Vingt-troisième Année
N° 4. — 25 Avril 1899
^mtrnnl 31a(ldar;i
Toute communication et demande d’abonnement doivent être adressées au Directeur du Journal
LETTHE DE CONSTANTINOPLE
Constantinople, le 8 Avril 1899.
Mon cher Professeur,
(1) Je connais Abou Naddara.
L’Oncle plus fin que le Neveu,
ABONNEMENTS :
Avec la revue Attawadod
et suppléments.... tan. 26f »
Abonnement simple, 1 an. 15 •
D’ailleurs c’est elle qui m’inspire
Dans mes écrits, dans mes discours;
Pour chanter ses fils que j’admire,
Et ses filles, mes chères amours.
Le Français, le monde l’honore
Pour sa droiture et loyauté ;
La Française, on l’aime, on l’adore
Pour son esprit, pour sa beauté.
A tous la France fait envie :
Ils veulent tous être à Paris,
Où charmante passe la vie
Au milieu des fleurs, des houris.
Heureux, je lève donc mon verre
A cette grande nation.
Que le Très-Haut rende pr
Sa prochaine Exposition !
John Bull à l’Oncle Sam. — Mon
bon Oncle, je suis vraiment heureux
de me rapprocher de vous et je
compte sur vous comme vous pouvez
compter sur moi !
L’Oncle Sam (flegmatique). — Je
suis très touché de cette explosion
de tendresse ; mais je demande à
respirer avant de vous donner l’ac-
colade. ..
John Bull. — Hésiteriez-vous'?...
L’Oncle Sam. — Je me demande
seulement si cette affection chaleu-
reuse n’aurait pas pour mobile la
crainte que vous cause la Russie en
s’installant dans le nord de la Chine
et au Pamir, d’où elle menace de
deux côtés votre Empire Indien?
John Bull. — Pouvez-vous sup-
poser que je craigne la Russie ?
L’Oncle Sam. — Il y a aussi la
France qui prend pied au Laos et
dans le midi de la Chine, où elle
tend la main à sa fidèle alliée, la
Russie.
John Bull — Je m’inquiète peu de
la France ; elle ne s’occupe que de
l’« Atl'aire » et toute autre question
lui est indifférente.
L’Oncle Sam. — Il y aussi l’Italie
qui se rapproche de la France et
FONDATEUR
Directeur et Rédacteur en Chef
J. SANÜA ABOÜ NADDARA
6. Rue Geoffroy• Marie, PARIS
Me voici depuis dix jours, grâce à votre bon conseil, dans cette ville
intéressante que vous appelez si justement « la demeure de la félicité
et de la seigneurie ». Tout est magnifique dans cette capitale de l’Islam.
Elle est telle que vous me l’avez décrite : admirable; j’en suis enthou-
siasmé. Je ne comptais y passer que quinze jours ; mais je ne la quitterai
pas avant deux mois. Les aimables personnes auxquelles vous avez
eu la bonté de me recommander me font tout voir, tout visiter. Je
prends des notes et, à mon retour à Paris, je me mettrai à l’œuvre et
vous verrez la brochure que je publierai sur Constantinople. Soyez
sans inquiétude, cher Professeur, votre éléve ne dira que du bien de
Stamboul et de ses habitants. Ils sont si gentils et si affables ! L’arabe
que vous m’avez enseigné, m’est très utile ici ; les Turcs me comprennent,
probablement pareeque c’est la langue du Coran, et ils sont si contents
lorsqueje leur récite leprtmier chapitre dece livre saint. «Machalla!» s’é¬
crient-ils avec bonheur. Mais vousètes aussi connu ici qu’à Paris. « Cheik
Abou Naddara belerem,» (1) me disent tous ceux à qui j’offre votre journal.
J’ai assisté à la cérémonie du Sélémlik; c’est un spectacle imposant:
Qu’ils sont beaux ces soldats multicolores et multiformes ! Quel air
martial et quel amour pour leur souverain ! A peine voient-ils approcher
leur Sultan bien-aimé, ils poussent leurs hourrahs en turc avec une
joie immense. Ces gaillards-là doivent être terribles sur le champ de
bataille. J’ai pensé à vous, cher maître, en voyant passer Sa Majesté.
Quelle bonté sur son noble visage et quelle douceur dans ses yeux !
fl a paru ému, ravi des acclamations chaleureuses de ses sujets et des
étrangers qui le saluaient avec respect. Tout le monde l’aime ici, surtout
mes compatriotes, les Français, pour lesquels il est si bon. On l’appelle
ici le sultan blanc; c’est-à-dire le souverain dont la conscience n’a rien
à lui reprocher. Et on ose le surnommer chez nous le Sultan rouge !
