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Le Journal d'Abou Naddara = Abū Naẓẓāra = The Man with the Glasses = garīdat abī naẓẓāra = The Journal of the Man with the Glasses = Journal Oriental Illustré — Paris, 1906

DOI issue:
Issue 8 (10.1906)
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.56682#0032
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JOURNAL ORIENTAL ILLUSTRÉ

30-

N» 8. — OCTOBRE 1906.




13

fe


Abonnements : 1 an. . fr. 10 »
Avec suppléments et
album annuel . . . . fr. 15 »

Directeur et Rédacteur en chef :
Le Cheikh J. SANÜA ABOÜ NADDARA
48, rue Richer, PARIS

L’Abou Naddara”, “ l’Attawadod” et l’Almonsef” réunis. — Pour toutes communications et demandes d'abonnements, s’adresser au Directeur du Journal.



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LA FÊTE DE S. M. I. LE SULTAN A PARIS
Ainsi que nos très aimables confrères parisiens: Le Figaro. La Patrie,
La Presse, La Liberté, La Revue Diplomatique, etc., elc. et les grands
journaux de Turquie, d’Egypte et de Syrie, le Levant Herald, la feuille
de Constantinople si connue et accréditée, publie dans son numéro du
; septembre un intéressant article, où son correspondant particulier à
Paris lui rend compte de la réception de l’Ambassade Impériale et du
dîner oriental suivis de concert de musique franco-turque du Cheikh
Abou Naddara par lesquels a été célébré l’heureux anniversaire de
l’avènement au trône de S. M. I. le Sultan.
Voici in-extenso l’article du « Levant Herald » :
LA FÊTE DE S. M. I. LE SULTAN
Paris, J septembre.
La joie que j’ai éprouvée à voir brillamment célébrer l’heureux anni-
versaire de l’avènement au Trône de notre auguste Souverain me
réveille de l’assoupissement dans lequel la chaleur plus que tropicale
qui sévit depuis quelques jours à Paris, m’avait jeté. Oui, l’ambassade
impériale ottomane d’un côté et notre Cheikh Abou Naddara, ses com-
patriotes égyptiens et nous, fils de Constantinople, de l’autre, avons
solennellement fêté ce jour béni, qui, depuis trente et un ans, fait le
bonheur des milliers de sujets du Padichah bien aimé Qui ne pense
qu’à leur progrès et à leur prospérité.
En l’absence du sympathique ambassadeur Munir pacha, ce fut son
chargé d’affaires, Naby bey, conseiller d’ambassade, qui faisait les
honneurs de la réception et trouvait des mots aimables pour tous les
■ visiteurs sans distinction de patrie, ni de religion. Tout le monde aime
Naby bey à cause de sa politesse et de sa courtoisie, et admire en lui
de hautes qualités diplomatiques.
La chaleur étant intense, surtout de 2 à 4 heures p. m. où avait lieu
la réception, les buffets de l’ambassade étaient assiégés : on touchait
peu aux gâteaux et aux friandises, mais les boissons subissaient un
assaut : l’orgeat, l’orangeade, la limonade, Le thé comme le champagne
coulaient à flots. Et la santé de S. M. I. le Sultan était joyeusement
portée par les Ottomans et les Français. Que Dieu exauce les vœux de
longue vie et règne glorieux que nous avons tous faits en prononçant

