L’Utmeri Musulman et L'Abou Naddara réunis. — Poar tontes communications et taidei dakemaeiti, i'idnser 11 NmMr il Jnnil.
LA CONSTITUTION AUX PAYS DE L'ISLAM
Grâce à nos chers confrères et nos aimables correspondants de
Constantinople, de Téhéran et du Caire, nous constatons avec joie les
progrès de la Constitution et les bienfaits qu’elle accorde à son régime.
Ce fut un jour béni par le Seigneur celui où elle fut proclamée dans
l’Empire Ottoman. Nos amis, les Jeunes Turcs, sont donc dignes de
l'amour, de l'estime et de l’admiration qu’ont pour eux non seulement
leurs millions de compatriotes, mais toutes les nations civilisées; car ce
sont eux qui ressuscitèrent le nom glorieux de Midha Pacha et firent
revivre sa Constitution en la proclamant dans sa patrie ottomane qui est la
leur. La Jeunesse persane suivit leur magnifique exemple et nous voyons
avec bonheur et satisfaction l’Empire d’Iran libre et constitutionnel
L’ouverture des Parlements de ces deux nations musulmanes amies
eurent lieu, coïncidence agréable, le même jour. Oui, le même jour que
l’Empereur des Ottomans ouvrait la deuxième session de son Parlement,
S. M. I. le Schah ouvrait le sien.
Le correspondant de notre grand confrère parisien, Le Matin, à Cons-
tantinople, résume la solennelle réouverture du Parlement ottoman,
par dépêche, en ces termes :
Solennelle réouverture du Parlement ottoman
Constantinople, 14 novembre.
(Dépêche particulière du “ Mo tin ”)
« Le Parlement ottoman a repris aujourd’hui ses travaux. La céré-
monie d’ouverture de cette seconde session a été présidée par le sultan
lui-même.
« Arrivé vers deux heures, Mehemet V, qui avait revêtu l’uniforme de
maréchal, prit place sur le trône surmonté d’un baldaquin rouge. Il
avait à sa gauche l’héritier présomptif, les princes impériaux, les
ministres et les hauts dignitaires, et à sa droite le corps diplomatique.
« Le discours du trône, dont lecture a été donnée par Hilmi pacha,
constate le rétablissement définitif du régime constitutionnel et la frater-
nité existant entre tous les Ottomans.
« La prière est faite à la suite de cette lecture par un dignitaire reli-
gieux, puis le sultan, après avoir serré les mains des chefs de missions,
quitte le palais de Tcheraghan, salué avec enthousiasme par la foule qui
se pressait sur son passage.
« Les sénateurs et les députés se réunissent immédiatement après
dans leurs salles de séances respectives. »
LE PARLEMENT PERSAN
Téhéran, 16 novembre,
« La session parlementaire de Medjlis a été solennellement inaugurée
par le régent, en présence du jeune Schah, des ministres et du corps
diplomatique.
« La solennité parlementaire a été extrêmement brillante.
« Tous les ambassadeurs, les hauts fonctionnaires en grand uniforme,
assistaient à la cérémonie.
« Le discours du trône qui a été prononcé dit que les relations de la
Perse avec les puissances sont excellentes.
a Le seul point peu satisfaisant est la présence des troupes étrangères
dont le retrait, en l’espèce, sera promptement obtenu.
« Le discours parle’ensuite des réformes administratives à réaliser.
« Des réjouissances ont lieu dans toute la ville où règne un grand
enthousiasme. »
L’ÉGYPTE MARCHE VERS LA CONSTITUTION
Nous lisons dans « Al Guaridah », grand journal libéral égyptien,
l’information qui suit, qui nous fait espérer que la Constitution ne
tardera pas à être proclamée sur les bords du Nil. Que Dieu réalise
notre espoir et exauce les vœux que nous faisons pour la liberté et le
bonheur de notre chère patrie :
Le Conseil des Ministres, dit El. Guaridah, vient de décider que
le Conseil Législatif aura le droit d’interpeller chaque ministre sur
n’importe quelle question pourvu qu’elle soit de sa compétence. Le
ministre devra répondre à toute interpellation et fournir au Conseil les
explications qu’il lui demandera.
Nous ne pouvons que féliciter nos ministres de leurs aptitudes consti-
tutionnelles et les remercier pour le nouveau privilège qu’ils viennent
d'octroyer au Conseil En réalité, depuis la constitution du Cabinet
actuel, le Conseil Législatif a fréquemment demandé des explications,
qu’on était en droit de lui refuser, mais qu’on lui a toujours données.
Aussi la nouvelle décision du Conseil des Ministres ne fait-elle que
confirmer officiellement un privilège que le Conseil Législatif avait déjà
pratiquement acquis. Nous n’en remercions pas moins nos gouvernants
d’avoir ratifié officiellement un tel privilège. Nous les remercierons
doublement le jour où ils se décideront à octroyer enfin à l’Egypte la
Constitution.
française venant èi
Constantinople
.SOUHAITS AÉRIENS DE NOUVEL AN
entre Français et Ottomans.
Où me transportes-tu, mon ardente fantaisie? — Suis-je en Afrique ? —
Suis-je en Asie? — Non, Cheihk - Mais tu es bien loin de ton cher
Paris. — Du Bosphore tu es sur les bords fleuris — Tourne tes regards
à droite et contemple ces quatre houris dont la présence — fait le
bonheur de notre existence. — Elles représentent la Liberté, l’Egalité —
la Justice et la Fraternité. — Depuis qu’elles ont choisi Constantinople
pour séjour, — dans l’Empire Ottoman régnent la paix, la joie et
l’amour. — A gauche, tu vois leurs amis sincères, — le pieux Imam, le
député patriote, le brave marin et le soldat au flamboyant cimeterre. —
Que ce spectacle est touchant? — Il encourage les bons et fait trembler
les méchants. — Mais les méchants n’existent plus à Bysance — depuis
que Mehemed Rochad V occupe son trône de clémence. — Qu’Allah
Le bénisse et Le conserve aux ottomans — qu’il aime comme ses
PARIS IMP. G. LEFEBVRE. 5 <8z 7 RUF CLAÜDE VELLEFAUX,
Tirage justifié : 15.000. — Le Gérant : G. Lefebvre.
T. S. V. P.