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https://doi.org/10.11588/diglit.18916#0113
DICTIONNAIRE HISTORIQUE
DES
PEINTRES
de l'école flamande
depuis les temps anciens jusqua nos jours.
Imprimé sur le manuscrit de la troisième édition
du Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.
(Suite).
HEUVEL (Théodore de). 1817. Eecloo. Genre et
portrait.
Elève de Jos. Geirnaert.
Vente judiciaire. — Ecole gardienne.
HEUVELE (Antoine Vanden), dit don Antonio.
1600-1677. Gand. Histoire et portrait.
Elève de Gaspard de Craeyer. 11 s'occupa plusieurs
années en Italie. = Marie pleurant la mort de Jésus-
Christ, Gand. — L'annonciation, ib. — Martyre de
sainte Amélie, Bruxelles. = La plupart de ses tableaux
ont beaucoup de mérite.
HEUVICK (Gaspard). 1550 (?)-i6n (?). Audenarde.
Histoire.
Il partit très jeune pour l'Italie, où il reçut les leçons
de Laurent Costa. Van Mander nous apprend qu'il
augmenta considérablement sa fortune en pays étran-
ger, en faisant le commerce des grains pendant un
temps de disette. = Jugement dernier, Audenarde. —
Tableau allégorique, i'6.=Cité comme un bon peintre.
HEYDE (Jacques Vander). 1573-1645. Strasbourg.
Portrait et paysage.
Elèye de Raphaël Van Coxcie. Etabli en Belgique.
Mort à Bruxelles. Un document de 1771 cite un Jacques
Vander Heyden né à Arnhem, reçu comme étranger
dans la gilde de Saint-Luc à Bruxelles, en 1678, et bon
peintre d'histoire.
HEYDEN (Henri Vander) vers 1502. Louvain His-
toire.
On croit qu'il reçut les premières leçons dans s-i ville
natale ou plus tard Jean Gossaert dit de Mabuse dut
séjourner; c'est à ce dernier que Henri Vander Hev
den dut l'achèvement de ses études artistiques • l'élève
devint le gendre de son maître qu'il alla rejoindre en
Zélande. En 1530 il était encore à Louvain mais cinq
ans après il avait quitté cette ville et en 159C il était
établi a Middelbourg. L'année suivante il figure comme
tuteur de son beau-frère Pierre Gossaert encore mi-
neur et qui venait dç perdre sa mère; il annonce son
intention de revenir à Louvain. En 1545 on a la preuve
qu'il y habitait de nouveau. Mort entre i557-58.=Mo-
lanus parle de nombreux travaux exécutés par Henri
dans des maisons particulières de Louvain; aucun n'est
parvenu jusqu'à nous. = Artiste de réputation.
HEYDEN (Jean Vander). f 1686 ou 1687. Bru-
xelles. Portrait et histoire.
Il est un des nombreux artistes qui, sous le règne
de Guillaume III, se rendirent en Angleterre. Il y fut
occupé par le célèbre P. Vander Faes, dit le chevalier
Lely. Plus tard, il s'établit dans le Nordhamptonshire
et y fut protégé par plusieurs seigneurs. Walpole, et
après lui Nagler, le font mourir en 1697. Ch. Kramm
le donne deux fois; une fois, d"après Fiorillo, sous le
nom de Jérémie Vander Eyden, et, plus loin, sous son
vrai nom de Jean Vander Heyden. Un document de
1771 cite un Jean Vander Heyden, peintre d'histoire
reçu dans la corporation bruxelloise de Saint-Luc, en
1711. Peut-être est-ce le fils ou le parent de celui dont
nous nous occupons. = On cite de lui une Adoration
des Mages. ■— Il a fait quelques-uns des tableaux,
pour tapisseries, représentant le Miracle du saint
Sacrement à l'église Sainte-Gudule, à Bruxelles.
HEYLBROECK (Michel». 1635-1733. Gand.
