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sa fabrication au point de vue du prix de apportant les quelques modifications entrai-
revient, s'il a aidé de ses conseils pratiques nées par la différence d'échelle,
l'artiste qui pouvait se laisser entraîner dans
des conceptions inexécutables, on se rendra t '
compte qu'on a vaincu l'impossibilité de
créer des fontes de bâtiment en art moderne II est certain, et personne ne peut plus
à des prix assimilables à ceux des modèles mettre en doute cette affirmation, que la fonte
anciens. . ornée employée dans l'architecture est un
On ne pourra plus alors opposer à l'art élément de décoration devenu indispensable,
moderne cette objection que si l'on peut C'est elle qui contribue, sans grands frais,
admettre qu'il est beau, il ne peut être em- à donner aux façades une impression de
ployé à cause de la dépense qu'il entraîne. richesse considérable; c'est elle qui rehausse
olfl0 ' is "~t
Hector Guimard, architecte.
Salon des artistes décorateurs. — Fontes des Fonderies de Saint-Dizier
Ce qui est le plus étrange dans cette ques- le cachet artistique d'une muraille en se
tion de l'art moderne c'est que tous les jours détachant intelligemment sur le fond de
on voit se créer des objets d'art qui orneront pierre ou de briques, et il suffit d'une ligne de
nos salons. Tous les « bibelotiers » d'art talons gracieux pour embellir l'aspect gé-
s'évertuent à imaginer des objets de luxe ou néral de l'édifice.
de nécessité auxquels ils donnent, dans un Or, il devient évident que l'architecte qui
style plus ou moins pur, les apparences de aura cherché à appliquer les notions de l'art
l'art moderne, et, malgré le développement moderne à une façade de maison, ne pourra
que prend cette industrie, très peu ont voulu plus se contenter de fontes courantes ni des
admettre que le plus grand nombre des con- fastidieux modèles extraits des catalogues
ceptions exécutées en petit pouvaient s'appli- ordinaires.
quer à l'industrie de grandes pièces, en y Les fontes que nous avons vues au Salon
sa fabrication au point de vue du prix de apportant les quelques modifications entrai-
revient, s'il a aidé de ses conseils pratiques nées par la différence d'échelle,
l'artiste qui pouvait se laisser entraîner dans
des conceptions inexécutables, on se rendra t '
compte qu'on a vaincu l'impossibilité de
créer des fontes de bâtiment en art moderne II est certain, et personne ne peut plus
à des prix assimilables à ceux des modèles mettre en doute cette affirmation, que la fonte
anciens. . ornée employée dans l'architecture est un
On ne pourra plus alors opposer à l'art élément de décoration devenu indispensable,
moderne cette objection que si l'on peut C'est elle qui contribue, sans grands frais,
admettre qu'il est beau, il ne peut être em- à donner aux façades une impression de
ployé à cause de la dépense qu'il entraîne. richesse considérable; c'est elle qui rehausse
olfl0 ' is "~t
Hector Guimard, architecte.
Salon des artistes décorateurs. — Fontes des Fonderies de Saint-Dizier
Ce qui est le plus étrange dans cette ques- le cachet artistique d'une muraille en se
tion de l'art moderne c'est que tous les jours détachant intelligemment sur le fond de
on voit se créer des objets d'art qui orneront pierre ou de briques, et il suffit d'une ligne de
nos salons. Tous les « bibelotiers » d'art talons gracieux pour embellir l'aspect gé-
s'évertuent à imaginer des objets de luxe ou néral de l'édifice.
de nécessité auxquels ils donnent, dans un Or, il devient évident que l'architecte qui
style plus ou moins pur, les apparences de aura cherché à appliquer les notions de l'art
l'art moderne, et, malgré le développement moderne à une façade de maison, ne pourra
que prend cette industrie, très peu ont voulu plus se contenter de fontes courantes ni des
admettre que le plus grand nombre des con- fastidieux modèles extraits des catalogues
ceptions exécutées en petit pouvaient s'appli- ordinaires.
quer à l'industrie de grandes pièces, en y Les fontes que nous avons vues au Salon