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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 5,1,1: Texte 1): Histoire naturelle — Paris, 1809

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https://doi.org/10.11588/diglit.4820#0865

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5 24 HISTOIRE NATURELLE DE LIBIS.

prononce aussi el-hareis, et même el-hereis), que cet oiseau reçoit à Menzaleh,
à Damiette, à Rosette et dans tout Je Delta, des Égyptiens de nos jours.

"lettre, et que la première a été ainsi aveuglément sa-
"Crifiée; mais il devient bientôt évident aux yeux des
» orientalistes qu'une indication raisonnée et appuyée sur
» les élémens de la grammaire Arabe a conduit ces réfor-
» mateurs à retrancher la première lettre, parce que, s ils
» reconnoissoient que le mot Egyptien se prononçoit fe-
« lieras, le lam [1] qui le commence auroit été sujet à se
» confondre avec celui de leur article al ; et s'ils adop-
«toient, au contraire, la prononciation de ieheras, ils
»auroient établi une anomalie de formation très-rare
«dans leur langue, en conservant pour radicale la lettre
" initialeya [i]. Cette opération faite, il n'est plus resté
» que les trois consonnes h, r, s, qui auroient pu produire
» une racine nouvelle, si elle n'avoit déjà existé sous
«la forme haraza ou harasa, qui signifie custodire. Le
» rapprochement de cette signification avec les qualités
» qu'ils supposoient reconnues par les anciens Egyptiens
"dans l'oiseau appelé ibis, a pu achever de déterminer
" leur choix. Mais, continuant à faire au mot qu'ils na-
.) turalisoient l'application des règles de leur grammaire
" sur la formation des dérivés, il leur restoit à l'assimiler
" à la forme de nom qui lui étoit propre, et qui, à raison
« de l'idée attachée à la dénomination qu'ils lui donnoient,
» devoit être la forme du nom d'agent hariz ou haris
« [ custodiens, le gardien ] ; nom conforme à celui qui est
" employé par les Arabes de nos jours, et qui ne diffère de
"l'ancien mot Égyptien, comme je crois l'avoir prouvé,
" que parce qu'il a été assoupli au génie de la langue Arabe.
» Cette étymologie, quoique suffisamment démontrée,
» seroit peut-être encore plus satisfaisante, si, comme il

" est naturel de le supposer quand les règles de 1 écriture
» et de l'orthographe sont connues, on admettoit que,
" par succession de temps, un l£>er changement a été in-
» troduit dans l'orthographe du mot haris, dans lequel
» la lettre sin auroit remplacé la lettre tse. En effet, l'affi-
» nité de prononciation entre ces deux lettres est telle
» dans le plus grand nombre des dialectes de la langue
«Arabe, que ces lettres se confondent de manière à ne
« plus être distinguées. Dans cette supposition , la racine
«de ce mot seroit haratsa, dont la signification arare,
» en passant à la forme du nom d'agent, se diviseroit et
» offrirait à-la-fois les deux sens d'agricola et de custos,
« entre lesquels on pourroit choisir, ou le dernier, custos,
« dont j'ai déjà établi les rapports avec les qualités de l'ibis,
» ou le premier , agricola, qui, parla connexion des idées
» de culture et de fertilité que ce mot présente à l'imagi-
« nation avec les opinions identiques que vous vous êtes
« formées sur les propriétés anciennement reconnues dans
» ce même oiseau, serviroit à fortifier votre système.»
( Note adressée par JVt. Belletête, membre de la Commission
des sciences et arts, et interprète du Gouvernement pour
les langues orientales. )

J'ajoute à cette dissertation, qui n'aura pas été lue sans
intérêt, que les animaux naturels à l'Egypte, dont les
anciens noms nous sont connus, les ont toujours con-
servés ; à moins que ces mêmes noms n'aient été rem-
placés par quelque épithète d'un sens populaire. C'est
un fait que je donne pour certain , et que la nomenclature
que je possède me fournira quelque jour l'occasion de
prouver.
 
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