Il s'établit à Vérone ; ce fut un des peintres qui at-
teignirent la longévité la plus extraordinaire. Il eut
beaucoup de réputation et fut créé chevalier. On pré-
tend qu'il travaillait encore quelques semaines avant
sa mort. = Bon graveur.
HEYMANS * 1842. Histoire.
H EYN D RI CKX ( Félix-Jean - François). 1799. Gand,
Portrait, histoire.
Elève de David et de Gros.
HIEL (Napoléon). 1823-1862.
Mort à Bruxelles.
HILLEN (Edouard). * 1842. Paysage.
HOECKE (Jean Vandenl, dit VAN HOECK. 1598-
•651. Anvers. Histoire et portrait.
Un des meilleurs élèves de Rubens. Il cultiva les
lettres et les sciences, visita l'Allemagne et l'Italie où
il fut honoré et protégé par tous les grands ; l'archiduc
Léopold le nomma son premier peintre. C'estavec ce
prince qu'il revint dans sa patrie, en 1647. En 1648,
» fut inscrit dans la société des Romanistes, dont il
fut consul, en 1650. Sa sœur. Ursule, épousa le peintre
Balth. Van Cortbemde. = Saint François adorant la
Vierge et l'Enfant Jésus, Anvers. — Christ en croix,
Bruges. — Christ mis au tombeau, Louvain. — Deux
portraits de Léopold-Guillaume, Vienne. — Portrait
de Philippe IV d'Espagne, ib. — Vision de Léopold-
Guillaume, ib. Festin des Dieux, Stockholm.= Dessin
correct, coloris vigoureux et naturel, pinceau délicat ;
ses portraits se rapprochent de la manière de Van Dyck.
= Ventes : V. Merle (1784), Sainte Famille dans un
paysage, 4,800 liv.
HOECK ou HOECKE (Robert Van). 1609-1668.
Anvers. Histoire, genre, etc.
Élève de son père, Charles, peintre peu connu.
Reçu franc-maître de S. Luc, à Anvers, en 1644-45
comme fils de maître. Il a peint pour l'église de l'ab-
baye de Saint-Vinox, près de Dunkerque, les douze
apôtres avec la représentation de leurs martyres au
fond de chaque tableau. Il était contrôleur des fortifi-
cations, dans toute la Flandre. = Marine, Vienne. —
Hiver, ib. — Intérieur de cuisine, ib. — Paysage : une
forteresse, deux camps, beaucoup de figures, troupes
en marche, etc., ib. (chef-d'œuvre). — Et autres, ib.—
Campement dans une plaine, Berlin. = Fini remar-
quable, bon coloris, dessin correct, ordonnance riche.
Les figures de ses tableaux sont si petites qu'il faut les
examiner à la loupe. Graveur.
HOEFNAGEL (George). 1545. Anvers. Miniature,
paysage, genre, portrait, etc.
Fils d'un riche joaillier, il obtint difficilement de
pouvoir s'adonner à l'art; il consacra plusieurs années
à parcourir la France et l'Espagne. A son retour, il
entra à l'atelier de Jean Bol, de Malines : en 1576, son
père fut victime des Espagnols ; pillé et ruiné par
eux, il dut à l'heureuse vocation de son fils de ne point
léguer à celui-ci la misère. George se remit en voyage,
cette fois accompagné du célèbre géographe Ortelius,
son ami. Il visita successivement Âugsbourg, Munich,
Venise, Rome, où il reçut des offres magnifiques du
cardinal Farnèse, offres qu'il refusa, parce qu'il s'était
engagé avec l'électeur de Bavière. De Rome il alla à
Naples, puis de nouveau à Venise et à Munich. L'élec-
teur consentit à le céder pour quelque temps à l'ar-
chiduc Ferdinand d'Autriche, qui l'emmena à Inspruck.
