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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0162

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Ij8 DE LA GÉOGRAPHIE COMPARÉE ET DU COMMERCE

lesquels nous sommes entres pour ne laisser en arrière, clans ce sujet, aucune
objection, aucune difficulté de quelque importance.

CHAPITRE VIII.

Et)'m0/00le d'Hcro0polis.

On a regardé comme significatif ce nom iïHèroopolis , et on l'a souvent
traduit par la ville des Héros, sans faire attention que 1rs Cirées n'ont fait ici,
comme en mille rencontres, que défigurer un ancien nom Egyptien, entraînés
par ce penchant qu'ont tous les peuples a ramener vers des sons qui leur sont
familiers, un ternie tout-a-fait étranger à leur langue. Les Romains, sans songer
qu'il n'etoit nullement question de héros dan- la signification primitive de ce
nom , l'ont traduit a la lettre par urbs Heroum.

L'ancienne langue Chaldéenne, qui avoit bien plu- d'analogie que la Grecque
avec la langue Egyptienne , donne à une ville qui paroit la même que celle-ci,
le nom de Ben-htrin (1) [filïi liberorum]; et l'on \oit aussi le nom A'Horréens
donné dans l'antiquité a un peuple nomade qui habitent les environs. Bochart,
je crois, a approché de la vérité beaucoup plus que personne, en assurant que
c'est de ce mot htrin que les Grecs ont fait Heroon, et, par suite de cela,
Heroopolis, soit pour l'euphonie, soit pour rendre complètement les deux mots
ben her'in. En toute rigueur, le mot ben veut dire c?if<uu, et, joint à un autre
mot, il sert souvent de dénomination aux tribus Arabes, dont il indique l'origine:
il s'applique aussi à l'emplacement même qu'occupent ces tribus ou bien à leurs
camps principaux; et c'est dans ce sens au fferoopo/is devient l'équivalent de
Bcn-hcrïn. 11 est arrivé ici ce qui est arrivé souvent aux dénominations composées
de deux mots, en passant d'une langue dans une autre; le nom commun a été
traduit, et le nom propre n'a été qu'altéré.

Cette pente qu'avoient les Grecs a dénaturer les noms des pays étrangers,
pour les rapporter à certains mots de leur propre langue , se prouveroit par
mille exemples : je ne veux m'arreter qu'à un seul, non qu'il soit un des plus frap-
pans, mais parce qu'il est lié à notre sujet. 11 s'agit de la ville Égyptienne nommée
Babylone, située à l'autre extrémité du canal qui élèvent aboutir à Héroopoiis.

Malgré tout ce qu'ont dit les historiens pour expliquer l'origine ele ce nom, il
me paroît bien vraisemblable que ce nétoit qu'un ancien nom Égyptien altère
par la prononciation des Grecs.

Le nom de Baboulh s'est conserve encore sur les lieux (2) : est-il très-voisin du
nom primitif, ou ne seroit-ce pas plutôt Bâb-el-on, plus voisin de la pronon-
ciation Grecque ï Quoi qu'il en soit, la racine bâb, qui appartient aux deux mots,
a toujours signifié, dans les langues ele l'Orient, porte, entrée. Quant à la racine onlh ,
autant que l'on peut s'en rapporter à l'analogie des langues Orientales, elle devoit
signifier une enceinte ouverte seulement d'un côté, un lieu presque fermé : elle

(1) Bochart,^. 442, Idem, p. 36z. (2) Mémoires sur l'Egypte.

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