Vingt-troisième Année
FONDATEUR
Directeur et Rédacteur en Chef
J. SANUA ABOD NA DD ARA
6, Rue Geoffroy - Marie, PARIS
Si journal datait |Iaddar;i
Toute communication et demande d'abonnement doivent être adressées au Directeur du Journal
N» 6. — 25 Juin 1899
ABONNEMENTS S
Avec la revue Altawadod
et suppléments.... i an. 26* »
Abonnement simple, 1 an. 15 •
£ i5o,ooo et les biens-fonds par millions de livres, se, sont retournés
sur le grand Mehkémé, du Caire, et ont voulu y mettre des gens à eux,
Musulmans, il est vrai, mais...
Heureusement, le Grand Cadi s’est montré à la hauteur de sa noble .
mission, et, après avoir déployé une énergie sans pareille, le droit,
qu’il représente, a enfin prévalu contre la force qui n’a pu le primer.
Ce brave peuple Egyptien a donc encore une fois fait mentir Bismarck,
de funeste mémoire.
L’Assemblée nationale a été admirable, car malgré l’inanité de ses
pouvoirs, qui malheureusement ne consistent qu’à présenter des vœux
au,gouvernement, les Anglais ont dû se rendre compte qu’on ne touche
point en vain à la religion. C’est, au reste, un fort inexpugnable construit
avec les cœurs musulmans sur lequel se sont brisés les conquérants
britanniques.
9. M. I. le Sultan, par l’intermédiaire de son grand commissaire, le
Ghazi Mokhtar Pacha, a ajouté son veto au toile général, il a fait acte
du Maître, dont l’autorité, quoiqu’il en soit, doit encore prévaloir.
Ah! Messieurs les Anglais, vous n’êtes pas encore complètement chez
vous, eh ce beau pays nilotique. Vous vous êtes emparés de tout ce que
vous pouviez y soustraire; mais prenez garde, le vase est plein et
l’Affaire pourrait bien être la goutte qui va le faire déborder ; l’apathie
disparaîtra, ce bon peuple de fellahs fera place à un peuple derlions
altérés de votre sang, et vous disparaîtrez alors comme une feuille em-
portée par le vent impétueux.
Malheureusement, peut-être, vous l’avez compris, nous disons
malheureusement, car après de sanglants combats, l’Europe n’eut
pu rester de ,glace et laisser fouler aux pieds les Croyants.
Enfin, la victoire est restée au droit, et tout en dévorant leur dépit,
les Anglais ont été contraints de reconnaître leur faiblesse,
Ah! pourquoi l’Europe laisse-t-elle enliser l’Egypte dans la boue
anglaise quand un peu d’aide moral seulement suffirait pour obliger
les jaquettes rouges à tenir les engagements pris par elles sponta-
nément.
Aujourd’hui, toutes les richesses du pays des Pharaons sont dans
les mains de la pieuvre britannique dont la succion venimeuse a tout
absorbé.
O Commandeur des Croyants, entends nos voix. Si Paris, à ce qu’a
dit un grand roi, valait bien une messe, l’Egypte vaut bien un effort.
Sur un signe de toi, deux cents millions de Musulmans se lèveront.
Sauve l’Egypte qui pleure, sauve un des plus beaux fleurons de ta
brillante couronne.
Gremielion Bey et de Saint-Bonnet.
LETTRE DE TURQUIE
Constantinople, 18 juin 1899.
A l’occasion de la conférence de la Haye, quelques journaux parisiens
pnt réédité tout ce qui s’est dit jusqu’ici sur les affaires arméniennes.
Ainsi, après la reproduction d’une dépêche relatant de prétendues
arrestations arbitraires à Diarbekir, l’un d’eux évoque la perspective
4e troubles sanglants dans certains vilayets de l’Anatolie.
Nous ne savons où ces écrivains voient le danger dont ils parlent.
Leur conclusion est basée sur un péril imaginaire. Ils seraient bien
embarrassés pour en fournir la preuve, ou même une présomption rai-
sonnable. Non, il n’y a rien à craindre; tant que les Arméniens s’abstien-
dront de mouvements subversifs, leur sécurité sera complète en Tur-
2nie. On l’a dit et on le répète; c’est à eux à se pénétrer de cette vérité.
es journaux en question auraient mieux rempli leur devoir, s’ils
l’avaient inculquée à leurs clients, au heu de se livrer à des appréhen-
sions que rien ne justifie.
I ,es Arméniens paisibles sont en parfaite sûreté dans leurs maisons
comme dans la campagne. L’histoire concernant une jeune fille armé-
nienne dont le cadavre aurait été retrouvé à Constantinople, la veille de
Noël, est absolument fausse, tout autant que la petite statistique tou-
chant les Arméniens déportés, condamnés aux travaux forcés, etc.
