DE DENDERAH. CHAP. X. 2 j
l'action de marcher, ainsi que d'autres symboles Egyptiens. Deux de ces barques ont
presque entièrement disparu par suite des dégradations que nous avons signalées ;
mais il est facile d'en reconnoître la place. Dans le soffite de gauche, on distingue
en outre une petite barque renfermant un lotus d'où s'élève un serpent. On sait,
d'après les témoignages des anciens auteurs, que les Égyptiens exprimoient par
des barques le mouvement des astres : il y a donc quelque raison de croire que
tous ces emblèmes sont relatifs à la marche et à la position respective des cons-
tellations dans le ciel (1). Osiris à tète d'épervier et à tête humaine, Horus de-
bout, Harpocrate accroupi ou assis sur une fleur de lotus, des personnages avec
des masques d'ibis et de chacal, une femme à tète de lion, un cynocéphale ac-
croupi au milieu d'un disque, une espèce d'autel au-dessus duquel un bras est
étendu, sont les représentations emblématiques que l'on remarque plus particuliè-
rement dans ces barques, et dont plusieurs sont répétées avec quelques variétés
seulement dans leurs attributs.
La troisième partie des soffites offre les signes du zodiaque. Le lion est le pre-
mier de tous dans le soffite de droite. Sa marche paroît indiquer qu'il va sortir
du temple, et il semble entraîner tous les autres personnages qui viennent à sa
suite, en s'avançant dans le même sens que lui. Une femme armée d'un fouet
saisit sa queue; elle est suivie d'une autre femme dont le plafond tout dégradé
n'offre plus que la tête et les épaules, et qui paroît porter sur ses mains un enfant.
Dans un cadre rectangulaire est enfermé un serpent dont les replis tortueux forment
quatre anneaux. Six femmes viennent à la suite, et l'une d'elles tient à la main
un épi de blé : c'est la vierge céleste. Tous ces personnages ont des têtes humaines,
à l'exception d'un seul qui a un masque de taureau et qui suit immédiatement la
vierge. La balance occupe à peu près le milieu de la longueur du soffite. Entre les
deux plateaux se trouve un disque posé sur une échancrure, et au milieu duquel
on voit Harpocrate, dieu du silence, qui semble caractériser ici l'astre de la nuit.
A côté du plateau de gauche, un autre disque renferme un homme debout
dans l'action de marcher ; c'étoit sans doute un symbole relatif au cours du
soleil. Il est à croire que ce n'est pas fortuitement que se trouvent ici réunis
ces deux emblèmes du soleil et de la lune. Le scorpion est posé un peu oblique-
ment sur la largeur du soffite. Il est précédé de deux femmes dont l'une a un
masque d'épervier, et d'une figure de Nephté portant dans ses mains deux
vases fermés, qui ne sont sans doute autre chose qu'un emblème du fleuve
resserré dans son lit avant l'heureuse époque de l'inondation. Derrière ce signe
sont un chacal posé sur une houe, et un épervier à tête humaine. Après le scor-
pion, on voit deux femmes debout en avant du centaure ou sagittaire. Celui-ci
est moitié homme et moitié cheval : il a deux têtes, l'une de lion et l'autre d'homme ;
il est dans l'action de lancer une flèche. Deux ailes sont adaptées au corps du
eheval, au-dessus duquel est perché un épervier dont la tête est surmontée d'un
bonnet symbolique. Le capricorne, à tête de chevreau et à corps de poisson,
(1) Voyez, A. AI. pag. 427, le Mémoire qui a pour titre, Recherches sur les bas-reliefs astronomiques des Égyptiens,
par MM.JoIlois et Devilliers.
l'action de marcher, ainsi que d'autres symboles Egyptiens. Deux de ces barques ont
presque entièrement disparu par suite des dégradations que nous avons signalées ;
mais il est facile d'en reconnoître la place. Dans le soffite de gauche, on distingue
en outre une petite barque renfermant un lotus d'où s'élève un serpent. On sait,
d'après les témoignages des anciens auteurs, que les Égyptiens exprimoient par
des barques le mouvement des astres : il y a donc quelque raison de croire que
tous ces emblèmes sont relatifs à la marche et à la position respective des cons-
tellations dans le ciel (1). Osiris à tète d'épervier et à tête humaine, Horus de-
bout, Harpocrate accroupi ou assis sur une fleur de lotus, des personnages avec
des masques d'ibis et de chacal, une femme à tète de lion, un cynocéphale ac-
croupi au milieu d'un disque, une espèce d'autel au-dessus duquel un bras est
étendu, sont les représentations emblématiques que l'on remarque plus particuliè-
rement dans ces barques, et dont plusieurs sont répétées avec quelques variétés
seulement dans leurs attributs.
La troisième partie des soffites offre les signes du zodiaque. Le lion est le pre-
mier de tous dans le soffite de droite. Sa marche paroît indiquer qu'il va sortir
du temple, et il semble entraîner tous les autres personnages qui viennent à sa
suite, en s'avançant dans le même sens que lui. Une femme armée d'un fouet
saisit sa queue; elle est suivie d'une autre femme dont le plafond tout dégradé
n'offre plus que la tête et les épaules, et qui paroît porter sur ses mains un enfant.
Dans un cadre rectangulaire est enfermé un serpent dont les replis tortueux forment
quatre anneaux. Six femmes viennent à la suite, et l'une d'elles tient à la main
un épi de blé : c'est la vierge céleste. Tous ces personnages ont des têtes humaines,
à l'exception d'un seul qui a un masque de taureau et qui suit immédiatement la
vierge. La balance occupe à peu près le milieu de la longueur du soffite. Entre les
deux plateaux se trouve un disque posé sur une échancrure, et au milieu duquel
on voit Harpocrate, dieu du silence, qui semble caractériser ici l'astre de la nuit.
A côté du plateau de gauche, un autre disque renferme un homme debout
dans l'action de marcher ; c'étoit sans doute un symbole relatif au cours du
soleil. Il est à croire que ce n'est pas fortuitement que se trouvent ici réunis
ces deux emblèmes du soleil et de la lune. Le scorpion est posé un peu oblique-
ment sur la largeur du soffite. Il est précédé de deux femmes dont l'une a un
masque d'épervier, et d'une figure de Nephté portant dans ses mains deux
vases fermés, qui ne sont sans doute autre chose qu'un emblème du fleuve
resserré dans son lit avant l'heureuse époque de l'inondation. Derrière ce signe
sont un chacal posé sur une houe, et un épervier à tête humaine. Après le scor-
pion, on voit deux femmes debout en avant du centaure ou sagittaire. Celui-ci
est moitié homme et moitié cheval : il a deux têtes, l'une de lion et l'autre d'homme ;
il est dans l'action de lancer une flèche. Deux ailes sont adaptées au corps du
eheval, au-dessus duquel est perché un épervier dont la tête est surmontée d'un
bonnet symbolique. Le capricorne, à tête de chevreau et à corps de poisson,
(1) Voyez, A. AI. pag. 427, le Mémoire qui a pour titre, Recherches sur les bas-reliefs astronomiques des Égyptiens,
par MM.JoIlois et Devilliers.