Hoefnagel y fit pour ce prince un missel qui ne lui
demanda pas moins de huit années de travail. Sa re-
nommée le fit employer également par l'empereur
Rodolphe ; plus tard, redevenu libre de tout engage-
ment, il alla se fixer à Vienne, où il fut tour à tour
miniaturiste et poète latin. Avant cette époque, Hoef-
nagel avait fait une excursion en Angleterre, vers
1582. Mort à Vienne, on ignore en quelle année; on
a de ses dessins avec la date de 1617. = Miniature
d'un missel romain fait pour l'archiduc Ferdinand,
du Tyrol, de 1582 à 1590, Vienne (bibliothèque impé-
riale). — Miniature représentant une vue de Séville
avec un riche encadrement (chef-d'œuvre), Bruxelles
(bibliothèque royale). = Beaucoup de fini, grande
facilité pour le dessin ; costumes variés, exacts et
groupes pittoresques ; exécution d'une perfection re
marquable.
HOEFNAGEL (Jacques), fils de George. * xvne
siècle. Vues, etc.
Peintre, graveur et dessinateur.
HOEFNAGEL (Jean), fils de George. * xvne siècle.
Histoire naturelle.
Acquit de la célébrité dans son genre.
HOEG(JosephVan).*xixesiècle. MALiNEs.Vues,etc.
Vue de Saint-Rombaut — Repos près d'une madone.
HOEY, HOY ou HOJE (Nicolas Van), le Jeune.
1626. Anvers. Histoire, portrait, etc.
On ignore s'il est parent de Nicolas le Vieux, pein-
tre hollandais. On ne cite rien de remarquable sur cet
artiste, sinon qu'il fut peintre de la cour de Vienne.-
Il existe des gravures que Nicolas Van Hoy exécuta à
Bruxelles pour le cabinet de Teniers.
HOEY, HOY ou HOJ E (Nicolas Van), le Troisième,
fils de Nicolas, le Jeune (?) Vers 1660-1710. Anvers.
Batailles.
Peintre de la cour de Vienne, où il mourut. — Deux
Batailles entre des cavaliers et des fantassins. Vienne.
HOFMANS (Pierre!, dit le Giannizzero. * 1660.
Anvers. Batailles.
Il s'expatria, passa quelque temps en Turquie, puis
en Italie, où il fut élève de Jacques Courtois le Bour-
guignon. On l'y surnomma Giannizzero. C'est Nagler
seul qui mentionne ce peintre.
HOGENBERG (Jean), le Jeune, fils (?) de Jean, le
Vieux. * 1595.
On a longtemps confondu les deux Jean Hogenberg ;
mais les dates inscrites sur leurs estampes et les per-
sonnages représentés indiquent suffisamment qu ils
furent deux et de générations différentes. Jean le Vieux
est généralement classé dans l'école allemande comme
étant né à Munich. M. Em. Neeffs le fait naître à Ma-
lines d'une famille liégeoise. Ce Jean, le Vieux, serait
né vers 1500 et mort en 1544 ou 1554- H peignait 1 his-
toire, le portrait, les oiseaux, etc. en miniature.
Voyagea en Italie puis parait s'être fixé en Belgique
où il travailla pour beaucoup d'églises; il fut égale-
ment graveur.
HOLLANDER (Jean dit) * xvie siècle. Anvers.
Paysage.
Reçu franc maître de Saint Luc à Anvers en 1522.
Il épousa la mère de Gilles Van Coninxloo. Sa femme
parcourait les foires du Brabant et de la Flandre avec
une boutique ambulante de tableaux; ce commerce
les faisait vivre richement. Bryan Stanley donne pour
dates de sa naissance et de sa mort, 1494-1553- Van
Mander le cite comme un bon paysagiste. = Belle
imitation de la nature.
HOLLANDER (Guillaume de) * 1526 Paysage.
HOLLANDER (Jean de) * xve siècle. Malines. His-
toire.