Pourrait-on demander à ces trop zélés défenseurs où ils ont puisé ces
chiffres? Sans doute chez des gens qui se préoccupent avant tout de
produire un effet anti-turc. Il n’y a que ceux-là qui peuvent affirmer
qu’actuellement l’on brûlerait et pillerait des bourgades arméniennes
en Asie « pour s’entretenir la main », que « le sang arménien serait sur
le point de couler à pleins bords ». Tout cela est le produit d’une ima-
gination dont les écarts ne se comptent plus. Quand donc l’histoire vraie
aura-t-elle raison de ce larmoiement perfide qui ne doit jamais prendre
la place des faits réels ? Sadik L.
LETTRE D’ÉGYPTE
Alexandrie, 18 juin 1899.
Décidément nous n’avons plus rien à envier à la France, car, ainsi
qu’elle, nous avons eu « l’Affaire », comme si nous n’avions pas assez à
faire sans.
En effet, nos bons protecteurs, aux longues dents, après avoir en
vain essayé de mettre leur main crochue dans l’administration des
Wakfs, dont l’encaisse, à cette époque, se chiffrait par environ
LE FELLAH JUBILE et JOHN BULL RAGE
Le Fellah (à ses frères Egyptiens). — Livrez-vous à la joie, ô mes
amis, vous avez tant pleuré depuis sept ans! Criez tout haut : « Vive le
Sultan! » Car c’est lui, oui, c’est lui qui a sauvé notre religion sublime
et nos saintes lois que l’Anglais allait profaner en mettant sur elles sa
main immonde.
Les Hommes. —Nous avons vu lord Cromer quittant, la tête basse,
le palais khédivial. Notre cher Abbas doit la lui avoir lavée à l’eau
du Nil.
Les Femmes. — Raconte-nous ça, ô brave Fellah, toi qui sais tout
ce qui se passe. Nous t’aimons toutes, parce que tu n’as pas peur de
John Bull; tu lui dis ses quatre vérités. Va donc, parle et nous te
recommanderons aux bons soins de Zohra, ta femme.
Le FeHah. — Merci, ô mes sœurs. Que Dieu vous conserve vos
beaux yeux noirs et exauce les vœux que vous faites pour le bonheur
de notre Souverain National, qui est à Stamboul. Voici l’histoire en
deux mots.
Les Hommes et les Femmes. — Silence! Ecoutons notre tribun!
Charme, ô frère, nos oreilles par ta parole plus douce que le miel et
plus enivrante que le nectar.
Le Fellah. — Les sauterelles rouges. Vous savez de qui je parle?
Tous. — Oui, oui. Les sauterelles roùges sont les Anglais qui,
depuis dix-sept ans, ravagent nos champs fertiles et sèment la ruine
et la désolation dans notre malheureux pays.
Le Fellah. — Eh bien, ces envahisseurs iniques, après avoir mis la
main sur notre armée, qu’ils ont obligée à massacrer nos frères du
Soudan, sur nos finances, dont ils se remplissent les poches, sur notre
commerce, qu’ils ont monopolisé; sur nos tribunaux indigènes où ils
nous condamnent quoiqu’innocents, les voilà aujourd’hui voulant
mettre leur main sacrilège sur nos tribunaux religieux.
Les Hommes. — Et nos ministres ont adhéré à leur désir.
Le Fellah. — Mais le Cadi, notre grand magistrat, nommé par le
Sultan, qui est le successeur de notre Seigneur le Prophète, a formelle-
ment refusé d’être sous les ordres des Anglais.
Les Femmes. — Que Dieu bénisse notre Cadi! C’est un homme,
celui-là !
Le Fellah. — Il a dit : « Je ne reconnais pas la domination anglaise.
L’Egypte fait partie de l’Empire Ottoman et je n’obéis qu’aux ordres du
Grand Calife de l’Islam. D’ailleurs, S. M. I. le Sultan avait déjà
protesté contre les Anglais.
Les Femmes. — Que Dieu ne nous prive jamais de Sa Haute pro-
tection !
Le Fellah. — Alors le Khédive a envoyé chercher lord Cromer...
Tous. — Et lui a dit...
Le Fellah. — Lui a dit que le Sultan, qui est souverain du pays,
ne veut pas que les Anglais mettent la main sur la sainte loi du
Prophète.
Tous. — Et lord Cromer a dû se soumettre aux ordres du Sultan?
Le Fellah. — Oui, mes amis, et nos tribunaux religieux ne dépen-
dront jamais des Anglais. Acclamez donc le grand Abd-ul-Hamid,
Empereur et Calife.
Tous. — Vive le Sultan ! Vive le Calife ! Mais voilà John Bull.