Laissez-moi retourner à Paris, cher Cheik, et vous entendrez ce que je
dirai de ce monarque doué de toutes les vertus et de toutes les qualités
qui rendent un prince ou un chef d’Etat adorable et populaire. Je ne
parlerai pas en l’air, mais avec des preuves à l’appui. J’ai de quoi
démontrer qu’Abd-ul-Hamid est un sultan éclairé qui aime la justice et
l’équité et travaille à la prospérité de l’Empire Ottoman. C’est un ami
sincère du progrès et de la civilisation ; il est très tolérant et pas du tout
fanatique comme ses adversaires le représentent. Allez, mon Professeur,
je ne perds pas mon temps ici; votre nom m'ouvre toutes les portes;
j’interroge et je m’informe, et tout ce que j’ai entendu jusqu’à ce jour
est en faveur du Sultan. Il paraît qu’il est d’une charité inépuisable. Ses
bonnes œuvres sont sans nombre et ses bienfaits se répandent sur tous
les malheureux sans regarder à quelle religion ils appartiennent. On
me parle partout si hautement de lui que je deviens un de ses admira-
teurs les plus enthousiastes. Tout le monde parle ici le français qu’on
apprend aux écoles impériales êh même temps que le turc et l’arabe.
Voici un Effendy qui vient me chercher pour aller avec lui au jardin
des Petits-Champs. Vous recevrez de moi une longue lettre la semaine
prochaine. Au revoir
Votre dévoué C. de R.
fleurte avec elle sur les côtes fleuries
de la Sardaigne.
John Bull (à l’Italien). — Mais tu
es toujours mon ami. mon allié,
n’est-ce pas ? Tu n’as pas oublié
toutes les preuves de tendresse que
je t’ai données.
L’Italien. — Parlons-en ! Je me
rappelle tes perfides agissements
en Abyssinie où tu m’as fait tra-
vailler pour ton compte et, ces
jours-ci, en Chine, ne m’as-tu pas
abandonné?...
L’Oncle S»m. — Je crois, mon
pauvre John Bull, que toutes les
nations de l’Europe ont assez de
toi... à moins que l’Allemagne...
L’Allemand (furieuse). — Si l’An-
gleterre continue à nous ennuyer à
Samoa, nous lui ferons sentir le
courroux du « Michel » Allemand !
L’Anglais. — Mon bon oncle
Sam, tu le vois, tout le vieux
continent est ligué contre moi ; il
faut nous entendre pour tenir en
respect ces envieux.
L’Oncle Sam (narquois). — Par-
don, cher neveu, je vois très bien
quel intérêt vous auriez à vous
assurer l’alliance des Etats-Unis ;
mais je ne vois pas du tout ce que
nous aurions à gagner à la vôtre.
Ne vous mêlez donc pas de mes
affaires et ne me mêlez pas aux
vôtres !
Abou Naddara.
itte grande nation.
le Très-Haut rende prospère
! A. N.
Invité par son cher ami, M. Nicol, le Cheikh a assisté, le 18 avril, àla
tenue solennelle de. la R. !.. Cosmos et a entendu la belle conférence de
M. Charles Richet sur le militarisme et l’amour de la patrie. Abou Nad-
dara a remercié en termes chaleureux les officiers et les membres de
la Lcge de l’accueil gracieux et cordial qu’ils ont bien voulu lui faire,
les a salués au nom de ses frères d’Onent et leur a parlé des progrès
rapides de la franc-maçonnerie française dans les pays du Levant.
Le 22 avril, c’est aux agapes fraternelles de la Société de l’Athénée
de France que le Cheikh a fait un discours politico-littéraire, où il a
prouvé que les adversaires de la France ne réussiront jamais à déra-
ciner l’amour des Français du cœur des Orientaux. Il a fait en termes
affectueux l’éloge de son cher ami et excellent confrère, M. Bonneval,
président de la Société de l’Athénée de France et directeur de son inté-
ressante revue; de M. Léo Clarétie, l’éminent écrivain bien connu qui
LES DISCOURS DABOU NADDARA
présidait le banquet; de MM. Man in et Paul Vibert, les éloquents
orateurs, et a terminé son discours par ce toast en vers: ■
Grâce au banquet de l’Athénée
Auquel m’invite Bonneval,
J’oublie une fois par année
Mon long exil et mon bon val.
Mon bon val est une vallée
Dont le Nil arrose les fleurs.
C’est mon Egypte désolée
Par ses rouges envahisseurs.
Pardonne-moi, pauvre patrie,
Si, ton deuil, je quitte un instant
Pour chanter la France chérie
Et son peulple que j’aime tant.
Sache, qu’à toi, ce peuple pense
Et voudrait, libre, te revoir :
J’ai donc raison d’aimer la France
Et de la célébrer ce soir.
PARIS. IMP. O. LEFEBVRE, 5 & 7. RUE CLAUDE VELLEFAUX,
Le Gérant, G. Lefebvre.