Artiste qui fut très souvent employé par le ma-
gistrat de Malines pour les décors et accessoires des
diverses solennités publiques. Il orna les murs de
diverses chambres appartenant à des locaux du magis-
trat, de scènes historiques de 1436 à 1470 Son fils,
nommé Jean comme lui, exerçait le même art mais ne
paraît pas avoir atteint la notoriété de Jean le Vieux.
HOLLEBEKE (Bruno-Jean-Charles Van). 1817.
Portrait genre.
Un Père capucin exhortant un condamné, Bruges
(Académie!.
HON (Henri Le). 1809-1869. Lez-Pommereul. Ma-
rines.
Détresse sur l'Océan (figures de Louis Huard). —
Soleil couchant.
HONDECOETER ou HONDEKOETER (Gilles
De). * 1627. Anvers. Portrait, paysage, oiseaux.
Issu d'une noble famille du Brabant, celle des mar-
quis de Westerloo ; il fut élève de R. Savery et de
Vinckeboons ; les troubles religieux le forcèrent à s'éta-
blir en Hollande. Il s'y remaria, à Amsterdam, en 1628.
Une de ses filles épousa Jean-Baptiste Weeninx. Gilles
est inscrit dans la confrérie de St-Luc, à Utrecht, en
1627. M. Kramm fait remarquer une chose assez bi-
zarre, c'est que Gisbert, qu'Immerzeel donne comme
fils de Gilles, est inscrit dans cette confrérie la même
année que son père. Il est donc permis de supposer
que les dates de Gisbert, données par Immerzeel, sont
inexactes, car il n'est pas probable que le jeune peintre
ait été franc-maître à 14 ans. C'est l'acte du second
mariage de Gilles qui nous apprend son lieu de nais-
sance. = Une Table couverte de volailles mortes,
Rotterdam. = Manière de ses deux maîtres.
HONDT (Lambert de). * xvir3 siècle. Malines. Ba-
tailles, paysanneries.
Elève de David Teniers II; reçu comme étranger
dans la gilde de St-Luc, à Bruxelles, en 1678. Cité par
Kramm, comme auteur de quelques petits tableaux de
batailles, vendus à Malines, en 1756. Bonne réputation.
HONDT (P. de). * xvin0 siècle (?). Paysage avec
figures et animaux.
Signataire de quelques paysages vendus à Bruxelles,
en 1758.
HONT ou HONDT (H. de). * xvne siècle. Genre,
kermesses.
Elève de D. Teniers, le Jeune. On a de ses tableaux
qui se rapprochent infiniment de ceux de son maître.
= Ventes : V. de Walsche (1791), Retour de chasse,
dans le goût de Teniers, 140 florins.
HOOCHSTADT ou HOOGSTAD (Gérard Van).
* xvne siècle. Bruxelles. Portrait et histoire.
Quelques auteurs donnent pour les années de sa
naissance et de sa mort 1625-1675. La date de nais-
sance ne saurait être exacte car Gérard se trouve ins-
crit comme élève chez Michel De Bordeau, à Bruxelles,
avant 1625. = Se distingua surtout dans les représen-
tation de la Passion et les martyres de saints.
HOOGHE (Antoine d'), frère de Balthazar. 1630-
1662. Bruges. Paysage et miniature.
David Teniers et d'autres grands artistes vantaient
le talent de ce peintre.
HOOGHE (Balthazar d'), frère d'Antoine. 16361697.
Bruges. Histoire.
On pense qu'il fut élève de son frère aîné, Antoine.
Il fut religieux à l'abbaye des Dunes, où il prit l'habit
en 1656. = Paysage (gouache), Bruges (Académie). -
lia fait beaucoup de grands tableaux pour son couvent.
HOORNE (Jean Van). * xve siècle. Bruges.
Membre de la confrérie de St-Luc, en 1450. En 1551,
un siècle plus tard, un Hans Van Hoorne, peintre, se
trouve inscrit comme fils de maître dans la gilde d'An-
vers.
HOPPE (Laurent). * xve siècle.
Inscrit en 1470-80 dans les registres de la confrérie
de St-Luc de Bruges.
