l’étole. Les chairs sont d’un ton d’ivoire à peine rosé, les cheveux d’un
blond très clair.
Comparez la tête de la Vierge avec celle de Marie-Magdeleine dans le tableau de
Jésus chez Simon (Turin, pl. XXXIII).
Lettre r. — L’arche de Noé : la colombe apporte le rameau (Gen. vm. n). — Fter.
Nulle part ailleurs, à ma connaissance, cet épisode n’est donné comme « type »
de l’Annonciation. Au contraire, la colombe de Noé est habituellement représentée
comme préfigure du Saint Esprit descendant sur Jésus après son baptême, usage
conforme à la Glose ordinaire. Il y a donc lieu de supposer que c’est l’enlumineur
lui-même qui a imaginé ce rapprochement, à cause de la présence de la colombe
messagère.
Bas-de-page. — Moïse et le buisson ardent (Exod. ni, 2 et 5). — Fter.
Moïse se déchausse ; au-dessus de sa tête une banderole : « Moyses dux Israël ».
Autour de lui paissent ses brebis. Devant lui, Jéhovah apparaît à mi-corps, dans le buisson
ardent.
Le buisson ardent, comme préfigure de l’Annonciation, se trouve dans tous les
systèmes de typologie.
FOLIO 4 VERSO — PLANCHE VI.
Tableau. — La Nativité de Notre Seigneur. — b.
La scène se passe dans une grotte. La Vierge, agenouillée, et saint Joseph, debout
derrière elle, adorent l’Enfant. Celui-ci est étendu sur le sol, entre l’âne, couché à
l’avant-plan, et le bœuf qui occupe le fond de la grotte. Dans le haut du tableau,
quatre anges tiennent une banderole avec ces mots : « Gloria in excelsis Deo et in
terra pax hominibus bone voluntatis ». Le fond bleu du tableau est constitué par des
têtes d’anges nimbés comme dans les enluminures de l’atelier de Jacquemart de Hodin.
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