Le Fellah. — Ne vous souciez pas de lui. Il aura affaire à moi.
PARIS.fMP.O. LEFEBVRE, 5 A 7.RUE CLAUDE VELLEFAUX,
Le Gérant, G. Lbfebvrk.
T. S. V. P.
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£ i5o,ooo et les biens-fonds par millions de livres, se, sont retournés
sur le grand Mehkémé, du Caire, et ont voulu y mettre des gens à eux,
Musulmans, il est vrai, mais...
Heureusement, le Grand Cadi s’est montré à la hauteur de sa noble .
mission, et, après avoir déployé une énergie sans pareille, le droit,
qu’il représente, a enfin prévalu contre la force qui n’a pu le primer.
Ce brave peuple Egyptien a donc encore une fois fait mentir Bismarck,
de funeste mémoire.
L’Assemblée nationale a été admirable, car malgré l’inanité de ses
pouvoirs, qui malheureusement ne consistent qu’à présenter des vœux
au,gouvernement, les Anglais ont dû se rendre compte qu’on ne touche
point en vain à la religion. C’est, au reste, un fort inexpugnable construit
avec les cœurs musulmans sur lequel se sont brisés les conquérants
britanniques.
9. M. I. le Sultan, par l’intermédiaire de son grand commissaire, le
Ghazi Mokhtar Pacha, a ajouté son veto au toile général, il a fait acte
du Maître, dont l’autorité, quoiqu’il en soit, doit encore prévaloir.
Ah! Messieurs les Anglais, vous n’êtes pas encore complètement chez
vous, eh ce beau pays nilotique. Vous vous êtes emparés de tout ce que
vous pouviez y soustraire; mais prenez garde, le vase est plein et
l’Affaire pourrait bien être la goutte qui va le faire déborder ; l’apathie
disparaîtra, ce bon peuple de fellahs fera place à un peuple derlions
altérés de votre sang, et vous disparaîtrez alors comme une feuille em-
portée par le vent impétueux.
Malheureusement, peut-être, vous l’avez compris, nous disons
malheureusement, car après de sanglants combats, l’Europe n’eut
pu rester de ,glace et laisser fouler aux pieds les Croyants.
Enfin, la victoire est restée au droit, et tout en dévorant leur dépit,
les Anglais ont été contraints de reconnaître leur faiblesse,
Ah! pourquoi l’Europe laisse-t-elle enliser l’Egypte dans la boue
anglaise quand un peu d’aide moral seulement suffirait pour obliger
les jaquettes rouges à tenir les engagements pris par elles sponta-
nément.
Aujourd’hui, toutes les richesses du pays des Pharaons sont dans
les mains de la pieuvre britannique dont la succion venimeuse a tout
absorbé.
O Commandeur des Croyants, entends nos voix. Si Paris, à ce qu’a
dit un grand roi, valait bien une messe, l’Egypte vaut bien un effort.
Sur un signe de toi, deux cents millions de Musulmans se lèveront.
Sauve l’Egypte qui pleure, sauve un des plus beaux fleurons de ta
brillante couronne.
Gremielion Bey et de Saint-Bonnet.
LETTRE DE TURQUIE
Constantinople, 18 juin 1899.
A l’occasion de la conférence de la Haye, quelques journaux parisiens
pnt réédité tout ce qui s’est dit jusqu’ici sur les affaires arméniennes.
Ainsi, après la reproduction d’une dépêche relatant de prétendues
arrestations arbitraires à Diarbekir, l’un d’eux évoque la perspective
4e troubles sanglants dans certains vilayets de l’Anatolie.
Nous ne savons où ces écrivains voient le danger dont ils parlent.
Leur conclusion est basée sur un péril imaginaire. Ils seraient bien
embarrassés pour en fournir la preuve, ou même une présomption rai-
sonnable. Non, il n’y a rien à craindre; tant que les Arméniens s’abstien-
dront de mouvements subversifs, leur sécurité sera complète en Tur-
2nie. On l’a dit et on le répète; c’est à eux à se pénétrer de cette vérité.
es journaux en question auraient mieux rempli leur devoir, s’ils
l’avaient inculquée à leurs clients, au heu de se livrer à des appréhen-
sions que rien ne justifie.
I ,es Arméniens paisibles sont en parfaite sûreté dans leurs maisons
comme dans la campagne. L’histoire concernant une jeune fille armé-
nienne dont le cadavre aurait été retrouvé à Constantinople, la veille de
Noël, est absolument fausse, tout autant que la petite statistique tou-
chant les Arméniens déportés, condamnés aux travaux forcés, etc.