T. S. V. P.
N° 4. — 25 Avril 1899
^mtrnnl 31a(ldar;i
Toute communication et demande d’abonnement doivent être adressées au Directeur du Journal
LETTHE DE CONSTANTINOPLE
Constantinople, le 8 Avril 1899.
Mon cher Professeur,
(1) Je connais Abou Naddara.
L’Oncle plus fin que le Neveu,
ABONNEMENTS :
Avec la revue Attawadod
et suppléments.... tan. 26f »
Abonnement simple, 1 an. 15 •
D’ailleurs c’est elle qui m’inspire
Dans mes écrits, dans mes discours;
Pour chanter ses fils que j’admire,
Et ses filles, mes chères amours.
Le Français, le monde l’honore
Pour sa droiture et loyauté ;
La Française, on l’aime, on l’adore
Pour son esprit, pour sa beauté.
A tous la France fait envie :
Ils veulent tous être à Paris,
Où charmante passe la vie
Au milieu des fleurs, des houris.
Heureux, je lève donc mon verre
A cette grande nation.
Que le Très-Haut rende pr
Sa prochaine Exposition !
John Bull à l’Oncle Sam. — Mon
bon Oncle, je suis vraiment heureux
de me rapprocher de vous et je
compte sur vous comme vous pouvez
compter sur moi !
L’Oncle Sam (flegmatique). — Je
suis très touché de cette explosion
de tendresse ; mais je demande à
respirer avant de vous donner l’ac-
colade. ..
John Bull. — Hésiteriez-vous'?...
L’Oncle Sam. — Je me demande
seulement si cette affection chaleu-
reuse n’aurait pas pour mobile la
crainte que vous cause la Russie en
s’installant dans le nord de la Chine
et au Pamir, d’où elle menace de
deux côtés votre Empire Indien?
John Bull. — Pouvez-vous sup-
poser que je craigne la Russie ?
L’Oncle Sam. — Il y a aussi la
France qui prend pied au Laos et
dans le midi de la Chine, où elle
tend la main à sa fidèle alliée, la
Russie.
John Bull — Je m’inquiète peu de
la France ; elle ne s’occupe que de
l’« Atl'aire » et toute autre question
lui est indifférente.
L’Oncle Sam. — Il y aussi l’Italie
qui se rapproche de la France et
FONDATEUR
Directeur et Rédacteur en Chef
J. SANÜA ABOÜ NADDARA
6. Rue Geoffroy• Marie, PARIS
Me voici depuis dix jours, grâce à votre bon conseil, dans cette ville
intéressante que vous appelez si justement « la demeure de la félicité
et de la seigneurie ». Tout est magnifique dans cette capitale de l’Islam.
Elle est telle que vous me l’avez décrite : admirable; j’en suis enthou-
siasmé. Je ne comptais y passer que quinze jours ; mais je ne la quitterai
pas avant deux mois. Les aimables personnes auxquelles vous avez
eu la bonté de me recommander me font tout voir, tout visiter. Je
prends des notes et, à mon retour à Paris, je me mettrai à l’œuvre et
vous verrez la brochure que je publierai sur Constantinople. Soyez
sans inquiétude, cher Professeur, votre éléve ne dira que du bien de
Stamboul et de ses habitants. Ils sont si gentils et si affables ! L’arabe
que vous m’avez enseigné, m’est très utile ici ; les Turcs me comprennent,
probablement pareeque c’est la langue du Coran, et ils sont si contents
lorsqueje leur récite leprtmier chapitre dece livre saint. «Machalla!» s’é¬
crient-ils avec bonheur. Mais vousètes aussi connu ici qu’à Paris. « Cheik
Abou Naddara belerem,» (1) me disent tous ceux à qui j’offre votre journal.
J’ai assisté à la cérémonie du Sélémlik; c’est un spectacle imposant:
Qu’ils sont beaux ces soldats multicolores et multiformes ! Quel air
martial et quel amour pour leur souverain ! A peine voient-ils approcher
leur Sultan bien-aimé, ils poussent leurs hourrahs en turc avec une
joie immense. Ces gaillards-là doivent être terribles sur le champ de
bataille. J’ai pensé à vous, cher maître, en voyant passer Sa Majesté.
Quelle bonté sur son noble visage et quelle douceur dans ses yeux !
fl a paru ému, ravi des acclamations chaleureuses de ses sujets et des
étrangers qui le saluaient avec respect. Tout le monde l’aime ici, surtout
mes compatriotes, les Français, pour lesquels il est si bon. On l’appelle
ici le sultan blanc; c’est-à-dire le souverain dont la conscience n’a rien
à lui reprocher. Et on ose le surnommer chez nous le Sultan rouge !