(A suivre). Ad. Siret.
DES
PEINTRES
de l'école flamande
depuis les temps anciens jusqua nos jours.
Imprimé sur le manuscrit de la troisième édition
du Dictionnaire des Peintres de toutes les écoles.
(Suite).
HEUVEL (Théodore de). 1817. Eecloo. Genre et
portrait.
Elève de Jos. Geirnaert.
Vente judiciaire. — Ecole gardienne.
HEUVELE (Antoine Vanden), dit don Antonio.
1600-1677. Gand. Histoire et portrait.
Elève de Gaspard de Craeyer. 11 s'occupa plusieurs
années en Italie. = Marie pleurant la mort de Jésus-
Christ, Gand. — L'annonciation, ib. — Martyre de
sainte Amélie, Bruxelles. = La plupart de ses tableaux
ont beaucoup de mérite.
HEUVICK (Gaspard). 1550 (?)-i6n (?). Audenarde.
Histoire.
Il partit très jeune pour l'Italie, où il reçut les leçons
de Laurent Costa. Van Mander nous apprend qu'il
augmenta considérablement sa fortune en pays étran-
ger, en faisant le commerce des grains pendant un
temps de disette. = Jugement dernier, Audenarde. —
Tableau allégorique, i'6.=Cité comme un bon peintre.
HEYDE (Jacques Vander). 1573-1645. Strasbourg.
Portrait et paysage.
Elèye de Raphaël Van Coxcie. Etabli en Belgique.
Mort à Bruxelles. Un document de 1771 cite un Jacques
Vander Heyden né à Arnhem, reçu comme étranger
dans la gilde de Saint-Luc à Bruxelles, en 1678, et bon
peintre d'histoire.
HEYDEN (Henri Vander) vers 1502. Louvain His-
toire.
On croit qu'il reçut les premières leçons dans s-i ville
natale ou plus tard Jean Gossaert dit de Mabuse dut
séjourner; c'est à ce dernier que Henri Vander Hev
den dut l'achèvement de ses études artistiques • l'élève
devint le gendre de son maître qu'il alla rejoindre en
Zélande. En 1530 il était encore à Louvain mais cinq
ans après il avait quitté cette ville et en 159C il était
établi a Middelbourg. L'année suivante il figure comme
tuteur de son beau-frère Pierre Gossaert encore mi-
neur et qui venait dç perdre sa mère; il annonce son
intention de revenir à Louvain. En 1545 on a la preuve
qu'il y habitait de nouveau. Mort entre i557-58.=Mo-
lanus parle de nombreux travaux exécutés par Henri
dans des maisons particulières de Louvain; aucun n'est
parvenu jusqu'à nous. = Artiste de réputation.
HEYDEN (Jean Vander). f 1686 ou 1687. Bru-
xelles. Portrait et histoire.
Il est un des nombreux artistes qui, sous le règne
de Guillaume III, se rendirent en Angleterre. Il y fut
occupé par le célèbre P. Vander Faes, dit le chevalier
Lely. Plus tard, il s'établit dans le Nordhamptonshire
et y fut protégé par plusieurs seigneurs. Walpole, et
après lui Nagler, le font mourir en 1697. Ch. Kramm
le donne deux fois; une fois, d"après Fiorillo, sous le
nom de Jérémie Vander Eyden, et, plus loin, sous son
vrai nom de Jean Vander Heyden. Un document de
1771 cite un Jean Vander Heyden, peintre d'histoire
reçu dans la corporation bruxelloise de Saint-Luc, en
1711. Peut-être est-ce le fils ou le parent de celui dont
nous nous occupons. = On cite de lui une Adoration
des Mages. ■— Il a fait quelques-uns des tableaux,
pour tapisseries, représentant le Miracle du saint
Sacrement à l'église Sainte-Gudule, à Bruxelles.
HEYLBROECK (Michel». 1635-1733. Gand.
