décrites plus haut, pendantes jusqu’à mi-jambe et fendues à hauteur du coude pour
laisser passer l’avant-bras. Cette mode se retrouve à la planche XXIV chez un des
cavaliers. Elle est caractéristique de l’époque.
Lettre n. — Le Crucifix, sur un fond à ramages. — G ou son atelier (j?).
Bas-de-page. — L’épreuve miraculeuse de la Vraie Croix. — Atelier de g (j ?).
Peut-être cette lettre et ce bas-de-page ont-ils été commencés par G dont l’influence
directe y est visible, mais achevés par un élève, tel que I (J), comme le montrent certaines
inexpériences, par exemple les plis des étoffes, et aussi l’enveloppe moins juste de la
lumière et de l’ombre.
FOLIO 120 RECTO — PLANCHE IV.
Tableau. — La Vierge assise sur un trône et entourée d’anges apparaît à un homme en prière,
au moment où elle allaite l’Enfant ; elle fait jaillir une goutte de son lait dans la direction
du fidèle. — A (le Maître du Parement de Narbonne).
C’est l’un des miracles de la Vierge qui a été rapporté à divers personnages, dont
le mieux connu est saint Bernard. La « Vision de saint Bernard » est un motif
iconographique fréquent. Ici le costume prouve qu’il ne s’agit pas de lui. C’est sans
doute le « Clericus quidam » dont parle la Légende Dorée.
La tête très étudiée du fidèle offre quelque analogie avec les traits du duc de Berry.
La bouche et le bas du visage rappellent aussi son frère, Charles V (Parement de
Narbonne). Dans ce cas, la peinture devrait être antérieure à la croissance de sa barbe,
donc vers l38o-go ; mais, en l’absence de tout insigne extérieur, je préfère ne pas tirer
argument de cette ressemblance peut-être fortuite. L’homme agenouillé porte une longue
robe rouge, à capuchon.
La Vierge est vêtue de bleu. Deux anges posent sur la tête de l’Enfant la tiare
à trois couronnes. Le fond, d’un ton rouge laqueux, est fait de bustes d’anges de la
façon qu’on retrouve chez Jacquemart de Hodin.
Lettre s. — Deux anges musiciens planent l’un au dessus de l’autre. — Abis.
Bas-de-page. — Jésus prêchant. — Abis.
Jésus, suivi de la Vierge et de deux apôtres, tient une banderole avec ces mots :
« beati qui audiunt verbum dei et custodiunt ilium ». Une femme de l’assistance se lève
et répond. Elle tient en main une banderole où se lisent ces mots en partie effacés :
b [eatus] venter qui te port\a.vït\.
Les costumes des assistants sont à la mode des environs de i38o.
Le paysage à terrasses limitées par des arêtes aiguës est purement schématique.
Marges. — Cinq anges musiciens, et deux oiseaux. — Abis.
FOLIO 122 RECTO — PLANCHE VIII.
Tableau. — Le martyre de saint André — ? (Peinture de B retouchée après coup ?).
Ce tableau n’a pu encore être classé avec sûreté.
Par ses éléments essentiels, il est dans le style du xive siècle. Les terrains en
terrasses striées sont analogues à ceux de B et d’autres peintres. Le semis régulièrement
alterné de touffes de fleurs se retrouve chez A comme chez B, etc. Les draperies sont
dans le style du xive siècle. Cependant ni le dessin, ni le modelé, ni les types, ni les
mains ne sont de A. Il y a des analogies positives avec B (voir notamment les deux
personnages barbus, à cheveux blancs). Par contre, la tête de saint André et une
certaine pénombre qu’on remarque dans la forêt du fond, et même sur deux des
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laisser passer l’avant-bras. Cette mode se retrouve à la planche XXIV chez un des
cavaliers. Elle est caractéristique de l’époque.
Lettre n. — Le Crucifix, sur un fond à ramages. — G ou son atelier (j?).
Bas-de-page. — L’épreuve miraculeuse de la Vraie Croix. — Atelier de g (j ?).
Peut-être cette lettre et ce bas-de-page ont-ils été commencés par G dont l’influence
directe y est visible, mais achevés par un élève, tel que I (J), comme le montrent certaines
inexpériences, par exemple les plis des étoffes, et aussi l’enveloppe moins juste de la
lumière et de l’ombre.
FOLIO 120 RECTO — PLANCHE IV.
Tableau. — La Vierge assise sur un trône et entourée d’anges apparaît à un homme en prière,
au moment où elle allaite l’Enfant ; elle fait jaillir une goutte de son lait dans la direction
du fidèle. — A (le Maître du Parement de Narbonne).
C’est l’un des miracles de la Vierge qui a été rapporté à divers personnages, dont
le mieux connu est saint Bernard. La « Vision de saint Bernard » est un motif
iconographique fréquent. Ici le costume prouve qu’il ne s’agit pas de lui. C’est sans
doute le « Clericus quidam » dont parle la Légende Dorée.
La tête très étudiée du fidèle offre quelque analogie avec les traits du duc de Berry.
La bouche et le bas du visage rappellent aussi son frère, Charles V (Parement de
Narbonne). Dans ce cas, la peinture devrait être antérieure à la croissance de sa barbe,
donc vers l38o-go ; mais, en l’absence de tout insigne extérieur, je préfère ne pas tirer
argument de cette ressemblance peut-être fortuite. L’homme agenouillé porte une longue
robe rouge, à capuchon.
La Vierge est vêtue de bleu. Deux anges posent sur la tête de l’Enfant la tiare
à trois couronnes. Le fond, d’un ton rouge laqueux, est fait de bustes d’anges de la
façon qu’on retrouve chez Jacquemart de Hodin.
Lettre s. — Deux anges musiciens planent l’un au dessus de l’autre. — Abis.
Bas-de-page. — Jésus prêchant. — Abis.
Jésus, suivi de la Vierge et de deux apôtres, tient une banderole avec ces mots :
« beati qui audiunt verbum dei et custodiunt ilium ». Une femme de l’assistance se lève
et répond. Elle tient en main une banderole où se lisent ces mots en partie effacés :
b [eatus] venter qui te port\a.vït\.
Les costumes des assistants sont à la mode des environs de i38o.
Le paysage à terrasses limitées par des arêtes aiguës est purement schématique.
Marges. — Cinq anges musiciens, et deux oiseaux. — Abis.
FOLIO 122 RECTO — PLANCHE VIII.
Tableau. — Le martyre de saint André — ? (Peinture de B retouchée après coup ?).
Ce tableau n’a pu encore être classé avec sûreté.
Par ses éléments essentiels, il est dans le style du xive siècle. Les terrains en
terrasses striées sont analogues à ceux de B et d’autres peintres. Le semis régulièrement
alterné de touffes de fleurs se retrouve chez A comme chez B, etc. Les draperies sont
dans le style du xive siècle. Cependant ni le dessin, ni le modelé, ni les types, ni les
mains ne sont de A. Il y a des analogies positives avec B (voir notamment les deux
personnages barbus, à cheveux blancs). Par contre, la tête de saint André et une
certaine pénombre qu’on remarque dans la forêt du fond, et même sur deux des
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