Laissez-moi retourner à Paris, cher Cheik, et vous entendrez ce que je
dirai de ce monarque doué de toutes les vertus et de toutes les qualités
qui rendent un prince ou un chef d’Etat adorable et populaire. Je ne
parlerai pas en l’air, mais avec des preuves à l’appui. J’ai de quoi
démontrer qu’Abd-ul-Hamid est un sultan éclairé qui aime la justice et
l’équité et travaille à la prospérité de l’Empire Ottoman. C’est un ami
sincère du progrès et de la civilisation ; il est très tolérant et pas du tout
fanatique comme ses adversaires le représentent. Allez, mon Professeur,
je ne perds pas mon temps ici; votre nom m'ouvre toutes les portes;
j’interroge et je m’informe, et tout ce que j’ai entendu jusqu’à ce jour
est en faveur du Sultan. Il paraît qu’il est d’une charité inépuisable. Ses
bonnes œuvres sont sans nombre et ses bienfaits se répandent sur tous
les malheureux sans regarder à quelle religion ils appartiennent. On
me parle partout si hautement de lui que je deviens un de ses admira-
teurs les plus enthousiastes. Tout le monde parle ici le français qu’on
apprend aux écoles impériales êh même temps que le turc et l’arabe.
Voici un Effendy qui vient me chercher pour aller avec lui au jardin
des Petits-Champs. Vous recevrez de moi une longue lettre la semaine
prochaine. Au revoir
Votre dévoué C. de R.
fleurte avec elle sur les côtes fleuries
de la Sardaigne.
John Bull (à l’Italien). — Mais tu
es toujours mon ami. mon allié,
n’est-ce pas ? Tu n’as pas oublié
toutes les preuves de tendresse que
je t’ai données.
L’Italien. — Parlons-en ! Je me
rappelle tes perfides agissements
en Abyssinie où tu m’as fait tra-
vailler pour ton compte et, ces
jours-ci, en Chine, ne m’as-tu pas
abandonné?...
L’Oncle S»m. — Je crois, mon
pauvre John Bull, que toutes les
nations de l’Europe ont assez de
toi... à moins que l’Allemagne...
L’Allemand (furieuse). — Si l’An-
gleterre continue à nous ennuyer à
Samoa, nous lui ferons sentir le
courroux du « Michel » Allemand !
L’Anglais. — Mon bon oncle
Sam, tu le vois, tout le vieux
continent est ligué contre moi ; il
faut nous entendre pour tenir en
respect ces envieux.
L’Oncle Sam (narquois). — Par-
don, cher neveu, je vois très bien
quel intérêt vous auriez à vous
assurer l’alliance des Etats-Unis ;
mais je ne vois pas du tout ce que
nous aurions à gagner à la vôtre.
Ne vous mêlez donc pas de mes
affaires et ne me mêlez pas aux
vôtres !
Abou Naddara.
itte grande nation.
le Très-Haut rende prospère
! A. N.
Invité par son cher ami, M. Nicol, le Cheikh a assisté, le 18 avril, àla
tenue solennelle de. la R. !.. Cosmos et a entendu la belle conférence de
M. Charles Richet sur le militarisme et l’amour de la patrie. Abou Nad-
dara a remercié en termes chaleureux les officiers et les membres de
la Lcge de l’accueil gracieux et cordial qu’ils ont bien voulu lui faire,
les a salués au nom de ses frères d’Onent et leur a parlé des progrès
rapides de la franc-maçonnerie française dans les pays du Levant.
Le 22 avril, c’est aux agapes fraternelles de la Société de l’Athénée
de France que le Cheikh a fait un discours politico-littéraire, où il a
prouvé que les adversaires de la France ne réussiront jamais à déra-
ciner l’amour des Français du cœur des Orientaux. Il a fait en termes
affectueux l’éloge de son cher ami et excellent confrère, M. Bonneval,
président de la Société de l’Athénée de France et directeur de son inté-
ressante revue; de M. Léo Clarétie, l’éminent écrivain bien connu qui
LES DISCOURS DABOU NADDARA
présidait le banquet; de MM. Man in et Paul Vibert, les éloquents
orateurs, et a terminé son discours par ce toast en vers: ■
Grâce au banquet de l’Athénée
Auquel m’invite Bonneval,
J’oublie une fois par année
Mon long exil et mon bon val.
Mon bon val est une vallée
Dont le Nil arrose les fleurs.
C’est mon Egypte désolée
Par ses rouges envahisseurs.
Pardonne-moi, pauvre patrie,
Si, ton deuil, je quitte un instant
Pour chanter la France chérie
Et son peulple que j’aime tant.
Sache, qu’à toi, ce peuple pense
Et voudrait, libre, te revoir :
J’ai donc raison d’aimer la France
Et de la célébrer ce soir.
PARIS. IMP. O. LEFEBVRE, 5 & 7. RUE CLAUDE VELLEFAUX,
Le Gérant, G. Lefebvre.
T. S. V. P.