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Kabbadias, Panagiōtēs
Fouilles d'Epidaure (Band 1) — Athen, 1891

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https://doi.org/10.11588/diglit.4728#0020
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22 FOUILLES D'ÉPIDAURE

auquel elle appartient à coupeur (pi. IX n* 17,18 et pi. X,2). La troisième avait été trouvée sans la tête (pi.
IX n" 16); la tête a été trouvée dans les fouilles de 1886 ; elle appartient évidemment à ce torse, quoiq'elle

ne s' y ajuste pas (pi. X, 3).

Sur les épaules de chacune de ces statues se voit un trou, où se fixaient les ailes, qui, semble-t-il,
étaient en bronze. Un autre trou se trouve sur le sommet de chacune des têtes. Ces derniers trous étaient
probablement destinés à recevoir une sorte de fleuron ou de parasol (ιιηνίοτκος), semblable à celui que por-
taient les statues de femmes trouvées par moi à Γ Acropole (voyez mou rapport sur ces trouvailles dans
Γ Έφηιι. αρχαιολογική 1886 p. 75).

La disposition de ces statues, la draperie et surtout les traits du visage nous montrent des œuvres de
Γ école attique du IVe siècle. D' ailleurs la disposition du chiton, la nudité de Γ un îles pieds et la place des
ailes qui, au lieu d' être fixées sur le dos le sont sur les épaules, tout cela nous montre que ces Victoires
ont été faites probablement sous Γ influence de la Victoire de Paionios.

Puisque ces trois Victoires sont d' un travail et d'une disposition tellement identiques que l'on pourrai!
dire qu' elles sont des copies d' une seule figure, il est évident qu'elles composaient les acrotères d'un temple,
probablement du temple d' Artémis, près duquel elles ont été trouvées. On pourrait supposer qu' elles com-
posaient des acrotères du temple d'Esculape, mais le travail est inférieur à celui des statues qui ornaient
le temple d' Esculape, et surtout à celui des Néréides mentionnées ci-dessus.

La première et la troisième de ces statues (pi. X,t,3) devaient être les acrotères angulaires, tandis que
la seconde (pi. X,2), qui est un peu plus grande que les deux premières, formait Γ acrotère du sommet du
fronton. En eflet, d'après le témoignage de Vitruve, les acroierîa mediana étaient un peu plus grands
(d'un '/, ) que les acroteria angularia.

3.

%uli-««* Hcnlpturee.

( Pl. IX)

Haut-relief d' Esculape assis sur un trône (pl. IX n' 21). Marbre pentélique.

Nous reconnaissons en ce relief une copie delà statue chryséléphantine d' Esculape qui était exposée
au temple de ce dieu, et dont Pausanias fait la description suivante (II, 27) : «La statue du dieu, tout en or
et en ivoire, est moins grande de moitié que le Jupiter Olympien d' Athènes. 11 est assis sur un trône, il
tient un bâton d' une main, tandis qu' il a Γ autre main au dessus de la tête d' un serpent. Un chien est
couché auprès de lui. On voit par Γ inscription que cette statue est Γ ouvrage de Thrasymède de Paros».

Le bras droit, qui manque à ce relief, s' appuyait sur le bâton, comme on le voit sur des monnaies d' É-
pidaure où figure aussi une copie de la statue chryséléphantine de Thrasymède. Le lu-as gauche est (''tendu
dans la disposition que l'on voit aussi sur les mêmes monnaies. Quant au serpent et au chien, nous ne pou-
vons pas dire si ces deux attributs du dieu étaient représentés dans le relief en question, car une grande
partie de la base de ce relief nous fait défaut.

Ce relief est à coup sûr une oeuvre delà belle époque de Γ art grec; il nous donne une idée plus exacte
de la statue chryséléphantine d' Esculape que les monnaies d' Épidaure. La tête est surtout d' un grand
intérêt; elle ressemble à celle de Jupiter à Olympie dont les monnaies de la ville d' Elis, nous ont con-
servé une copie. C est ce qui nous explique pourquoi un écrivain postérieur, Athénagoras, considère la
statue chryséléphantine d' Esculape à Épidaure comme une œuvre de Phidias. Cette statue avait en effet,
parait-il, une grande ressemblance avec la statue chryséléphantine de Jupiter Olympien, c' est à dire
avec le chef-d'œuvre de Phidias.

Deux statuettes d' Esculape en marbre pentélique (pl. IX n° 'i'i, 22* 23, 23* ) trouvées dans Γ édifice
Ε ( v. pL I ). Le marbre en est poli, ce qui montre que ces statuettes ont été probablement faites à l'époque
des Antonins. Quoiqu' il en soit, elles sont des répliques d' une œuvre de la belle époque de Γ art grec.
Sur Γ habillement de la statuette N" 23 on distingue des traces de couleur jaune et de dorure.

Une autre petite statue d' Esculape (pl. IX n" 24) du même type (pie les précédentes, mais d'un art et
d' un travail inférieurs. Près du pied gauche du dieu on voit Γ omphalos.
 
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