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Jéquier, Gustave
Deux pyramides du moyen empire — LeCaire, 1933

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https://doi.org/10.11588/diglit.36868#0066
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56

DEUX PYRAMIDES DU MOYEN EMPIRE.

petit que celles de la pyramide; leurs dimensions varient de o m. 3ùxo m. îyXo m. 08 à
o in. 36 X o m. 18 X o m. 08; l'argile employée est line, bien triturée, non mélangée de
paille. Leur disposition générale est dans le sens de la longueur du mur, avec des briques en
boutisse de place en place; elles sont assemblées avec un mortier d'argile qui fait de l'ensemble
une masse parfaitement compacte et homogène remplissant tous les vides qui se produisent
nécessairement lorsqu'on juxtapose des éléments rectilignes pour obtenir des surfaces à courbe
très accentuée.
Un enduit, également d'argile line, sans trace de coloration spéciale, recouvrait les faces
apparentes de la muraille.
Les parois sont verticales, d'une épaisseur de o m. 65 à la base, sans diminution appréciable;
sur la face Nord, seul point où le mur soit conservé au-dessus du niveau du sol, il atteint une
hauteur de plus de 3 mètres et se termine dans le haut par une surface horizontale. Je ne
puis cependant affirmer qu'il ne se prolongeait pas plus haut encore, et on pourrait meme ad-
mettre nn faîte cintré en dos d'ane, couronnement habituel des murs de briques de dimension
moyenne. Néanmoins l'existence d'un escalier de briques, longeant le mur Sud tout près de
l'angle Sud-Est et ne pouvant avoir d'autre but que d'aboutir au sommet du mur précisément
sur cet angle renforcé à cet effet, semble plutôt indiquer qu'on pouvait circuler sur le haut de
la muraille malgré son peu d'épaisseur.
Les vestiges d'un mur identique sous le mur d'enceinte de pierre de la pyramide de Khenzer
(voir plus haut p. y) montrent qu'il s'agit d'une construction qui n'avait pas un caractère défi-
nitif et qui pouvait être remplacée par une autre, plus solide et plus luxueuse, si le temps et
les moyens le permettaient; si les circonstances n'étaient pas favorables, le mur sinusoïdal pou-
vait néanmoins être conservé et avait un caractère assez monumental pour ne pas faire trop
mauvaise figure comme clôture du monument royal.
La face Est du mur est trop bouleversée, surtout vers le milieu, pour qu'on puisse y recon-
naître l'existence d'une issue du côté de la vallée, et comme on ne retrouve à cet endroit, sur la
pente, aucune trace d'avenue, la présence d'une grande porte dans l'axe de la pyramide demeure
pour le moins problématique. Le transport des matériaux de construction ayant du se faire en
passant près de l'angle Nord-Est, où le mur est interrompu, c'est là sans doute que se trouvait
la rampe d'accès qui aurait pu être remplacée après l'achèvement des travaux par l'allée cou-
verte traditionnelle ù).
Sur la face Ouest, le mur est coupé en son milieu et de chaque côté de l'ouverture un petit
massif carré termine les tronçons de la muraille de manière à former les montants d'une
porte. Il est évident que cette issue n'était pas prévue dans le plan primitif, car la coupure ne
tombe pas régulièrement sur une des sinuosités, mais se trouve à cheval sur deux courbes. On
a employé d'ailleurs, pour construire les deux piliers, non pas les briques du mur mais celles de
la pyramide, dont le format est tout différent. Nous ignorons donc le but de cette trouée qui ne
correspond à aucun monument spécial et peut tout au plus avoir été utilisée pour le transport
des matériaux de construction.
Cette disposition n aurait rien d'anormal : la rampe de la pyramide de Senousrit III à Dahcliour débouche également
dans un angle de l'enceinte.
 
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