Pourrait-on demander à ces trop zélés défenseurs où ils ont puisé ces
chiffres? Sans doute chez des gens qui se préoccupent avant tout de
produire un effet anti-turc. Il n’y a que ceux-là qui peuvent affirmer
qu’actuellement l’on brûlerait et pillerait des bourgades arméniennes
en Asie « pour s’entretenir la main », que « le sang arménien serait sur
le point de couler à pleins bords ». Tout cela est le produit d’une ima-
gination dont les écarts ne se comptent plus. Quand donc l’histoire vraie
aura-t-elle raison de ce larmoiement perfide qui ne doit jamais prendre
la place des faits réels ? Sadik L.
LETTRE D’ÉGYPTE
Alexandrie, 18 juin 1899.
Décidément nous n’avons plus rien à envier à la France, car, ainsi
qu’elle, nous avons eu « l’Affaire », comme si nous n’avions pas assez à
faire sans.
En effet, nos bons protecteurs, aux longues dents, après avoir en
vain essayé de mettre leur main crochue dans l’administration des
Wakfs, dont l’encaisse, à cette époque, se chiffrait par environ
LE FELLAH JUBILE et JOHN BULL RAGE
Le Fellah (à ses frères Egyptiens). — Livrez-vous à la joie, ô mes
amis, vous avez tant pleuré depuis sept ans! Criez tout haut : « Vive le
Sultan! » Car c’est lui, oui, c’est lui qui a sauvé notre religion sublime
et nos saintes lois que l’Anglais allait profaner en mettant sur elles sa
main immonde.
Les Hommes. —Nous avons vu lord Cromer quittant, la tête basse,
le palais khédivial. Notre cher Abbas doit la lui avoir lavée à l’eau
du Nil.
Les Femmes. — Raconte-nous ça, ô brave Fellah, toi qui sais tout
ce qui se passe. Nous t’aimons toutes, parce que tu n’as pas peur de
John Bull; tu lui dis ses quatre vérités. Va donc, parle et nous te
recommanderons aux bons soins de Zohra, ta femme.
Le FeHah. — Merci, ô mes sœurs. Que Dieu vous conserve vos
beaux yeux noirs et exauce les vœux que vous faites pour le bonheur
de notre Souverain National, qui est à Stamboul. Voici l’histoire en
deux mots.
Les Hommes et les Femmes. — Silence! Ecoutons notre tribun!
Charme, ô frère, nos oreilles par ta parole plus douce que le miel et
plus enivrante que le nectar.
Le Fellah. — Les sauterelles rouges. Vous savez de qui je parle?
Tous. — Oui, oui. Les sauterelles roùges sont les Anglais qui,
depuis dix-sept ans, ravagent nos champs fertiles et sèment la ruine
et la désolation dans notre malheureux pays.
Le Fellah. — Eh bien, ces envahisseurs iniques, après avoir mis la
main sur notre armée, qu’ils ont obligée à massacrer nos frères du
Soudan, sur nos finances, dont ils se remplissent les poches, sur notre
commerce, qu’ils ont monopolisé; sur nos tribunaux indigènes où ils
nous condamnent quoiqu’innocents, les voilà aujourd’hui voulant
mettre leur main sacrilège sur nos tribunaux religieux.
Les Hommes. — Et nos ministres ont adhéré à leur désir.
Le Fellah. — Mais le Cadi, notre grand magistrat, nommé par le
Sultan, qui est le successeur de notre Seigneur le Prophète, a formelle-
ment refusé d’être sous les ordres des Anglais.
Les Femmes. — Que Dieu bénisse notre Cadi! C’est un homme,
celui-là !
Le Fellah. — Il a dit : « Je ne reconnais pas la domination anglaise.
L’Egypte fait partie de l’Empire Ottoman et je n’obéis qu’aux ordres du
Grand Calife de l’Islam. D’ailleurs, S. M. I. le Sultan avait déjà
protesté contre les Anglais.
Les Femmes. — Que Dieu ne nous prive jamais de Sa Haute pro-
tection !
Le Fellah. — Alors le Khédive a envoyé chercher lord Cromer...
Tous. — Et lui a dit...
Le Fellah. — Lui a dit que le Sultan, qui est souverain du pays,
ne veut pas que les Anglais mettent la main sur la sainte loi du
Prophète.
Tous. — Et lord Cromer a dû se soumettre aux ordres du Sultan?
Le Fellah. — Oui, mes amis, et nos tribunaux religieux ne dépen-
dront jamais des Anglais. Acclamez donc le grand Abd-ul-Hamid,
Empereur et Calife.
Tous. — Vive le Sultan ! Vive le Calife ! Mais voilà John Bull.
Le Fellah. — Ne vous souciez pas de lui. Il aura affaire à moi.
PARIS.fMP.O. LEFEBVRE, 5 A 7.RUE CLAUDE VELLEFAUX,
Le Gérant, G. Lbfebvrk.
T. S. V. P.