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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 3,1,1: Texte 1): Antiquités — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.5428#0748

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DES ANCIENS ÉGYPTIENS.

74l

CHAPITRE XIH.

Eclaircisscmens et Recherches étymologiques.

Les idées que nous allons proposer sur l'origine des noms de plusieurs mesures
Égyptiennes, sont fondées sur des analogies et des rapprochemens dont plusieurs
nous ont paru neufs et assez vraisemblables pour être soumis au jugement des
lecteurs : mais nous sommes loin de les présenter comme des étymologies cer-
taines ; on est trop peu éclairé sur l'ancienne langue des Egyptiens, pour affirmer
quels étoient chez eux les véritables noms des mesures. Nous sentons d'ailleurs
combien ces recherches sont incomplètes et ont besoin de l'indulgence des
savans : notre but est seulement d'établir que les noms de plusieurs mesures
Grecques paroissent appartenir à l'Orient aussi-bien que les mesures elles-mêmes,
et d'appeler l'attention des lecteurs instruits sur une matière qui n'a pas été
encore envisagée sous un point de vue général.

§. I.er

Digitus, Palmus [AocW/M , n&Àccjç»i'].

La mesure du doigt, commune à presque toutes les nations, semble appartenir
plus particulièrement à l'Egypte, puisque le doigt métrique est un de ses hiéro-
glyphes ; c'est ce que nous apprend un fragment d'Horapolion : 'Av^utt^ féucmteç
dvct/xèTÇYiaiv onjupivei. Hominis dïgitus dimensionem notât (1).

Il est à regretter que l'auteur de cet ouvrage, quel qu'il soit, ne soit pas entré
dans quelques détails au sujet de ce signe hiéroglyphique. Corneille de Pauw ne
donne pas de développemens ; il rappelle seulement cette explication de Pha-
sianinus, rapportée par David Hœschelius dans ses notes sur Horapollon : Mis
anm numerum comprehendere facilius homines consueverant. Jean Mercier, dans ses
notes, ne parle pas non plus de cet hiéroglyphe. Selon Héron, géomètre Égyp-
tien, le doigt est une mesure élémentaire et l'unité de toutes les autres, oçiç
yuavcU vjiteï'm : c'est la même idée que celle qui est exprimée par le passage d'Ho-
rapolion. Dans les Origines d'Isidore, on voit que le doigt est la plus petite des
mesures vulgaires (2).

Digitus vient de JUx/ny?^, manifestement; car ^éoL'w'teç, (ou feiwrvtec,), expri-
mant une mesure, s'écrivoit fréquemment en abrégé J^jct, d'où dict et digt: avec
l'addition de la terminaison Latine et d'une voyelle pour l'euphonie, on a fait
digitus. Mais il est bien remarquable que le mot même de ^LycrvT^c, exprimoit à-
la-fois et le fruit du dattier et la mesure appelée doigt. Il y a encore un même
rapport, en latin, entre digitus et dactylus ; enfin on le retrouve en français entre

(1) Hieroglyph. Iiv. ii, chap. 13, édit. de Pauw. Mais,
au chapitre yi du même livre, le doigt désigne l'estomac.

(2) Digitus est minïma pars agrestium mensurarum.
(Isid. Hispal. Oper. pag. 226.)
 
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