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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0235

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DE LA MER ROUGE.

CHAPITRE V.

Ce que l'on doit entendre par l'Isthme de Coptos.

Ce mot & isthme, quoiqu'cmployé à plusieurs reprises par Strabon, n'a été
entendu ni remarqué par aucun critique ni par aucun géographe. Dans toutes
les anciennes cartes de l'Egypte, même dans celle de Dclisle et celle de Norden,
le Nil ne fait qu'un très-léger coude vers Coptos, et la côte opposée de la mer
Rouge, où devroit être le golfe Acàthartus, est presque tout-à-fait droite. D'An-
vilie, qui a suivi principalement Ptolémée, et dont la carte de la haute Egypte est
si supérieure à toutes celles qui l'avoient précédée, a marqué le premier, d'une
manière bien sensible, l'inflexion que fait le Nil, immédiatement au-dessous de
Qené; mais les observations astronomiques de M. Nouet, et les opérations géo-
désiques des ingénieurs Français, font voir qu'elle est bien plus considérable
encore qu'il ne l'a indiquée.

A partir de Qené, le Nil coule jusqu'à Girgeh directement vers l'ouest, s'écar-
tant ainsi, presque perpendiculairement, de la mer Rouge, pendant un espace
de vingt lieues. Au-dessus de Coptos, en remontant vers Thèbes, le fleuve
décline aussi un peu vers l'ouest, formant de cette manière un grand coude, au
sommet duquel sont situées les ruines de Coptos , la ville de Cous (ancienne-
ment Apollinopo.lis parva), et celle de Qené , qui partage , avec la précédente , le
peu de commerce qui se fait aujourd'hui entre le Said et l'Arabie. Telle est la
disposition des lieux du côté de l'Egypte.

Du côté de la mer Rouge, non-seulement ce grand golfe, où sont situés l'an-
cien et le nouveau Cosseyr, et qui est XAcàthartus des anciens, forme , dans la
côte , une échancrure profonde, mais les observations faites par les Anglais nous
apprennent qu'il faut porter encore beaucoup plus à l'est que ne l'a fait d'An-
ville, la portion de la côte située au sud de ce golfe, de manière que cette côte
et la vallée d'Égypte continuent toujours de diverger en s'avançant vers le tro-
pique.

Pour bien saisir cette disposition respective du Nil et de la mer, il est nécessaire
de consulter la carte de l'expédition ( i ) ; je serai d'autant moins suspect en y
renvoyant , qu'on y a suivi scrupuleusement d'Anville dans l'application des
noms anciens, tout en profitant des connoissances plus exactes acquises depuis
lui sur la configuration du golfe et celle du terrain. On se convaincra , par ce
seul examen, que les observations nouvelles ont complètement justifié ce mot
iïisthme hasardé par Strabon pour peindre d'un seul trait l'ensemble de ces
lieux, et l'on aura une nouvelle preuve que les connoissances des anciens sur les
déserts de l'Afrique étoient beaucoup plus précises que celles que nous avions dans
ces derniers temps.

(i) A l'époque où l'on écrivoit ceci, on pensoit que Commission; mais quelques raisons en ont retardé la
la carte de l'Egypte devoit être jointe à l'ouvrage de la publication.

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A.
 
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