OU HERMOPOLIS MAGNA, CHAP. XIV. 3
Dans le Bas-Empire,un évêché y fut établi; beaucoup de couvens des environs
Revoient de 1evêque d'Hermopolis.
Ainsi l'on peut assurer que ce lieu a été à-la-fois une des plus anciennes villes
^e * Egypte et une de celles qui ont existé le plus long-temps. Sa position centrale, au
Milieu de la vallée, entre le fleuve et la grande branche connue sous le nom de
&ahr- Yousef, enfin dans une des plaines les plus larges de l'Heptanomide et même de
l°ute laThébaïde, étoit un suffisant motif pour qu'on en fît le siège d'une grande
ï^'éfecture, et que cet avantage lui demeurât pendant une longue suite de siècles. Ce
l'a fait déchoir a été, sans doute, la fondation de la ville d'Antinoé dans son
^°isinage. Mais, depuis la domination Romaine, une autre cause a contribué à lui
aire perdre sa prépondérance, et cette cause est la diminution successive du vo-
Urrie d'eau que fournissoit la branche appelée canal de Joseph, et dont les habitans
^sposoient, dans l'antiquité, pour l'irrigation de leur territoire. Quand ce canal a
Qssé d'y apporter l'eau nécessaire pour abreuver une grande population et pour
aménagement des terres, les habitans se sont rapprochés peu à peu du Nil, et
la ville de Meylâouy a succédé à Hermopolis.
Meylâouy el-A'rych est située à deux lieues environ au sud d'Achmouneyn : autre -
0ls placée sur le Nil (et elle l'étoit encore en 1720), cette ville étoit la capitale
^e la province moderne ; son port servoit à la réunion des grains destinés pour
a Mecque, et recevoit en échange les produits de l'Arabie, dont elle étoit l'en-
lrepôt. Mais le fleuve a abandonné ses murailles, et une autre ville a succédé à son
l°Ur à ces deux capitales. C'est Minyeh qui est aujourd'hui le chef-lieu de la pro-
VlHce ; mais celle-ci porte toujours le nom de province d'Achmouneyn, Oulâyet
y-chmauneyn ou Aqlym Achmouneyn.
H me reste à faire voir ici que la géographie comparée place incontestablement
a Achmouneyn la ville ^Hermopolis Magna. Bien que cette position soit générale-
ment reconnue comme certaine, je ne puis cependant, dans cette Description, me
^penser d'en alléguer la preuve géométrique, s'il est permis de s'exprimer de la
s°rte. L'Itinéraire d'Antonin fait passer la route par les points suivans : Oxyrynclw,
t>iu xxx , Hermopoli xxiv, Custs xxiv, Lyco xxxv. II résulte de cette route que
^Hermopolis à Lycopolis il y a cinquante-neuf milles Romains; convertie en mètres
SUr le pied de 1^78 mètres par mille (1), cette distance équivaut à 87202 mètres :
°r on trouve 87500 mètres sur la carte moderne, entre Achmouneyn et Syout,
dont l'emplacement est le même que celui de Lycopolis (2).
La latitude donnée par Ptolémée pour Hermopolis, selon Abou-l-fedâ, est de
: on a trouvé, par les dernières observations astronomiques, 270 4)', d'après
a latitude de Minyeh et la composition de la carte. II y a ici bien plus d'exac-
lltude que dans les autres latitudes de ce géographe.
Quand on manqueroit de documens géographiques, l'étendue considérable de
0) Voyez mon Mémoire sur le système métrique des entre Oxyrynchuset Hermopolis; la carte en fait trouver
"riens Égyptiens, un peu plus de soixante-huit [ ioiooo mètres] entre
(2) Voyez Ia Description de Syout, par MM. JoIIois Behneseh et Achmouneyn. Si Behneseh est réellement
et -Devilliers, chap. XIII. le reste d'Oxyrynchus, il faudroit écrire J^iw XXXIV,
Itinéraire ne présente que cinquante-quatre milles et Hermopoli XXXIV.