Il s'établit à Vérone ; ce fut un des peintres qui at-
teignirent la longévité la plus extraordinaire. Il eut
beaucoup de réputation et fut créé chevalier. On pré-
tend qu'il travaillait encore quelques semaines avant
sa mort. = Bon graveur.
HEYMANS * 1842. Histoire.
H EYN D RI CKX ( Félix-Jean - François). 1799. Gand,
Portrait, histoire.
Elève de David et de Gros.
HIEL (Napoléon). 1823-1862.
Mort à Bruxelles.
HILLEN (Edouard). * 1842. Paysage.
HOECKE (Jean Vandenl, dit VAN HOECK. 1598-
•651. Anvers. Histoire et portrait.
Un des meilleurs élèves de Rubens. Il cultiva les
lettres et les sciences, visita l'Allemagne et l'Italie où
il fut honoré et protégé par tous les grands ; l'archiduc
Léopold le nomma son premier peintre. C'estavec ce
prince qu'il revint dans sa patrie, en 1647. En 1648,
» fut inscrit dans la société des Romanistes, dont il
fut consul, en 1650. Sa sœur. Ursule, épousa le peintre
Balth. Van Cortbemde. = Saint François adorant la
Vierge et l'Enfant Jésus, Anvers. — Christ en croix,
Bruges. — Christ mis au tombeau, Louvain. — Deux
portraits de Léopold-Guillaume, Vienne. — Portrait
de Philippe IV d'Espagne, ib. — Vision de Léopold-
Guillaume, ib. Festin des Dieux, Stockholm.= Dessin
correct, coloris vigoureux et naturel, pinceau délicat ;
ses portraits se rapprochent de la manière de Van Dyck.
= Ventes : V. Merle (1784), Sainte Famille dans un
paysage, 4,800 liv.
HOECK ou HOECKE (Robert Van). 1609-1668.
Anvers. Histoire, genre, etc.
Élève de son père, Charles, peintre peu connu.
Reçu franc-maître de S. Luc, à Anvers, en 1644-45
comme fils de maître. Il a peint pour l'église de l'ab-
baye de Saint-Vinox, près de Dunkerque, les douze
apôtres avec la représentation de leurs martyres au
fond de chaque tableau. Il était contrôleur des fortifi-
cations, dans toute la Flandre. = Marine, Vienne. —
Hiver, ib. — Intérieur de cuisine, ib. — Paysage : une
forteresse, deux camps, beaucoup de figures, troupes
en marche, etc., ib. (chef-d'œuvre). — Et autres, ib.—
Campement dans une plaine, Berlin. = Fini remar-
quable, bon coloris, dessin correct, ordonnance riche.
Les figures de ses tableaux sont si petites qu'il faut les
examiner à la loupe. Graveur.
HOEFNAGEL (George). 1545. Anvers. Miniature,
paysage, genre, portrait, etc.
Fils d'un riche joaillier, il obtint difficilement de
pouvoir s'adonner à l'art; il consacra plusieurs années
à parcourir la France et l'Espagne. A son retour, il
entra à l'atelier de Jean Bol, de Malines : en 1576, son
père fut victime des Espagnols ; pillé et ruiné par
eux, il dut à l'heureuse vocation de son fils de ne point
léguer à celui-ci la misère. George se remit en voyage,
cette fois accompagné du célèbre géographe Ortelius,
son ami. Il visita successivement Âugsbourg, Munich,
Venise, Rome, où il reçut des offres magnifiques du
cardinal Farnèse, offres qu'il refusa, parce qu'il s'était
engagé avec l'électeur de Bavière. De Rome il alla à
Naples, puis de nouveau à Venise et à Munich. L'élec-
teur consentit à le céder pour quelque temps à l'ar-
chiduc Ferdinand d'Autriche, qui l'emmena à Inspruck.