le nom béni de Celui vers lequel les yeux des 3oo,000,000 de fidèles
croyants sont tournés.
Je ne vous décrirai pas le dîner oriental d’Abou Naddara auquel,
comme correspondant du Levant Herald, je fus invité. — C’était la
célébration de cette auguste fête en diverses langues puisqu’on a fait
trois discours très élogieux pour S. M. I. le Sultan : en français par un
confrère parisien, en arabe par le Cheikh et en turc par votre humble
serviteur.
Vous trouverez ci-inclus deux coupures des divers journaux qui ont
parlé de ce diner ottoman : le Figaro et la Patrie.
Oui, le Cheikh dont la muse a chanté notre auguste Souverain depuis
Son avènement au Trône de Ses glorieux aïeux, célèbre chaque année
les deux anniversaires impériaux avec ses compatriotes égyptiens,
ses amis Ottomans et quelques confrères français. Eh bien, avant-hier
soir, Sa fête impériale, m’a-t-on dit, a été plus brillante que jamais, car
tous les invités étaient heureux de m’entendre lire une lettre d’un haut
personnage, m’informant de la guérison de Sa Majesté, dont la vue aux
Sélamliks réjouit Ses fidèles sujets.
Ainsi que vous le voyez dans les échos des feuilles parisiennes ci-
incluses, quatre toast ont été portés à la Turquie et à Son auguste Sou-
verain. à la France et à son éminent chef d’Etat.
La fête a terminé par un concert où plusieurs invités nous ont joué
des morceaux de musique turque et française au piano, comme la
Marche Hamidié et la Marseillaise, et chanté des mélodies européennes
et orientales.
En mon honneur, le Cheikh a bu au Levant Herald et à sa prospérité.
La fête ayant eu lieu à la maison de campagne d’Abou Naddara, son
jardin était brillamment illuminé et pavoisé aux couleurs turques et
françaises. E. Frank.
Avant de se séparer, le Cheikh Abou Naddara et ses invités ont
adressé à S. E. Ghaleb Bey, le bienveillant Maître des Cérémonies de
S. M. I. le Sultan, un respectueux télégramme, priant Son Excellence
de déposer leurs sincères félicitations aux pieds du Trône Impérial. Jl a
adhéré à notre désir et nous a informé par un gracieux télégramme que
Sa Majesté a daigné agréer nos félicitations et l’a chargé de nous
exprimer Sa haute satisfaction. La Rédaction. ,


Sur les ailes de la pensée, où me transportes-tu, ô mon ardente ima-
gination ? ;
Sont-ce les rives fleuries de mon Nil doré qui se présentent à mes
yeux ?
Oui; tu es au Caire, ô Abou Naddara, ta ville natale bien aimée, la
capitale victorieuse des anciens Califes.
Contemple sa grande Pyramide, sa glorieuse Citadelle et tous ses
monuments majestueux !
Prolonge-toi, ô douce vision, et laisse-moi goûter les charmes que la
vue de ma patrie chérie me fait éprouver.
Quel est ce splendide jardin? Est-ce l’Ezbékieh? Oui; c’est là, dans
son théâtre champêtre j’ai créé le théâtre natiojiâl arabe, dont le sou-
venir me console dans mon exil. Mais pourquoi, ce petit paradis
terrestre, est-il pavoisé et illuminé? Quelle fête y célèbrent mes braves
PARIS IMP. G. LEFEBVRE. 5 & 7 RUE CLAUDE VELLEFAUX.

compatriotes, hier encore en deuil des saints martyrs de Denchawaï
qu’Albion immola sur l’autel de son despotisme "?
A la joie qui resplendit sur leurs visages, à l’allégresse qui brille dans
leurs yeux et à l’enthousiasme qui les anime, je reconnais leur amour
{jour leur Souverain National et ils fêtent l’heureux anniversaire de
Son auguste naissance.
Ah! Ils chantent ses louanges et prient Dieu de Le bénir et Le
conserver.
Les hommes chantant : Hommes et femmes ensemble :
A la joie, ouvrons notre cœur
Et célébrons la belle fête
De notre bien aimé Seigneur,
Le successeur du grand Prophète.
Tirage justifié : 15.000. — Le Gérant : G. Iæpedvbe T. S. V. P.

Longue vie à notre Sultan
Abd-ul-Hamid, le Magnanime,
De Dieu, digne Représentant.
Et de l’Islam, Calife sublimé 1
 
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