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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0149

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DE LA MER ROUGE.

CHAPITRE V.

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La largeur de l'Isthme et la position du Golfe indiquées par les anciens
Ecrivains sont absolument telles que nous les y oyons aujourd'hui ( i ).

Si l'état de la mer Rouge n'a jamais changé depuis les premiers temps histo-
riques, la largeur de l'isthme est toujours restée la même; et ce que l'on regarde
aujourd'hui comme le fond du golfe, a dû être regardé comme tel par tous les écri-
vains de l'antiquité. En effet, dans la multitude des voyageurs et des géographes
qui ont écrit sur ces lieux, je puis défier que l'on en cite un seul qui ait jamais
désigné, soit d'une manière directe, soit implicitement, le fond des lacs amers
pour le fond de la mer Rouge : Strabon, Pline et les autres ont fait mention des
lacs amers d'une manière très-expresse; d'où l'on doit conclure, ce me semble,
que ces lacs existoient de leur temps. Il faut bien que j'insiste sur ce point ; car,
par lui seul, il suffiroit à montrer de quelle manière on s'est abusé sur ce sujet.

Sur des raisons quelconques, on rejette assez près de l'Egypte une ville que
les anciens écrivains placent sur les bords de la mer : on suppose ensuite que cette
mer a pu s'étendre autrefois jusque là ; et puis on se persuade qu'on a résolu
toutes les difficultés, sauvé toutes les contradictions, sans faire attention que les
mêmes écrivains ont déterminé, par des témoignages tout-à-fait indépendans de la
position de cette ville, l'endroit où se terminoit de leur temps le golfe Arabique,
et cela par des témoignages si nombreux, si formels, si unanimes, que l'histoire
n'offre rien de plus positif sur aucun sujet.

Strabon évalue à neuf cents stades la distance d'une mer à l'autre ; et il avertit
positivement que cette mesure est prise suivant la route qui aboutit à Péluse.
D'après la grandeur du stade dont il se sert, qui est de sept cents ou de sept cent
vingt au degré, cette mesure porte le fond du golfe Arabique vers Suez, en
mettant même quelque chose pour les sinuosités du chemin (2).

Marin de Tyr est plus près encore de la vérité : il borne la distance à huit cent
dix-sept stades; c'est exactement celle qui se déduit des observations de M. Nouet.
Il ne faudroit pas nous faire une difficulté de ce que le stade employé ordinai-
rement par Marin de Tyr n'étoit que de cinq cents au degré ; car il est constant
qu'il ne s'agit pas ici d'une nouvelle mesure faite de son temps, mais d'une me-
sure ancienne, la même, selon toute apparence, que Strabon a fixée en nombre
rond à neuf cents stades. Si, à toute force, on vouloit prendre ces huit cent dix-
sept stades sur le pied de cinq cents au degré, la distance des deux mers n'en seroit

(1) S'il s'agissoit de toute autre question, on pourrait
Ja regarder comme suffisamment éclaircie, et négliger les
autres preuves comme surabondantes ; mais, sur ce point
qui nous servira de base pour déterminer les changemens
arrivés dans l'état des mers et des rivages qui les limitent,
matière sur laquelle nous avons déjà tant d'hypothèses, et
si peu de choses encore établies sur un fondement solide,
on ne peut trop multiplier les preuves ni porter trop loin
l'évidence, et il faut prévenir toutes les objections : mais

A.

le lecteur peut passer au chapitre suivant, et ne voir
celui-ci, qui est rempli de détails pénibles à suivre,
qu'autant que les autres preuves sur l'ancien état de
l'isthme ne lui auroient pas paru concluantes.

(2) Suivant les observations récentes de M. Nouct',
la distance directe de Péluse à la mer Rouge est de vingt-
six à vingt-sept lieues, ou moins d'un degré et un
douzième, tandis que, suivant Strabon, la route seroit
d'environ trente lieues, ou d'un degré et un cinquième.

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