A. D. A »
Dans le Bas-Empire,un évêché y fut établi; beaucoup de couvens des environs
Revoient de 1evêque d'Hermopolis.
Ainsi l'on peut assurer que ce lieu a été à-la-fois une des plus anciennes villes
^e * Egypte et une de celles qui ont existé le plus long-temps. Sa position centrale, au
Milieu de la vallée, entre le fleuve et la grande branche connue sous le nom de
&ahr- Yousef, enfin dans une des plaines les plus larges de l'Heptanomide et même de
l°ute laThébaïde, étoit un suffisant motif pour qu'on en fît le siège d'une grande
ï^'éfecture, et que cet avantage lui demeurât pendant une longue suite de siècles. Ce
l'a fait déchoir a été, sans doute, la fondation de la ville d'Antinoé dans son
^°isinage. Mais, depuis la domination Romaine, une autre cause a contribué à lui
aire perdre sa prépondérance, et cette cause est la diminution successive du vo-
Urrie d'eau que fournissoit la branche appelée canal de Joseph, et dont les habitans
^sposoient, dans l'antiquité, pour l'irrigation de leur territoire. Quand ce canal a
Qssé d'y apporter l'eau nécessaire pour abreuver une grande population et pour
aménagement des terres, les habitans se sont rapprochés peu à peu du Nil, et
la ville de Meylâouy a succédé à Hermopolis.
Meylâouy el-A'rych est située à deux lieues environ au sud d'Achmouneyn : autre -
0ls placée sur le Nil (et elle l'étoit encore en 1720), cette ville étoit la capitale
^e la province moderne ; son port servoit à la réunion des grains destinés pour
a Mecque, et recevoit en échange les produits de l'Arabie, dont elle étoit l'en-
lrepôt. Mais le fleuve a abandonné ses murailles, et une autre ville a succédé à son
l°Ur à ces deux capitales. C'est Minyeh qui est aujourd'hui le chef-lieu de la pro-
VlHce ; mais celle-ci porte toujours le nom de province d'Achmouneyn, Oulâyet
y-chmauneyn ou Aqlym Achmouneyn.
H me reste à faire voir ici que la géographie comparée place incontestablement
a Achmouneyn la ville ^Hermopolis Magna. Bien que cette position soit générale-
ment reconnue comme certaine, je ne puis cependant, dans cette Description, me
^penser d'en alléguer la preuve géométrique, s'il est permis de s'exprimer de la
s°rte. L'Itinéraire d'Antonin fait passer la route par les points suivans : Oxyrynclw,
t>iu xxx , Hermopoli xxiv, Custs xxiv, Lyco xxxv. II résulte de cette route que
^Hermopolis à Lycopolis il y a cinquante-neuf milles Romains; convertie en mètres
SUr le pied de 1^78 mètres par mille (1), cette distance équivaut à 87202 mètres :
°r on trouve 87500 mètres sur la carte moderne, entre Achmouneyn et Syout,
dont l'emplacement est le même que celui de Lycopolis (2).
La latitude donnée par Ptolémée pour Hermopolis, selon Abou-l-fedâ, est de
: on a trouvé, par les dernières observations astronomiques, 270 4)', d'après
a latitude de Minyeh et la composition de la carte. II y a ici bien plus d'exac-
lltude que dans les autres latitudes de ce géographe.
Quand on manqueroit de documens géographiques, l'étendue considérable de
0) Voyez mon Mémoire sur le système métrique des entre Oxyrynchuset Hermopolis; la carte en fait trouver
"riens Égyptiens, un peu plus de soixante-huit [ ioiooo mètres] entre
(2) Voyez Ia Description de Syout, par MM. JoIIois Behneseh et Achmouneyn. Si Behneseh est réellement
et -Devilliers, chap. XIII. le reste d'Oxyrynchus, il faudroit écrire J^iw XXXIV,
Itinéraire ne présente que cinquante-quatre milles et Hermopoli XXXIV.
A. D. A »