Hoefnagel y fit pour ce prince un missel qui ne lui
demanda pas moins de huit années de travail. Sa re-
nommée le fit employer également par l'empereur
Rodolphe ; plus tard, redevenu libre de tout engage-
ment, il alla se fixer à Vienne, où il fut tour à tour
miniaturiste et poète latin. Avant cette époque, Hoef-
nagel avait fait une excursion en Angleterre, vers
1582. Mort à Vienne, on ignore en quelle année; on
a de ses dessins avec la date de 1617. = Miniature
d'un missel romain fait pour l'archiduc Ferdinand,
du Tyrol, de 1582 à 1590, Vienne (bibliothèque impé-
riale). — Miniature représentant une vue de Séville
avec un riche encadrement (chef-d'œuvre), Bruxelles
(bibliothèque royale). = Beaucoup de fini, grande
facilité pour le dessin ; costumes variés, exacts et
groupes pittoresques ; exécution d'une perfection re
marquable.
HOEFNAGEL (Jacques), fils de George. * xvne
siècle. Vues, etc.
Peintre, graveur et dessinateur.
HOEFNAGEL (Jean), fils de George. * xvne siècle.
Histoire naturelle.
Acquit de la célébrité dans son genre.
HOEG(JosephVan).*xixesiècle. MALiNEs.Vues,etc.
Vue de Saint-Rombaut — Repos près d'une madone.
HOEY, HOY ou HOJE (Nicolas Van), le Jeune.
1626. Anvers. Histoire, portrait, etc.
On ignore s'il est parent de Nicolas le Vieux, pein-
tre hollandais. On ne cite rien de remarquable sur cet
artiste, sinon qu'il fut peintre de la cour de Vienne.-
Il existe des gravures que Nicolas Van Hoy exécuta à
Bruxelles pour le cabinet de Teniers.
HOEY, HOY ou HOJ E (Nicolas Van), le Troisième,
fils de Nicolas, le Jeune (?) Vers 1660-1710. Anvers.
Batailles.
Peintre de la cour de Vienne, où il mourut. — Deux
Batailles entre des cavaliers et des fantassins. Vienne.
HOFMANS (Pierre!, dit le Giannizzero. * 1660.
Anvers. Batailles.
Il s'expatria, passa quelque temps en Turquie, puis
en Italie, où il fut élève de Jacques Courtois le Bour-
guignon. On l'y surnomma Giannizzero. C'est Nagler
seul qui mentionne ce peintre.
HOGENBERG (Jean), le Jeune, fils (?) de Jean, le
Vieux. * 1595.
On a longtemps confondu les deux Jean Hogenberg ;
mais les dates inscrites sur leurs estampes et les per-
sonnages représentés indiquent suffisamment qu ils
furent deux et de générations différentes. Jean le Vieux
est généralement classé dans l'école allemande comme
étant né à Munich. M. Em. Neeffs le fait naître à Ma-
lines d'une famille liégeoise. Ce Jean, le Vieux, serait
né vers 1500 et mort en 1544 ou 1554- H peignait 1 his-
toire, le portrait, les oiseaux, etc. en miniature.
Voyagea en Italie puis parait s'être fixé en Belgique
où il travailla pour beaucoup d'églises; il fut égale-
ment graveur.
HOLLANDER (Jean dit) * xvie siècle. Anvers.
Paysage.
Reçu franc maître de Saint Luc à Anvers en 1522.
Il épousa la mère de Gilles Van Coninxloo. Sa femme
parcourait les foires du Brabant et de la Flandre avec
une boutique ambulante de tableaux; ce commerce
les faisait vivre richement. Bryan Stanley donne pour
dates de sa naissance et de sa mort, 1494-1553- Van
Mander le cite comme un bon paysagiste. = Belle
imitation de la nature.
HOLLANDER (Guillaume de) * 1526 Paysage.
HOLLANDER (Jean de) * xve siècle. Malines. His-
toire.
Artiste qui fut très souvent employé par le ma-
gistrat de Malines pour les décors et accessoires des
diverses solennités publiques. Il orna les murs de
diverses chambres appartenant à des locaux du magis-
trat, de scènes historiques de 1436 à 1470 Son fils,
nommé Jean comme lui, exerçait le même art mais ne
paraît pas avoir atteint la notoriété de Jean le Vieux.
