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Le Journal d'Abou Naddara = Abū Naẓẓāra = The Man with the Glasses = garīdat abī naẓẓāra = The Journal of the Man with the Glasses = Journal Oriental Illustré — Paris, 1894

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Issue 7 (15.07.1894)
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https://doi.org/10.11588/diglit.56667#0028
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Dix-Huitième Année ]
- I
FONDATEUR
Directeur et Rédacteur eu Chef
J. SANÜA ABOD NADDARA
6. Rue Geoffroy - Marie, PARIS t.

3 fladdara
Toute communication et demande d’abonnement doivent être adressées au Directeur du Journal

N° 7. — 15 Juillet 1894
ABONNEMENTS f
Édition de Luxe avec sup-
pléments et primes, i an. 26'
Abonnement simple, 1 an. 10 »

(VOiF? NOT’E IM33?TANr- LETTRE DE CONSTANTINOPLE A LA DEUXIÈME PAGE)

M. Casimir PE HIER, Président de la République

Nous sommes heureux de
pouvoir donner à nos lec-
teurs le portrait de M. Casi-
mir Perier, le nouveau pré-
sident de la République
Française. Déjà nous avons
eu plusieurs fois l’occasion
de parler longuement de
lui, lorsqu’il était Président
de la Chambre ou Président
du Conseil des Ministres ;
nous avons donné les dé-
tails de sa vie soit dans
notre journal, soit dans
notre Revue, soit dans
les feuilles orientales dont
nous sommes le correspon-
dant à Paris ; il ne nous
paraît donc pas nécessaire
de recommencer ici sa bio-
graphie, et si nous publions
son portrait, c’est afin que
nos frères d’Asie et d’Afri-
que puissent contempler
ses nobles traits où bril-
lent la sagesse, l’honneur
et la droiture. Nul plus que
lui n’était digne de succéder
à Carnot le Bon et le Juste ;
d’ailleurs depuis longtemps
déjà Carnot avait désigné
Casimir Perier comme son
successeur.
Comme Carnot, M. Ca-
simir Perier appartient à
une famille qui a rendu de
grands services à son pays
et porte un nom qui est
inscrit sur les tablettes d’or
de l’histoire de France, il
a déjà lui-même révélé suffi-
samment l’élévation de son
caractère, la noblesse de
son esprit et il est l’espoir
de tous les honnêtes gens.
Sa nomination a été ac-
cueillie avec enthousiasme
par tous les gouvernements


étrangers et nous savons
qu’elle a causé en Turquie
une grande satisfaction ;
car elle signifie la continua-
tion de cette excellente en-
tente qui unit la France et
le Gouvernement Ottoman.
Nous avons été aussi heu-
reux de voir le nouveau
Président conserver un col-
laborateur aussi distingué
et aussi courtois que M. Paul
Lafargue.
Nous avons la certitude
que nous trouverons tou-
jours auprès de M. Casi-
mir Perier l’accueil bien-
veillant et facile, la sollici-
tude éclairée que M. Car-
not témoignait à tous les
orientaux en général et en
particulier aux sujets de
S. M. I. le Sultan. Avec
quel plaisir le regretté pré-
sident n’écoutait-il pas le
récit de nos voyages et
comme il aimait à nous
questionner sur les progrès
des Arabes et de la civili-
sation dans les pays de
l’Islam !
Aussi c’est avec les lar-
mes dans les yeux que nous
avons suivi son cercueil,
au milieu de ce magnifique
cortège dans lequel nos
amis de l’Elysée avaient
bien voulu nous réserver
une place spéciale, en rai-
son de nos relations per-
sonnelles avec M. Carnot.
Puisse Dieu préserver
son successeur d’une aussi
terrible destinée et lui ac-
corder de longs jours pour
la prospérité et le bonheur
de la France !
âbou NaddaraS-


L’INSUCCÈS DE JOHN BULL AU MAROC

John Bull (au premier Ministre) : Excellence, ton jeune souverain
court un grand danger ; heureusement, j’arrive à temps pour te
prévenir.
Le premier Ministre (ironiquement) : Grand merci, brave et dévoué
John Bull.
John Bull : Sais-tu que la situation peut devenir très grave?
A l’intérieur, ton Sultan est assailli par son frère, qui soulève contre
lui les tribus les plus belliqueuses ; à l’extérieur, il est menacé par les
puissances européennes.....
Le premier Ministre (narquois) : Par lesquelles, je te prie?
John Bull : Tourne-toi et regarde : ne vois-tu pas tes deux voisins,
le Français et l’Espagnol, qui dévorent des yeux ton pays? Plus loin,
leGirani: G.LEF£Blffi£

je vois l’Italien, l’Allemand et d’autres encore... Mais n’aie crainte,
je vais débarquer mes vaillantes troupes et je chasserai tous ces intrus:
en même temps, je saurai abattre le frère prétendant et soumettre les
tribus rebelles.
Le premier Ministre : Et lorsque tu auras fait toute cette besogne,
consentiras-tu à t’en aller?
John Bull : Yes, in deed. Le jour où je verrai le monde tranquille et
pacifié, je quitterai ce beau pays.
Le premier Ministre : Tu le promets du moins, comme tu avais
promis aussi de quitter l’Egypte.
John Bull : Of course, j’avais promis.
Le premier Ministre : Mais tu ne tiens pas, car tu es toujours en
lmp. Ze/ëivre Tçs? du Caire 87-^8. T^ris
 
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