HOLLEBEKE (Bruno-Jean-Charles Van). 1817.
Portrait genre.
Un Père capucin exhortant un condamné, Bruges
(Académie!.
HON (Henri Le). 1809-1869. Lez-Pommereul. Ma-
rines.
Détresse sur l'Océan (figures de Louis Huard). —
Soleil couchant.
HONDECOETER ou HONDEKOETER (Gilles
De). * 1627. Anvers. Portrait, paysage, oiseaux.
Issu d'une noble famille du Brabant, celle des mar-
quis de Westerloo ; il fut élève de R. Savery et de
Vinckeboons ; les troubles religieux le forcèrent à s'éta-
blir en Hollande. Il s'y remaria, à Amsterdam, en 1628.
Une de ses filles épousa Jean-Baptiste Weeninx. Gilles
est inscrit dans la confrérie de St-Luc, à Utrecht, en
1627. M. Kramm fait remarquer une chose assez bi-
zarre, c'est que Gisbert, qu'Immerzeel donne comme
fils de Gilles, est inscrit dans cette confrérie la même
année que son père. Il est donc permis de supposer
que les dates de Gisbert, données par Immerzeel, sont
inexactes, car il n'est pas probable que le jeune peintre
ait été franc-maître à 14 ans. C'est l'acte du second
mariage de Gilles qui nous apprend son lieu de nais-
sance. = Une Table couverte de volailles mortes,
Rotterdam. = Manière de ses deux maîtres.
HONDT (Lambert de). * xvir3 siècle. Malines. Ba-
tailles, paysanneries.
Elève de David Teniers II; reçu comme étranger
dans la gilde de St-Luc, à Bruxelles, en 1678. Cité par
Kramm, comme auteur de quelques petits tableaux de
batailles, vendus à Malines, en 1756. Bonne réputation.
HONDT (P. de). * xvin0 siècle (?). Paysage avec
figures et animaux.
Signataire de quelques paysages vendus à Bruxelles,
en 1758.
HONT ou HONDT (H. de). * xvne siècle. Genre,
kermesses.
Elève de D. Teniers, le Jeune. On a de ses tableaux
qui se rapprochent infiniment de ceux de son maître.
= Ventes : V. de Walsche (1791), Retour de chasse,
dans le goût de Teniers, 140 florins.
HOOCHSTADT ou HOOGSTAD (Gérard Van).
* xvne siècle. Bruxelles. Portrait et histoire.
Quelques auteurs donnent pour les années de sa
naissance et de sa mort 1625-1675. La date de nais-
sance ne saurait être exacte car Gérard se trouve ins-
crit comme élève chez Michel De Bordeau, à Bruxelles,
avant 1625. = Se distingua surtout dans les représen-
tation de la Passion et les martyres de saints.
HOOGHE (Antoine d'), frère de Balthazar. 1630-
1662. Bruges. Paysage et miniature.
David Teniers et d'autres grands artistes vantaient
le talent de ce peintre.
HOOGHE (Balthazar d'), frère d'Antoine. 16361697.
Bruges. Histoire.
On pense qu'il fut élève de son frère aîné, Antoine.
Il fut religieux à l'abbaye des Dunes, où il prit l'habit
en 1656. = Paysage (gouache), Bruges (Académie). -
lia fait beaucoup de grands tableaux pour son couvent.
HOORNE (Jean Van). * xve siècle. Bruges.
Membre de la confrérie de St-Luc, en 1450. En 1551,
un siècle plus tard, un Hans Van Hoorne, peintre, se
trouve inscrit comme fils de maître dans la gilde d'An-
vers.
HOPPE (Laurent). * xve siècle.
Inscrit en 1470-80 dans les registres de la confrérie
de St-Luc de Bruges.
(A suivre). Ad. Siret.